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Pointe à la cuisse pour Benzema



Karim Benzema, remplacé à la 74e minute du match amical France-Croatie mardi, a ressenti "une petite pointe à la cuisse" et passera des examens mercredi à Madrid, a-t-il déclaré.

"J'espère que ce n'est rien", a ajouté l'avant-centre des Bleus et du Real Madrid.

Pour Laurent Blanc, Benzema, sorti en se tenant la cuisse gauche, avait ressenti "une fatigue derrière la cuisse".

Le défenseur central Adil Rami, sorti sur une civière en toute fin de match, est de son côté parti passer des examens, selon le staff de l'équipe de France. "Il est parti avec une minerve, mais il allait bien, il déconnait", a déclaré un membre de l'encadrement.

Le défenseur lillois s'est blessé en retombant mal après une tentative de retourné dans le temps additionnel.

Rami a été touché aux "vertèbres cervicales, il s'est fait poser une minerve. Plus de peur que de mal. C'est une bonne chose pour son club", a révélé Blanc.

Fifa.com (29/03/2011)

Merkel, ange blond chez les Diables



À l'époque de son transfert de Cologne au FC Barcelone, Bernd Schuster n'avait que 20 ans.Après avoir fait les beaux jours du Barça, du Real Madrid et de l'Atlético de Madrid, l'ancien milieu de terrain devenu entraîneur suit sans doute avec intérêt le parcours d'un ambitieux jeune homme qui, trois décennies plus tard, est en passe de s'imposer comme le nouvel Ange blond.

Alexander Merkel, dont les traits juvéniles, la tignasse blonde et le style de jeu rappellent immanquablement l'ex-international allemand, semble pourtant bien loin de toutes ces préoccupations. "Pour être franc, je ne mesure pas bien l'ampleur de tout ce qui m'est arrivé ces dernières semaines, mais c'est une expérience extraordinaire", confie-t-il au micro de FIFA.com quelques mois après ses grands débuts avec le club italien, en décembre dernier. "Chaque match est une leçon et j'espère bien avoir la chance d'en disputer encore beaucoup d'autres avec l'AC Milan. Je suis vraiment très heureux en ce moment."

Malgré son jeune âge, Merkel a déjà derrière lui une carrière mouvementée. Originaire de Perwomaiskij, au Kazakhstan, la famille Merkel arrive en Allemagne alors qu'Alexander n'a que six ans et s'installe à Waldernbach, petit village de deux mille habitants dans l'ouest du pays. Merkel découvre le football au JSG Westerwald mais son talent ne passe pas inaperçu. Dès 2003, il répond aux sirènes du VfB Stuttgart. Ses performances au sein des équipes de jeunes lui valent d'intégrer la sélection U-15 allemande en 2007. Très vite, de nombreuses grosses cylindrées européennes s'intéressent de près à ce joueur plein de talent. Au terme de longues discussions, l'AC Milan remporte finalement la mise.

Merkel s'installe immédiatement dans l'internat réservé aux jeunes espoirs de la formation lombarde. En compagnie de 15 autres footballeurs en herbe, l'international U-19 découvre alors les spécificités du calcio et les difficultés d''adaptation à son nouvel environnement.

Sur les traces de Schnellinger
"Le déménagement à Milan n'a pas été facile car je ne parlais pas du tout italien", poursuit Merkel. "En plus, je ne connaissais pratiquement rien de ce pays. Mais je savais qu'en franchissant ce pas, j'aurais une chance de réaliser mon rêve. Aujourd'hui, je suis fier et heureux de faire partie de l'effectif de l'AC Milan." Désormais, le jeune international peut espérer marcher sur les traces de Karl-Heinz Schnellinger, qui collectionnait les titres avec les Rossoneri dans les années 60 et 70.

Le seul Allemand à évoluer aujourd'hui en Serie A s'est fixé une devise simple mais efficace : l'effort est la clé du succès. Certes, Merkel possède un authentique talent mais, pour franchir les étapes et intégrer l'un des plus grands clubs de la planète, le jeune prodige n'a pas compté les heures passées sur le terrain d'entraînement. "De nos jours, il faut être prêt à faire des sacrifices si l'on veut réussir dans ce sport. On doit laisser de côté sa vie personnelle car l'entraînement et les phases de repos sont essentielles et prennent beaucoup de temps. C'est le prix à payer pour faire partie de l'élite", poursuit le jeune Milanais, dont le contrat court jusqu'en juin 2013.

Le milieu de terrain a également beaucoup appris au contact de ses nouveaux coéquipiers Zlatan Ibrahimovic, Robinho et compagnie. "C'est extraordinaire de s'entraîner en compagnie de tels joueurs. Je n'aurais jamais cru cela possible. Si je les observe attentivement et que je suis leurs conseils, je suis sûr que je peux encore énormément progresser", assure celui qui ne jure que par Ronaldinho et Zinedine Zidane.

Grandes ambitions et grand derby
Auteur de son premier but sous ses nouvelles couleurs le 20 janvier dernier contre Bari en Coupe d'Italie, le jeune Allemand n'a cependant pas perdu son âme d'enfant. "J'ai dédié mon but à ma famille mais je voulais aussi remercier tous mes coéquipiers et mes entraîneurs, qui ont rendu cet exploit possible", se souvient-il. "D'ailleurs, nous avons fêté ce but tous ensemble."

Lorsqu'il ne sème pas la panique dans les défenses, le petit milieu offensif (1m70) passe ses journées devant sa Playstation, dans son appartement de Milan. Toutefois, son avenir de gamer semble pour le moins compromis. En effet, Merkel, qui nourrit encore de grandes ambitions avec l'AC Milan et l'équipe d'Allemagne, risque de passer de plus en plus de temps à l'entraînement. "Je veux devenir champion d'Europe et champion du monde avec l'Allemagne. Pour cela, je dois impérativement briller avec l'AC Milan", annonce-t-il.

En attendant de se lancer à la conquête du monde, Merkel attend avec impatience le derby face à l'Inter Milan qui se profile à l'horizon. Le choc de samedi pourrait en effet s'avérer décisif dans la course au titre en Italie, puisque les Rossoneri comptent actuellement deux points d'avance sur l'Inter. En cas de succès, les hommes d'Allegri auraient fait un grand pas vers le Scudetto et Merkel vers le premier sacre de sa jeune carrière.

Fifa.com (30/03/2011)

Contusion cervicale pour Rami



Le défenseur de l'équipe de France Adil Rami, blessé contre la Croatie (0-0), mardi en amical au Stade de France, souffre d'une "contusion cervicale sans gravité", a annoncé l'encadrement des Bleus à la suite d'examens réalisés après le match à l'hôpital de la Pitié Salpetrière.

Le défenseur lillois, qui s'est blessé en retombant mal après une tentative de retourné dans le temps additionnel, souffre d'une "contusion cervicale sans gravité", a indiqué l'encadrement de l'équipe de France. Les examens complémentaires réalisés à la Pitié Salpetrière ont notamment permis de constater l'"absence de fracture".

"Un traitement médical a été mis en place et le médecin de l'équipe de France a transmis tous les éléments au médecin du Losc", selon la même source.

Fifa.com (30/03/2011)

Mexique et Venezuela font match nul 1:1



Le Mexique et le Venezuela ont fait match nul 1 à 1 (mi-temps: 0-0), en match amical de football, disputé mardi soir à San Diego (Californie).

Buts
Mexique: De Nigris (58)
Venezuela: Vizcarrondo (73)

Fifa.com (30/03/2011)

Le Paraguay bat les USA 1:0



Le Paraguay a battu les Etats-Unis 1 à 0 (mi-temps: 1-0), en match amical de football, disputé mardi à Nashville (Tennessee).

But
Paraguay : Cardozo (17)

Fifa.com (30/03/2011)

La Jamaïque bat le Salvador 3:2



La Jamaïque a battu le Salvador 3 à 2 (mi-temps: 2-1), en match amical de football, disputé mardi à San Salvador.

