CM 2010 : Groupe B (Argentine, Nigéria, Corée du sud, Grèce)

Argentine, Messi : "L'expérience de Diego va être essentielle"



Plus besoin de présenter Lionel Messi. Avec son club, le FC Barcelone, il a tout gagné, que ce soit collectivement ou individuellement. L'image de l'actuel Joueur Mondial de la FIFA est visible aux quatre coins du monde et chacune de ses apparitions publiques draine les foules.

Pourtant, dans un entretien exclusif avec FIFA.com, le numéro 10 argentin raconte que malgré tous ses succès, il n'a toujours pas réalisé son plus grand rêve : gagner la Coupe du Monde de la FIFA. Avec une étincelle dans les yeux, Leo a également abordé d'autres sujets.

Le plein de confiance
Il n'y a pas si longtemps, Lionel Messi était encore réputé pour être un garçon timide et peu enclin à se livrer devant les dictaphones et caméras. Les temps ont bien changé ! Parallèlement à son ascension météorique dans le football mondial, le prodige argentin a développé une impressionnante confiance en lui. Cette assurance transparaît aujourd'hui à travers toutes ses réponses, comme il le prouve quand il évoque ses ambitions, lui qui a déjà tout gagné avec le Barça.

"Je crois que je n'ai pas encore atteint le sommet. Je rêve de gagner la Coupe du Monde avec la sélection argentine puis de refaire ce que j'ai déjà réussi avec Barcelone. Et il y a beaucoup d'autres choses encore", estime le feu-follet argentin. En dehors des trophées et des récompenses, Messi s'est également fixé des objectifs individuels bien précis qu'il n'hésite pas à nous faire partager. "M'améliorer de jour en jour. Je veux encore progresser. Ce que je ne sais pas faire, je peux l'apprendre. Ce que je sais faire, je peux essayer de le reproduire pour ne pas l'oublier", affirme-t-il avec fermeté.

Quatre ans après être devenu le plus jeune buteur argentin en Coupe du Monde de la FIFA, Messi est conscient de se présenter cette année en Afrique du Sud avec un statut différent. Il ne sera plus le joker de luxe mais bien la grande star de son équipe. Cette évolution a-t-elle changé sa façon de préparer la compétition ? "Non, vraiment pas. Je sais que je vais avoir davantage de responsabilités et d'occasions, mais c'est toujours le même plaisir et la même envie. Nous en sommes convaincus : nous avons les moyens de faire une bonne Coupe du Monde et de pouvoir la remporter", lance La Pulga (la puce).

Et la pression ? Que se passe-t-il dans la tête du meilleur joueur du monde, qui portera le maillot albiceleste floqué du légendaire numéro 10 ? "Franchement, je suis très serein. Ce qui m'arrive, c'est venu naturellement, je ne l'ai pas préparé. Ç'a été pareil à Barcelone et les choses se sont bien passées. J'espère pouvoir reproduire ce football, ce style et ce caractère en sélection."

L'expérience de Maradona
L'Argentine a beaucoup souffert pour arriver en Afrique du Sud. Un temps au bord de l'élimination, les Gauchos ont finalement composté leur billet lors de la dernière journée. D'où une question naturelle : ce parcours chaotique est-il susceptible de rejaillir sur les performances de l'équipe en phase finale ? "La qualification, c'est du passé. Nous avons éprouvé des difficultés pour différentes raisons et nous avons dû puiser dans nos ressources, mais c'est une nouvelle compétition qui commence. Pour moi, c'est normal que l'Argentine soit candidate au titre. Nous avons de très grands joueurs et nous sommes une grande puissance qui se bat toujours pour la gagne."

Selon la star catalane, la confiance qui anime les Albicelestes tient en trois mots : Diego Armando Maradona. Le légendaire meneur de jeu est après tout le mieux placé pour transmettre toute son expérience à ses protégés. "Oui, nous le savons tous", estime Messi. "C'est pour ça que je dis qu'il n'est plus question des qualifications aujourd'hui. Nous sommes très confiants et il y a beaucoup de joie dans le groupe. Bien entendu, l'expérience de Diego va être essentielle."

Si l'Argentine part favorite de son groupe, Leo veut à tout prix éviter de tomber dans l'excès de confiance. "Je crois qu'en Coupe du Monde, il n'y a pas d'équipe facile. J'ai suivi le Nigeria à la Coupe d'Afrique. C'est une équipe qui s'inscrit dans la tradition de ce continent, avec de bons joueurs, très puissants. Ça va ressembler à la Côte d'Ivoire, qui nous avions jouée en Allemagne. Je n'ai pas trop vu jouer la Corée du Sud et la Grèce, mais on ne peut pas gagner les matches avant de les avoir joués. Cela dit, nous avons confiance en notre talent et je crois que nous pouvons nous qualifier tranquillement", juge-t-il.

En guise de conclusion, Lionel Messi nous révèle son plus grand désir. "Mon rêve, c'est gagner, gagner à tout prix", dit-il, comme hypnotisé. "Je me vois arriver en finale, la gagner et brandir la Coupe. Je ne sais pas encore comment nous y arriverons, mais je suis convaincu que nous la gagnerons", termine-t-il.

Fifa.com (04/06/2010)

Nigeria : John Obi Mikel forfait



Le milieu de terrain nigérian de Chelsea John Obi Mikel a déclaré forfait pour le Mondial afin de ne pas aggraver une blessure au genou, a annoncé samedi l'encadrement de l'équipe.

"Nous avons renoncé à Mikel pour l'équipe de Coupe du monde après qu'il a dit à l'encadrement qu'il ne voulait pas mettre sa carrière en danger à cause d'une blessure à un genou pour laquelle il a subi une opération et qui n'est pas complètement guérie", a indiqué un officiel nigérian Emmanuel Attah.

Brown Ideye, l'attaquant de Sochaux (1re div. française), a été appelé pour le remplacer, a annoncé un peu plus tard M. Attah.

A 23 ans, John Obi Mikel, joueur vedette du Nigeria, avait été sélectionné dans le le groupe des 23 joueurs pour le Mondial-2010 en dépit de cette blessure. Il rejoint dans la liste des forfaits ses coéquipiers de Chelsea l'Allemand Michael Ballack, le Ghanéen Michael Essien et peut-être l'Ivoirien Didier Drogba qui s'est fracturé l'avant-bras droit vendredi.

"Mikel a lutté pour s'entraîner à fond depuis que l'équipe est arrivée en Afrique du Sud. Mais il a été bien avisé de renoncer pour ne pas compromettre sa carrière", a déclaré un officiel nigérian.

Ideye avait été retenu environ une semaine dans son pays à cause d'un problème de visa d'entrée au Royaume Uni. Il n'a donc pu s'entraîner qu'une fois avec l'équipe avant que le groupe des 23 ne soit annoncé lundi dernier. Il a déjà été international jeunes mais n'a encore jamais été retenu en équipe première.

