Eliminatoires Coupe du monde 2014

Océanie : Les Samoa passent de justesse



Les Samoa se qualifient de justesse pour le Tour 2 des qualifications de la Zone Océanie pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014, après leur victoire de 1:0 sur les voisins des Samoa américaines, qui se prenaient pourtant à rêver.

Ces derniers avaient absolument besoin d'une victoire pour passer, tandis que Samoa entrait dans son Stade JS Blatter à Apia en sachant qu'un nul suffirait pour décrocher l'unique billet de ce Tour 1, convoité par quatre nations.

Les hôtes ont dominé la rencontre, mais il a fallu attendre la dernière minute pour voir Silao Malo convertir une contre-attaque et donner la victoire aux siens.

Ce sont pourtant les Samoa américaines qui ont eu l'occasion du match dix minutes plus tôt, quand Diamond Ott se présentait seul face à Mais Toetumais, sauvé par son poteau.

Le match précédent avait vu les Tonga décrocher la troisième place, avec la victoire 2:1 sur les Iles Cook grâce à un but de Kinitoni Falatau dans les arrêts de jeu. Ils avaient pris l'avantage en première mi-temps par Timote Maamaaloa avant l'égalisation de Grover Harmon avant la pause.

Fifa.com (27/11/2011)

Océanie : Des rêves et des larmes



Pour trois formations polynésiennes, les préliminaires de la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ se sont résumées à un tournoi de cinq jours disputé au stade J.S. Blatter d'Apia, aux Samoa. Donnés favoris, les locaux ont fait honneur à leur statut en décrochant l'unique billet qualificatif pour le Tour 2 de la compétition préliminaire océanienne. Toutefois, les exploits des Samoa américaines ne sont pas passés inaperçus.

Comme on s'y attendait, les quatre concurrents en lice ont lutté vaillamment. En effet, aucune équipe n'a réussi à s'imposer par plus d'un but. Malgré leur échec, les îles Cook et Tonga n'ont donc pas à rougir de leurs performances.

Les Samoa retrouveront Vanuatu, la Nouvelle-Calédonie et Tahiti en juin prochain, à l'occasion du premier tour de la Coupe des Nations de l'OFC. L'autre groupe réunira les îles Fidji, les Îles Salomon, la Nouvelle-Zélande et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les quatre premiers participeront au troisième et dernier tour des qualifications océaniennes.

Les écarts se resserrent
Les sélections concernées par ce premier tour ont davantage misé sur la spontanéité que sur une préparation intensive. En effet, les quatre formations insulaires n'ont disputé qu'une poignée de matches amicaux depuis septembre 2007 et la fin les qualifications pour l'édition 2010. Du coup, les premiers résultats ont pesé lourd au moment du décompte final. Les Samoa américaines ont battu Tonga 2:1 en lever de rideau, tandis que le pays hôte s'imposait 3:2 devant les îles Cook. En marquant dans le temps additionnel, le Samoan Albert Bell a été le grand artisan de la qualification de son équipe mais les Samoa américaines et Tonga ont eu le mérite de ne pas se rendre sans combattre.

Pour sa première expérience en tant que sélectionneur national, Chris Williams a imposé un régime draconien aux joueurs de Tonga. À raison d'un entraînement par jour pendant huit mois, les Tongiens ont voulu mettre toutes les chances de leur côté. Ce travail de fond a trouvé sa juste récompense à l'occasion du nul (1:1) arraché aux Samoa. L'autre affiche de la deuxième journée, qui opposait les Samoa américaines aux îles Cook, s'est soldée sur le même score. Ces résultats ont malheureusement scellé le sort de Tonga avant même le dernier match.

Fortes leur meilleure attaque, les Samoa savaient qu'un simple résultat nul lors de la dernière journée suffirait à leur ouvrir les portes du prochain tour. En tirant sur le poteau dans le temps additionnel, Diamond Ott a vu s'envoler les derniers espoirs de qualification des Samoa américaines. Contraints de se découvrir pour tenter d'emporter la décision, les outsiders ont cédé dans les derniers instants du match, sur un contre conclu par Silao Malo. Les Samoa seront donc présentes aux îles Fidji l'été prochain, pour y défier les sept meilleures équipes de la région. Enfin, Tonga s'est adjugé la deuxième place du classement à la faveur de son succès 2:1 sur les îles Cook.

Une nouvelle ère
Dans cette région du monde où les rencontres internationales restent relativement rares, les performances des Samoa américaines méritent d'être soulignées. Habituée à jouer les seconds rôles, la sélection insulaire a cette fois défendu ses chances jusqu'au bout. Ces progrès témoignent de l'excellent travail réalisé par le sélectionneur Thomas Rongen, ainsi que de la volonté des dirigeants locaux de peser plus lourd sur la scène régionale.

Il y a dix ans, la petite nation de moins de 60 000 habitants faisait ses premiers pas sur la scène mondiale en établissant un record peu enviable. A Coffs Harbour, en Australie, les Samoa américaines ont débuté leur chemin de croix par une cuisante défaite 0:13 contre les îles Fidji. Une semaine plus tard, le bilan était sans appel : quatre défaites et 57 buts encaissés, dont un inimaginable 31:0 contre l'Australie. À ce jour, cette défaite reste la plus lourde jamais concédée au niveau international.

La semaine dernière, le bilan des Samoa américaines en qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA™ faisait était de 12 défaites, deux buts inscrits et 129 buts encaissés. Les insulaires, qui n'avaient encore jamais gagné le moindre match, ont mis fin à une longue traversée du désert.

Un mois après son arrivée aux commandes, Thomas Rongen s'est imposé comme le technicien idéal pour exploiter le potentiel des Samoa américaines. "C'est une expérience très rafraîchissante pour moi car elle me permet de revenir aux bases du football", affirme l'ancien sélectionneur des États-Unis U-20, également passé par la MLS. "Cette équipe représente ce que le football amateur a de meilleur à offrir. À un certain niveau, le football peut devenir une affaire de calculs. Ici, il n'y a que 23 joueurs prêts à tous les sacrifices. Leur démarche est totalement désintéressée. Certains sont même obligés de prendre des congés pour participer aux rassemblements de l'équipe nationale."

Déjà présent lors de la terrible défaite concédée contre l'Australie dix ans auparavant, le gardien Salapu avait à cœur de se racheter. "Cet homme a longtemps traîné de gros problèmes psychologiques derrière lui à cause de ce fameux 31:0", constatait Rongen à l'issue de la victoire contre Tonga. "En l'espace de 90 minutes, tout a changé. Au coup de sifflet final, il est venu vers moi en pleurant et il m'a dit : 'Maintenant, je peux dire à mes enfants que je suis un gagnant'. Pour être franc, de telles émotions valent toutes les qualifications du monde."

Fifa.com (28/11/2011)

Guinée : Le Syli fait rimer renaissance et prudence



Il est des anniversaires dont les célébrations servent de souvenir fondateur. Il y a deux ans en Angola, à quelques mois de la première Coupe du Monde de la FIFA sur le continent africain, la Guinée manquait à l’appel de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF. L’Angola célébrait les Pharaons pendant que le Syli national pansait ses plaies. Absente coup sur coup des deux grandes compétitions internationales après deux quarts de finale successifs lors des CAN 2006 et 2008, la Guinée a digéré ces échecs et fait sa mue.

"L’équipe nationale a subi beaucoup de changements dans son fonctionnement. Nous sommes repartis sur de nouvelles bases et cela s’est vu lors des qualifications pour la CAN", confirme Ibrahima Diallo à FIFA.com. Symbole du renouveau d’une équipe nationale revigorée, le latéral gauche de Waasland-Beveren en Belgique, parle de cohérence pour expliquer la renaissance d’une équipe remise sur les bons rails par Michel Dussuyer.

Question d’équilibre
"Le fait que le sélectionneur connaisse la maison pour avoir déjà entraîné l’équipe nationale auparavant est un gros avantage", énonce Diallo, titulaire incontournable depuis le retour en poste de Dussuyer, déjà sélectionneur entre 2002 et 2004. "Il a su construire un groupe équilibré où se côtoient des anciens, des joueurs qui comme moi sont là depuis presque trois ans, et des plus jeunes. Chacun partage et apprend. L’équipe est soudée, tout le monde a vraiment l’envie de bien faire."

Tombeur surprise du Nigeria pour valider son billet pour la CAN 2012, le Syli national s’est rassuré en match amical il y a deux semaines face au Burkina-Faso (1:1) après la lourde défaite contre le Sénégal (1:4) quatre jours plus tôt. "Notre marge de progression est encore grande", juge l’ancien latéral gauche du Sporting de Charleroi et du KV Beveren. "Avoir sorti le Nigeria a amené de bonnes ondes dans et autour du groupe. Mais il faut rester prudents et garder nos vertus."

Dans un Groupe B comprenant les favoris ghanéens, les surprenants Botswanais et d’imprévisibles Maliens, les Guinéens ont en effet tout intérêt à arriver médiants en Guinée équatoriale et au Gabon. "La qualification était une étape, le plus dur reste à faire", annonce Diallo, qui prône ambition et prudence. "On aura les crocs et je suis certain qu’on va donner le meilleur de nous-mêmes. Pour au moins pouvoir se regarder dans la glace si ça se passe mal et qu’on tombe trois fois sur plus fort que nous. On va se donner les moyens de s’en sortir. Mais si nous restons aussi unis et solides, cela devrait nous permettre de faire quelque chose."

Sans marge d’erreur
"Notre marge d’erreur est nulle", estime Diallo, qui ne veut pas brûler les étapes et se concentre les échéances continentales avant de penser à ses ambitions mondiales. "Le Botswana, le Ghana et le Mali sont trois grosses équipes. C’est un premier test avant les matches importants de juin. Mais je ne crois pas qu’une contre-performance à la CAN puisse nous déstabiliser avant le début des qualifications pour la Coupe du Monde", poursuit Diallo, aussi pointilleux que son sélectionneur, qu’il juge "très insistant sur la rigueur sur comme en dehors du terrain."

"Dans une saison comme celle-là, la récupération et l’utilisation des plages de repos sont primordiales. Nous sommes tous des professionnels et chacun saura se gérer pour être en forme en juin, je n’en doute pas une seconde", annonce-t-il.

Le doute justement, ennemi ancestral du footballeur, le Syli l’a chassé de son vestiaire. Reste maintenant à trouver la confiance pour effacer les mauvais souvenirs et construire un bel avenir.

Fifa.com (29/11/2011)

L'impossible rêve d'Antigua et de Dublin



"Ce jour-là, j'ai ressenti quelque chose d'indescriptible", raconte l'expérimenté défenseur George Dublin, capitaine d'Antigua-et-Barbuda, au sujet de l'exploit réalisé par la sélection de l'archipel il y a quelques semaines. "Il y avait de la passion dans l'air. Ce soir-là, le pays a été pris de fièvre. Je n'ai jamais rien vu ni ressenti de tel à Antigua."

La folle soirée dont parle Dublin est celle où l'équipe antiguayenne a signé ce qui est incontestablement le plus grand exploit de son histoire footballistique. En battant Haïti, pourtant donné archi-favori du groupe, sur le score de 1:0, Antigua-et-Barbuda a terminé première de sa poule et assuré sa place à l'avant-dernier tour des qualifications de la CONCACAF pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™.

"Ce soir-là, le public nous a transcendés", poursuit Dublin, joueur le plus capé de son pays. "L'atmosphère était incroyable. Ça n'arrêtait pas de chanter, de crier. Dans les jours et les semaines qui ont précédé le match, il n'y avait pas un jour sans que quelqu'un, dans la rue, ne vienne nous encourager. C'était hallucinant."

Conformément à son statut de Petit Poucet, Antigua a joué ce match dans une enceinte normalement réservée au… cricket. La raison ? Permettre à un maximum de spectateurs d'assister à la rencontre. Au final, près de 10 000 personnes, soit 12,5 % de la population antiguayenne, ont pris place sur les travées du stade de cricket.

Saint John's en fête
Quand le coup de sifflet final a retenti à Saint John's, les joueurs d'Haïti se sont laissé choir sur la pelouse. Quel contraste avec l'océan de bonheur sur lequel ont surfé les Antiguayens, joueurs, encadrement technique et ramasseurs de balle confondus ! Chez tout le monde, il y avait un sentiment d'incrédulité. "Au coup d'envoi, nous étions déjà comblés par ce que nous avions réussi jusque-là. Mais à la fin, quand nous avons réalisé que nous étions qualifiés, nous ne savions plus où nous étions", plaisante Dublin au micro de FIFA.com, en référence à l'incroyable campagne qui a vu les Wadadli Boyz remporter cinq de leurs six matches préliminaires.

Antigua-et-Barbuda a disputé son premier match international en 1972, avec à la clé une humiliation 11:1 infligée par Trinité-et-Tobago. Habitués aux profondeurs du Classement mondial FIFA/Coca-Cola, les Antiguayens ne se sont jamais qualifiés pour la Gold Cup de la CONCACAF, épreuve suprême de la région qui a lieu tous les deux ans. À 34 ans, George Dublin est un monstre d'expérience dans le football de son pays, puisqu'il a disputé 15 matches de qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA™, cela dans quatre tournois préliminaires différents. Il a également participé aux épopées de 2008 et 2010 en Coupe des Caraïbes.