Buts
Salvador: Alas (41), Lester Blanco (90+1)
Jamaïque: Richards (23, 25), Cummings (53)

Fifa.com (30/03/2011)

Le Panama bat Cuba 2:0



Le Panama a battu Cuba 2 à 0 (mi-temps: 1-0) en match amical de football, mardi à La Havane.

Buts
Panama : Renteria (38), Quintero (82)

Fifa.com (30/03/2011)

L'Argentine concède le nul au Costa Rica



L'équipe d'Argentine de football, privée au dernier moment de sa principale arme offensive, Lionel Messi, souffrant de la jambe droite, a concédé le match nul (0-0) face au Costa Rica, en match amical disputé mardi à San Jose dans un Stade Nacional flambant neuf.

"Je n'ai voulu prendre aucun risque concernant Messi", a déclaré le sélectionneur de l'Argentine Sergio Battista à propos du Ballon d'Or, qui a ressenti une gêne à l'adducteur droit pendant l'échauffement d'avant-match et a déclaré forfait au dernier moment.

Même en l'absence dans l'équipe adverse de la star du FC Barcelone, le nul - le premier à domicile contre l'"Albiceleste" depuis 1960 - a été fête par les Costaricains comme une victoire. Les occasions les plus nettes ont été argentines, mais le gardien local Keylor Navas a déjoué les tentatives de Sosa (, Pastore (25), Biglia (30), Banega (41), Angeleri (59e) et Bulluschi (89). Le portier argentin Andujar, moins sollicité, devait lui intervenir devant Alvaro Saborio (32).

"Il est difficile de tirer des enseignements d'une telle rencontre, face à un adversaire bien regroupé", s'est borné à déclarer Sergio Batista. Ce match amical entrait pour les Argentins dans le cadre de leur préparation à la Copa America en juillet, pour le Costa Rica à celle de la Copa de Oro, en juillet aux Etats-Unis entre les pays de la zone Concacaf.

Fifa.com (30/03/2011)

Luis Fernandez porté aux nues



Après avoir été vilipendé par les médias, Luis Fernandez, le sélectionneur français du onze israélien, est porté aux nues après la victoire mardi à domicile contre la Georgie (1-0) qui lui permet de garder ses chances de qualifier son équipe pour l'Euro-2012.

"Il y a une chose que l'on peut pas retirer à Luis Fernandez c'est son intuition", explique le quotidien Haaretz à propos de la décision du sélectionneur de faire entrer au début de la seconde période le remplaçant Tal Ben Haim, auteur du seul but de la partie (59e). "L'autre qualité de Fernandez est de savoir apporter du sang neuf dans l'équipe nationale", se réjouit le journal qui ne l'a pourtant jamais ménagé.

Le quotidien populaire gratuit Israël Hayom évoque en titre "un mariage tardif" a propos des relations tumultueuses entretenues entre Fernandez et les commentateurs sportifs. "Il y a malgré tout quelque chose de positif entre Fernandez et l'équipe nationale", reconnaît le journal.

Le quotidien Maariv publie une photo, couvrant toute la première page de son supplément sport, montrant Fernandez étreignant le buteur Tal Ben Haïm.

Dans le groupe F, l'équipe de Fernandez pointe désormais à la troisième place, à égalité de points (10) avec le deuxième la Croatie (qui a un match de moins), à une longueur du la Grèce (11 points).

Sur le plan personnel, le Français jouait très gros. "S'il ne ramène pas la victoire, il devra retourner voir l'Arc de Triomphe", titrait mardi Israël Hayom.

Les médias israéliens n'ont pas été avares de critiques cinglantes depuis l'arrivée de Fernandez l'an dernier en fustigeant ses "erreurs de casting" à propos du choix des joueurs tout en le présentant comme un entraîneur "timoré", privilégiant systématiquement la défense.

Les victoires contre la Lettonie (2-1), samedi, et la Géorgie, mardi, devraient lui permettre d'obtenir un sursis. Luis Fernandez a même été applaudi par les 17.000 spectateurs du stade Bloomfield à Tel Aviv.

Fifa.com (30/03/2011)

Des prestations pas si inutiles que ça



Les deux sorties sans saveur de la France face au Luxembourg (2-0) et la Croatie (0-0) offrent une désagréable sensation après les victoires de prestige face à l'Angleterre et le Brésil, mais Laurent Blanc commence tout de même à y voir plus clair dans son entreprise de reconstruction.

Une route dégagée
Les Bleus ont rempli la principale mission du stage: s'imposer au Luxembourg et sécuriser leur position en tête du groupe D. Avec quatre points d'avance sur le Belarus, leur prochain adversaire (3 juin à Minsk), et l'Albanie, Laurent Blanc et sa troupe sont parfaitement lancés vers l'Euro-2012 et un succès en terre biélorusse ne ferait que renforcer leur mainmise sur la poule.

La fin de Knysna ?
Les retours très médiatiques de Franck Ribéry et de Patrice Evra, symboles de la débâcle française au Mondial-2010, auraient pu briser l'équilibre du groupe en réveillant de vieux démons mais Blanc a évité l'écueil de main de maître. Les deux joueurs, après s'être expliqués devant la presse, ont multiplié les discussions avec le sélectionneur et Alou Diarra, grand favori pour être le futur capitaine. Ribéry a même signé la paix des braves avec Gourcuff, avec qui les relations étaient plus que compliquées durant la Coupe du monde.

Même le public semble prêt à oublier le lourd passif des ex-mutins de Knysna. Contre la Croatie, Blanc a épargné à Evra une entrée en jeu qui aurait pu être houleuse mais Ribéry a pu mesurer à son profit la versatilité de l'opinion. Accueilli par une bronca en seconde période, le Bavarois a vite retourné le stade en sa faveur par son activité et son dynamisme côté gauche. Après le rejet pur et simple, Ribéry est désormais proche de l'absolution.

Une attaque qui grince, une défense qui assure
Avec 12 buts en 9 rencontres, le bilan offensif du sélectionneur fait plutôt peine à voir. D'autant que, hormis deux adversaires prestigieux (Angleterre et Brésil), la France n'a pas affronté de nations figurant dans le gotha international. Benzema, auteur d'un tiers des buts de l'ère Blanc, est pour le moment le seul joueur de dimension mondiale du front offensif, en attendant la résurrection complète de Ribéry en bleu.

Après la frilosité tactique de Raymond Domenech, Blanc, marqué par son court passage au FC Barcelone, a pourtant insisté sur la qualité de jeu et la possession de balle. Mais si le jeu français est devenu plus plaisant, son atout principal reste l'assise défensive (1 but encaissé sur les 7 derniers matches) que les Bleus portent dans leurs gênes depuis l'époque Jacquet.

Ce n'est pas un hasard si Blanc n'a pas touché à son socle défensif contre la Croatie (le gardien Lloris et la charnière Rami-Mexès) alors que le reste de l'équipe était chamboulé.

Malouda, le grand perdant
A force d'accumuler les performances médiocres, le Guyanais pourrait perdre pour de bon sa place sur le côté gauche. D'autant qu'avec Ribéry, très en jambes dans cette zone, Blanc dispose d'une alternative plus que crédible. Au vu de ce qu'il a montré en fin de match au Luxembourg et face à la Croatie, Malouda ne fait plus le poids et tout semble désormais réuni pour un passage de Ribéry à gauche, le côté droit ne manquant pas de solutions avec Ménez, mordant contre les Croates, Valbuena ou Rémy.

Diarra, capitaine en puissance
Le Bordelais a porté mardi pour la 5e fois le brassard de capitaine sous la direction de Laurent Blanc, autrement dit à chacune de ses titularisations. Un signe qui ne trompe pas. Diarra, en difficulté avec Bordeaux, revit en bleu et la venue de la Croatie en a été une nouvelle illustration. Blanc a indiqué qu'il prendrait sa décision définitive après les trois matches prévus en juin en Europe de l'Est. Mais celle-ci ne fait plus guère de doute.