Au Mondial, le Nigeria est engagé dans le groupe B aux côtés de l'Argentine, la Grèce et la Corée du Sud.

Fifa.com (05/06/2010)

Le Nigeria bat la Corée du Nord 3:1



Le Nigeria a battu la Corée du Nord 3-1 dimanche à Tembisa (township au nord-est de Johannesburg) devant des milliers de spectateurs, pour ce qui était le dernier match de préparation des deux équipes avant la Coupe du monde (11 juin - 11 juillet).

Une bousculade à l'entrée du stade une heure avant le début du match a fait 16 blessés, quatorze civils et deux policiers. L'un des policiers, piétiné par la foule, a été grièvement touché. Des centaines de supporteurs ont réussi à ouvrir les portes d'accès à deux reprises, avant que la police ne reprenne le contrôle de la situation après avoir fait appel à des renforts.

Sur le terrain, les Nigérians, qui restaient sur deux matches nuls face à l'Arabie Saoudite (0-0) et à la Colombie (1-1), ont pu se rassurer à moins d'une semaine de leur premier match du Mondial, le 12 juin contre l'Argentine.

Dans une enceinte acquise à leur cause, les Nigérians ont concrétisé leur domination dès la 16e minute avec une frappe dans l'axe d'Everton Yakubu Aiyegbeni.

Pourtant, la sélection nord-coréenne n'a pas fait mauvaise figure, se créant même quelques belles occasions sans toutefois parvenir à les concrétiser. Présent dans tous les bons coups, le Nigérian Peter Odemwingie n'a pas connu plus de réussite.

Après la mi-temps, les Nigérians ont gardé le contrôle du match et pris le large à la 67e minute sur un penalty transformé par Victor Obinna Nsofor. Mais les Nord-Coréens ont réduit le score à peine une minute plus tard grâce à Jong Tae-se.

Le joueur de Kawasaki (Japon), l'un des trois Nord-Coréens à évoluer à l'étranger, s'est montré clairement le meilleur élément de son équipe dimanche, mais il a manqué de soutien dans le 5-3-2-1 mis en place par son sélectionneur.

Les Nord-Coréens ont même fini la rencontre à 10, après l'exclusion de Cha Jong-hyok. Et dans le temps additionnel, Obafemi Martins a parachevé le succès des Super Eagles.

Fifa.com (06/06/2010)

Argentine : 5000 personnes pour Messi, Tevez et Higuain



Près de 5000 personnes ont assisté dimanche à l'entraînement de l'Argentine et de ses stars Lionel Messi, Carlos Tevez ou Gonzalo Higuain en vue du Mondial-2010, au stade de l'Université de Pretoria.

Après s'être contentée d'entraînements à huis clos depuis son arrivée dans la capitale administrative sud-africaine le 29 mai, la sélection de Diego Maradona a finalement décidé d'ouvrir les portes de son stade d'entraînement dimanche.

Le public, bruyant et enthousiaste, a été récompensé pour sa patience puisque les Argentins ont marqué six buts lors d'une opposition en deux périodes de 20 minutes entre titulaires et remplaçants (3-3). Chez les titulaires, Tevez était associé à Messi et Higuain.

"Nous suivons le programme prévu sur les plans tactique, physique et footbalistique sans connaître les problèmes des autres sélections. Il n'y a pas eu de blessures graves, ce qui a permis au sélectionneur de nous demander le maximum", a affirmé le défenseur Martin Demichelis au cours d'un point-presse.

Avant l'entraînement, une équipe médicale de la Fifa s'est présentée pour un contrôle antidopage inopiné et aléatoire. Ariel Garce, Sergio Romero, Diego Pozo, Mariano Andujar, Maxi Rodriguez, Diego Milito, Sergio Agüero et Carlos Tevez ont subi un test de routine.

L'Argentine affrontera le Nigeria le 12 juin à l'Ellis-Park de Johannesburg lors de son premier match du groupe B, avant de jouer contre la Corée du Sud (17 juin) et la Grèce (22 juin).

Fifa.com (06/06/2010)

Grèce : Le Grec Moras absent au premier match



Le Grec Vangelis Moras, habituellement titulaire en défense centrale, blessé au mollet droit lors de la préparation, ne sera pas rétabli pour le 1er match de la Coupe du Monde de la FIFA contre la République de Corée samedi à Port-Elizabeth (groupe B), a assuré lundi un membre de l'encadrement à Durban.

"Moras ne pourra pas jouer", a-t-il indiqué pendant la séance à laquelle le défenseur de Bologne n'a pas participé devant plusieurs centaines d'enfants venus pour l'occasion.

"On ne sais pas exactement à quel point on se trouve", a ensuite reconnu son partenaire Giourkas Seitaridis en conférence de presse. "Si nous ne pouvons pas être à 100 % samedi, au moins on fera tout notre possible".

"Il y a quelque temps, on a joué contre la Corée du Nord qui a un peu le même style que notre prochain adversaire", a-t-il poursuivi. "Ils sont très solidaires et avec un bon niveau technique. On devra minimiser les erreurs et miser sur notre taille lors des coups de pieds arrêtés."

"On n'a jamais dépendu du talent d'un ou de deux joueurs et c'est toujours le cas", a expliqué le gardien Costas Malkias. "Les matches amicaux ont servi à voir quels étaient nos problèmes et comment les régler. Si on a fait des erreurs, cela ne veut rien dire pour le prochain match et je pense qu'on aura bien récupéré."

Arrivés dimanche à Durban après s'être préparés en Suisse et en Autriche, les Grecs ont livré leur 1re séance en public lundi après-midi après une séance légère la veille. Ils partiront vendredi matin pour Port-Elizabeth.

Pour ce match crucial, le sélectionneur allemand des champions d'Europe 2004 Otto Rehhagel pourrait être tenté de revenir à un schéma à trois défenseurs axiaux, ce secteur, l'habituel point fort de l'équipe, s'étant montré particulièrement en difficulté contre la Corée du Nord (2-2) et le Paraguay (0-2) en préparation.

Si tel était le cas, le trio Kyrgiakos-Papastathopoulos-Papadopoulos tient la corde pour encadrer Vyntra et Torosidis.

Fifa.com (07/06/2010)

Le Nigeria se méfie de Messi, mais pas seulement



Le Nigeria se méfie de toute l'équipe d'Argentine, et pas seulement de Lionel Messi, avant le match entre les deux équipes samedi dans le groupe B du Mondial-2010, a affirmé mardi l'attaquant Yakubu Aiyegbeni.

"Nous ne sommes pas concentrés sur Messi, nous sommes concentrés sur un match contre l'Argentine, une bonne équipe", a expliqué l'attaquant nigérian d'Everton.