Défenseur aussi calme que solide, ancien vainqueur du championnat de Trinité-et-Tobago avec l'équipe de Joe Public, Dublin se distingue par un sang-froid et une lecture du jeu hors du commun, qui permettent à l'arrière-garde antiguayenne de ne jamais paniquer sous la pression. Après plusieurs expériences à l'étranger, Dublin est revenu au pays pour évoluer en amateur et, depuis cette année, avec le premier club professionnel de l'histoire du pays, Antigua Barracuda, créé début 2011. "Barracuda est la meilleure chose qui pouvait arriver au football de mon pays", commente à ce sujet Dublin, l'un des huit joueurs de Barracuda dans le onze de départ antiguayen contre Haïti.

Barracuda évolue en troisième division américaine. "C'est professionnel", résume le capitaine des Wadadli Boyz, qui a connu l'époque où le quotidien d'un footballeur antiguayen de l'élite consistait à exercer un emploi pendant huit heures par jour, avant d'aller s'entraîner pendant deux ou trois heures jusqu'au coucher du soleil, pas plus, faute d'éclairage électrique. "Aujourd'hui, le football est devenu notre emploi à plein temps. Pour moi, c'est le sens du professionnalisme. Ça n'a rien à voir avec ce que nous faisions avant."

Des exploits qui en appellent d'autres
"Il y a toujours eu de bons footballeurs à Antigua-et-Barbuda, mais pas de bonne équipe." La situation est manifestement en train de changer, comme l'annonçait récemment le coéquipier de Dublin en équipe nationale, Pete "Big Pete" Byers, auteur de huit buts dans les qualifications. "Antigua peut devenir l'une des meilleures équipes des Caraïbes", affirmait le buteur en série.

La forme actuelle d'Antigua est largement liée également à l'arrivée aux commandes d'un jeune sélectionneur, l'Anglais Tom Curtis, qui officie aussi comme coach de Barracuda. "C'est une chance incroyable de l'avoir comme entraîneur en club et en équipe nationale. Cela nous donne un avantage énorme. Nous pouvons travailler notre style et notre tactique sans interruption, en club comme en sélection", analyse Dublin.

Au prochain tour, Antigua devra en découdre avec les États-Unis, la Jamaïque et le Guatemala. Au vu des forces en présence, autant dire que l'aventure mondialiste des Wadadli Boyz est condamnée à prendre fin lors de cette avant-dernière phase. Qui oserait prétendre le contraire ? Dublin, comme par hasard. "Combien de fois ai-je entendu dire qu'avec Haïti dans le groupe, nous n'avions aucune chance ? Nous sommes la preuve vivante qu'au contraire, nous avions une chance, et nous l'avons saisie. Nous jouons un football simple et direct, qui peut mettre n'importe qui en difficulté. Si nous jouons nos prochains matches avec autant de sérieux que nous l'avons fait au tour précédent, je ne vois pas pourquoi nous n'aurions pas notre chance. Ce qui est sûr, c'est que ça ne sera pas simple pour les adversaires d'Antigua."

"Grâce à notre exploit contre Haïti, des millions de gens ont probablement entendu le nom d'Antigua-et-Barbuda pour la première fois de leur vie. En disant cela, j'ai d'ailleurs toujours du mal à réaliser la portée de ce que nous avons faité, ecnhaîne Dublin avant de conclure. "Mais justement, c'est ce qui me fait croire que nous pouvons passer le prochain tour. Mon rêve, c'est qu'on voie un jour le maillot d'Antigua-et-Barbuda à la Coupe du Monde".

Au Brésil, par exemple ?

Fifa.com (30/11/2011)

Le Vieux Continent prend date



L'Europe sera la dernière confédération à se lancer dans la course pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014. 53 équipes s'affronteront dans neuf groupes, avec 13 places à la clé pour la plus prestigieuse des compétitions de football, qui se déroulera de juin à juillet 2013.

Seuls les Groupes C et D n'ont pas encore défini leur calendrier, et ont jusqu'au 16 décembre 2011 pour finaliser un accord sur les dates des rencontres.

Dans le Groupe I, la France ira en Finlande le 7 septembre 2012, quatre jours avant de recevoir le Bélarus. Le choc contre l'Espagne est quant à lui prévu le 16 octobre, chez les champions du monde en titre.

Fifa.com (01/12/2011)

Amérique du nord : Les USA de Klinsmann attendus au tournant



Le troisième tour des qualifications de la CONCACAF pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™, qui débute en juin 2012, verra les grosses cylindrées entrer en piste. Piloté par un nouvel entraîneur, le monster truck américain sera le favori d'un Groupe A dans lequel il côtoiera deux dragsters caribéens, la Jamaïque et le Guatemala, et le surprenant buggy d'Antigua-et-Barbuda. FIFA.com décortique l'avant-dernier tour des qualifications de la zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbes.

1. Etats-Unis d'Amérique
2. Jamaïque
3. Guatemala
4. Antigua-et-Barbuda

Les favoris
Forts de neuf qualifications à la phase finale de l'épreuve suprême et présents lors des six dernières éditions, les États-Unis seront l'équipe à battre dans ce groupe. Pourtant, leur pedigree, leurs structures et leur CV ne sauraient occulter la crise de confiance et la baisse de régime que connaissent actuellement les Américains. Défaits 4:2 par leurs grands rivaux mexicains en finale de la dernière Gold Cup de la CONCACAF, ils ont affiché d'inquiétantes lacunes dans tous les compartiments du jeu lors de leurs récents matches amicaux. Ancien attaquant et sélectionneur de la Nationalmannschaft, Jürgen Klinsmann a été chargé de remettre l'équipe dans le bon sens. Pourtant, les débuts de l'icône du football allemand n'ont certainement pas convaincu, puisque les Stars and Stripes n'ont enregistré que deux victoires en sept matches sous ses ordres.

Les États-Unis étant dans l'attente d'un déclic sportif et psychologique, la Jamaïque, championne des Caraïbes en titre, pourrait bien en profiter. Sous la houlette de l'ancienne star de la sélection, Theodore Whitmore, les Reggae Boyz sont en forme ascendante. Ces derniers temps, ils ont su ajouter une dose de discipline à leurs habituelles qualités athlétiques et techniques.

Les outsiders
Alors que les États-Unis et la Jamaïque se sont nourris de matches amicaux, le Guatemala et Antigua-et-Barbuda sortent de six matches à enjeu dans le deuxième tour. Emmenés par l'expérimenté Carlos Ruiz, recordman du nombre de buts en sélection guatémaltèque, les Chapines ont facilement remporté tous leurs matches contre le Belize, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et la Grenade. Quant aux Antiguais, ils ont créé l'une des surprises des qualifications en soufflant la première place de leur groupe à Haïti. Ce fait d'armes leur a permis de prendre position sur l'échiquier mondial.

Les joueurs à suivre
Les Américains auront pour figure de proue Landon Donovan, meilleur buteur de l'histoire des Stars and Stripes, qui a récemment mené le Los Angeles Galaxy à un nouveau titre de Major League Soccer. Jozy Altidore sera chargé de concrétiser les mouvements offensifs tandis que le gardien d'Everton Tim Howard sera le dernier rempart du dispositif de Klinsmann. Chez les Jamaïcains, le danger viendra probablement de Dane Richards, coéquipier de Thierry Henry au New York Red Bull. Par sa pointe de vitesse ébouriffante et son efficacité dans le dernier geste, il est capable de poser des problèmes aux meilleures défenses. Comme de coutume, Ruiz sera le leader sportif et charismatique du Guatemala. Enfin, les outsiders d'Antigua-et-Barbuda auront pour cadres leur buteur 'Big Pete' Pete Byers et l'expérimenté défenseur George Dublin.

Entendu...
"Nous avons placé notre minuscule pays sur la carte. Nous devons être le plus petit pays encore en course dans les qualifications. Il m'arrive parfois de ne pas réaliser ce que nous avons fait ça me donne encore plus d'appétit pour la suite. Pourquoi pas une qualification pour le tour suivant ? Pourquoi ne pas arborer le maillot d'Antigua-et-Barbuda à la Coupe du Monde au Brésil ?" - George Dublin, capitaine d'Antigua-et-Barbuda

Le saviez-vous ?
- Le Guatemala est passé à un cheveu d'une qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA™. Il ne lui avait manqué qu'un point pour atteindre l'édition 2006 en Allemagne.

- L'actuel sélectionneur de la Jamaïque, Theodore Whitmore, a inscrit deux buts lors de la seule participation de son pays à l'épreuve suprême. Il avait signé un doublé contre le Japon à France 1998.

- À l'exception d'Antigua Barracuda, qui évolue en troisième division américaine, tous les joueurs d'Antigua-et-Barbuda sont pensionnaires du seul club professionnel du pays. Ce dernier est d'ailleurs entraîné par le sélectionneur national, l'Anglais Tom Curtis.

- Éliminés en huitièmes d'Afrique du Sud 2010, les États-Unis ont déjà atteint les demi-finales de la Coupe du Monde de la FIFA™, en 1930. Les vedettes de l'époque avaient pour noms Billy Gonsalves et Bert Patenaude.

Fifa.com (06/12/2011)

CONCACAF : El Tri n'aura pas la partie facile



Le Tour 3 des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ marque l'entrée en lice des poids lourds de la région. À première vue, le Groupe B propose le plateau le plus relevé de cette avant-dernière étape. Le Mexique, vainqueur de la dernière Gold Cup de la CONCACAF, le Costa Rica, valeur sûre du football centraméricain, le Salvador et l'étonnant Guyana seront présents sur la ligne de départ en 2012. FIFA.com revient sur les atouts des quatre concurrents.

1. Mexique
2. Costa Rica
3. Salvador
4. Guyana

Les favoris
Le Mexique aborde ce Tour 3 en position de grandissime favori. L'équipe entraînée par José Manuel de la Torre reste sur un succès convaincant (4:2) face aux États-Unis, en finale de la Gold Cup de la CONCACAF. En outre, le groupe s'appuie sur un habile mélange de vieux briscards et de jeunes talents. Par ailleurs, les centres de formation mexicains restent extrêmement productifs. El Tri a ainsi remporté deux Coupes du Monde U-17 de la FIFA en six ans. Avec un tel réservoir à sa disposition, le sélectionneur n'a que l'embarras du choix, à tous les postes.

Malgré ses récents déboires, le Costa Rica semble le mieux armé pour tenir tête au favori mexicain. Les Ticos auront en tout cas à cœur de faire oublier leur élimination sans gloire en quart de finale de la Gold Cup de la CONCACAF. Jorge Luis Pinto devrait logiquement construire son équipe autour de l'excellent milieu de terrain Bryan Ruiz.

Les challengers
Le Salvador est l'équipe qui monte dans la région. Les Cuscatlecos ont les moyens de jouer les arbitres dans ce groupe, voire d'arracher l'une des deux premières places en cas de défaillance d'un des favoris. Les Centraméricains ont remporté leurs six matches au tour précédent, marquant 20 buts au passage, contre cinq encaissés. Toutefois, le modeste Guyana pourrait bien être l'équipe surprise de ce Tour 3. Débutants à ce niveau, les Golden Jaguars miseront sur l'expérience de leur sélectionneur Jamaal Shabazz, ainsi que sur le talent de leurs nombreux expatriés. Après avoir écarté Trinité-et-Tobago, les Guyaniens n'ont sans doute pas l'intention d'en rester là.

Les joueurs à suivre
Emmenée par une génération dorée, la sélection mexicaine n'a probablement jamais connu pareille abondance de talent. Javier Hernandez, Giovani dos Santos, Andres Guardado et l'ancien Monégasque et Barcelonais Rafa Marquez forment la colonne vertébrale de cette équipe de rêve. De son côté, le Costa Rica misera sur le talent brut de Joel Campbell et sur la finesse technique de son meneur de jeu Ruiz. Le Salvadorien Osael Romero s'est quant à lui distingué en frappant à trois reprises lors du Tour 2. Enfin, le Guyana peut compter sur les Cort, Leon et Carl, pour faire la différence.

Entendu…
"Cette fois-ci, ça va être très compliqué. Nous allons nous rendre au stade Azteca. Tout le monde sait ce que ça veut dire. Nous sommes un petit pays mais nous devons rester optimistes. Si nous ne croyons pas en nous-mêmes, nous pouvons aussi bien rentrer tout de suite à la maison." - Leon Cort, capitaine du Guyana

Le saviez-vous ?
- Avec 14 qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA™, le Mexique est le pays le plus performant de la zone CONCACAF. El Tri n'a perdu qu'une fois en préliminaires dans son antre du stade Azteca, qui a accueilli deux finales de l'épreuve suprême.

- Le Costa Rica a remporté la Copa Centroamericana à six reprises, auxquelles il convient d'ajouter ses sept succès dans le Championnat CCCF, ce qui en fait la sélection la plus titrée de la région.

- Le Salvador s'est déjà qualifié pour deux phases finales de la Coupe du Monde de la FIFA™, en 1970 et en 1982. À chaque fois, les Cuscatlecos ont perdu tous leurs matches.

- Ancienne colonie britannique, le Guyana est l'une des deux nations sud-américaines rattachées à la CONCACAF.

Fifa.com (07/12/2011)

CONCACAF : Le Honduras et trois rapaces



Le troisième tour des qualifications de la zone CONCACAF pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™, qui verra l’entrée en matière des cadors continentaux, débutera en 2012. Le Honduras et Cuba sont les têtes de série d'un Groupe C très ouvert, dans lequel on trouve également le Panama et le Canada. FIFA.com vous propose un passage en revue des forces en présence.