Fifa.com (30/03/2011)

Duchaussoy : "On aura une excellente équipe"



"On aura une excellente équipe en 2014 pour la Coupe du monde" a indiqué mercredi à l'AFP Fernand Duchaussoy, président de la Fédération française de football (FFF).

"Je pense, et je connais un peu le foot, qu'on aura une excellente équipe en 2014 pour la Coupe du monde à condition qu'on aille à l'Euro-2012, et de faire un bon Euro, pour apprendre", a expliqué le dirigeant.

"On n'a pas Platini, pas Zidane, etc... il faut qu'on progresse par le jeu. Mais, des joueurs, on ne peut pas dire qu'on n'en a pas, on est le premier fournisseur de la Ligue des champions en Europe", a-t-il poursuivi.

Revenant sur le France-Croatie de mardi soir (0-0) en amical, M. Duchaussoy a commenté: "Les Croates, je les ai trouvés un peu truqueurs. Nous, on n'a pas été très bons. Si on avait réussi à mettre un but, probablement qu'on aurait eu un autre match, mais ça ne s'est pas passé."

"Il y a eu de l'envie, de la maladresse, parfois on voulait trop bien faire, alors qu'un mec comme Rami, lui, ne s'est pas posé de questions, a-t-il encore souligné. Laurent (Blanc) sait qu'il y a encore beaucoup de travail, mais on ne perd pas. On ne peut pas se contenter de ça, on ne peut pas dire qu'on ait régalé le public, mais on est sur le chemin."

A la question, "la page Knysna va-t-elle être bientôt tournée ?" le dirigeant a expliqué: "je suis dans l'optique de faire le deuil, le deuil c'est ne jamais oublier mais aussi donner une chance à l'avenir."

"Ceux (les mutins de Knysna) qui ont été punis peuvent revenir, a-t-il encore décortiqué. J'ai entendu sur une radio que Ribéry a été sifflé à chaque fois qu'il a touché le ballon, non, ce n'est pas vrai: il y a des gens qui ont chanté son nom, je pense que ça se tassera."

"Il faut à un moment tourner la page, on ne peut pas se "payer" l'Afrique du Sud pendant des années, a-t-il encore déclaré. On a tellement d'atouts pour aller plus loin. Les atouts, ce sont Laurent Blanc, un staff de qualité, nos joueurs, nos jeunes, deux millions de licenciés, tout ce que nous envie tout le monde."

Fifa.com (30/03/2011)

Prandelli : "Grande équipe sans grands joueurs"



Le sélectionneur de l'Italie Cesare Prandelli a déclaré mercredi que la Squadra Azzurra pouvait "être une grande équipe même sans grands joueurs" face aux critiques sur le manque de relève des champions du monde 2006, malgré ses bons débuts.

"Tout le monde nous disait morts mais nous sommes toujours en vie. Nous pouvons être une grande équipe même sans grands joueurs, bien que nous en ayons, à commencer par (le gardien Gianluigi) Buffon", a déclaré Prandelli à l'agence Ansa, au lendemain de la victoire en amical en Ukraine (2-0) et cinq jours après celle en Slovénie (1-0) lors des qualifications de l'Euro-2012.

La Squadra Azzurra, première du groupe C, est bien partie pour aller en Pologne et en Ukraine, mais médias et anciens joueurs notamment déplorent l'absence de relève de niveau international.

Vendredi, à Ljubljana, le groupe italien ne comprenait que deux champions du monde 2006 (Buffon et Alberto Gilardino).

"Le climat est désormais plus serein, le pessimisme post-Mondial (élimination au premier tour, ndlr) a disparu. Les critiques nous ont renforcés et je suis personnellement satisfait de voir un groupe qui joue en équipe, et qui sait comment le faire", a ajouté Prandelli.

Fifa.com (30/03/2011)

Le Cambodge reprend du poil de la bête



Souvent considéré comme quantité négligeable, même au niveau régional, le Cambodge s'était habitué à vivre dans l'ombre des poids lourds du football asiatique. À en juger par la progression de 12 places enregistrée par cette petite nation du sud-est du continent le plus peuplé de la planète, la situation pourrait prochainement changer : l'équipe nationale pointe en effet au 154ème rang du Classement mondial FIFA/Coca-Cola de mars, la meilleure performance de son histoire.

L'exploit est de taille, surtout si l'on se souvient que les Cambodgiens végétaient encore en mai de l'année dernière à une peu glorieuse 185ème place, trois échelons au-dessus de leur plus mauvais classement. Après avoir touché le fond début 2006, le football cambodgien a su relever la tête. Il recueille aujourd'hui les fruits de ses efforts.

C'est en effet la deuxième fois en l'espace de quelques mois que l'équipe nationale connaît une telle progression. Ses performances lors de la Suzuki Cup de l'AFF, en octobre 2010, s'étaient déjà traduites par une remontée spectaculaire au sein de la hiérarchie mondiale en novembre. Ce nouveau tour de force doit cette fois-ci beaucoup aux excellents résultats enregistrés dans le cadre de la Challenge Cup de l'AFC au mois de février. Au tour préliminaire de l'épreuve réservée aux nations en voie de développement, le Cambodge s'est imposé 5:4 devant Macau au meilleur des deux manches.

Un succès bienvenu
Titularisé à la pointe de l'attaque par Lee Tae-Hoon, Sam El Nasa s'est imposé comme le grand artisan du succès cambodgien en inscrivant trois des cinq buts de son équipe. Le 9 février dernier à Phnom Penh, le fer de lance de Preah Khan Reach a fait apprécier son efficacité en s'offrant un doublé en deuxième période, contribuant ainsi largement au succès (3:1) des siens.

Fort de son avance de deux buts, le Cambodge a pris une sérieuse option sur la qualification en ouvrant le score à quelques secondes de la pause au match retour, par l'intermédiaire de Khim Borey. Loin de se laisser abattre, Macau a frappé à trois reprises en l'espace de 13 minutes au retour des vestiaires. Alors que les deux formations étaient revenues à égalité sur l'ensemble des deux manches, El Nasa a endossé le costume de sauveur pour offrir la qualification à son équipe en prolongation.

Ce succès acquis au bout du suspense a eu pour effet inattendu de raviver la passion des supporters cambodgiens, qui n'ont visiblement pas oublié que leur pays avait pris l'habitude de rivaliser avec les superpuissances régionales dans les années 70. Il y a près de quarante ans, l'équipe de la République Khmer avait fait sensation en terminant à la quatrième place de la Coupe d'Asie de l'AFC 1972 en Thaïlande. Auteurs d'un succès retentissant sur le Koweït (4:0), les Cambodgiens avaient achevé leur parcours par une défaite aux tirs au but face au pays organisateur.

Nouveaux revers
Depuis, l'équipe nationale a été très discrète. Pour retrouver trace de la présence du Cambodge au niveau continental, il faut remonter à la phase de poules de la Challenge Cup 2006. Malheureusement, cette absence risque fort de se prolonger. Malgré un succès convaincant sur Macau, les Cambodgiens ont renoué avec leurs mauvaises habitudes lors de la phase de poules des qualifications pour la prochaine édition de la Challenge Cup. Versés dans le groupe des Maldives, du Tadjikistan et du Kirghizistan, les protégés de Lee Tae-Hoon ont fini bons derniers, sans avoir inscrit le moindre point.

Battu d'entrée 0:4 par les Maldives le 21 mars, le Cambodge a subi un nouveau revers sans appel deux jours plus tard, face au Tadjikistan (0:3). Sokumpheak Kouch a été l'un des rares joueurs cambodgiens à se distinguer sur le terrain. L'attaquant de Phnom Penh Crown a réussi un doublé contre le Kirghizistan, sans toutefois parvenir à empêcher une nouvelle défaite de son équipe (3:4).

En dépit de cet échec marquant, le Cambodge a démontré qu'il comptait dans ses rangs des joueurs de talent, capables de créer la surprise. Après avoir gravi de nouveaux sommets au Classement mondial FIFA/Coca-Cola, la sélection doit maintenant confirmer ces progrès lors des prochaines échéances locales et régionales.