"Messi est un joueur comme les autres, c'est un homme. C'est un bon joueur et nous le respectons. Nous espérons qu'il nous respecte également", a-t-il ajouté.

Le défenseur Joseph Yobo, coéquipier de Yakubu à Everton, a estimé que la victoire contre la Corée du Nord (3-1) en match de préparation dimanche avait fait beaucoup de bien aux Nigérians.

"Cela nous a vraiment donné le moral. Nous avions besoin de confiance avant le match contre l'Argentine et le fait de marquer trois buts est très encourageant", a-t-il déclaré.

Après le match contre l'Argentine samedi à l'Ellis Park de Johannesburg, le Nigeria affrontera la Grèce le 17 juin et la Corée du Sud le 22 juin.

Fifa.com (08/06/2010)

Corée du Sud : Lee Dong-gook pourrait affronter la Grèce



L'attaquant sud-coréen Lee Dong-gook se remet plus vite que prévu d'une blessure à une cuisse et pourrait être en mesure de disputer une partie de la rencontre contre la Grèce samedi lors de la première journée du groupe B de la Coupe du Monde de la FIFA.

"Lee a beaucoup progressé. Il pourrait même jouer un peu dans le premier match de poule contre la Grèce", a déclaré mardi le sélectionneur Huh Jung-moo, en marge de la session d'entraînement des Coréens à Rustenburg (nord).

Agé de 32 ans, le meilleur buteur du championnat de Corée du Sud s'est blessé le mois dernier et ne semblait avoir une chance de revenir que pour le deuxième match, le 17 juin contre l'Argentine.

Ce n'est que la deuxième phase finale de Coupe du monde pour Lee après l'édition de 1998 en France. En 2002, il avait été écarté par le sélectionneur Guus Hiddink lors du Mondial à domicile, qui avait vu les Diables rouges atteindre les demi-finales, et en 2006, il était blessé.

Lee fait partie des joueurs coréens ayant l'expérience des grands championnats européens. Il a évolué en Bundesliga sous les couleurs du Werder Brême (2002-2001) et en Premier League avec Middlesbrough (2006-08).

Fifa.com (08/06/2010)

Nigeria : Lagerback à la découverte d'un nouveau monde



Nommé en février à la tête du Nigeria pour le Mondial-2010, l'ex-sélectionneur suédois Lars Lagerback découvre, à 61 ans et alors qu'il n'avait jamais mis les pieds en dehors de la Scandinavie, une équipe à l'histoire aussi mouvementée que celle du pays.

Jusqu'à maintenant, le natif de Katrinholm avait construit avec patience une carrière qu'il a fait durer au plus haut niveau. Entré au service de sa fédération nationale en 1990, il en a peu à peu gravi les échelons pour accéder en 2000 au poste de sélectionneur.

Cinq qualifications majeures plus tard, avec notamment deux 8e de finale aux mondiaux 2002 et 2006 ainsi qu'un quart de finale à l'Euro-2004, le technicien, critiqué pour avoir raté la qualification en Afrique du Sud malgré le génie d'Ibrahimovic, choisit de démissionner à l'automne 2009.

Le Nigeria, 3e en janvier de la CAN-2010, a saisi l'aubaine, limogé son habituel homme à tout faire Shaibu Amodu, et l'a engagé. Pour cinq mois, avec mission d'emmener les Super Eagles jusqu'en demi-finale! Rien que ça.

"On m'a rapporté que la Suède suivait désormais avec beaucoup d'attention l'actualité des Super Eagles et du Nigeria en général", a déclaré Lagerback depuis le camp d'entraînement sud-africain.

"C'est très agréable. Je pense que beaucoup de Suédois vont entendre parler de ce pays. De ce point de vue-là, c'est très bien qu'ils cherchent à en savoir plus sur cette grande et puissante nation africaine", a-t-il ajouté.

Même si le challenge est ardu, le nouveau "sorcier blanc" aux petites lunettes et à l'allure sévère peut boire du petit lait...

Car pour une première expatriation, et alors que son palmarès est aussi blanc que la neige, le technicien n'a pas choisi la facilité en mettant les pieds dans l'un des pays les plus bouillonnants du continent.

Après des débuts idylliques contre le Congo (5-2) quelques jours après sa nomination, il a connu des moments plus difficiles, les coéquipiers de Kanu rattrapant à peine contre la Corée du Nord (3-1) leurs faux-pas contre l'Arabie Saoudite (0-0) et la Colombie (1-1).

Si la sélection, privée sur blessure de sa star Mikel, n'arrive pas au meilleure de sa forme avant d'affronter samedi le favori argentin, Lagerback a au moins imprimé sa marque en tranchant avec le passé.

L'ère du 4-3-3 a laissé sa place à celle du 4-4-2. Les cadres de l'équipe d'Amodu comme Apam, Echiejile et surtout Martins, devraient aussi laisser la leur aux revenants Yobo et Taiwo et au jeune Obinna.

Ce n'est pas assez aux yeux de certaines ex-stars, qui n'ont pas compris l'intérêt de présélectionner 44 joueurs. "Depuis janvier, la seule chose que le Nigeria a faite, c'est de nommer un nouveau sélectionneur. Et ensuite, il n'y a rien eu de concret", clame l'ex-vedette Ben Iroha.

"Avec mon expérience de cinq tournois, je peux dire que la préparation a été très bonne. Je suis très satisfait", a répondu Lagerback.

Fifa.com (09/06/2010)

Argentine : Demichelis, le gladiateur sans bouclier



Le défenseur argentin Martin Demichelis s'attend à vivre le Mondial-2010 comme un gladiateur sans bouclier, les options offensives prônées par le sélectionneur Diego Maradona destinant l'Albiceleste à une certaine fragilité défensive.

Le schéma à quatre défenseurs, mis sur pied par "el Pibe de Oro" ces derniers mois, semble avoir vécu, à en croire la préparation des Sud-Américains à Pretoria.

Si Maradona a tenté de cacher son jeu lors de l'unique entraînement ouvert au public, en offrant un football résolument offensif et spectaculaire aux 5000 spectateurs présents, il est quasiment acquis qu'il n'alignera que trois joueurs en défense samedi contre le Nigeria (groupe B).

Demichelis occuperait alors le flanc droit de l'arrière-garde argentine, Gabriel Heinze s'installant sur le côté gauche et Walter Samuel entre les deux.

"Tout le monde parle de ce que feront (Lionel) Messi, (Gonzalo) Higuain, (Diego) Milito ou (Carlos) Tevez, mais pour qu'ils jouent bien, il nous faut une solidité défensive", rappelle Demichelis, 29 ans.

"L'Argentine a l'obligation de réaliser un très grand Mondial. Cela implique que nous jouions intelligemment pour saisir les opportunités qui se présenteront", poursuit-il.