1. Honduras
2. Cuba
3. Panama
4. Canada

Le favori
Le Honduras, directement qualifié pour le troisième tour, devra assumer son statut de favori dans un groupe où les embuscades ne manqueront pas. Présents lors de l’épreuve reine en Afrique du Sud, les Catrachos ont depuis changé de sélectionneur mais ont conservé leurs cadres, notamment Wilson Palacios et Hendry Thomas. Adeptes d’un style de jeu fondé sur le physique, la vitesse et les contres, les Centraméricains, demi-finalistes de la Gold Cup de la CONCACAF 2011, ne craindront personne.

Les prétendants
Si Cuba a été désigné tête de série en raison de son classement actuel, sa qualification pour le tournoi à six final est loin d’être assurée. Au vu des performances du Canada et du Panama au tour précédent, bien malin qui devinera l’identité des deux premiers.

Flamboyant en base-ball, Cuba s’intéresse visiblement moins au ballon rond et accède rarement au dernier tour des qualifications mondialistes de la zone CONCACAF. La sélection cubaine a tout de même réussi à se qualifier pour la dernière Gold Cup de la CONCACAF, avant de quitter la compétition sans pouvoir glaner le moindre point.

Avec six matches du deuxième tour dans les jambes, le Canada et le Panama n’auront plus besoin de se roder. Ces deux nations ont terminé largement en tête de leur groupe respectif, remportant tous leurs matches et envoyant un avertissement à leurs futurs adversaires.

Les joueurs à suivre
Le Honduras s’appuie sur Wilson Palacios, qui a de longues années d'expérience en Premier League anglaise, qui incarne parfaitement le style de jeu musclé des Catrachos. Le Canada comptera une fois de plus sur l’intelligence et la vista de son meneur de jeu Dwayne de Rosario, bien épaulé par Julian de Guzman et Atiba Hutchinson. À l’image du Honduras, le Panama misera sur ses capacités athlétiques et sur son duo offensif formé de Luis Tejada et Blas Perez, deux pièces maîtresses du dispositif tout comme le gardien Jaime Penedo. Chez les Cubains, deux hommes seront à surveiller : Jaime Colome et son jeune frère Yoel. Ce dernier, qui appartient au prestigieux centre de formation du FC Barcelone, est l’un des rares joueurs de sa sélection à évoluer en dehors de la ligue nationale amateurs.

Le saviez-vous ?
- Le Honduras s’est qualifié pour deux éditions de la Coupe du Monde de la FIFA™ : celle de 1982 en Espagne et celle de 2010 en Afrique du Sud. À chaque fois, son parcours s’est arrêté en phase de groupes.

- Le Panama n’a jamais atteint la phase finale de l’épreuve suprême mais fait partie des sélections ayant le plus progressé ces dernières années dans la zone CONCACAF. Les Canaleros ont disputé la finale de la Gold Cup de la CONCACAF en 2005 et ont battu les Etats-Unis avant de s’incliner en demi-finale de l’édition 2011.

- Le Canada a participé une fois à la grand-messe du ballon rond, en 1986 au Mexique, concédant cinq buts sans en marquer un seul lors de ses trois matches de poule. On trouvait dans l’effectif des éléments tels que Bob Lenarduzzi et Carl Valentine, véritables légendes du football canadien.

- Cuba a été la première nation caribéenne à disputer l’épreuve reine en 1938, tout juste huit ans après avoir joué sa première rencontre internationale. Les insulaires avaient dominé la Roumanie avant de chuter face à la Suède en quart de finale.

Fifa.com (08/12/2011)

Cinq Chiliens suspendus 10 matches



Cinq joueurs de la sélection chilienne, qui avaient été exclus du groupe en novembre pour indiscipline au sortir d'une fête arrosée, ont été sanctionnés mardi de 10 matches de suspension en équipe nationale par leur fédération.

Arturo Vidal (Juventus/ITA), Jorge Valdivia (Palmeiras/BRA), Jean Beausejour (Birmingham City/ENG), Carlos Carmona (Atalanta Bergame/ITA) et Gonzalo Jara (Brighton & Hove/D2/ENG) ont aussi été sanctionnés d'une retenue de 30% des primes dues aux joueurs pour les éliminatoires du Mondial-2014.

Début novembre, les cinq joueurs avaient célébré le baptême du fils de Valdivia et étaient arrivés avec 45 minutes de retard, au rendez-vous donné par leur sélectionneur Claudio Borghi au terme d'une soirée libre pour les joueurs, dans la semaine précédant un match capital en Uruguay. Les cinq sanctionnés "ont rompu leur propre engagement de se conformer aux instructions reçues de leurs supérieurs", a estimé l'instance disciplinaire de la Fédération chilienne (ANF). "Le fait, reconnu par eux-mêmes, d'avoir réintégré le camp de rassemblement avoir avoir consommé de l'alcool confère encore plus de gravité à l'acte d'indiscipline", a ajouté le tribunal.

La sanction, qui couvrira les matches amicaux comme officiels, pose un problème de terrain au sélectionneur Borghi, car parmi les cinq sanctionnés figurent des titulaires a part entière, comme Vidal ou Valdivia. Dans les jours suivant leur mise à l'écart en novembre, le Chili avait été battu en Uruguay (0-4), avant de se refaire une santé à Santiago contre le Paraguay (2-0).

Huitième de finaliste du Mondial-2010 en Afrique du Sud, le Chili se trouve à une précaire 5e place de la zone Amsud pour la qualification au Mondial-2014 au Brésil. Les quatre premiers sont qualifiés directement, le 5e passant par un barrage.

Les joueurs pourront faire appel une fois la moitié de leur peine purgée.

Fifa.com (20/12/2011)

Amérique du Sud : Un départ sur les chapeaux de roues



L'un des grands moments de l'année 2011 a été le coup d'envoi des qualifications sud-américaines pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™, juste dans la foulée de la Copa América 2011. Passionnante de bout en bout, cette dernière annonçait un tournoi préliminaire du même acabit. À juste titre. En l'absence des quintuples champions du monde, hôtes de la prochaine édition du tournoi suprême du football mondial, les premières joutes des qualifications sud-américaines ont été serrées, résultats surprenants à l'appui. FIFA.com vous offre la rétrospective.

La confirmation
Si les qualifications s'arrêtaient aujourd'hui, après quatre journées (soit 22 % du tournoi), les qualifiés pour le Brésil seraient l'Uruguay, l'Argentine, le Venezuela et l'Equateur. Avec une première conclusion : la Celeste est au-dessus du lot.

Dirigés par Oscar Tabárez, avec la même ossature que l'équipe qui a terminé quatrième de la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010™, les champions d'Amérique du Sud en titre occupent déjà la tête du tableau, alors qu'ils ont disputé un match de moins que la plupart de leurs adversaires. Cerise sur le gâteau, ils possèdent également la meilleure attaque des qualifications à ce jour, après avoir largement battu la Bolivie et le Chili et décroché un nul contre le Paraguay à Asunción, où ils restaient sur cinq défaites d'affilée. La Celeste est donc plus que jamais bien partie pour rééditer un exploit qu'elle n'a réalisé qu'une seule fois dans son histoire : se qualifier deux fois de suite pour la Coupe du Monde de la FIFA™, comme elle l'avait fait en 1986 et 1990.

La surprise
Sous la houlette de César Farías, le Venezuela avait déjà montré des progrès convaincants lors de la dernière Copa América en parvenant à se hisser dans le dernier carré. Seule sélection d'Amérique du Sud à n'avoir jamais participé à la Coupe du Monde de la FIFA™, la Vinotinto est en train de confirmer sa bonne prestation récente sur la scène continentale et occupe aujourd'hui la troisième place du classement des qualifications, avec sept unités. Au cours de ses quatre premières sorties, elle a même enregistré une victoire historique sur l'Argentine (1:0). "Nous avons réussi à nous faire respecter. Maintenant, il faut viser plus haut", affirme Farías, plébiscité en 2011 par le Cercle des journalistes vénézuéliens.

Les leçons
En l'absence du Brésil, l'Argentine était annoncée comme la grande favorite de ces qualifications. Dans ce premier quart de parcours préliminaire, l'Albiceleste d'Alejandro Sabella n'a pas fait honneur à ce pronostic, concédant une défaite inattendue au Venezuela et un match nul à Buenos Aires contre la Bolivie, qui ferme la marche avec seulement un point. Déception également du côté du Chili qui, avec Claudio Borghi aux commandes, s'est retrouvé confronté à des problèmes extra sportifs et a fait naufrage lors de ses deux matches à l'extérieur. La Roja occupe aujourd'hui la cinquième place synonyme de barrages intercontinentaux.

Après avoir débuté par une victoire à La Paz, la Colombie a perdu des points chez elle, où elle a concédé un nul et une défaite, face au Venezuela et à l'Argentine respectivement. Cela a d'ailleurs coûté son poste au sélectionneur Leonel Álvarez. Quant au Paraguay, il est manifestement toujours à la recherche de son identité dans une période placée sous le signe d'un changement de génération dont l'architecte est Francisco Arce. Depuis l'arrivée aux manettes de Sergio Markarián, le Pérou a montré de belles choses sur le terrain, qui ne se sont pas encore traduites au niveau comptable. Cela ne devrait pas manquer de se produire dès la reprise de la compétition, début 2012.

Les joueurs en vue
Luis Suárez est pour l'instant le meilleur buteur du tournoi avec cinq réalisations, dont un quadruplé contre le Chili le 11 novembre dernier. Gonzalo Higuaín suit à trois buts, tous inscrits au cours de la même partie, contre la Roja également. Lionel Messi est en forme avec l'Argentine, dont il est désormais le capitaine. Diego Lugano est le patron de la défense de l'Uruguay et a même inscrit un doublé face à la Bolivie, lors de la première journée.

Parmi les autres joueurs en vue de ce début de qualifications sud-américaines, citons les Colombiens Dorlan Pavón et James Rodríguez, le buteur péruvien Paolo Guerrero et les Équatoriens Cristian Benítez et Edison Méndez.

La stat
0 . C'est le nombre de cartons rouges directs sortis depuis le début des qualifications sud-américaines. Le seul joueur exclu à ce jour est le Vénézuélien José Manuel Rey, contre l'Equateur lors de la première journée, en raison d'un deuxième avertissement. Sur l'ensemble des rencontres disputées jusqu'ici, les arbitres ont sorti 65 cartons jaunes, soit une moyenne de quatre par match.

Le saviez-vous ?
Grâce à son but contre le Paraguay à l'occasion de la deuxième journée, Diego Forlán est devenu le meilleur buteur de l'histoire du football uruguayen. L'attaquant de l'Inter Milan, qui s'est blessé après avoir marqué, totalise désormais 32 réalisations, soit une de plus que le champion du monde et olympique Héctor Scarone (31). Forlán est en outre le joueur le plus capé de la Celeste, avec 84 sélections.

Entendu…
"Ça a été la semaine la plus dure de ma vie, aussi bien comme être humain que comme entraîneur. Je ne veux pas être prétentieux, mais je crois qu'aujourd'hui, les garçons ont joué pour moi. Je n'ai jamais douté un seul instant ni de la décision que j'ai prise, ni du fait que je resterais en place." - Claudio Borghi, sélectionneur du Chili, après la victoire contre le Paraguay, qui faisait suite à la suspension de cinq internationaux pour raisons disciplinaires

Fifa.com (22/12/2011)

Tufegdzic et le Koweït dos au mur



Le Koweït rêve d'obtenir son sésame pour le dernier tour des qualifications de la zone Asie pour Brésil 2014, après avoir raté cette phase pour la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010™. Ses espoirs ont décuplé suite à la large victoire contre les Émirats Arabes Unis et le nul à domicile face à la République de Corée. Cependant, le rêve s'est transformé en cauchemar lors des troisième et quatrième journées. En effet, le Liban a obtenu le nul à Beyrouth, puis empoché les trois points à Koweït City.

Pour se qualifier, le Koweït doit absolument décrocher une victoire contre la République de Corée, à l'occasion de la dernière journée, le 29 février prochain. Le sélectionneur Goran Tufegdzic cherche la meilleure formation possible à l'approche de cette fameuse rencontre à Séoul. La pression qui pèse sur ses épaules ne l'empêchera pas de tout faire pour motiver ses troupes, comme il l'a confié à FIFA.com. "Nous conservons toutes nos chances de qualification. Il reste deux matches et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour atteindre notre but", annonce-t-il.

Mais Tufegdzic et ses joueurs étaient loin de se douter que les choses empireraient avec la cinquième journée. Avant d'affronter les Émiriens, ils ont appris la victoire étonnante du Liban face à la République de Corée. Ils devaient alors absolument battre l'équipe du Golfe, ce qu'ils sont parvenus après avoir été menés, afin de conserver un mince espoir d'atteindre le dernier tour. Pour cela, les Koweïtiens devront réaliser la même performance en République de Corée.

"Nous voilà dans une position délicate juste avant la dernière journée", constate Tufegdzic. "Nous savons que nous devons gagner. Le fait de nous concentrer exclusivement sur la victoire est un point positif. Rien n'est impossible et ces qualifications l'ont montré. Les Sud-Coréens se sont inclinés à Beyrouth à la surprise générale, sans oublier les faux pas de grosses cylindrées dans les autres groupes. Nous respectons l'équipe sud-coréenne mais je suis convaincu que mon équipe peut s'imposer".