Fifa.com (30/03/2011)

Gallardo : "Dieu merci, il y a le Barça !"



Il y a quelques jours, le Brésilien Alex livrait au micro de FIFA.com une analyse passionnante sur la difficulté pour les meneurs de jeu de trouver leur place, dans un football contemporain où les défenseurs sont en général plus techniques et les attaquants plus rapides que par le passé. "Les meneurs de jeu existent, mais les entraîneurs ne les utilisent pas", affirmait l'attaquant de Fenerbahçe.

À 35 ans, Marcelo Gallardo est de la même école, même s'il a deux ans de plus qu'Alex. Doté d'un talent et d'une expérience hors normes, l'Argentin fait partie des experts de la passe millimétrée. Après une longue convalescence due à une blessure au genou, il a repris le chemin des terrains avec son nouveau club, le Nacional de Montevideo. "Il est certain que dans le football moderne, il est plus important de ne pas prendre de but que de pratiquer un football offensif avec un meneur de jeu classique", explique à FIFA.com l'ancien pensionnaire de Ligue 1, aujourd'hui installé en Uruguay. "Le football a changé, mais pas pour le mieux. On court beaucoup plus qu'avant, mais on joue moins. Il existe ce préjugé que plus un joueur a couru dans un match, meilleur il a été", s'exclame El Muñeco (la poupée).

Le petit numéro 10 sait de quoi il parle. Passé par River Plate et Monaco, il affiche un palmarès bien rempli. "Le football devrait rester cette chose simple : passer le ballon le plus souvent possible pour générer des situations dangereuses. Je remercie Dieu de nous avoir donné le FC Barcelone ! Cette équipe est en train de montrer que lorsque des footballeurs talentueux jouent les uns pour les autres, cela peut créer des choses exceptionnelles. Je ne me lasse pas de regarder jouer le Barça", affirme-t-il.

Justement : comment "survivre" dans le football moderne quand on arrive en fin de carrière ? Pour l'Argentin, l'important est de ne jamais perdre de vue "qu'on ne peut plus courir comme à 20 ans. Il est important de savoir compenser ce désavantage. L'idée, c'est de courir moins, mais mieux. Tout le monde court aujourd'hui, mais il y en a très peu qui jouent."

Le Brésil attire
Ces dernières années, beaucoup de milieux créateurs argentins ont été recrutés par des clubs brésiliens. Tendance étrange, mais seulement en apparence selon maître Gallardo. "Ce n'est pas étonnant. L'Argentine a toujours produit d'excellents meneurs de jeu. Aujourd'hui, le marché brésilien est bien plus intéressant, économiquement, que par le passé. Ce n'est pas pour rien que beaucoup de stars brésiliennes reviennent au pays après avoir fait les beaux jours de clubs européens. Darío Conca et Walter Montillo sont de bons exemples. Ils se sont formés, ont atteint leur apogée au Chili et vont terminer leur carrière au Brésil. Ils ont trouvé leur voie."

Et quelle est la voie de Gallardo? "J'ai eu la chance de vivre dans des pays très différents, comme la France et les Etats-Unis. Partout, je me suis adapté à la culture locale. Le football vous donne des opportunités magnifiques. C'est bien de pouvoir en profiter. C'est aussi une expérience précieuse. Actuellement, je me sens très bien en Uruguay. Je vis dans une tranquillité absolue, mais pour ce qui est du football, le niveau reste très compétitif. Mon objectif maintenant est d'essayer de rendre au Nacional tout ce qu'il m'a apporté quand j'ai traversé un moment difficile, lors de ma blessure."

Le fantôme de la retraite
Avec à son actif 18 ans de carrière, deux Coupes du Monde de la FIFA et un certain nombre de blessures, il est normal de commencer à penser à la retraite. "Je ne me fais pas d'illusions. Je sais que je suis en train de vivre mes derniers moments comme joueur professionnel", reconnaît-il. "Mon contrat expire en juin et après, on verra. Pour l'instant, j'ai toujours l'envie de m'entraîner, la force de me concentrer et surtout, le besoin de l'adrénaline qui monte avant chaque match. Je dirais que rien n'a vraiment changé depuis dix ans, si ce n'est que maintenant, je prends les choses comme elles viennent, au jour le jour."

Car la retraite qui approche n'inquiète pas l'ancien meneur du Paris Saint-Germain. "Cela fait des années que je m'y prépare. J'ai même eu recours à un spécialiste. C'est un processus naturel, il faut l'accepter tranquillement. Une chose se termine pour qu'une autre puisse commencer. Je vais continuer dans le football, probablement comme entraîneur. J'ai encore beaucoup de chemin à parcourir dans ma vie." Ce qui est certain, c'est qu'avec une telle vision du football, les offres ne manqueront pas le moment venu.

Fifa.com (31/03/2011)

Nouveau sélectionneur pour la Finlande



Le Finlandais Mixu Paatelainen, actuel entraîneur de Kilmarnock (D1 écossaise), a été désigné jeudi comme nouveau sélectionneur de la Finlande en remplacement de Stuart Baxter limogé après les très mauvais débuts de la sélection nordique en qualifications à l'Euro-2012.

"C'est un rêve pour lequel j'ai beaucoup travaillé", commente Paatelainen dans un communiqué publié par la Fédération finlandaise de football.

Baxter a été remercié en novembre après que la Finlande eut perdu ses trois premiers matches des qualifications à l'Euro-2012 (groupe E) contre la Moldavie (2-0), les Pays-Bas (2-1) et la Hongrie (2-1).

La Finlande, actuellement avant-dernière de son groupe avec 3 points, se déplacera le 3 juin à Saint-Marin contre qui elle a enregistré au match aller sa seule victoire du tournoi qualificatif (8-0).

Joueur, Paatelainen a effectué la majorité de sa carrière entre 1995 et 2005 dans le championnat écossais où il était entraîneur depuis 2008 à la tête successivement d'Hibernian puis de Kilmarnock.

Fifa.com (31/03/2011)

Hazard pas encore roi des Belges



L'entraîneur adjoint de l'équipe de Belgique Marc Wilmots a commenté jeudi l'actuel statut de réserviste d'Eden Hazard chez les Diables Rouges en estimant que le joueur de Lille "a tout pour arriver au top niveau mais que le seul talent ne suffit pas".

"Eden a tout pour arriver au top niveau. Je ne parle pas de Lille, mais du vrai top niveau en Angleterre ou en Espagne. Mais que pour y arriver le seul talent ne suffit pas. Il peut faire basculer un match à tout moment mais, dans son jeu, il y a encore des moments d'absence. C'est cela qu'il doit travailler, sa constance", explique le technicien sur la RTBF.

"Certains ne voient que les qualités d'Eden" déclare encore Wilmots. "La presse française est parfois aveuglée par ses coups d'éclats. Ce qu'elle dit aujourd'hui d'Eden, elle le disait il y a un an et demi de Gourcuff. Aujourd'hui, avec le recul, peut-on dire qu'elle lui a rendu service ?"

La Belgique a remporté ses deux derniers matches de qualifications pour l'Euro-2012, conservant ses chances. Eden Hazard est resté sur le banc lors du succès en Autriche 0-2 vendredi et n'a joué que la dernière demi-heure face à l'Azerbaïdjan mardi (4-1).

"Malheureusement pour Eden, la richesse de notre secteur offensif est réellement exceptionnelle", a expliqué Wilmots qui assure qu'il "aime beaucoup Hazard, un joueur très important pour le groupe".

Fifa.com (31/03/2011)

Corinthians - Adriano a signé



Le Brésilien Adriano, rentré au pays après s'être séparé de l'AS Rome par consentement mutuel début mars, a été présenté jeudi à la presse et aux supporteurs des Corinthians de Sao Paulo où il s'est engagé jusqu'en juin 2012.