Habitué à la solidité défensive de son club du Bayern Munich, champion d'Allemagne cette saison avant d'échouer en finale de la Ligue des champions contre l'Inter Milan de son compatriote Diego Milito, Demichelis affirme qu'il s'adapte petit à petit au dispositif tactique de son sélectionneur.

Il a montré cette année qu'il avait le caractère pour surmonter les situations compliquées. Touché à la cheville droite en août dernier, il a réussi à retrouver sa place en défense centrale au sein du club bavarois.

Puis, blessé au visage par l'Allemand Michael Ballack lors d'un match amical en mars 2010, Demichelis a dû jouer avec une protection, ce qui lui a valu le surnom d'"homme au masque de fer".

Malgré les inquiétudes du médecin de l'Albiceleste, Donato Villani, qui craignait que la blessure ne s'aggrave en cas de nouveau coup, le défenseur a disputé plusieurs matches avec ce masque et s'est imposé comme un titulaire indiscutable en sélection.

"Notre objectif sera de marquer dès la première minute (...) et nous espérons ne pas prendre de but en contre", explique Demichelis.

Balayant d'un revers de la main toute idée de pression qui pèserait sur son équipe, pourtant l'une des favorites, le défenseur pense au contraire que la nervosité sera du côté de ses adversaires.

"Peut-être qu'ils (les Nigérians) ne se sentent pas aussi bien que nous", avance-t-il.

Le choix de l'arbitre désigné pour la rencontre de samedi, l'Allemand Wolfgang Stark, lui permettra d'être en terrain connu: "Je pourrai parler avec lui (en allemand), mais je suis de ceux qui pensent qu'il ne faut pas trop parler aux arbitres", confesse Demichelis.

Fifa.com (09/06/2010)

Argentine : Maradona opterait pour une défense à trois



Le sélectionneur argentin Diego Maradona pourrait décider d'une ligne défensive de trois joueurs, qui serait parfois soutenue par le polyvalent Jonas Gutierrez, samedi pour les débuts en Coupe du monde de l'Albiceleste contre le Nigeria à Johannesburg.

Même si Maradona garde encore au secret ses choix tactiques, Gabriel Heinze a donné une indication en ce sens en conférence de presse: "Jonas est habitué à jouer milieu de terrain et nous trois sommes des défenseurs purs. C'est pour cela que le sélectionneur insiste sur le marquage".

Ces défenseurs, outre Heinze lui-même côté gauche, sont Walter Samuel au centre et Martin Demichelis à sa droite, dans une zone élargie où pourrait alors glisser Gutierrez.

"Si notre marquage s'avère efficace, il (Gutierrez) n'en sera que plus aidé. Or, ce sera toujours à l'Argentine d'aller chercher les résultats", a poursuivi le défenseur de Marseille sans toutefois confirmer que le schéma serait un 3-4-3 comme cela est avancé dans l'entourage de l'équipe.

Un dispositif qui permettrait alors à Carlos Tevez d'évoluer en attaque aux côtés de Gonzalo Higuain et Lionel Messi.

Fifa.com (10/06/2010)

Grèce : A Port Elizabeth, les Grecs sont à bon port



A Port Elizabeth, le drapeau grec flottera samedi un peu plus haut que les 31 autres emblèmes des pays participants au Mondial-2010, porté par les encouragements d'une petite mais active communauté hellène ravie d'accueillir son équipe nationale.

A moins d'un kilomètre du Nelson Mandela Bay Stadium, théâtre samedi de l'entrée en lice de la Grèce contre la Corée du Sud, se dresse une église aux colonnes blanches et au dôme vert dominant l'Océan Indien. En dribblant du regard les quelques maisons qui entourent l'édifice religieux construit en 1958 pour la communauté grecque orthodoxe de la ville, le père Georges Vakonakis pourrait presque entrevoir la pelouse du stade. De quoi lui donner le sourire.

"C'est vrai, c'est une grande joie que de recevoir la Grèce chez nous", confesse-t-il. Après 14 années de missions en Afrique, notamment au Cameroun, le père Vakonakis a posé ses valises en Afrique du Sud voilà six ans. Et il ne s'attendait pas à croiser la route de son équipe nationale de sitôt.

"C'est la première fois que je vais la voir !", jubile-t-il.

"Je vais prier pour eux mais je ne crois pas que l'équipe viendra visiter mon église: Otto Rehhagel (sélectionneur de la Grèce) est trop strict", s'amuse-t-il. Alors c'est lui qui ira les voir, au milieu des 7.000 supporteurs grecs attendus au stade. "Je serai habillé et maquillé et je suis sûr que la Grèce va gagner 2-0", pronostique-t-il.

De retour en 8e de finale ?
Dans ce quartier, nombreux sont les résidents à espérer le même résultat. Car il s'agit là d'un petit morceau de Grèce, bien loin d'Athènes. A son âge d'or, la communauté a compté jusqu'à 4.000 membres, selon le père Vakonakis.

A quelques centaines de mètres à vol d'oiseau, à l'intérieur même du stade, Archie Charalambous, en est un de ses plus éminents représentants.

"Il y a de nos jours environ 300 familles grecques, soit environ 1.000 personnes, qui vivent à Port Elizabeth", explique à l'AFP ce fils de chypriote grec.

Pour les Grecs de "PE", la fête commencera la veille du match. "Dès vendredi soir, nous organisons une grande fête et nous attendons plusieurs centaines de personnes. Il y aura de la musique, des danses grecques et africaines et un énorme barbecue", explique Christina, une habitante du quartier.

Un de ses voisins voit plus loin: "Si on termine 2e de notre groupe, on peut espérer voir la Grèce disputer son 8e de finale ici".

Les joueurs de Rehhagel pourraient bien décider eux aussi d'élire domicile à Port Elizabeth.

Fifa.com (10/06/2010)

Argentine : La presse inquiète de l'état de forme de Messi



La presse argentine a relayé avec une certaine inquiétude jeudi des propos du préparateur physique argentin Fernando Signorini affirmant au quotidien catalan Sport que l'attaquant vedette de l'Albiceleste Lionel Messi "arrive fatigué au Mondial" en Afrique du Sud.

"Signorini tire la sonnette d'alarme pour l'état physique de Messi", titre El Cronista, tandis que le grand quotidien populaire Clarin résume ainsi les déclarations du préparateur physique: "les dégâts physiques pour Messi sont irréversibles".

"Oui, il arrive fatigué au Mondial. Les dégâts sont déjà faits et sont irréversibles", avait déclaré Signorini dans son interview à Sport, dans laquelle il reproche aux autorité du football de ne pas se préoccuper du fait que "les joueurs jouent 70 matches par an".