Rassurés et motivés
Tufegdzic a mis en place un programme de préparation intensif . Le Koweït a pris part aux Jeux panarabes 2011 au Qatar, mais a dû se contenter de la médaille de bronze. "Nous avons participé au tournoi afin de nous préparer pour le dernier match des qualifications", explique le technicien serbe. "Nous avons dû nous passer de joueurs majeurs mais cela nous a permis de donner sa chance à chacun. Mes joueurs ont acquis de l'expérience, surtout ceux qui ne sont pas entrés en jeu lors des qualifications."

L'équipe a poursuivi sa préparation en affrontant l'Ouzbékistan, déjà qualifié pour le dernier tour. "Les Ouzbeks ont joué sérieusement et cela a eu un impact sur notre performance", poursuit l'ancien joueur et entraîneur de Mladi Radnik. "Ce match nous a rassurés, surtout au point de vue offensif. Nous nous sommes procuré plusieurs occasions, qui nous ont permis d'inscrire le but de la victoire. Nous avons démontré notre vitesse d'exécution offensive, dont nous aurons bien besoin face à la République de Corée."

Le compte à rebours a commencé pour Tufegdzic et ses troupes. Les Al Azraq espèrent faire preuve de solidité pour monter dans le train des qualifiés, même s'ils doivent se contenter du dernier wagon.

Fifa.com (01/02/2012)

Argentine, Sabella : "L'entraîneur est sur le grill"



Dans la deuxième et dernière partie de son entretien avec FIFA.com, le sélectionneur de l’Argentine, Alejandro Sabella, évoque ouvertement les éléments extérieurs qui influent sur le développement d’un football créatif, l’équilibre des forces dans le football sud-américain et sa relation avec un vestiaire truffé de stars.

L’ancien entraîneur d’Estudiantes de La Plata nous parle aussi de ses obsessions, de la façon de bien diriger Lionel Messi et de son rêve, consistant à mettre un terme aux frustrations vécues ces dernières années par les Albicelestes.

M. Sabella, votre expérience aux côtés de Daniel Passarella à la tête de l’Argentine entre 1994 et 1998 vous est-elle utile aujourd’hui ?
Elle me sert d’une certaine façon, parce que le système est similaire. Mais il faut savoir s’adapter, car c’était déjà il y a pas mal d’années. Les choses ont changé : la société, la jeunesse, la pression, les médias. Le jeu aussi, bien sûr, mais ce qui a le plus changé, c’est le contexte.

Dans quel sens ?
Le contexte peut déteindre sur l’équipe, mais c’est quelque chose qu’il faut éviter à tout prix. Les pressions que nous subissons sont de plus en plus élevées, ce qui n’est bon pour personne. Il y a aussi un contexte de violence, même quand l’équipe ne joue pas. Tous ceux qui ont la possibilité de parler dans un micro, des entraîneurs aux journalistes, il faut que nous fassions le nécessaire pour calmer un peu les choses. Il faut lever le pied et freiner un peu. Ça ne peut que nous faire du bien et le football gagnera en qualité.

Parlons de football, justement. L'équilibre constaté lors des dernières qualifications sud-américaines vous inquiète-t-il ? L’écart s’est-il resserré ?
C’est bien ce qui est arrivé et on arrive à mieux l’évaluer aujourd’hui. L’Uruguay est revenu à son meilleur niveau, le Chili a atteint un pic historique et le Venezuela n’a jamais été aussi fort. Et puis il y a le Pérou, qui s’est amélioré et qui revient très fort. La Colombie traverse elle aussi une bonne période. Peut-être que l'Équateur et le Paraguay stagnent un peu, ce qui arrive lors des changements générationnels, mais ils restent très compétitifs. Tout est très nivelé.

Lors du match contre la Bolivie, on a vu des trous dans les gradins du stade Monumental. A quoi doit-on cette désaffection? Peut-on reconquérir le public argentin ?
Il y a plusieurs facteurs, dont le premier est l’absence de résultats lors des dernières années. Mais il suffira que l’on obtienne des résultats pour que les gens reviennent au stade. Si nous avions joué rapidement après le succès contre la Colombie, où nous avons gagné avec la manière, je suis sûr qu’il en aurait été autrement. Pour que les supporters reviennent, il faut des résultats et du bon football.

Au niveau personnel, est-ce difficile de gérer un vestiaire comme celui de l'Argentine, avec autant de stars ?
De façon générale, pour se faire respecter, l’entraîneur doit faire état de connaissances techniques solides, d’une bonne capacité de travail et de grandes qualités humaines. C’est absolument indispensable, que l’on entraîne des amateurs ou des stars. La différence avec les stars, c’est qu’il faut avoir encore plus de connaissances et travailler encore davantage.

Êtes-vous en permanence évalué par les joueurs ?
Bien sûr. Dès qu’on arrive dans les vestiaires, on se retrouve sur le grill. C’est le cas à tous les niveaux et c’était déjà le cas à mon époque de footballeur. Plus on joue à un niveau élevé, plus le joueur est exigeant. Il faut donc être plus exigeant avec soi-même et tout faire pour s’améliorer. À part ça, il y a des joueurs qui évoluent en Europe qui aiment bien sentir l’autorité de l’entraîneur. Ce n’est pas mon style. Moi j’aime bien convaincre le joueur en lui prouvant que je sais de quoi je parle, que je travaille, que je sais où je vais et que je suis quelqu’un de bien. Chaque entraîneur a ses méthodes, mais moi je n’ai pas besoin de crier ou de faire la tête.

Si l’on s’en tient aux footballeurs, comment expliquez-vous que l'Argentine soit sevrée de titres depuis 19 ans ?
Il faudrait regarder ça au cas par cas. Les Coupes du Monde sont toujours très difficiles et on est souvent éliminés sur un détail, mais pour la Copa América, c’est différent. L’histoire et le potentiel de l’Argentine méritent mieux. Il faut aussi souligner que nous nous sommes toujours fait éliminer par de grosses puissances et non par des équipes moins réputées. Avec Diego Maradona, c’est l’Allemagne qui nous a sortis. En 1998, c’était les Pays-Bas. Et en 2006, sous Pekerman, c’était encore l’Allemagne, mais aux tirs au but. Avec Bielsa, en 2002, nous étions sortis au premier tour, mais on avait vraiment manqué de chance. La Suède avait attaqué une fois et marqué un but, et l’Angleterre n’était pas sortie de sa moitié de terrain pendant toute la seconde mi-temps... Il n’y a pas d’explication. Je dirais qu'il y a toujours une série de petits facteurs qui ont fini par nous éliminer. Et toujours face à de grosses équipes.

Parlez-nous de Sabella dans l’intimité. Comment le sélectionneur argentin vit-il au quotidien ?
Je mène une vie tranquille, mais j’ai du mal à déconnecter. Ma femme me dit souvent que je suis à la maison, mais c’est comme si je n’étais pas là ! Les week-ends, quand je ne vais pas au centre d’entraînement, je regarde du football depuis le samedi matin jusqu’au dimanche soir. Je ne sors pratiquement pas de chez moi. Il ne manquerait plus qu’on m’apporte à manger sur le canapé ! (rires)

Vous donnez l’impression d’être un homme tranquille. Qu’est-ce qui peut vous rendre nerveux ?
La peur de me tromper. Ou d’oublier quelque chose, de rater quelque chose, de ne pas tenir compte d'un détail.

Qu’est-ce qui est le plus compliqué : entraîner l’Argentine ou élever trois filles ?
(rires) Entraîner, c’est difficile, très difficile. La pression n’est pas la même. La famille est très importante, mais dans le foot, nous sommes tous un peu bizarres. Le supporter peut être fanatique, ok, mais pour ceux qui vivent du foot, tout ce qui n'appartient pas à ce monde peut parfois passer à un second plan. C’est une erreur. Parfois on ne donne pas à la famille le temps et l’importance qu’elle mérite.

Revenons au football. Que pensez-vous du niveau du championnat d’Argentine ?
Le niveau a baissé, le spectacle n’est pas toujours au rendez-vous. On voit des matches plus laborieux, moins beaux… En même temps, le contexte est difficile. Beaucoup de joueurs sont partis, notamment les quatre milieux de terrain les plus créatifs de la saison dernière : Ricky Álvarez, Erik Lamela, Maxi Moralez et Enzo Pérez (revenu à Estudiantes en janvier). Tout ceci influe sur le jeu, sur l’esthétique et sur la gestation des buts. Dans ce sens, je trouve que le football argentin est de plus en plus proche du football italien. Il n'est pas beau à voir, mais il est très difficile pour les joueurs. Il faut l'avoir vécu pour en prendre conscience, sans quoi on ne s'en rend pas compte.

Vous avez défini Messi comme étant le joueur le plus déstabilisant du monde. Vous aviez eu l’occasion d'en Estudiantes, lors de la finale de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA…
Oui, c’est vrai. Au retour de cette finale contre le Barça, je me souviens que nous étions en pré-saison, assis sur la plage avec mes adjoints, et qu’un gamin nous avait lancé : "Vous le cherchez encore, Messi ?". Sur le coup, ça m'a énervé, mais au bout de trois ou quatre secondes, j’ai commencé à rigoler. Il avait vraiment été très bon, Messi. Il a pesé sur le résultat et il a su tuer le match.

Avez-vous déjà partagé cette anecdote avec lui ?
Oui oui, je lui en ai parlé et on a bien rigolé. C’est un garçon très tranquille, c’est bien qu’il soit comme ça.

Certains disent que c'est à lui de s'adapter à l'équipe d'Argentine, alors que d’autres estiment qu'il faut la construire autour du jeu de Messi. Qu'en pensez-vous ?
Contre la Colombie, en première mi-temps, notre système l’isolait un peu trop, mais après leur but, nous nous sommes un peu lâchés et tout s’est passé comme prévu. Il faut faire en sorte qu’il se sente à l’aise pour que toute l’équipe en profite. Et pour que l’équipe en profite, il faut que lui soit mis dans les meilleures conditions. Après, si l’équipe doit faire les choses autrement à un moment donné, c’est à nous de faire en sorte qu’il le comprenne.

Fifa.com (10/02/2012)

Liban : Moghrabi veut répéter ses succès



Le Liban est en passe de réaliser un exploit historique aux Emirats Arabes Unis, le 29 février 2012. En effet, un nul pourrait suffire aux Libanais pour obtenir leur sésame pour le quatrième et dernier tour de la compétition préliminaire pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™..

Ce déplacement ne laissera certainement pas l'attaquant libanais Akram Moghrabi indifférent, puisque c'est lui qui avait inscrit le but victorieux contre cette même équipe à Beyrouth. Ce succès avait, de plus, marqué le début d'une série de victoires pour les Libanais. Au cours d'une interview exclusive accordée à FIFA.com, Moghrabi revient sur les raisons des surprenantes performances de son équipe et donne son point de vue sur la prochaine rencontre décisive face aux EAU.

La sélection libanaise semble bien décidée à continuer son chemin jusqu'à la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ coûte que coûte. À en croire le joueur de 26 ans, les Cèdres entendent sceller leur qualification pour la suite du tournoi en signant une nouvelle victoire face aux Émiratis. "Nous avons 90 % de chances de nous qualifier, mais nous devons aborder la rencontre avec détermination", annonce-t-il. "Nous devons jouer pour gagner et ne pas dépendre du résultat de l'autre match."

Les succès de la sélection libanaise face aux Emirats Arabes Unis, au Koweït et à la République de Corée en ont surpris plus d'un. Moghrabi estime pour sa part que ces résultats marquent le début d'une nouvelle ère pour le football libanais. "Honnêtement, nos victoires ne m'ont pas surpris car nous sommes en pleine confiance et nous bénéficions du soutien du staff technique et de la fédération", explique le milieu offensif de Nejmeh. "Cet appui des hautes instances a eu un impact positif sur les joueurs, qui ont fait preuve d'un esprit hors du commun."

Briller pour se faire remarquer
Certains voient dans ces résultats la patte de l'entraîneur allemand Theo Bücker, sur lequel Moghrabi ne tarit pas d'éloges. "Il a fait un gros travail de remise à niveau et il continue à faire tout ce qu'il peut pour que nous mener à la qualification", confirme Moghrabi.

Les cinq rencontres disputées par la sélection libanaise dans ce troisième tour appartiennent déjà au passé. L'attaquant préfère quant à lui se tourner vers l'avenir. Pour l'heure, la qualification de son équipe pour la suite des qualifications de la Coupe du Monde 2014 occupe toutes ses pensées. "Nous espérons atteindre le quatrième tour et, si nous y parvenons, nous serons plus que jamais déterminés à aller au Brésil", prévient l'homme aux 11 sélections. "Bien sûr, il reste encore beaucoup de travail à faire et nous devons continuer avec la même détermination si nous voulons obtenir notre sésame pour la Coupe du Monde."

L'attaquant d'1m89 confirme par ailleurs qu'il compte bien s'engager avec un club étranger, emboîtant ainsi le pas de plusieurs de ses collègues qui ont surfé sur les bons résultats de l'équipe nationale. "Beaucoup de joueurs ont profité des bonnes performances de la sélection pour passer professionnels et j'espère qu'on me donnera à mon tour ma chance. Lorsque l'occasion se présentera, je la saisirai. Je pense que mon club me laissera partir." La meilleure façon d'y parvenir serait déjà de briller lors du choc décisif aux Emirats Arabes Unis.