"Je suis venu aux Corinthians pour gagner et je désire retrouver la sélection nationale", a déclaré l'attaquant, 29 ans, qui, selon la presse brésilienne, toucherait un salaire mensuel de 500.000 reals (216.200 euros).

"J'aurai toujours de la détermination et de l'engagement. J'aime aussi travailler. Ceux qui ont joué avec moi savent que je veux être sur le terrain. J'ai retrouvé mon rythme et je vais donner de la joie aux supporteurs", a ajouté "l'Empereur" au cours d'une conférence de presse.

Arrivé l'été dernier pour se relancer, Adriano n'a pas marqué le moindre but pour la Roma. Il semble ne pas s'être remis des problèmes de poids et d'alcool qui avaient précipité, après cinq saisons fructueuses en Europe, son retour au Brésil pour dépression nerveuse, en décembre 2007 (à Sao Paulo puis Flamengo).

Le 8 mars dernier, la Roma et Adriano se sont séparés après sept mois seulement, au cours desquels le joueur n'a disputé que cinq bouts de matches de Championnat d'Italie.

Fifa.com (31/03/2011)

Suspension de la Fédération de Bosnie-Herzégovine

La FIFA et l’UEFA ont décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre la Fédération de Football de Bosnie-Herzégovine (FFBH/NSBiH) à compter d’aujourd’hui, 1er avril 2011. Cette décision a été jugée nécessaire en raison du refus de l’assemblée générale de la FFBH d’adopter des statuts conformes aux recommandations de la FIFA et de l’UEFA. Les Comités Exécutifs de la FIFA (le 28 octobre 2010) et de l’UEFA (le 4 octobre 2010) avaient demandé à la FFBH d’adopter les statuts, conformément aux exigences minimales de la FIFA et de l’UEFA, au plus tard le 31 mars 2011, sans quoi la FFBH serait automatiquement suspendue.

L’assemblée générale de la FFBH, tenue à Sarajevo le 29 mars 2011, n’a pas permis d’obtenir le quorum nécessaire permettant l’adoption des statuts de la FFBH, seuls 22 des 54 délégués présents ayant voté en faveur d’un amendement des statuts. En conséquence, la FFBH perd l’ensemble des prérogatives liées au statut de membre avec effet immédiat et ce jusqu’à nouvel ordre.

L’équipe représentative et les clubs affiliés de la FFBH ne sont plus en droit de prendre part aux compétitions internationales à compter du 1er avril 2011, et ce jusqu’à ce que le problème susmentionné soit résolu. Cela signifie également qu’à compter du 1er avril 2011, aucun officiel ou représentant de la FFBH ne peut participer à un match ou événement international.

La FIFA et l’UEFA regrettent profondément que cette décision ait dû être prise, et discuteront d’ici peu des prochaines étapes requises afin de réintégrer la FFBH dans la famille du football aussi rapidement que possible.

Fifa.com (01/04/2011)

Camoranesi : "Je suis parti sans faire de bruit"



En 1995, Mauro Camoranesi faisait ses valises pour quitter l'Argentine et tenter sa chance dans le football mexicain. À l'époque, personne n'imaginait, surtout pas lui-même, qu'il rentrerait au pays 16 ans plus tard avec dans ses valises de nombreux titres, dont une Coupe du Monde de la FIFA. Plus impensable encore, c'est sous le maillot de l'Italie, et non celui de sa terre natale, qu'il a embrassé le trophée le plus convoité de la planète football.

Santos Laguna, Montevideo Wanderers, Banfield, Cruz Azul, Vérone, Juventus et Stuttgart : Camoranesi a connu pas mal de clubs. Cela ne l'a pas empêché de rester fidèle à ses valeurs de toujours, à commencer par une passion sans limites pour le ballon rond, une technique hors du commun et une combativité qui est devenue sa marque de fabrique.

Camoranesi est un homme occupé, mais qui a trouvé le temps de recevoir FIFA.com pour faire le point : son départ de la Juventus, ses expériences en Coupe du Monde de la FIFA avec l'Italie, sa vie au quotidien en première division argentine avec Lanús, son avenir comme entraîneur, aucun sujet n'est éludé.

Mauro Camoranesi, que s'est-il passé après votre départ de la Juventus pour que vous décidiez finalement de rentrer en Argentine ?
L'année dernière, j'ai choisi d'aller en Allemagne, car je voulais continuer à jouer en Europe. J'ai signé à Stuttgart. Après tant d'années passées en Italie, je voulais changer d'air, relever un nouveau défi. Stuttgart a été une expérience très positive, même si je n'y suis pas resté longtemps. Je ne pensais pas revenir en Argentine, mais l'occasion s'est présentée. Je l'ai saisie.

Qu'est-ce qui vous a séduit à Lanús ?
C'est le premier club argentin qui s'est intéressé à moi. C'est un club qui dégage une impression de sérénité. L'esprit y est positif et le fonctionnement simple. Sur le plan sportif, cela fait plusieurs années que l'équipe joue les premiers rôles dans le championnat d'Argentine. Tout cela m'a plu et finalement, j'ai pris ma décision assez rapidement.

Parlons de votre carrière. Quelle la meilleure équipe dont vous avez fait partie ?
La Juventus de 2006, sans hésiter. À cette époque, la Juve possédait dans son effectif 10 des 30 meilleurs joueurs du monde. C'est une chose qui arrive tous les 20 ans. Il est très rare de trouver autant de footballeurs de très haut niveau dans une même équipe. Sur les 15 joueurs régulièrement titulaires, il y en avait 11 qui étaient capitaines de leur équipe nationale. Malheureusement, il reste le regret de ne pas avoir remporté de compétition européenne…

L'Italie vous manque-t-elle ?
Oui, parfois j'ai vraiment envie d'y retourner. J'y ai passé beaucoup d'années. J'ai gardé ma maison là-bas. Ça ne fait que quelques mois que je suis rentré en Argentine. Tout est nouveau. Il faut que je m'habitue. Ce n'est pas évident. Des fois, j'ai un peu la nostalgie de l'Italie, de ma maison, de mes amis, de certaines habitudes. Ça m'arrive d'y penser.

Comment s'est passé votre départ de la Juventus ?
Pas bien. J'ai toujours eu beaucoup de reconnaissance pour le club. Par conséquent, je ne voulais pas créer de polémique. Ça aurait sali toutes les bonnes choses que j'ai réalisées et vécues à Turin. Mais mon départ ne s'est pas fait dans de bonnes conditions. Ça a été pareil pour plusieurs coéquipiers. Ça m'a laissé un goût amer, presque étrange. Je ne m'attendais pas à si peu de respect de la part du club. Disons que je suis parti sans faire de bruit...

Quand vous avez quitté l'Argentine, avez-vous imaginé une seule seconde que vous y reviendriez avec un titre de champion du monde à votre palmarès ?
Absolument pas ! Tout le monde rêve de ce genre de choses, mais pratiquement personne n'y arrive. J'ai eu l'occasion de réaliser ce rêve et j'ai su la saisir. J'ai passé sept années merveilleuses en équipe d'Italie, aussi bien sur le plan humain que sportif. J'ai une reconnaissance éternelle pour la Squadra Azzurra.

À Allemagne 2006 et Afrique du Sud 2010, avez-vous suivi de près les performances de l'Argentine ?
Oui, bien sûr. Quand vous disputez ce genre de tournois, vous vous intéressez de près à toutes les équipes, surtout celles que vous risquez de rencontrer. C'était le cas pour l'Argentine. Si elle avait battu l'Allemagne en 2006, nous serions tombés contre elle en demi-finale. D'un point de vue sportif, j'ai été très soulagé d'éviter l'Argentine, car j'étais persuadé qu'elle nous aurait posé plus de problèmes que l'Allemagne. Les équipes européennes ont un jeu assez structuré. C'est particulièrement vrai pour l'Allemagne. L'Argentine, en revanche, possède des joueurs capables de faire des choses imprévisibles. Je le répète, nous aurions eu beaucoup plus de difficultés contre les Argentins.