Messi, qui a disputé une soixantaine de matches toutes compétitions confondues cette saison avec Barcelone et la sélection, avait déjà inquiété l'Argentine en écourtant une séance le 21 mai après un choc au genou droit avec son capitaine Javier Mascherano.

Le médecin de la sélection Donato Villani s'était ensuite montré rassurant, disant qu'il s'agissait "seulement d'une égratignure", mais le Ballon d'Or 2009 avait été dispensé par précaution du seul match de préparation contre le Canada (5-0) trois jours plus tard.

Le docteur Villani a de nouveau voulu dissiper toute inquiétude jeudi.

"Messi participe à tous les exercices avec le reste de l'équipe. A aucun moment, il n'a travaillé à part (...) Concernant la santé de Messi, on n'en a pas davantage parlé que de celle des autres, il n'a jamais mérité un traitement particulier", a-t-il déclaré.

Fifa.com (10/06/2010)

Grèce : À qui l'honneur ?



Une participation, mais aucune victoire, aucun match nul et donc aucun point. Voilà le bilan de la Grèce au terme de son unique expérience en Coupe du Monde de la FIFA, en 1994 aux États-Unis. À quoi il faut malheureusement ajouter : aucun but marqué.

Seul butin dans les cales du Bateau pirate : le titre de champion d'Europe remporté en 2004, avec Otto Rehhagel à la barre. À ceux qui lui reprochent de prôner un football trop défensif, le vieux loup de mer répond : "Mes adjoints et moi-même utilisons les joueurs en fonction de leurs capacités, même si, je veux bien le reconnaître, nous ne marquons pas suffisamment de buts. C'est un domaine dans lequel nous devons progresser, mais ce n'est pas simple", indique le technicien allemand dans un entretien exclusif accordé à la FIFA.

Effectivement, c'est le moment ou jamais de faire des progrès en la matière. Pour cela, les sujets du "Roi Otto" s'en remettront en grande partie à Theofanis Gekas, qui est venu ajouter de l'eau au moulin des 1:0 auxquels les Grecs avaient habitué le Vieux Continent en 2004. Avec 10 (1 et 0) buts inscrits lors des qualifications européennes pour l'Afrique du Sud, l'avant-centre hellène est tout simplement le meilleur réalisateur de la Zone UEFA.

"Toute l'équipe m'aide à marquer des buts. Mais je crois que le plus important aujourd'hui est d'être en forme pour continuer à se créer des occasions", indique Fanis Gekas avec beaucoup d'humilité. L'attaquant de l'Eintracht Francfort, dont l'ex-coéquipier en équipe nationale Ioannis Amanatidis a dit qu'il n'avait pas une bonne frappe et n'avait pas la carrure adéquate, n'en aura pas moins une belle occasion de devenir le premier buteur grec de l'histoire en Coupe du Monde de la FIFA.

Quel est l'objectif le plus simple ? "Tous les matches sont importants et les trois équipes (République de Corée, Nigeria et Argentine) sont compliquées. Je crois que nous devrons être patients durant ces trois matches. Il faudra attendre le bon moment pour marquer", analyse Gekas.

Salpingidis, décidé à marquer
En inscrivant le but de la qualification lors du barrage contre l'Ukraine, Dimitrios Salpingidis a acquis une légitimité incontestable dans le secteur offensif grec. "C'est le but le plus important de ma carrière", confirme Salpingidis.

L'ailier du Panathinaikos reste sur un doublé coupe-championnat avec le grand club d'Athènes. Bon pour le moral avant d'aborder une Coupe du Monde de la FIFA ? L'intéressé voit les choses autrement.

"Oui, ça peut motiver, mais en même temps la Coupe du Monde est un événement complètement différent. Ce que vous gagnez en Grèce ne garantit rien pour l'Afrique du Sud. Le niveau sera bien plus élevé. Cela dit, ça peut aider au niveau psychologique", précise-t-il.

La responsabilité de trouver la faille reviendra également à Georgios Samaras, Pantelis Kapetanos, sans oublier Angelos Charisteas, héros national car auteur du but victorieux en finale de l'UEFA Euro 2004. S'il en a l'occasion, cet attaquant chevronné apposera volontiers une deuxième signature dans le livre d'or du football grec.

Quel joueur grec aura l'honneur de faire trembler les filets pour la première fois dans le plus grand tournoi mondial ? Première possibilité de réponse le 12 juin, contre la République de Corée.

Fifa.com (11/06/2010)

Argentine : Tevez devrait être titulaire contre le Nigeria



Le sélectionneur argentin Diego Maradona a laissé entendre vendredi que Carlos Tevez serait titulaire samedi dans l'équipe qui affrontera le Nigeria samedi à Johannesburg, dans le premier match du Groupe B de la Coupe du Monde de la FIFA.

"Carlitos (le surnom du joueur de Manchester City) ne peut pas être en dehors de cette équipe. Tevez est l'idole du peuple, plus encore que Messi ou moi", a déclaré Maradona à la télévision argentine TyC Sports.

Lors des qualifications pour le Mondial, Maradona avait privilégié un duo d'attaque Higuain-Messi. Tevez pourrait être associé à ces deux joueurs samedi dans un 4-3-3.

Maradona s'est également voulu rassurant quant à la forme de Messi, après des propos du préparateur physique argentin Fernando Signorini qui avait affirmé que l'attaquant vedette de l'Albiceleste arrivait "fatigué" au Mondial.

"Il va très bien, génial. Il n'y aucun problème, d'aucune sorte", a assuré le sélectionneur.

Maradona a enfin complimenté son capitaine Javier Mascherano et le milieu de terrain Juan Sebastian Veron (35 ans), estimant qu'ils étaient "un cran au-dessus des autres, tactiquement, physiquement et mentalement".

Fifa.com (11/06/2010)

Le Nigeria face à l’équation Messi



Confronté à un premier match délicat face à l’Argentine et à sa brochette d’attaquants de première classe, le Nigeria devra s’appuyer sur une défense relativement floue pour tenter de se maintenir à flot samedi à l’Ellis Park de Johannesburg.

Si Carlos Tevez, Gonzalo Higuain, Diego Milito et d’autres joueurs de talent ont de quoi faire trembler l’arrière-garde nigériane, celle-ci devra surveiller tout particulièrement le Joueur Mondial de la FIFA 2009, Lionel Messi. Et pour stopper l’astre de Barcelone, il va sans dire que la défense des Super Eagles devra être au sommet de ses capacités.

Malheureusement pour le sélectionneur Lars Lagerback, les deux défenseurs centraux les plus expérimentés et les mieux cotés du Nigeria, Joseph Yobo et Danny Shittu, ont très peu joué avec leur club en Angleterre en deuxième partie de saison. Leur niveau de forme et leur condition physique suscitent donc des points d’interrogation. On dit même que ces deux joueurs de 29 ans pourraient prendre place sur le banc pour la première journée du Groupe B, avant des rencontres plus abordables contre la Grèce et la République de Corée.