Fifa.com (10/02/2012)

Al Hosni, le diamant d'Oman



La sélection omanaise est à la croisée des chemins avant d'entamer la dernière journée des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ contre la Thaïlande, le 29 février prochain. Pour poursuivre l'aventure, les Rouges doivent l'emporter et attendre le résultat de l'autre match du groupe entre l'Australie et l'Arabie Saoudite, qui se déroulera à la même heure.

Les espoirs de la sélection omanaise reposeront sur l'attaquant Amad Al Hosni, auteur de l'unique but de son pays en cinq rencontres du troisième tour des qualifications de la zone Asie, et qui a déjà fait des dégâts face à la Thaïlande. FIFA.com s'est entretenu avec l'attaquant de 27 ans sur ce match décisif, sur les chances de son équipe et sur son parcours de footballeur.

Al Hosni est un habitué des qualifications asiatiques pour la Coupe du Monde de la FIFA™ puisqu'il a déjà participé à celles d'Allemagne 2006 et d'Afrique du Sud 2010. Il a fait trembler les filets adverses dans chaque édition, y compris celle en cours. Le buteur espère bien que la rencontre face à la Thaïlande, qui se tiendra au complexe sportif du Sultan Qaboos à Mascate, sera pour lui l'occasion d'augmenter son compteur et de faire à nouveau des misères aux Thaïlandais.

Il a déjà fait trembler leurs filets à trois reprises, en Coupe d'Asie de l'AFC 2004 et en qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010™. Pour lui, cette rencontre est "décisive et sera difficile pour les deux équipes. Le plus dur, c'est que nous ne sommes pas maîtres de notre destin et que nous devrons suivre de près le résultat de l'autre match".

Au sujet de ses performances face à la Thaïlande, il reste modeste : "J'ai inscrit ces buts grâce aux efforts de mes coéquipiers. Ce serait bien que je marque à nouveau contre la Thaïlande, mais le plus important, c'est de gagner et de se qualifier".

Un but historique
Le parcours de la sélection omanaise dans ce troisième tour des qualifications de la zone Asie pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ n'a pas été une partie de plaisir puisque les Rouges n'ont enregistré qu'une victoire en cinq matches, face aux Australiens leaders du groupe, et ce grâce à un but d'Al Hosni à la 188ème minute. L'attaquant d'1m80 ne cache pas sa joie d'avoir marqué contre les Aussies : "Ce but compte beaucoup pour moi, surtout face à une équipe telle que l'Australie. Il nous a permis d'obtenir une victoire historique", explique Al Hosni, remède espéré à la stérilité offensive de son équipe en qualifications. "Nous ne parvenons pas à concrétiser nos occasions, sans compter que peu de ballons arrivent jusqu'aux attaquants. Mais nous devons tout donner pour nous qualifier".

Une situtation qui ne serait pas aussi délicate si Oman avait géré différement ses précédentes rencontres. "Tout aurait été différent si nous avions obtenu un meilleur résultat dans le précédent match contre la Thaïlande, mais cette défaite nous a démoralisés", estime le buteur.

Des expériences diverses
Al Hosni a commencé sa carrière dans le petit club omanais d'Al Khaboura, avant de signer à Riyad. Après une bonne saison dans le championnat saoudien, Al Hosni a été transféré en 2005 au Qatar SC, où il est resté trois ans, avant de rejoindre le club d'Al Rayyan, qui a tout fait pour l'engager après sa performance éblouissante à la Coupe du Golfe 2009, dont les Omanais sont sortis vainqueurs.

Il a ensuite tenté sa chance sur les pelouses européennes, avec le club belge de Charleroi : "C'était une expérience formidable, même si elle n'a pas duré plus de trois mois", se souvient-il. "C'est une autre conception du métier de footballeur en Europe. Il y a une grande discipline, un régime strict, deux entrainements par jour et tout cela permet aux joueurs de progresser".

Après son retour à Al Rayyan, il a rejoint le club d'Al Ahli à Djedda, avec lequel il a remporté le championnat d'Arabie-Saoudite. Cette saison, son club est en tête, et il a déjà inscrit 13 buts dont deux lundi dernier. "Je suis très bien à Al Ahli. Nous voulons remporter le titre national. C'est largement dans nos cordes si on s'en tient à nos dernières performances. J'espère que nous continuerons sur le même rythme jusqu'à la dernière journée."

D'ici là, où il espère faire trembler les filets thaïlandais et décrocher son sésame pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™.

Fifa.com (17/02/2012)

Honduras : Costly veut y être coûte que coûte



Absent à Afrique du Sud 2010, Carlos Costly entend bien passer son été au Brésil dans deux ans. Le Honduras et son nouvel entraîneur colombien ont, selon lui, les moyens de revivre la grand-messe mondialiste.

Sur le chemin de fortune direction Brésil 2014, le troisième tour des qualifications de la zone CONCACAF verra en juin l’entrée en matière des cadors continentaux. Après sa demi-finale à la dernière Gold Cup, le Honduras y testera son nouveau statut. Les Catrachos sont désormais de la catégorie des caïds, attendus au tournant. La rançon d’une qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA après 28 ans de disette.

"Nous sommes plus forts maintenant et si nous n’allons pas au Brésil, nous n’aurons pas d’excuse", confie à FIFA.com l’attaquant Carlos Costly. Blessé malheureux et manquant à l’appel du grand retour hondurien sur la scène mondiale, le fils de l’ancien international Anthony Allan Costly espère bien imiter son géniteur et disputer une Coupe du Monde de la FIFA avec la sélection nationale.

"Le groupe est, je pense, plus compliqué qu’il n’y parait. Le Canada est en pleine progression, le Panama est une équipe sous-estimée et Cuba est aussi tête de série. Normalement, si nous évoluons à notre niveau, nous devons nous en sortir. Car on a les outils pour rééditer la performance des dernières qualifications", nous explique le finaliste MLS 2011 avec le Houston Dynamo.

Directement qualifié pour le troisième tour, le Honduras a subi un léger lifting depuis l’élimination en poule à Afrique du Sud 2010. La Bicolor a perdu ses deux cadres Amado Guevara ou Danny Turcios, et surtout le technicien Reinaldo Rueda, parti sous d’autres cieux. Deux sélectionneurs furtifs se sont succédé sur le banc avant que les dirigeants honduriens fixent leur choix sur Luis Fernando Suarez en février 2011. S’appuyant sur le duo Wilson Palacios-Hendry Thomas et le leader défensif Emilio Izaguirre, le nouveau gourou colombien des Catrachos pérennise la touche sud-américaine aux commandes d’une formation championne d'Amérique centrale pour la première fois depuis 1995.

Défense de fer et jeu offensif
"La base n’a pas beaucoup changé, nous avons encore des joueurs qui évoluent en Europe et qui sont expérimentés. Le système de jeu a lui évolué avec le nouveau sélectionneur. On joue en 4-4-2 et moi ça me va, ça sied à nos qualités. En tant qu’attaquant, je suis plus à l’aise dans ce système", développe Costly, qui ne tarit pas d’éloges sur le successeur de Rueda. "Suarez apporte sa connaissance, il a un vrai impact dans le processus de progression. C’est un Colombien comme Rueda, mais il a sa propre vision. Il aime le jeu offensif, en mouvement et pour nous les joueurs, c’est un vrai plaisir."

Frappés du sceau "défense de fer" en qualifications pour Afrique du Sud 2010, les rugueux et musclés Catrachos changent donc de registre et d’ADN. Les deux derniers succès contre la Jamaïque (2:1) et la Serbie (2:0) attestent d’une greffe réussie. Mercredi 29 février, contre l’Equateur, puis le 11 avril contre le Costa Rica, Suarez aura encore l’occasion de roder sa Bicolor avant la réception du Panama, le 8 juin. Les choses sérieuses commenceront alors pour le Honduras.

Et Costly ne compte pas laisser passer sa chance de se rendre au Brésil. Il y soufflerait alors ses 32 bougies. Trente-deux, comme le nombre d’années qui se seront écoulées depuis que son père a foulé les pelouses espagnoles lors de la Coupe du Monde de la FIFA 1982.

Fifa.com (22/02/2012)

Qatar : Khalfan confiant et impatient



Le Qatar est à un pas du tour final des qualifications de la zone Asie pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. Les Annabi n'ont plus besoin que d'un point face aux Iraniens le 29 février à Téhéran, pour terminer à la deuxième place du Groupe E et entretenir l'espoir de se qualifier pour la plus prestigieuse des compétitions.

Si l'Iran a d'ores a déjà obtenu son sésame, la bataille fait rage entre le Qatar et le Bahreïn pour la seconde place qualificative. Avec neuf points contre six pour leurs voisins, les Annabi peuvent se contenter d'un nul face à l'Iran. "Il s'agit d'un match décisif", annonce Ibrahim Khalfan, joueur vedette de la sélection au micro de FIFA.com. "Nous n'avons pas encore assuré notre qualification et nous savons parfaitement que l'Iran est une grande équipe, difficile à manœuvrer à domicile. C'est pourquoi nous devons donner le maximum et ne pas laisser cette occasion nous glisser entre les mains. La détermination est là et nous espérons être à la hauteur de l'événement".

Lors des précédents duels entre les deux pays en qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA™, le bilan est actuellement de trois victoires pour l'Iran contre une seule côté Qatar. À l'aller, les deux équipes s'étaient séparées sur un score de parité. Mais Le Qatar a progressé tout au long de cette phase. Lors des deux premiers matches, il s'est contenté d'un nul face à l'Iran et au Bahreïn, avant d'obtenir deux victoires précieuses contre l'Indonésie. Un nouveau match nul face au Bahreïn lui a permis de pointer à la deuxième place, à une encablure de la qualification pour le dernier tour.

"Tous nos matches étaient bons dans ce groupe", estime Khalfan, 24 ans, déjà élu Ballon d'Or asiatique en 2006. "Nous n'avons pas perdu, ce qui permet de rester en confiance. Après les deux premiers nuls, nous étions obligés de gagner par deux fois face à l'Indonésie et nous avons réussi grâce à notre détermination. Contre le Bahreïn, il s'agissait d'un derby et le nul est un bon résultat pour nous. Nous avons désormais notre destin entre nos mains. Tout le monde est satisfait et nous espérons conclure notre parcours en beauté".

Le rêve d'un peuple
Le Qatar a accédé au dernier tour des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA™ à trois reprises lors des 12 dernières années, sans jamais pour autant franchir le pas décisif. Aujourd'hui, le rêve de tout un peuple semble désormais accessible. "Nous devons passer avec succès cette dernière épreuve en Iran et, si nous nous qualifions, nous serons aussi ambitieux que les autres équipes", juge Khalfan, buteur à 15 reprises en 47 sélections. "Nous aurons l'occasion de jouer de grands matches et de nous battre pour obtenir l'un des billets pour le Brésil. Notre ambition est légitime. Nous adorons les défis et nous comptons sur notre détermination. Nous allons nous préparer au mieux pour montrer ce dont nous sommes capables".

Le football qatari n'est plus à un exploit près. Khalfan en sait quelque chose, lui qui a participé à la victoire d'Al Sadd en Ligue des champions de l'AFC et sa troisième place en Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Japon 2011. "Les performances de notre club sont exceptionnelles. Le titre continental et la troisième place en Coupe du Monde des Clubs ont démontré que le football qatari est compétitif à tous les niveaux", confirme l'attaquant. "Nous devons profiter de ces succès et transmettre la confiance que nous avons acquise avec Al Sadd à nos partenaires. Chacun est conscient de la grande fierté qui s'est emparée de nos compatriotes lors de ces victoires. Nous savons que ce sera la même chose si nous nous qualifions pour la Coupe du Monde".

Fifa.com (23/02/2012)

Kwak veut éviter le couac



Samedi 25 février 2012, la République de Corée a enregistré un succès rassurant (4:2) face à l'Ouzbékistan. Ce bon résultat n'a cependant pas suffi à redonner le sourire à Kwak Tae-Hwi. Qualifiés à huit reprises pour la phase finale de l'épreuve suprême, les Guerriers Taeguk avaient perdu l'habitude de se retrouver sous pression. Pourtant, une contre-performance lors de leur prochaine sortie face au Koweït pourrait sceller leur sort dans les qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™.

En dépit d'un score plutôt flatteur, le grand défenseur central ne fait pas mystère de son irritation. Les Sud-Coréens ont compté trois buts d'avance à la pause, avant de céder à deux reprises dans les dernières minutes. Le public de Jeonju a dû attendre le temps additionnel pour voir son équipe se détacher à nouveau. Le sélectionneur Choi Kang-Hee et plusieurs vétérans de retour au sein du groupe ont néanmoins salué une victoire encourageante.

Kwak, lui, n'a pas eu l'air d'apprécier ses grands débuts en tant que capitaine.
"Franchement, je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir", confie-t-il au micro de FIFA.com. "Je n'ai pas l'impression de devoir me comporter d'une manière différente sous prétexte que je porte le brassard. Je suis là pour aider les autres à faire de leur mieux. Je dois aussi veiller à ne pas m'énerver et à ne pas perdre mes objectifs de vue. Je ne suis pas du genre à me mettre en avant. Je préfère encourager calmement mes partenaires, pour leur permettre d'atteindre le but que nous nous sommes fixé."