Finale 2006 : à ces mots, quelle est la première chose qui vous vient à l'esprit ?
J'ai été remplacé juste avant la fin du temps réglementaire. Le premier souvenir qui me vient, c'est d'être assis sur le banc au coup d'envoi de la prolongation. J'étais mort de peur. Le trophée était là, devant nous, avec en toile de fond les gars en train de jouer…

Est-il particulièrement dur de voir le Trophée d'aussi près alors qu'on joue la finale ?
Oui, c'est épouvantable. C'est toute la cruauté du football. Celui qui gagne va au paradis, celui qui perd en enfer. Ça m'est arrivé en finale de la Ligue des champions, contre l'AC Milan. Ils ont gagné aux penalties et ont été champions d'Europe. Après ça, ils ont disputé la Supercoupe d'Europe et la Coupe du Monde des Clubs. Nous ? Rien du tout, alors que sur le terrain, la finale avait été très équilibrée.

La cruauté du football, c'est aussi l'image de Zinedine Zidane quittant le terrain et passant à côté du Trophée, juste après son exclusion…
Exactement. C'est même probablement la première image qui reste de cette Coupe du Monde. Personnellement, en tant que footballeur, j'ai été peiné de le voir quitter le terrain. C'était un si grand joueur, le plus grand joueur de cette Coupe du Monde. Il avait démontré balle au pied qu'il était le meilleur du monde. Je pense d'ailleurs que s'il était resté sur le terrain, tout aurait été différent. C'est très triste, mais cela ne doit pas faire oublier l'immense joueur qu'il a été. Il ne faut pas se focaliser sur cet épisode. Les vrais amoureux du football se souviendront de tout le reste, y compris de ce qu'il a fait lors de cette finale. L'exclusion passe au second plan.

Vous qui avez été son coéquipier, Marco Materazzi est-il si dur qu'il en a l'air ?
Non ! C'est un type bien. En définitive, je crois que nous adoptons tous un personnage quand nous entrons sur le terrain, mais ce personnage n'a pas grand-chose à voir avec la personne que nous sommes dans la vie de tous les jours. Certains ne sont pas d'accord, mais je peux vous dire que quand vous êtes sur le terrain, vous voyez des choses que personne d'autre ne voit. À partir du moment où vous respectez le règlement, tout est permis. C'est comme ça, qu'on le veuille ou non.

Avançons de quatre ans. Qu'est-il arrivé à l'Italie en Afrique du Sud ?
Ce tournoi a été bien triste pour nous. C'est très rare de voir l'équipe d'Italie dans cet état. Ce qui est arrivé, c'est que tous ceux de 2006 avaient quatre ans de plus, et quelques problèmes... Nous avions pas mal de jeunes dans l'effectif. Certains n'avaient pas joué dix matches en sélection. C'est un peu léger pour une Coupe du Monde. En Afrique du Sud, nous n'avons jamais réussi à imposer notre jeu. À partir de là, les choses tournent court assez rapidement. Nous avons été sonnés, mais en même temps, nous étions parfaitement conscients d'être les seuls responsables de la débâcle. Il n'y avait aucune excuse.

Aimez-vous le football qui se joue actuellement en Europe ?
Cette année, le football européen a beaucoup baissé. On le voit dans le championnat d'Italie, où il y a très peu de concurrence. Aujourd'hui en Serie A, vous êtes leaders avec 62 points alors qu'il y a deux ou trois ans, vous auriez été troisième ou quatrième avec le même nombre de points. Tout s'est nivelé. Les équipes de tête perdent plus de matches qu'auparavant… En Espagne, les équipes comme la Corogne, Valence, Villarreal, l'Atlético ne jouent plus le rôle qu'elles avaient par le passé. Avant, il y avait Barcelone, le Real Madrid et quelques autres trouble-fêtes. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Quant au football anglais, je ne l'ai jamais aimé, je peux le dire franchement.

Pourquoi ?
Je ne sais pas. Je n'aime pas. En Europe, tout le monde se passionne pour le football anglais. La Premier League est peut-être le championnat le plus compétitif, mais ce n'est pas suffisant, pour moi en tout cas. Par contre, j'ai été agréablement surpris par la Bundesliga, qui est assez compétitive à sa manière, au sens où n'importe quelle équipe peut battre n'importe quelle autre. Cela dit, l'Europe reste à la pointe du football mondial. Mais il y a un rééquilibrage très marqué, comme jamais par le passé.

Parmi tous les coéquipiers que vous avez eus, y en a-t-il un qui vous a surpris ou impressionné plus que les autres ?
C'est une question difficile et évidemment, il y en a eu plusieurs. David Trezeguet est l'un d'entre eux. Mais si je ne dois en retenir qu'un, je dirais Patrick Vieira. Quel joueur ! Il était si grand et si agile à la fois. C'est rare de rencontrer des joueurs comme ça. Je l'ai toujours admiré.

À vous entendre parler avec autant de passion, on vous verrait bien comme entraîneur lorsque vous aurez raccroché les crampons…
Quand j'arrêterai comme joueur professionnel, je resterai lié au football d'une façon ou d'une autre. Sinon, je deviendrais fou. Mais pour l'instant, ma petite tête me dit que je peux jouer encore un peu. Pour ce qui est de l'après, je n'ai pas 36 solutions si je veux rester dans le milieu du football. Ce sera entraîneur. Je ne me vois absolument pas dans un rôle d'administrateur ou de gestionnaire.

Quel type d'entraîneur sera Mauro Camoranesi ?
Tous les entraîneurs que j'ai eus m'ont apporté des choses positives, chacun à sa façon. Parmi eux, deux ou trois m'ont particulièrement impressionné, surtout par leur manière d'interpréter le football. Certains entraîneurs pensent que le football, c'est la guerre. D'autres le considèrent comme un jeu où le but est d'être meilleur que son adversaire. C'est ma conception. Le football est un jeu.

Pourriez-vous un jour entraîner l'Italie ou l'Argentine ?
Pourquoi pas ? Il faut toujours avoir des objectifs, de préférence de plus en plus élevés.

Fifa.com (04/04/2011)

Queiroz devrait entraîner l'Iran



L'ancien entraîneur du Portugal Carlos Queiroz, limogé en septembre, a annoncé lundi qu'il devrait signer un contrat pour diriger la sélection iranienne jusqu'en 2014.

Queiroz doit signer dans les prochaines heures "un contrat de trois ans et demi pour entraîner la sélection de l'Iran", a-t-il déclaré depuis Téhéran à l'agence de presse Lusa.

"Toutes les questions formelles sont pratiquement dépassées", a précisé le technicien portugais.

"L'Iran a de bons joueurs, des ressources, la passion et la volonté de participer au Mondial du Brésil (en 2014), ce qui coïncide avec mes objectifs", a-t-il expliqué à Lusa par téléphone.

Carlos Queiroz avait été limogé en septembre de son poste de sélectionneur national à la suite de plusieurs procédures disciplinaires et de mauvais résultats sportifs. Il a été remplacé par Paulo Bento.

L'ancien adjoint d'Alex Ferguson à Manchester United, avait succédé en juillet 2008 au Brésilien Luiz Felipe Scolari à la tête de la "selecçao", retrouvant un poste qu'il avait déjà occupé de 1991 à 1993.

Fifa.com (04/04/2011)

Le Japon pourrait renoncer à la Copa America



Le Japon, invité à participer à la Copa America de football en juillet en Argentine, pourrait y renoncer en raison de la situation dans le pays après les catastrophes (tremblement de terre, tsunami, fuite dans une centrale nucléaire), selon la presse japonaise.

Le président de la Fédération japonaise Junji Ogura est parti dimanche pour Asuncion, siège de la la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL) pour y rencontrer ses dirigeants, notamment son président Nicolas Leoz, lundi, et ensuite les responsables argentins qui organiseront l'édition 2011.