La méforme de Yobo et Shittu a ouvert la porte à deux joueurs moins connus qui pourraient bien prendre leur place face à Messi et consorts. A seulement 21 ans et avec six sélections au compteur, Dele Adeleye semble avoir peu de chances de s’insérer dans l’équipe-type, même si sa taille et sa puissance pourraient faire de lui un choix judicieux devant une équipe au jeu plus direct, comme la Grèce. Quant à Rabiu Afolabi, invité surprise du groupe de Lagerback, il pourrait bien jouer un rôle clé dans la tentative du Nigeria de maîtriser le géant argentin.

Après des débuts internationaux en 2000, Afolabi (30 ans) n’a ensuite décroché que 16 capes, sans être retenu une seule fois par le précédent sélectionneur Shaibu Amodu. Mais grâce à sa bonne saison en Autriche au Red Bull de Salzbourg, le défenseur central a su attirer l’attention de Lagerback. Le stratège suédois semble aujourd’hui prêt à faire confiance à ce grand voyageur, qui évolué à Sochaux, à Naples et dans plusieurs clubs belges et autrichiens.

Plan anti-Messi
Afolabi a confié à la FIFA qu'il n’avait jamais joué contre Messi, mais qu’il avait été ébloui comme tout le monde par ses exploits de la saison passée. "Je l’ai un peu regardé jouer à la télévision et je pense que c’est un joueur phénoménal", a-t-il déclaré depuis le camp de base nigérian à Richard's Bay, en périphérie de Durban. "C’est un joueur de classe internationale, cela ne fait aucun doute." Mais selon lui, il en faut plus pour effrayer les Super Eagles. "Dans notre équipe, nous avons aussi de bons joueurs, des joueurs de classe internationale également. Je ne pense pas qu’il y ait de si grosse différence entre l’Argentine et le Nigeria", ajoute-t-il.

Lagerback a lâché du bout des lèvres que son équipe n’avait pas prévu de marquage spécifique sur la personne de Leo Messi : "Nous jouons contre l’Argentine, pas contre Messi. Il n’y aura donc pas de défenseur affecté à son marquage." Mais Afolabi a admis que la défense nigériane avait un plan en tête pour tenter de museler le phénomène catalan. "Nous avons un plan", a-t-il glissé. "Je ne peux pas vraiment vous en dire plus, mais nous avons une stratégie, une très bonne stratégie.”

L’ancien sélectionneur de la Suède aurait consacré beaucoup de temps lors des entraînements à travailler les duels en un contre un avec ses joueurs. Mais il a également mis l’accent sur la défense collective. "Contre de très bonnes équipes comme l’Argentine, qui possèdent de nombreuses individualités, il faut fournir une performance collective de très haut niveau pour espérer gagner, a-t-il expliqué à la FIFA. Mais pour moi, le football est un mélange entre les qualités individuelles dont dispose l’équipe et la façon d’organiser celles-ci de la façon la plus harmonieuse.

"Lorsque nous avons la balle, nous cherchons à attaquer autant que possible, sans faire n’importe quoi bien entendu. Mais lorsque nous n’avons pas le ballon, nous devons défendre. Et si notre adversaire est meilleur, alors nous devons mettre l’accent sur la défense."

Fifa.com (11/06/2010)

Argentine, Maradona : "Que Messi soit le meilleur !"



Diego Maradona, le sélectionneur de l'Argentine qui entre en lice dans le Mondial-2010 (groupe B) face au Nigeria samedi à Johannesburg (11h30 GMT), "souhaite de tout coeur que Messi soit le meilleur de tous les temps".

Comment abordez-vous ce Mondial?
D'abord, je veux remercier tout le monde pour notre accueil en Afrique du Sud, qui a été merveilleux. Nous nous sentons très bien et avons choisi le bon endroit à Pretoria. A vrai dire, je savoure cette beauté.

Dans quel état d'esprit est votre groupe?
Nous sommes très sereins. J'ai vingt-trois "monstres" dans le groupe qui me donnent une tranquillité mentale. Je crois dans ces vingt-trois-là, je mourrais pour ces vingt-trois. Je crois que demain nous commencerons à construire l'espoir de beaucoup depuis longtemps. Pour nous, ce sont les joueurs qui priment sur la tactique. L'eau chaude a déjà été inventée.

Lionel Messi peut-il être aussi important que vous en 1986?
J'adorerais que Leo ait le même impact que moi en 1986, le même rôle que j'ai joué. Il peut créer les occasions de but quand le match est fermé. Je crois que Leo sera la cerise sur le gâteau que fera l'équipe. Je lui souhaite de tout coeur d'être le meilleur de tous les temps.

Vous appréciez aussi beaucoup Angel Di Maria...
C'est un joueur spectaculaire, qui a le "potrero" (football de rue, ndlr) dans le sang. Il grandit. Il t'affronte sept fois et sept fois il te déborde.

Vous pouvez nous donner le onze titulaire?
Non.

Vous l'avez en tête?
Non. Mais il n'y aura pas de surprises.

Que savez-vous du Nigeria?
Nous savons comment jouent les Nigérians et eux savent comment nous jouons. C'est une équipe dure, agressive, mais nous sommes prêts.

Vous parlez d'une équipe dure...
S'il y a quatre petits qui présentent le drapeau du fair-play avant le début du match, alors qu'il y ait vraiment du fair-play ensuite. Il faut défendre les grands joueurs: je demande aux arbitres qu'ils comprennent le mot de fair-play, et que si les gens veulent voir du football, qu'on puisse jouer sans problème.

Quel est le favori du Mondial selon vous?
Deux équipes m'ont plu, le Portugal et la Côte d'Ivoire. Le Brésil te finit le travail avec deux tirs au but et trois combinaisons.

Fifa.com (11/06/2010)

Argentine : Mascherano, le vrai messie de Maradona



L'Argentine, c'est Lionel Messi bien sûr, mais derrière la superstar barcelonaise se tient Javier Mascherano, clef de voûte du système créé par Diego Maradona et chargé de transmettre son message en tant qu'homme de base et capitaine.

Capitaine ? Le milieu défensif a d'abord rechigné devant cet honneur lorsque, tout fraîchement nommé sélectionneur, Maradona l'a aussitôt désigné pour porter le brassard. Il ne se sentait pas l'âme d'un leader. Maradona a insisté. On ne dit pas non deux fois à Maradona.

"Mon équipe, c'est Mascherano plus dix joueurs", a déclaré le sélectionneur dès sa première conférence de presse, parlant de son nouvel homme de base comme de son "seul titulaire indiscutable". Plus qu'un Messi, plus que les grognards Javier Zanetti et Esteban Cambiasso, finalement écartés des 23 pour la Coupe du Monde.