Conjurer le sort
Sans doute Kwak cherche-t-il aussi à conjurer le sort, d'une certaine manière. À l'instar de l'attaquant Lee Dong-Gook, auteur d'un doublé contre l'Ouzbékistan, du milieu de terrain Kim Do-Heon ou encore des ailiers Kim Chi-Woo et Lee Keun-Ho, le défenseur d'Ulsan a participé aux campagnes de qualification des deux dernières éditions du grand rendez-vous mondial. Mais pour diverses raisons, aucun d'entre eux n'a pris part à la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010™.

L'ancien sélectionneur Huh Jung-Moo n'avait pas hésité à faire de Kwak un titulaire à part entière. Apprécié pour son excellent jeu de tête et sa capacité à marquer dans les moments importants, le défenseur pensait bien être du voyage en Afrique du Sud, jusqu'à ce qu'une blessure contractée lors d'un match amical contre le Belarus ne vienne mettre un terme à ses rêves de gloire.

Deuxième chance
Trois ans plus tard, Kwak se voit offrir une nouvelle chance de faire ses preuves. À 31 ans, il assume désormais un rôle de leader qui lui est familier en tant que capitaine d'Ulsan Horang-i. "Nous jouons toujours pour gagner. De ce point de vue, c'est intéressant de marquer des buts", explique Kwak lorsqu'on l'interroge sur le match contre l'Ouzbékistan.

"Nous sommes performants sur coups de pied arrêtés car nous avons de grands défenseurs", poursuit-il. "Nous travaillons beaucoup ces situations à l'entraînement. Si nous nous comprenons bien avec le tireur, nous pouvons marquer encore davantage, y compris en matches officiels. Mais en tant que défenseur, ma première mission consiste à éviter de prendre des buts. Ça m'ennuie toujours de voir mes adversaires marquer. Je suis là pour empêcher ça."

Mercredi 29 février, la République de Corée donnera la réplique au Koweït pour le compte de la dernière journée du troisième tour des qualifications asiatiques. Un point suffirait aux Guerriers Taeguk pour poursuivre l'aventure mais Kwak n'entend pas se contenter d'un service minimum. "Nous devons obtenir un résultat positif. C'est un match que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre. Il va falloir se concentrer sur notre défense pour limiter les occasions adverses. Nous n'avons pas le choix : nous devons impérativement gagner."

Fifa.com (27/02/2012)

Colombie : Yepes déroule le tapis rouge à Pékerman



Du haut de ses 36 ans, Mario Yepes est un pilier de la sélection de Colombie. En match amical face au Mexique le 29 février prochain, le capitaine va découvrir son nouveau sélectionneur José Pékerman. Par l’intermédiaire du micro de FIFA.com, le défenseur de l’AC Milan souhaite la bienvenue au technicien argentin et dresse le tableau de ce qui l’attend dans les mois à venir.

Un match, pas un de plus. L’ancien sélectionneur de l’Albiceleste ne dispose que de 90 minutes aux commandes des Cafeteros pour prendre ses marques, et instaurer un embryon de méthode aux commandes d’une sélection en quête de régularité et de sérénité. Ce sera face aux solides mexicains, quelques semaines à peine après sa prise de fonction.

Arrivé début janvier en remplacement de Leonel Alvarez, limogé le 13 décembre après trois mois d’exercice, le triple champion du monde à la tête des U-20 d’Argentine va diriger une rencontre importante contre le Mexique puisque cette opposition sera son unique repère avant de se plonger dans le tournoi qualificatif d’Amérique du Sud pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014.

Jeu offensif et technique
"Je peux vous assurer qu’il dispose d’une grande réputation en Amérique du Sud et qu’il a une exigence de beau jeu", commente pour FIFA.com le défenseur central des Rossoneri. Le capitaine colombien n’a jamais évolué sous les ordres de Pekerman, mais pour avoir lancé sa carrière à River Plate, il dispose d’une expertise intéressante sur le football argentin.

"Perkerman est peu connu en Europe puisqu’il a uniquement entraîné en Amérique du Sud. A époque où je jouais à River Plate, il était sélectionneur de l'équipe nationale des U-20 ans", se souvient l’ancien pilier du FC Nantes. "Beaucoup de joueurs sélectionnés à cette époque évoluaient avec moi à River et me parlaient en bien de lui, notamment de sa volonté de produire du jeu offensif, bien léché et technique", poursuit Super Mario, qui n’affiche que six matches en Serie A au compteur cette saison avec le club lombard.

Eliminés en quart de finale de la Copa America 2011 par le surprenant Pérou, les Cafeteros retrouveront leur bourreau le 2 juin prochain, avec déjà l’obligation de gagner. Sixièmes des qualifications après leur revers à domicile contre l’Argentine (1:2), les champions continentaux de 2001 sont dos au mur. Pekerman ne jouit pas du luxe de la patience. Mais Yepes, international depuis 1999, croit dans la valeur ajoutée de l’entraîneur qui avait mené l’Argentine en quart de finaliste d’Allemagne 2006. "Il a effectué du bon travail avec l’Argentine", juge le défenseur révélé au Deportivo Cali. "Il a les qualités et l’expérience pour faire quelque chose avec nous. Je crois qu’en tant qu’Argentin, il aura moins de pression des médias et des fans. En Colombie, il aura plus de tranquillité que chez lui. J’espère qu’il pourra nous qualifier pour la prochaine Coupe du Monde et je suis vraiment optimiste."

L'expérience européenne
Joueur le plus expérimenté du groupe depuis qu’Ivan Cordoba n’est plus appelé en équipe nationale, l’ancien Parisien peut juger en Italie des progrès de ses jeunes coéquipiers. "Plusieurs internationaux comme Juan Camilo Zúñiga et Pablo Armero évoluent en Italie et sont des révélations du championnat. Cela confirme nos talents", juge Yepes, à propos de ses jeunes compatriotes qui brillent à Naples et l’Udinese, respectivement. "L’immense majorité du groupe joue en Europe. C’est une première. De mémoire de sélectionné je n’en ai jamais vu autant", constate celui qui a porté pour la première fois le maillot jaune en 1999. "Les Colombiens partent de plus en plus jeunes en Europe et cela nous permet d’avoir des internationaux déjà habitués au plus haut niveau."

Face au Mexique, "qui reste sur des résultats positifs et propose un football attractif" selon Yepes, le Milanais va découvrir Pekerman. Sera-t-il capitaine à Miami et quel rôle le nouveau maître des lieux compte-t-il lui confier ? "Je n’en sais rien pour l’instant car ce sera la première convocation avec lui. Mais j'espère que je pourrai apporter mon expérience à ce groupe car il est relativement jeune et il en a besoin."

Un groupe de jeunes à amener au sommet. Cela tombe bien, c’est la spécialité de Pékerman.

Fifa.com (27/02/2012)

Fin du rêve pour l'Arabie saoudite et le Bahreïn



La République de Corée, le Liban, Oman et le Qatar ont validé leur billet pour le tour final des qualifications asiatiques pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. L'Arabie saoudite et le Bahreïn ont en revanche vu les portes de la qualification se refermer brutalement devant eux. Les quatre rescapés rejoignent l'Australie, l'Irak, le Japon, la Jordanie, l'Iran et l'Ouzbékistan, vainqueur surprise à Toyota.

Les dix formations encore en lice seront réparties en deux groupes. Les deux premiers de chaque section seront directement qualifiés pour le grand rendez-vous mondial brésilien. Les deux équipes en troisième position s'affronteront pour le droit d'en découdre avec le vainqueur de la compétition préliminaire sud-américaine. FIFA.com revient sur la conclusion d'un troisième tour au cours duquel les surprises et les revirements ont été nombreux.

L'affiche
République de Corée 2:0 Koweït
Buts : Lee Dong-Gook 65', Lee Keun-Ho 71'

Le meilleur joueur de K-League en titre Lee Dong-Gook a débloqué la situation et lancé les Guerriers Taeguk sur la voie d'un succès laborieux (2:0) contre le Koweït. Ce résultat fait aussi les affaires du Liban, qualifié malgré sa défaite 2:4 sur le terrain des Emirats Arabes Unis.

Les joueurs de Choi Kang-Hee rêvaient de conclure leur parcours en beauté devant leurs supporters. Ce sont pourtant les visiteurs qui ont le mieux débuté la rencontre, en se taillant la part du lion en termes de possession de balle. Deux minutes après leur retour des vestiaires, les Koweïtiens auraient même pu faire la différence, si la frappe de Yousef Al Sulaiman n'avait pas été repoussée par la transversale. Moins de 20 minutes plus tard, Lee reprenait un centre de Lee Keun-Ho pour donner l'avantage à la République de Corée. Le passeur s'est ensuite fait buteur en doublant la mise sur une frappe à bout portant pour faire définitivement basculer la victoire dans le camp sud-coréen.

La surprise
Australie 4:2 Arabie saoudite
Buts : Alex Brosque 43', 75', Harry Kewell 73', Brett Emerton 76' pour l'Australie ; Salem Aldawsari 19', Nassir Al Shamrani 45'+2 pour l'Arabie saoudite

Menée à deux reprises, l'Australie a finalement battu l'Arabie saoudite 4:2 grâce à quatre minutes de folie, au cours desquelles les locaux ont trouvé le chemin des filets à trois reprises. Cette défaite coûte cher aux Fils du Désert, qui voient la deuxième place qualificative leur échapper au profit d'Oman, vainqueur de la Thaïlande 2:0. Pour la première fois de son histoire, l'Arabie saoudite ne participera donc pas au tour final des qualifications asiatiques.

Contraints de s'imposer pour poursuivre leur route, les hommes de Frank Rijkaard ont pourtant entamé la rencontre de la meilleure des manières. Salem Aldawsari a ouvert le score au terme d'un slalom dans la défense australienne. Alex Brosque a remis les deux équipes à égalité peu avant la pause mais Nassir Al Shamrani a redonné l'avantage aux visiteurs dans le temps additionnel de la première mi-temps. Brosque a repris son festival après le repos, en offrant une passe décisive à Harry Kewell avant de permettre aux Socceroos de mener pour la première fois de la partie. Brett Emerton s'est chargé de sceller le score, à 14 minutes du coup de sifflet final.

Les autres matches
Dans l'autre rencontre au programme du Groupe D, Hussain Al Hadri et Abdul Aziz Mubarak ont donné la victoire (2:0) à Oman sur la Thaïlande. Al-Ahmar effectue donc son grand retour au tour final des qualifications asiatiques, qu'il n'avait plus disputé depuis 2002.

Dans le Groupe B, le Liban n'a dû son salut qu'à un sérieux coup de main de la République de Corée. Battus 4:2 sur le terrain des Emirats Arabes Unis, d'ores et déjà éliminés, les Cèdres ont frôlé la catastrophe. Le capitaine Basheer Saeed a ouvert le score et inscrit le but de la victoire. Ali Al Wehaibi et Ismail Matar ont également contribué au premier succès d'Al Abyad dans ce troisième tour.

Dans le Groupe E, Bahreïn pensait avoir fait le nécessaire pour assurer sa qualification en écrasant l'Indonésie 10:0. Malheureusement, le but en fin de match signé Kasola Mohammed a permis au Qatar d'arracher le nul 2:2 en Iran. Les hommes de Paulo Autuori accompagneront donc la Team Melli au tour final, au grand dam des Bahreïnis.

Dans le Groupe C, le choc des leaders a tourné à l'avantage de l'Ouzbékistan, qui s'adjuge par la même occasion la première place. Aleksandr Shadrin a condamné le Japon à la défaite en inscrivant l'unique but de la partie, à la 54ème minute. L'autre affiche opposant le Tadjikistan et la RDP Corée s'est soldée par un résultat nul (1:1). Les Lions Persans en profitent pour inscrire leur premier point et leur premier but à ce niveau.

Enfin, dans une rencontre disputée pour l'honneur dans le Groupe A, la RP Chine a dominé la Jordanie 3:1. L'ancien milieu de terrain de Schalke 04 Hao Junmin a marqué de part et d'autre de la mi-temps pour offrir une confortable avance à son équipe. Abdallah Salim a ensuite réduit le score, avant que Yu Dabao ne donne définitivement la victoire à son équipe. De son côté, l'Irak a fêté sa qualification de fort belle manière, en dominant aisément le malheureux Singapour 7:1.

Le joueur
18 mois après sa dernière apparition en équipe nationale, Mark Bresciano a signé son grand retour chez les Socceroos. L'ancien pensionnaire de Serie A a servi Brosque sur l'ouverture du score, avant d'offrir la balle de 4:2 à Emerton.

Le chiffre
10 - Bahreïn a enregistré la plus large victoire des qualifications asiatiques pour Brésil 2014 en battant l'Indonésie 10:0. Les Bahreïnis effacent des tablettes le succès 9:0 de la Jordanie sur le Népal au deuxième tour.

Entendu…
"Nous sommes tous très touchés par cette élimination. Nous avons bien joué et nous avons marqué deux buts en première mi-temps. Mais alors que la victoire et la qualification semblaient acquises, nous avons concédé trois buts en quatre minutes. C'est inexplicable, même si nous savons que tout est possible en football. C'est une conclusion très cruelle pour nous." - Yasser Al Qahtani, attaquant de l'Arabie saoudite

Les résultats
Groupe A : RP Chine 3:1 Jordanie, Irak 7:1 Singapour
Groupe B : République de Corée 2:0 Koweït, Emirats Arabes Unis 4:2 Liban
Groupe C : Japon 0:1 Ouzbékistan, Tadjikistan 1:1 RDP Corée
Groupe D : Oman 2:0 Thaïlande, Australie 4:2 Arabie saoudite
Groupe E : Iran 2:2 Qatar, Bahreïn 10:0 Indonésie

Fifa.com (29/02/2012)

L'Asie salue ses héros



Les journalistes de football s'expriment rarement d’une même voix. Pourtant, après avoir assisté au succès de leurs sélections respectives lors de l’ultime journée du troisième tour des qualifications de la Zone Asie pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™, les médias asiatiques se sont laissé aller à un mouvement d’euphorie collective.