"Tout d'abord, nous avons demandé à être invités. Il n'est pas question par conséquent pour nous de prendre une décision unilatérale", a déclaré à la presse M. Ogura avant son départ de Tokyo. "Je vais expliquer objectivement la situation au Japon et leur demander leur point de vue, si oui ou non nous devons participer", a-t-il ajouté.

"Il paraît difficile pour le Japon de participer" à cette compétition, selon la presse japonaise.

Le Japon et le Mexique ont été officiellement invités cette année à participer à la Copa America qui se déroulera en Argentine du 1er au 24 juillet.

Le Championnat japonais de football, J-League, a été suspendu jusqu'au 23 avril.

Fifa.com (04/04/2011)

Le Japon renonce à la Copa America

Le Japon a renoncé à participer à la Copa America de football, à laquelle il était invité en juillet en Argentine, en raison de la situation dans le pays depuis le séisme du 11 mars, a annoncé lundi la Confédération sud-américaine de football (Conmebol).

"Notre priorité est de sauver des vies et de reconstruire notre nation. Nous regrettons de ne pouvoir participer à la Copa America", a déclaré le président de la Fédération japonaise, Jungi Ogura, au patron de la Conmebol, Nicolas Leoz, lors d'une réunion au siège de l'organisme à Asuncion, a rapporté Nestor Benitez, porte-parole de la Conmebol, qui a assisté à la discussion.

Le Japon et le Mexique ont été officiellement invités cette année à participer à la Copa America, championnat des nations d'Amérique du Sud qui se déroulera en Argentine du 1er au 24 juillet.

Le Championnat japonais de football, J-League, a été suspendu jusqu'au 23 avril à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars, qui ont fait plus de 12.000 morts et plus de 15.000 disparus et provoqué une série d'accidents en chaîne dans les réacteurs d'une centrale nucléaire du nord-est du Japon.

Le football japonais "traverse une crise inouïe", "il y a encore des coupures de courant et des problèmes d'infrastructures", précise M. Ogura, dans une lettre remise à la Conmebol.

La Fédération japonaise avait prévu de suspendre la J-League durant la Copa America, mais "maintenant nous devons utiliser cette période pour terminer notre championnat local, car les qualifications asiatiques pour le Mondial-2014 et les jeux Olympiques de Londres-2012 approchent", ajoute-t-il.

Il a annoncé que la sélection japonaise, huitième de finaliste du Mondial-2010, allait disputer des matches amicaux de bienfaisance en Europe pour récolter des fonds en faveur des victimes du tremblement de terre et du tsunami.

Le Japon avait été versé dans le groupe A de la Copa America, avec l'Argentine, la Bolivie et la Colombie.

Fifa.com (04/04/2011)

Mexès, coup dur pour la défense des Bleus



La blessure de Philippe Mexès - rupture du ligament croisé du genou gauche - est un coup dur pour le joueur, la Roma, mais surtout pour l'équipe de France qui avait enfin trouvé une assise défensive avec lui après les errements de la fin de l'ère Domenech dans ce secteur.

La mauvaise nouvelle est tombée par un communiqué de la Roma lundi. Il faut généralement tabler sur plus ou moins six mois pour revoir un joueur après une telle blessure. La chaîne Sky Sport affirme que le joueur doit être opéré dès mardi.

Mexès s'était mal réceptionné sur un corner dimanche soir contre la Juve avant la mi-temps. Il avait quitté le terrain sur la voiturette du club avant de revenir en début de seconde période, ne tenant que quatre minutes avant de sortir définitivement en boitant à la 50e minute.

Dans le pire des cas, Mexès ne pourrait revenir en Bleu que pour la fin de la campagne des qualifications de l'Euro-2012, en septembre ou en octobre.

Voilà en tout cas une belle migraine pour Laurent Blanc, sélectionneur des Bleus qui se réjouissait encore mardi dernier, après l'amical France-Croatie (0-0), que sa "charnière centrale fonctionne de mieux en mieux". Et l'ancien défenseur central d'ajouter: "Quand on est en construction, le secteur défensif est important".

Blanc avait aligné neuf fois la même charnière centrale Mexès-Rami pour ses neufs premiers matches à la tête des Bleus. Cette confiance renouvelée avait payé: la France n'avait pas encaissé un seul but lors de ses trois dernières sorties.

Et Mexès, 29 ans, 22 sélections, atteignait une sorte de plénitude: impérial face au Brésil (1-0 en amical le 9 février), il avait littéralement "mangé" Pato. Puis le 25 mars, lors de la victoire au Luxembourg (2-0) en éliminatoires de l'Euro-2012, il avait enfin marqué en Bleu.

"Un nouveau livre s'ouvre, savourait alors l'ancien défenseur d'Auxerre. J'ai passé beaucoup d'étapes, avec beaucoup de sélectionneurs, des mentalités et des groupes différents. C'est plus facile quand on a la confiance du sélectionneur".

Sakho, la solution ?
Quelles sont les solutions en défense centrale pour Laurent Blanc pour la reprise des éliminatoires en juin suivie d'un stage dans les pays de l'Est?

Si on se penche sur la dernière liste, il n'y a que deux défenseurs centraux de métier, le jeune Mamadou Sakho (Paris SG), 21 ans, 2 sélections en A, et le nouveau venu Laurent Koscielny (Arsenal), 25 ans, aucune sélection: soit 2 sélections à eux deux...

Blanc peut-il faire reculer un milieu défensif ? On pense évidemment à Alou Diarra (32 sélections), son capitaine en puissance. Mais voilà qui ne favorisera guère les repères et laissera orphelin un Adil Rami qui s'entendait comme larron en foire avec Mexès.

La blessure ne fait pas non plus les affaires de la Roma. Le Français faisait une grosse saison. Parti numéro trois en défense centrale derrière Juan et Nicolas Burdisso, le natif de Toulouse était devenu un titulaire indéboulonnable, aussi bien sous Claudio Ranieri que sous Vincenzo Montella.

Le seul nuage dans son horizon s'était résumé cette saison à deux suspensions, deux fois contre Brescia en phase aller et retour.

Romain depuis 2004, Mexès est un des plus anciens au club après Daniele De Rossi et Francesco Totti, et est numéro trois dans la hiérarchie des capitaines.

Cette blessure survient alors qu'il arrivait en fin de contrat et s'apprêtait, selon la presse italienne, à quitter le club en fin de saison, libre, peut-être vers l'AC Milan.

Fifa.com (04/04/2011)

Critiqués, Frei et Streller se retirent



Les attaquants de l'équipe nationale suisse, Alexander Frei et Marco Streller, ont annoncé mardi leur retrait "immédiat" de la sélection nationale après le match nul contre la Bulgarie le 26 mars dernier et les critiques dont ils ont fait l'objet.

"Suite à une longue discussion" avec l'entraîneur de la "Nati" Ottmar Hitzfeld, ce dernier "a accepté les démissions des deux attaquants du FC Bâle 1893", selon un communiqué de l'Association suisse de football (ASF).

Après le match crucial de qualification à l'Euro-2012 contre la Bulgarie qui s'est soldé par un 0-0 à Sofia, les "réactions négatives envers les deux joueurs (...) ont fini par prendre le dessus", a précisé l'association.

"Dans une telle atmosphère, il ne leur était plus possible d'atteindre le niveau de performance optimale", amenant Frei et Streller "à se retirer de l'équipe nationale, ceci avant même le match des éliminatoires de l'Euro du 4 juin 2011 en Angleterre", a précisé l'ASF.

Frei, qui a disputé 84 matchs internationaux, a estimé avoir "passé dix belles années en équipe nationale". "Mais j'ai aussi dû faire face à quelques coups bas", a-t-il ajouté, soulignant qu'il était "temps de passer à autre chose".

"J'ai vécu beaucoup de bons moments, mais j'ai aussi dû faire face à des expériences plus négatives", a pour sa part indiqué Streller, qui a disputé 37 matchs internationaux en huit ans.

Le sélectionneur national Ottmar Hitzfeld a quant à lui dit regretter "vivement ces départs du point de vue sportif".