Ce statut d'incontournable lui a d'ailleurs valu le surnom de "Mascherano+10", lui qui évolue pourtant dans l'ombre des vedettes. "De par mon poste et mes caractéristiques, c'est vrai que je ne recherche pas vraiment les distinctions individuelles", avoue-t-il.

Modèle : Makelele
Son rôle, c'est ratisser des ballons dans l'entrejeu, posté devant la défense. Son modèle ? Le Français Claude Makelele. "Je ne voulais pas forcément lui ressembler, mais j'ai toujours eu l'impression que nous partagions une même façon de voir le jeu", relève-t-il.

Le "Jefecito" (petit chef) arrive en Afrique du Sud gonflé à bloc au sortir d'une saison en demi-teinte, au diapason de son équipe de Liverpool. Il a envie de revanche après l'élimination par l'Allemagne en quart de finale de la Coupe du Monde 2006, où il était déjà titulaire.

Le parcours chaotique de l'Argentine en qualifications ne le trouble pas : "L'Espagne et le Brésil sont un cran au-dessus aujourd'hui, puisqu'ils ont obtenu un titre lors des deux dernières années. Mais c'est souvent l'équipe qui arrive à monter en puissance au fil de la compétition qui finit par l'emporter, beaucoup plus que celle qui a brillé en qualifications".

Il s'agit pour lui aussi de conjurer le mauvais sort. Qu'a gagné Mascherano ? Deux titres olympiques, en 2004 et 2008, considérés comme mineurs dans un palmarès. Il a surtout perdu trois finales, les Copas America 2004 et 2007 et la Ligue des champions 2007 avec Liverpool.

Le messie de Maradona veut changer le jugement final.

Fifa.com (11/06/2010)

Nigeria, Lagerback : "Ce que Maradona dit m'importe peu"



Le sélectionneur du Nigeria, le Suédois Lars Lagerback, qui se concentre "uniquement sur la prestation de (son) équipe", a préféré ne pas répondre aux propos tenus par Diego Maradona, son homologue argentin, qui a qualifié vendredi le Nigeria d'équipe "dure", "agressive".

"Nous avons mis au point des tactiques pour contrer les Argentins", a aussi expliqué Lagerback vendredi, à la veille du match du groupe B du Mondial-2010 entre les "Super Eagles" et la sélection albiceleste.

Diego Maradona a qualifié votre équipe de "dure" et a demandé aux arbitres de faire respecter le fair-play. Que lui répondez-vous ?
Je ne sais pas exactement ce que Maradona a dit ou n'a pas dit. En fait, cela m'importe peu. Je me concentre uniquement sur la performance de mon équipe, pas sur le sélectionneur adverse.

Comment jugez-vous le Maradona entraîneur ?
Je ne connais pas Maradona comme coach, seulement comme joueur. Je ne l'ai jamais vu coacher... Ce que je sais c'est qu'il a utilisé beaucoup de joueurs lors de la campagne qualificative de l'Argentine. Ce que j'ai vu de l'Argentine sous Maradona est une équipe qui tente de développer un jeu très offensif. Nous avons mis au point différentes tactiques avec les joueurs pour contrer ce jeu offensif. Nous pourrions bénéficier de pas mal d'espaces. Mais c'est toujours difficile de prévoir le déroulement d'un match à l'avance. De toute façon, nous sommes préparés à tou".

L'attente est énorme au Nigeria à l'entame de ce Mondial. Les joueurs ressentent-ils cette pression ?
La pression ? Mais c'est pareil pour toutes les équipes qui disputent une Coupe du monde. Il y a toujours des espoirs énormes dans chacun des pays participants. J'ai dit à mes joueurs que cette pression doit être positive. Quand on fait ce sport, participer au Mondial est un aboutissement, la réalisation d'un rêve pour beaucoup. C'est positif. La pression est donc positive. Nous sommes prêts. La préparation s'est bien déroulée. Il n'y a pas de blessé. Je ne sens pas de stress particulier".

Fifa.com (11/06/2010)

Nigeria, Kanu : "Nous sommes des combattants"



Le capitaine du Nigeria, Nwankwo Kanu, a réfuté vendredi les propos du sélectionneur argentin Diego Maradona qui avait qualifié les "Super Eagles" d'équipe "dure, agressive", assurant que lui est ses équipiers allaient "jouer au foot".

"C'est du foot, on va jouer au foot", a répondu Kanu en conférence de presse, à la veille de la rencontre du groupe B du Mondial-2010 entre le Nigeria et la sélection albiceleste.

"Ce ne sera pas un match très différent des autres. Nous sommes des combattants mais on jouera au football", a-t-il assuré.

Maradona avait déclaré vendredi matin que le Nigeria était "une équipe dure, agressive", ajoutant qu'il "faut défendre les grands joueurs". "Je demande aux arbitres qu'ils comprennent le mot fair-play (...) qu'on puisse jouer sans problème", avait réclamé l'Argentin.

A propos du match, Kanu a estimé que "la pression est sur l'Argentine" et que les joueurs nigérians abordent le match "de façon positive et avec beaucoup d'optimisme".

"Nous respectons beaucoup les joueurs argentins, Lionel Messi notamment, nous avons nous aussi dans nos rangs d'excellents joueurs", a conclu l'attaquant de Porsmouth.

Fifa.com (11/06/2010)

Argentine : Angel exterminateur



L’Argentin Angel Di Maria n’est pas un joueur comme les autres. Habile, rapide, ce dribleur né a su devenir un incontournable sur l’aile gauche de la bande à Diego Armando Maradona. "C’est un joueur spectaculaire, comme on en voit dans les cours d’école", estime le sélectionneur. La relation entre le coach et son joueur est née au cours du Tournoi Olympique, Pékin 2008, lorsque le Pibe de Oro avait accompagné la délégation en tant qu’invité d’honneur.

L’histoire dit que Di Maria, auteur du but décisif face au Nigeria lors de la finale de l’épreuve, aurait reçu les félicitations de la part de son futur sélectionneur dès la fin de la rencontre. "Il est sorti du néant et m’a pris dans ses bras. Il m’a dit que j’avais marqué un super but et qu’il était ravi de notre médaille d’or", expliquait à l’époque l’ancien joueur de Benfica. Aujourd’hui, un an et neuf mois plus tard, Maradona compte sur le gaucher pour affronter les Super Eagles, cette fois pour l’entrée en lice de l’Argentine à Afrique du Sud 2010.

"Je pense que mon jeu plaisait déjà à Diego à cette époque, indique le gaucher en exclusivité pour la FIFA, le visage traversé par un large sourire. Je conserve un excellent souvenir des Jeux Olympiques. Cette finale face au Nigeria et ce but sont très importants pour moi", ajoute-t-il.