En République de Corée, l’heure était au soulagement après la victoire 2:0 arrachée à domicile par les Guerriers Taeguk devant le Koweït. Les hommes de Choi Kang-Hee, qui n’avaient besoin que d’un petit point pour se qualifier, ont dû batailler ferme face à un valeureux adversaire, avant que Lee Dong-Gook ne trouve enfin l’ouverture. Le Joueur coréen de l’année a délivré son équipe à la 65ème minute, avant que Lee Keun-Ho ne scelle définitivement la victoire. "La République de Corée n’est pas morte", annonçait Yonhap, la principale agence de presse du pays, dans son communiqué d’après-match.

Malgré un baptême réussi, le nouveau sélectionneur est bien conscient que son équipe devra beaucoup travailler pour décrocher l’un des quatre billets qualificatifs lors de l’ultime tour : "Nous n’aurons pas la tâche facile mais il nous reste trois mois pour nous préparer. Je peux aussi compter sur un groupe de joueurs talentueux", a confié le technicien de 52 ans au Korean Herald.

Le Qatar a connu une plus grande frayeur encore avant de se hisser au tour suivant. Il aura fallu un but de Mohammed Kasola à la 86ème minute pour arracher le nul 2:2 en Iran et empocher ce petit point si précieux. "Malgré la formidable démonstration des Bahreïnis, vainqueurs de l’Indonésie 10:0, le résultat nul du Qatar devant l’Iran a sonné le glas de leurs espérances", rapportait le Gulf News.

"Nous n’avons jamais baissé les bras, même quand nous étions menés au score. Je suis très fier de la combativité déployée par mes joueurs," a salué Paulo Autuori sur le site de la Fédération qatarie de football. Même s’il a frôlé l’élimination, le futur hôte de la Coupe du Monde de la FIFA 2022™ achève ce tour invaincu, à l’instar de l’Iran et l’Ouzbékistan. Cette donnée n’a d’ailleurs pas manqué de faire réfléchir le technicien brésilien. "Nous allons devoir encore nous battre. L’équipe a d’abord besoin de se reposer, avant d'envisager le tour suivant," a-t-il avoué.

La presse libanaise tire son chapeau
En dépit d’une défaite 2:4 aux Émirats Arabes Unis, le Liban a créé la sensation sur le continent asiatique en atteignant la dernière phase qualificative pour la première fois de son histoire, imitée en cela par la Jordanie. Ce résultat impressionne d’autant plus que l’équipe de Theo Bücker avait débuté cette phase de la pire des manières, encaissant un sévère 6:0 face à la République de Corée.

Dans un article du Beirut On Line intitulé "Le Liban entre dans l’histoire", le technicien allemand analyse l’exploit de ses hommes : "Même si cette rencontre a mis en lumière nos points faibles, je dois avouer que je suis très heureux du résultat final. Personne n’aurait misé sur une qualification du Liban au début de cette phase".

Pour le reste, une véritable liesse populaire a accueilli la victoire d'Oman 2:0 devant la Thaïlande. Ce résultat fait le malheur de l’Arabie Saoudite de Frank Rijkaard, éliminée prématurément après la défaite 2:4 subie en Australie.

Considéré comme le responsable de la qualification d’Oman pour le dernier tour qualificatif, la première depuis 2002, le sélectionneur français Paul Le Guen a préféré attribuer ce succès à ses joueurs : "J’ai beaucoup de chance de travailler avec un groupe aussi talentueux. Désormais, nous sommes prêts à défier n’importe qui", a t-il déclaré dans les colonnes de l’Oman Observer.

Fifa.com (02/03/2012)

Asie : Retrouvailles entre vieilles connaissances



La République de Corée retrouvera son ennemi intime, l'Iran, au dernier tour des qualifications asiatiques pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. Les Guerriers Taeguk ont en effet régulièrement croisé avec le fer avec la Melli ces dernières années. Si leur double confrontation lors de l'ultime phase de groupes qualificative pour l'Afrique du Sud s'était soldée par deux nuls 1:1, leur dernière empoignade, en quart de finale de la Coupe d'Asie de l'AFC 2011, a tourné en faveur des Sud-Coréens à l'issue d'un match épique.

Derrière ces deux seigneurs du football asiatique, l'Ouzbékistan aura une belle carte à jouer dans le sillage de son troisième tour impressionnant, ponctué d'une victoire au Japon. Il sera également intéressant de voir si le Qatar et le Liban pourront accrocher d'autres poids lourds à leur tableau de chasse dans ce groupe extrêmement relevé.

Les favoris
République de Corée : Présente à chaque épreuve reine depuis l'édition 1986, la République de Corée est considérée comme la grande favorite du groupe et vise une neuvième qualification consécutive pour la Coupe du Monde de la FIFA™. Mais gare à l'autosuffisance pour les Guerriers Taeguk. Après un deuxième tour peu convainquant, le sélectionneur Choi Kang-Hee a entrepris un vaste remaniement de l'effectif. Les chances de succès futur des Sud-Coréens dépendront en grande partie de la capacité du technicien à trouver la bonne formule au milieu de terrain, qui regorge de jeunes joueurs prometteurs.

Iran : Après avoir échoué de peu dans la course à la Coupe du Monde de la FIFA 2010™, l'Iran est fermement décidé à retrouver la grande scène internationale sous la houlette de Carlos Queiroz. Les Iraniens ont la chance de posséder l'une des équipes les plus talentueuses du continent, administrée de main de maître dans l'entrejeu par le capitaine Javad Nekounam et Masoud Shojaei.

Les outsiders
Ouzbékistan : L'Ouzbékistan mérite-t-il d'être classé seulement dans la catégorie des outsiders ? Depuis quelques années, il chatouille régulièrement les grandes puissances continentales. Les Centrasiatiques ont terminé quatrièmes de la Coupe d'Asie de l'AFC 2011 avant de se qualifier avec la manière pour la dernière phase des préliminaires pour Brésil 2014. Premiers de leur poule devant le Japon au tour précédent, les Ouzbeks ont largement les armes pour bousculer la République de Corée ou l'Iran et décrocher le premier sésame de leur histoire pour l'épreuve suprême.

Liban : Les Libanais ne font plus rire personne depuis leur victoire improbable 2:1 sur la République de Corée à Beyrouth au tour précédent et leur qualification pour la poule finale des qualifications asiatiques. La défense libanaise devra toutefois serrer les boulons pour espérer faire bonne figure face à une série d'adversaires motivés.

Les joueurs à suivre
Kwak Tae-Hwi (KOR), Ki Sung-Yueng (KOR), Lee Dong-Gook (KOR), Javad Nekounam (IRN), Masoud Shojaei (IRN), Server Djeparov (UZB), Alexander Geynrikh (UZB), Sebastian Soria (QAT), Hussein Yasser (QAT), Roda Antar (LIB), Hassan Maatouk (LIB)

Le match-clé
République de Corée-Iran
Chaque duel entre ces deux équipes se déroule dans une atmosphère électrique qui reflète à merveille l'intense rivalité régnant entre Moyen-Orient et Extrême-Orient. Leurs deux dernières confrontations, lors des qualifications pour l'édition mondialiste 2010, ont accouché d'un scénario identique : les Iraniens ont frappé les premiers avant de se voir rejoindre par les Sud-Coréens. Cette fois, l'issue de ce duel pourrait bien déterminer le vainqueur du groupe.

Dans le rétro
République de Corée 1:1 Iran, 17 juin 2009, Séoul
Quatre mois après le match aller à Téhéran, soldé par un nul 1:1 avec des buts de Park Ji-Sung et Javad Nekounam, les Guerriers Taeguk, déjà qualifiés, accueillaient l'Iran au Stade de la Coupe du Monde de la FIFA de Séoul. Masoud Shojaei ouvrait la marque pour les visiteurs en début de seconde période avant que l'inévitable Park n'élimine la Melli en égalisant à huit minutes du terme.

La stat
17 - L'Iran s'est révélé être l'équipe la plus prolifique du troisième tour qualificatif avec pas moins de 17 réalisations. Nekounam, Karim Ansarifard et Mojtaba Jabari ont tous contribué à hauteur de trois unités chacun.

Le saviez-vous ?
La République de Corée et l'Iran sont à égalité parfaite avec neuf victoires chacun et sept nuls en 25 confrontations.

Fifa.com (09/03/2012)

Asie : Le sort a parlé... et fait parler



Le tirage au sort du tour final des qualifications asiatiques pour Brésil 2014, qui a eu lieu plus tôt dans la journée ce 9 mars 2012 à l'AFC House, n'a laissé personne indifférent. FIFA.com a recueilli les réactions des différents protagonistes.

Groupe A
Choi Kang-Hee, sélectionneur de la République de Corée
Ce n'est pas un mauvais tirage. Nous savions que nous aurions ou bien le Japon, ou bien l'Iran. Il est toujours difficile de jouer en Iran, mais cela vaut pour n'importe quelle sélection du Moyen-Orient. Nous devrons nous préparer le mieux possible. C'est la chose la plus importante.

Carlos Queiroz, sélectionneur de l'Iran
Nous devrons être parfaitement au point pour obtenir de bons résultats. Nous avons joué contre le Qatar au tour précédent et nous retrouverons cette équipe lors de ce tour final. À ce niveau, toutes les équipes sont fortes. Vous devez donc arriver parfaitement préparé. J'espère que cette fois, nous saurons répondre aux attentes.

Fahad Thani, sélectionneur adjoint du Qatar
Nous devons nous préparer à des matches difficiles. Cela dit, je suis optimiste. Si nous travaillons dur, nous pouvons obtenir des résultats décents. C'est un tirage au sort convenable et nous allons essayer de nous en tirer le mieux possible et de décrocher notre première qualification pour la Coupe du Monde.

Theo Bücker, sélectionneur du Liban
Je ne suis pas venu ici en m'attendant à un tirage facile. Les neuf autres équipes sont toutes fortes. Nous sommes probablement le Petit poucet de ce dernier tour. Cela dit, nous allons avoir une belle chance de montrer de quoi le football libanais est capable. Ce qui est intéressant à ce niveau-là, c'est que quoi qu'il arrive, vous jouez contre des équipes qui pratiquent un bon football. C'est donc tout bénéfice pour nous. J'espère que le fait de participer à ce tour final réunira tous les Libanais derrière nous.

Groupe B
Holger Osieck, sélectionneur de l'Australie
Maintenant, nous connaissons nos adversaires et nous savons ce que nous avons à faire. Nous prendrons ce que le tirage au sort nous a réservés. Peu importe nos adversaires, notre objectif est de nous qualifier. Il faudra gagner pour passer. C'est un gros défi, mais je pense que nous serons à la hauteur.

Adnan Hamad, sélectionneur de la Jordanie
C'est le tour le plus difficile car il réunit les meilleures équipes d'Asie. Au tour précédent, l'Australie a perdu contre Oman, la République de Corée a dû attendre jusqu'au dernier match pour se qualifier et le Japon est passé avec seulement dix points. Ce n'est pas un groupe facile car le Japon et l'Australie ont tous les deux participé à la dernière Coupe du Monde. Chaque équipe a sa chance. Ça va être dur, mais nous allons tout faire pour atteindre notre objectif.

Khalid Al Bousaidi, Président de la Fédération omanaise de football
Les deux groupes sont équilibrés. Notre groupe est peut-être un peu plus difficile, mais c'est la règle des tirages au sort. J'espère que nous aurons suffisamment de réussite pour obtenir l'une des deux places automatiquement qualificatives de l'Asie. Nos premiers matches seront difficiles. Nous devrons être bien préparés.

Tsuneyasu Miyamoto, ancien international japonais
Le Japon possède de nombreux joueurs qui évoluent dans les meilleurs clubs européens. Je pense que c'est un avantage au moment d'aborder ces qualifications asiatiques. Nous avons les moyens d'aller au Brésil.

Fifa.com (09/03/2012)

Asie : Rivalité et découvertes sur la route du Brésil



Une fois de plus, l'Australie et le Japon vont en découdre dans les qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA™. Toutefois, les deux ténors du football asiatique ne seront pas les seuls à viser l'une des deux premières places du Groupe B. L'Irak, champion d'Asie 2007, Oman et la Jordanie n'entendent pas se contenter d'un rôle de figuration.

La rivalité qui oppose les deux têtes de série de ce groupe remonte à 1956, soit 50 ans avant que l'Australie n'intègre la Confédération Asiatique de Football. Plus récemment, l'Australie et le Japon se sont affrontés lors des préliminaires d'Afrique du Sud 2010. Cette fois, les Socceroos s'étaient adjugé la première place, après avoir obtenu une victoire et un nul face aux Samouraïs Bleus. En guise de revanche, les Japonais ont remporté la finale de la Coupe d'Asie de l'AFC 2011 aux dépens des Australiens. On se souvient également que les deux équipes s'étaient mesurées au premier tour de la Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2006™. L'unique confrontation mondialiste entre ces deux étoiles montantes s'était soldée par une victoire australienne (3:1).