"Au niveau personnel, je comprends leurs raisons. Alex Frei et Marco Streller n'ont pas agi sur le coup de l'émotion mais ont bien réfléchi avant de faire ce pas", a-t-il précisé, cité dans le communiqué.

Fifa.com (05/04/2011)

Pfister : "Il faut exploiter ce potentiel"



À 73 ans, Otto Pfister n'a rien perdu de sa passion pour le football. FIFA.com a pu le constater lors d'un entretien récent avec le nouveau patron de la sélection de Trinité-et-Tobago. "J'adore mon métier et je donne toujours le meilleur de moi-même", annonce-t-il au moment de s'atteler à la tâche de redorer le blason des Soca Warriors, en net déclin depuis leur participation à la Coupe du Monde de la FIFA 2006.

Sa carrière lui valu de connaître 16 pays et quatre continents. Nommé entraîneur africain de l'année en 1992, il a officié pour la première fois sur le banc en Suisse, à l'âge précoce de 23 ans. Depuis, il a dirigé dix sélections nationales et une poignée de clubs en exactement un demi-siècle. Véritable encyclopédie du football, Pfister s'apprête à transmettre aux Soca Warriors un savoir-faire d'expert doublé d'un enthousiasme de passionné.

Vous avez entraîné un peu partout dans le monde et possédez une expérience immense. Pourquoi avoir choisi Trinité-et-Tobago ?
J'avais plusieurs options. J'ai finalement choisi Trinité-et-Tobago pour changer de décor. J'ai vécu en Afrique, en Asie, en Égypte, au Liban. Aujourd'hui, c'est un nouveau défi qui commence. J'aime l'aventure et en plus, je connais des gens ici. À mon âge, ce genre de décision n'a rien à voir avec l'argent. Je suis venu dans l'intention de construire quelque chose de positif.

Vous attendez-vous au même type d'expérience ici que celles que vous avez pu vivre en Afrique, en Asie et ailleurs ?
L'endroit est nouveau pour moi mais au fond, le football est international. Chaque pays a son caractère et ses particularités. Mais en fin de compte, d'un point de vue footballistique, l'Égypte, le Cameroun, le Togo ou Trinité-et-Tobago, c'est à peu près le même combat. En tout cas, c'est la même famille. Le ballon est toujours rond et les règles ne changent pas.

En 2006, Trinité-et-Tobago a disputé la Coupe du Monde de la FIFA pour la première fois de son histoire. Depuis, la situation s'est quelque peu détériorée. Les anciennes idoles comme Dwight Yorke et Russell Latapy ont pris leur retraite. Aurez-vous le temps de construire quelque chose avant que les qualifications pour Brésil 2014 ne commencent ?
C'est exactement pour ça que je suis venu. Il existe un énorme potentiel ici, comme dans les autres pays des Caraïbes. Ce qui manque, c'est une approche professionnelle du football. C'est ce que je vais essayer d'apporter. J'adore mon métier et je donne toujours le meilleur de moi-même.

Êtes-vous venu à Trinité-et-Tobago avec votre encadrement technique ?
Non, surtout pas. L'une des grandes leçons que j'ai apprises au cours de mes nombreuses années à entraîner hors d'Europe est qu'il est absolument vital de travailler avec les gens du cru. Vous ne pouvez pas débarquer et dire aux gens qui ont toujours été là ce qu'il faut faire ou comment il faut faire. Je vais travailler avec des Trinitéens, apprendre à les connaître, échanger des connaissances et construire avec eux. Je ne suis pas venu pour moi, mais pour "nous." Beaucoup d'entraîneurs européens ont commis cette erreur par le passé, spécialement en Afrique. Quand vous arrivez de l'étranger, c'est à vous de vous intégrer, de vous mêler à la population locale pour partager sa culture. Ensuite, il faut trouver un équilibre. Comme toujours dans la vie, il n'y a pas une recette miracle. Mais c'est ma philosophie.

En 1991, vous avez conduit le Ghana à son premier triomphe en Coupe du Monde U-17 de la FIFA. Allez-vous vous occuper des jeunes ici aussi ?
Même si ce n'est pas dans la description de mon poste, je vais évidemment travailler en étroite collaboration avec les entraîneurs des équipes de jeunes. Il y a tant à faire à ce niveau-là ! De toute façon, je suis déterminé à travailler avec absolument tout le monde, les entraîneurs des jeunes comme ceux des seniors. Cette démarche est importante pour trouver une ligne directrice pour le football trinitéen. Tout le monde doit tirer dans le même sens mais pour cela, il faut d'abord se mettre d'accord sur la direction à suivre.

Quel est selon vous le principal atout du football trinidadien ?
La technique. C'est frappant. À Trinité-et-Tobago, il existe un véritable don pour le football, comme pour la musique d'ailleurs. On peut dire que les Trinitéens ont le foot et la musique dans la peau. Notre tâche est d'ajouter à cela la discipline physique et tactique, et tout ce qui va avec. La technique est là, mais pas le professionnalisme, contrairement à ce qui se passe par exemple aux États-Unis et au Mexique. Ces deux pays ont beaucoup travaillé sur l'aspect organisationnel et structurel. Ce n'est pas par hasard s'ils possèdent les deux meilleures sélections nationales de la région. À Trinité-et-Tobago, le potentiel existe. Il faut maintenant le développer, c'est-à-dire l'encadrer.

Un Allemand dans les Caraïbes, ce n'est pas si courant. Vous sentez-vous à votre place ici ?
C'est vrai, je suis allemand. C'est même marqué sur mon passeport ! (rires) La réalité est toutefois un peu différente. Je me sens avant tout cosmopolite. Je n'imagine pas un seul instant arriver ici et adopter une attitude allemande. Je pourrais toujours essayer, mais ça serait voué à l'échec, c'est une certitude. Il y a tellement de choses propres à chaque pays. Il faut les respecter. C'est le cas pour la culture, les religions et en ce qui me concerne, la façon dont les gens expriment leur amour du football. Il faut avoir l'esprit ouvert. Le cœur aussi bien sûr.

À vous entendre parler, on sent une passion sans limites pour le football. Ce sentiment ne semble pas avoir diminué avec les années…
Vous avez raison, le football n'a jamais été un métier pour moi, mais toujours une passion. Dans la petite ville où ma femme et moi habitons, en Suisse, je ne peux pas vivre sans football. Le dimanche matin par exemple, je finis immanquablement par sortir pour aller voir un match de football. Tout m'intéresse, des poussins aux seniors… Je regarde énormément de foot à la télé. De ce point de vue-là, je suis incontrôlable. J'ai la chance d'avoir toujours pas mal d'énergie. Le football est ma passion, j'en profite à fond.

Le dernier grand sélectionneur européen à Trinité-et-Tobago a été Leo Beenhakker, qui est devenu un héros national en obtenant la première qualification du pays pour une Coupe du Monde de la FIFA. Cela peut-il vous mettre la pression ?
Non, je ne crois pas. J'ai mes conceptions et ma manière de travailler, c'est tout. Mais c'est marrant, quand j'y repense. Leo Beenhakker m'a également précédé à la tête de l'équipe d'Arabie saoudite. Mon destin est peut-être de le suivre ! (rires)

Par où allez-vous commencer pour remettre les Soca Warriors sur le bon chemin ?
Justement, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Dans le tournoi préliminaire de la CONCACAF pour la Coupe du Monde, les États-Unis et le Mexique prennent toujours les deux premières places qualificatives. Cela veut dire qu'il n'en reste qu'une pour le reste des équipes. C'est celle-là que je veux. Pour répondre à votre question : je vais commencer par identifier les meilleurs joueurs basés à Trinité-et-Tobago, puis j'irai aux États-Unis, en Belgique, en Angleterre, bref, partout où il y a des joueurs trinitéens. Ensuite, je formerai un groupe, puis une équipe. C'est la seule solution et elle me convient à merveille.

Fifa.com (11/04/2011)