De vieilles connaissances
Aujourd’hui, il est inévitable de comparer les effectifs actuels des deux équipes avec ceux qui s’étaient battus pour la médaille d’or en Chine. D’autant plus inévitable que l’on compte dans chaque groupe cinq joueurs qui s’étaient déjà affrontés à l’époque. Pour l’ancien joueur de Rosario Central, les Africains sont aussi dangereux qu’en 2008 : "Ce n’est pas pour rien qu’il y a autant de footballeurs de cette époque dans le groupe actuel. Ils ont beaucoup mûri et ils chercheront sans doute à montrer leur progression".

L’Argentin respecte ses adversaires, mais il ne les craint pas le moins du monde. "Nous aussi nous avons des atouts et un passé commun dans les équipes de jeunes. Nous nous connaissons parfaitement et nous savons ce que nous avons à faire sur le terrain. Ce sera un grand match et je tacherai d’en profiter à fond. J’ai déjà gagné deux tournois en équipe d’Argentine (Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Canada 2007 et Tournoi Olympique, Pékin 2008), mais aucun avec les Seniors. L’envie de vaincre fait partie de l’héritage de tout footballeur argentin. On l’acquiert dès le plus jeune âge, avec les premiers succès. Ce serait vraiment grandiose de remporter cette Coupe du Monde. Nous en avons très envie et les supporters aussi".

Un entraîneur pas comme les autres
Avant d’entamer le grand événement, Di Maria nous dit combien il aime être dirigé par quelqu’un comme Diego Maradona. "C’est un grand entraîneur et c’est une vraie source de motivation de l’avoir tout le temps à nos côtés. Quand on regarde en direction du banc et qu’on le voit, quand on sait qu’il a déjà gagné une Coupe du Monde et qu’il a joué deux finales, ça fait beaucoup de bien. Du coup, on a envie de la gagner nous aussi".

"Diego partage les entraînements avec nous et chaque fois qu’il arrive sur le terrain, on fait le plein de confiance. Il nous apaise, nous détend. Ça se voit qu’il aimerait encore être sur le terrain !", souligne-t-il, tout en faisant un dernier commentaire qui a l’air de lui tenir à cœur…

"Quand j’ai pris un rouge en match de qualification contre la Bolivie, j’ai cru que je ne reviendrais jamais en équipe nationale. Mais Diego a eu confiance en moi, il a laissé passer les quatre journées de suspension et m’a rappelé pour les deux derniers matches. Grâce à cette confiance, j’ai réussi à montrer de quoi je suis capable. Ce que je peux faire de mieux pour le remercier, c’est tout donner en Afrique du Sud". Une bonne entrée en lice face à ce Nigeria qu’il connaît si bien ne ferait qu’accroître la confiance de Diego…

Fifa.com (11/06/2010)

Corée du Sud - Grèce
Les Grecs veulent entrer dans l'histoire

Le match le plus important, c'est le prochain : c'est ce que disent toujours entraîneurs et footballeurs pour attirer l'attention sur la rencontre à venir. Dans le cas de la Coupe du Monde de la FIFA, on peut aussi penser que le match le plus important, c'est le premier. A deux jours du duel entre la République de Corée et la Grèce, les deux équipes semblent en tout cas avoir cette conviction commune.

Etant données les deux autres sélections figurant dans le Groupe B, l'Argentine et le Nigeria, cette première rencontre pourrait effectivement revêtir un caractère décisif. C'est l'équipe albiceleste qui part avec le statut de favorite, tandis que le trio restant lorgne la deuxième place de la poule, synonyme elle aussi de qualification pour les huitièmes. Dans cette perspective, une victoire dès la première sortie pourrait s'avérer d'une importance majeure pour chacune des formations en lice.

Le match
République de Corée – Grèce, 12 juin, 13h30 (heure locale), Port Elizabeth

Les deux équipes s'affrontent certes pour la première fois dans le cadre de la compétition reine, mais elles se sont déjà livré deux duels jusqu'à présent. Le bilan plaide en faveur des Asiatiques : ils ont une victoire et un nul à leur actif. La dernière confrontation remonte à février 2007 et c'était une rencontre amicale, remportée 1:0 par la République de Corée.

Les Sud-coréens sont en outre la seule équipe d'Asie à n'avoir subi aucune défaite lors des qualifications pour l'épreuve suprême. Avec sept victoires et sept nuls au compteur, ils peuvent aborder la phase finale la tête haute. Néanmoins, ils se sont inclinés 0:1 lors de leurs deux derniers matches de préparation, face au Belarus et à l'Espagne. Pour les Grecs, le chemin vers l'Afrique du Sud a davantage été semé d'embûches. Ce n'est qu'à l'issue des matches de barrage que les champions d'Europe 2004 ont décroché leur billet pour le grand rendez-vous du ballon rond.

Le duel
Ji-Sung Park - Georgios Karagounis

Ji-Sung Park est la superstar de la République de Corée. Fort de ses succès, l'infatigable et polyvalent milieu de terrain est devenu une idole auprès des supporters de son club, Manchester United, et un modèle dans son pays. Avec le club anglais, il est le premier joueur asiatique à avoir remporté la Ligue des champions de l'UEFA.

Dans le stade de Port Elizabeth, nombreux sont ceux qui auront les yeux rivés sur Georgios Karagounis. On dit souvent de ce milieu de terrain de 33 ans qu'il est le symbole du football grec. Charismatique, le joueur du "Pana" mettra toute son expérience et son esprit de combattant au service de son équipe.

La stat
0. C'est sans point ni but à leur compteur que les Grecs sont rentrés chez eux à l'issue de leur première participation à la Coupe du Monde de la FIFA, en 1994. Ils ont dû quitter les Etats-Unis dès la fin de la phase de groupes. Leurs adversaires de l'époque étaient l'Argentine (0:4), le Nigeria (0:2) et la Bulgarie (0:4). La Grèce aura donc à cœur de se refaire cette année face aux Super Eagles et à l'équipe albiceleste.

Entendu…
"Les pays comme la Corée du Sud ont un bon esprit d'équipe et jouent avec passion. Mais nous n'allons pas décevoir les Grecs. Ce n'est pas rien de sentir qu'on joue avec les meilleures équipes du monde." Otto Rehhagel, sélectionneur de la Grèce

"Le match contre la Grèce est à nos yeux le plus important du premier tour. Si nous le remportons, cela nous laissera plus de possibilités pour nos rencontres avec l'Argentine et avec le Nigeria." Lee Young-Pyo, défenseur de la République de Corée

Parole de fans
"J'ai vraiment hâte de savoir qui va remporter ce match. Le vainqueur du duel atteindra selon moi le prochain tour avec l'Argentine." jungho_hwang (Etats-Unis)