Les trois autres nations en lice auront cependant leur mot à dire au cours des mois à venir. Débutants à ce niveau, Oman et la Jordanie ont prouvé au tour précédent qu'il faudrait compter avec eux. Dans un bon jour, l'Irak reste capable de faire jeu égal avec n'importe quel adversaire. Avec un tel casting, le Groupe B devrait logiquement faire durer le suspense jusqu'à la dernière journée, programmée en juin 2013.

Les favoris
Australie : L'équipe la mieux classée du continent traverse une période de transition depuis la fin d'Afrique du Sud 2010. Grâce au talent et à l'expérience du sélectionneur Holger Osieck, le passage de témoin entre générations se déroule pour le moment sans anicroche. Les Socceroos ont brillamment négocié le troisième tour, à l'exception d'un revers inattendu à Oman. La tâche s'annonce cette fois-ci plus difficile mais l'Australie peut néanmoins nourrir de légitimes ambitions, à condition de disposer de ses éléments-clés.

Japon : Les champions d'Asie en titre ont littéralement survolé les débats, jusqu'à la mi-temps du troisième tour. Depuis, les Samouraïs Bleus ont concédé deux défaites et un nul qui les ont contraints à se contenter d'une place dans le deuxième chapeau. Malgré la pression de plus en plus forte qui pèse sur ses épaules, Alberto Zaccheroni dispose toujours d'un groupe de très grande qualité. Le Japon semble particulièrement bien équipé dans le secteur offensif avec la présence de Shinji Kagawa et Shinji Okazaki, qui évoluent tous deux en Allemagne.

Les outsiders
Irak : Champion d'Asie 2007, l'Irak n'a eu de cesse de rappeler qu'il restait compétitif sur la scène continentale, en dépit d'une situation politique toujours très difficile. Les Lions de la Mésopotamie ont l'occasion d'écrire un nouveau chapitre de leur histoire en signant leur première qualification pour le grand rendez-vous mondial depuis 1986. L'équipe compte encore plusieurs vétérans de la Coupe d'Asie de l'AFC 2007 et ne manque par conséquent pas d'expérience. Younis Mahmoud et Nashat Akram sont ainsi appelés à jouer un rôle important. Avec un sélectionneur de la trempe de Zico à sa tête, l'Irak est capable de tout. Contraint de disputer deux rencontres sur terrain neutre, les Irakiens ont déjà remporté cinq victoires.

Jordanie : Al-Nashama accède pour la première fois de son histoire au quatrième tour des qualifications asiatiques. En dépit d'un statut encore modeste au niveau mondial, la sélection jordanienne accumule les bons résultats depuis un an. Très en vue lors de la Coupe d'Asie de l'AFC 2011, les hommes d'Adnan Hamad ont confirmé leurs bonnes dispositions tout au long des préliminaires de Brésil 2014. Qualifiée à deux journées du terme, la Jordanie s'est imposée comme la révélation du troisième tour.

Oman : L'équipe du sultanat a tremblé jusqu'au bout mais elle a finalement devancé l'Arabie saoudite et la Thaïlande. Jusqu'à présent, la sélection dirigée par Paul Le Guen a présenté deux visages opposés. Battu en Thaïlande et en Australie, Oman a dominé ces mêmes adversaires à Mascate.

Les joueurs à suivre
Mark Schwarzer (AUS), Tim Cahill (AUS), Joshua Kennedy (AUS), Yuto Nagatomo (JPN), Shinji Kagawa (JPN), Shinji Okazaki (JPN), Younis Mahmoud (IRQ), Nashat Akram (IRQ), Hasan Abdel Fattah (JOR), Abdallah Deeb (JOR), Ali Al Habsi (OMA), Amad Al Hosni (OMA)

Le match-clé
Jordanie-Irak
Ce match pourrait bien décider des chances de qualification des deux équipes, via l'une des deux premières places ou en passant par les barrages. La rencontre s'annonce d'autant plus captivante que le sélectionneur jordanien Adnan Hamad est un ancien international irakien. Le technicien a déjà dirigé son pays à de nombreuses reprises, notamment lors des préliminaires d'Afrique du Sud 2010. Les deux nations se sont affrontées au troisième tour et chacune s'était imposée sur le terrain de l'autre.

Dans le rétro
Australie 2:1 Japon, 17 juin 2009, Melbourne
Pratiquement trois ans jour pour jour après le doublé de Tim Cahill qui avait permis aux Socceroos de remporter leur premier succès en Coupe du Monde de la FIFA™, le milieu de terrain d'Everton a de nouveau mis la défense des Samouraïs Bleus au supplice. Menée au score, l'Australie a inversé la tendance grâce au doublé de sa star. Il n'en fallait pas moins pour lui permettre de s'adjuger la première place de son groupe et de valider son billet pour l'Afrique du Sud.

La stat
6 - Avec six réalisations chacun, le Jordanien Hasan Mahmoud, l'Irakien Younis Mahmoud et le Sud-Coréen Park Chu-Young sont les meilleurs buteurs de ces qualifications asiatiques, parmi les dix équipes encore en lice. Le classement général reste cependant toujours dominé par le Vietnamien Le Cong Vinh (7 buts).

Le saviez-vous ?
Après 19 confrontations, l'Australie et le Japon sont à égalité parfaite : sept victoires de part et d'autre pour cinq nuls.

Fifa.com (09/03/2012)

Guatemala : Ruiz, le petit poisson rêve du grand bain



Efficacité, persévérance et implication sont les trois qualités qui définissent le mieux Carlos Ruiz. Natif de la ville de Guatemala, Ruiz se distingue par son réalisme face au but, ce qui l’a amené à exercer ses talents aux États-Unis, au Canada, au Mexique, au Paraguay et en Grèce.

Et son sens du but ne lui fait pas défaut en sélection, comme en témoignent ses 46 réalisations avec les Chapines, record national. Alors que le Guatemala s’apprête à démarrer le troisième tour des qualifications de la CONCACAF pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™, .

Si la carrière de Carlos Ruiz a été jalonnée de succès, son parcours personnel a lui été semé d’embûches. "J’ai grandi avec mes trois sœurs, sans père à la maison. J’aurais facilement pu basculer du mauvais côté", explique au micro de FIFA.com l’actuel attaquant de Veracruz . "Heureusement, je me suis raccroché au football. C’est un sport qui peut vous éviter de faire les mauvais choix et c’est ce qui s’est passé pour moi. Je jouais avec plein d'autres gamins qui, pour la plupart, ont fini en prison ou au cimetière. Grâce à Dieu, je suis toujours là", se félicite l’attaquant de 32 ans.

En 1995, il fait ses débuts au Municipal, où il décroche trois titres nationaux. En 2002, sa première grande opportunité s’offre à lui : un transfert au Los Angeles Galaxy. En l’espace de sept saisons en MLS, avec un détour par le FC Dallas entre 2005 et 2007, il trouvera 116 fois le chemin du but pour 214 rencontres disputées. "Je garde un excellent souvenir de mon passage en MLS", se souvient Ruiz. "Quand j’ai débarqué à Los Angeles, il y avait beaucoup de très bons joueurs comme Cobi Jones et Alexi Lalas, entre autres. Dès ma première saison, on a offert au club son premier sacre national."

Poisson sous pression
Après ce séjour fructueux en Amérique du Nord, El Pescadito ("le petit poisson") tente sa chance au Paraguay, dans les rangs d’Olimpia. Pour la première fois, il a un aperçu de ce que représente le football en Amérique du Sud. "Cette période de ma carrière m’a vraiment marqué, car j’ai redécouvert ce que c’était que d’être sous pression."

Auteur de 10 réalisations en 18 matches, il attire l’attention de l’Aris Salonique en Grèce, qui le recrute en 2010. "Disputer l'UEFA Europa League était un rêve pour moi. J’ai eu la chance d’inscrire quelques buts et on s’est qualifiés pour les seizièmes de finale. Ça a été une expérience merveilleuse", souligne l’attaquant, qui restera le premier Guatémaltèque à avoir jamais disputé une compétition européenne.

Ambitieux mais réaliste
À l’heure actuelle, Carlos Ruiz a deux priorités : briller avec les Tiburones Rojos ("les requins rouges") de Veracruz et valider son billet pour la Coupe du Monde 2014 avec le Guatemala. "2012 est une année capitale : on débute la phase de groupes du troisième tour avec les États-Unis, la Jamaïque et Antigua-et-Barbuda", commente l’ancien joueur du Philadephia Union, détenteur de 93 capes avec les Chapínes, un chiffre qui le place juste derrière Guillermo Ramírez (105) et Gustavo Cabrera Marroquín (103).

"L’idée est simple : les sélections d’Amérique centrale et des Caraïbes sont un ton en-dessous des États-Unis et du Mexique", détaille-t-il. "Si on part du principe que ces deux pays devraient rafler les deux premières places qualificatives, on doit se fixer comme objectif d’aller chercher le troisième et dernier ticket."

Face à ce défi, Ruiz se dit prêt à prendre ses responsabilités : "Chez les Chapines, on a tous notre rôle à jouer, mais il est évident que les joueurs qui évoluent à l’étranger sont considérés comme des références. C’est mon cas, et comme j’ai déjà mis pas mal de buts, le public attend beaucoup de ma part."

Fifa.com (22/03/2012)

Guyana : Les Jaguars haut de gamme



Lors du dernier tour qualificatif pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™, la Guyana a causé la sensation dans la zone CONCACAF en éliminant avec la manière le géant trinidadien. Récompense d'un héroïsme maison, la Guyana a décroché son billet pour le groupe le plus relevé de la prochaine et avant-dernière phase de qualifications.

Pour leur premier match le 8 juin, les intrépides Guyaniens rencontreront le Mexique, meilleure équipe de la région et l'une des toutes premières du continent américain. La rencontre se déroulera au stade Aztèque de Mexico, où El Tri ne s'est incliné qu'une seule fois en qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA.

"Tout le monde connaît le stade Aztèque", confie le défenseur Leon Cort, frère de Carl, capitaine et pilier de la Premier League anglaise, dans un entretien à FIFA.com. "On sait qu'il est particulièrement difficile de venir y jouer. Nous sommes conscients du fait que cela ne sera pas exactement une partie de plaisir."

Rendez-vous au stade Aztèque
Jamaal Shabazz, jugé responsable de l'ascension des Jaguars au cours de l'année écoulée grâce à sa rigueur tactique, évoque le test mexicain avec réalisme. "Ce ne sera pas une situation facile. Nous n'avons jamais joué contre une équipe de ce niveau, mais nous sommes prêts à relever le défi", avoue le sélectionneur originaire de Trinidad.

Dans cette poule aux allures de baptême du feu, la Guyana sera également confronté au Costa Rica, crédité de trois participations à la Coupe du Monde de la FIFA et considéré comme l'une des toutes meilleures équipes d'Amérique centrale, ainsi qu'au Salvador, vainqueur de six matches sur six lors du tour précédent.

Pour sa part, l'ailier Ricky Shakes évalue la situation des Golden Jaguars avec prudence et optimisme. "Nous n'avons jamais défié une équipe comme le Mexique", déclare le joueur d'Ebbsfleet United, qui évolue en cinquième division anglaise. "Nous allons rencontrer des grands noms, comme Javier "Chicharito" Hernandez ou Rafa Marquez. Le Costa Rica n'est pas une petite équipe non plus. Ils ont battu l'Espagne en amical récemment (Les deux équipes ont en réalité fait match nul - ndlr) . Nous allons devoir rester concentrés de bout en bout."

Composé de jungle pour une grande partie, ce petit pays niché à la pointe nord-est de l'Amérique du Sud n'est pas facile à localiser sur une carte. Il n'est pas non plus aisé de le rallier en avion. Les performances des Jaguars à domicile seront décisives lors de cette phase s'ils entendent confirmer leur réputation de dévoreur de ténors.

"Nous devons croire en nous-mêmes", renchérit Leon Cort, l'un des six joueurs de la Guyana à évoluer en Angleterre. "Si nous estimons que nous n'avons pas notre place dans la cour des grands, autant faire nos valises tout de suite. Bien sûr, nous sommes une petite nation, mais nous devons conserver la foi et faire de notre mieux", ajoute le défenseur de Charlton Athletic, dont les racines guyaniennes remontent à deux générations.

Une approche simple
Pour l'équipe sud-américaine, composée pour l'essentiel de joueurs originaires d'Angleterre, du Canada, du Suriname, des États-Unis, de Trinidad, d'Antigua et de Porto Rico, la clé du succès se trouve dans la simplicité de leur football. Une rigueur défensive totale, depuis le gardien de but jusqu'aux attaquants, caractérise le jeu des Jaguars. Cette discipline, alliée à une grande vitesse sur les ailes et un réalisme offensif extrême, explique pourquoi l'on aurait tort de prendre la Guyana à la légère.

"Nous n'avons peut-être pas le talent des grandes équipes de la région", avoue Shabazz, serein malgré la récente défaite en amical face au Guatemala. "Cela dit, nous avons confiance en nos capacités, nous travaillons dur et nous respectons notre organisation de jeu. C'est notre seul espoir."

De l'espoir, une défense de fer et une pincée de chance, c'est probablement le cocktail dont la Guyana aura besoin pour continuer à rêver. "Qui sait ?", poursuit le technicien. "Peut-être que nous réussirons à tenir les Mexicains en échec pendant une vingtaine de minutes. Le public du stade Aztèque pourrait alors se retourner contre son équipe et ensuite, qui sait ce qui peut arriver."

Fifa.com (27/03/2012)