CM 2014 : Groupe D (Uruguay, Costa Rica, Angleterre, Italie)

Italie-Angleterre, un classique chaud et humide



Le premier grand classique du Mondial brésilien oppose l'éternel savoir-faire tactique de l'Italie à l'inusable engagement de l'Angleterre, samedi dans le sauna de Manaus (18h00 locales, dimanche 00h00 françaises), dans le très relevé groupe D.

"Italie-Angleterre promet toujours des beaux matches car ils opposent deux façons de jouer", selon le meneur italien Andrea Pirlo.

Finaliste du dernier Euro, l'Italie et son sens de la compétition semble un poil mieux armée que l'Angleterre habituée à rater ses tournois, avec deux demi-finales depuis le Mondial gagné en 1966 (Mondial-1990 et Euro-1996).

Mais l'Angleterre version Liverpool oppose sa jeunesse triomphante, symbolisée par son buteur en feu Daniel Sturridge, aux "Azzurri" plus expérimentés, avec leur ossature Juventus.

Pirlo, le joueur le plus craint par le sélectionneur anglais Roy Hodgson, voit l'Angleterre comme "une grande équipe, qui s'est beaucoup améliorée, avec de nouveaux joueurs jeunes possédant une grande qualité de course".

L'Italie a l'avantage psychologique d'avoir gagné aux tirs au but la dernière confrontation en compétition, en quart de finale de l'Euro-2012 (0-0, 4 t.a.b. à 2). Elle avait perdu le match de reprise du 15 août un mois et demi plus tard (2-1), mais les amicaux ne comptent guère pour l'Italie, qui ne bat même pas le Luxembourg (1-1 au dernier match avant de s'envoler pour le Brésil)...

Sur le terrain pelé de Manaus, les Azzurri s'en remettront à leur force principale, la "tattica". "Personne n'est aussi bien préparé que les joueurs italiens sur le plan tactique", assure Pirlo.

Lutte de couloirs
Cesare Prandelli devrait faire évoluer son équipe en 4-1-4-1 pour contrer les virevoltants ailiers anglais en plaçant deux hommes par couloir, probablement Mattia De Sciglio-Antonio Candreva à droite et Matteo Darmian-Claudio Marchisio à gauche.

Roy Hodgson, rassuré après l'Euro, a laissé peu d'indice sur les joueurs chargés d'animer ses couloirs.

Il pourrait placer à gauche Wayne Rooney, souvent décevant en équipe nationale, et Lallana ou Sterling à droite. Ou bien Rooney en soutien de la pointe Daniel Sturridge et Welbeck à gauche.

"Quand on met du rythme, les Italiens ont du mal alors si on y arrive, on peut leur poser des problèmes", est convaincu Rooney, revanchard buteur de Manchester United qui dispute son 3e Mondial et attend toujours son premier but.

L'Angleterre devra donc trouver le bon réglage pour mettre la pression mais éviter la crevaison.

Daniele De Rossi jouera en face son rôle habituel de milieu devant la défense, capable à la fois de faire le troisième défenseur central et d'apporter du liant par sa précieuse relance.

La nouveauté italienne se trouve au milieu, où Prandelli devrait maintenir l'option des deux "regista", ces meneurs reculés, avec l'éternel Pirlo et l'étoile du matin Marco Verratti.

Le patron de la défense, Andrea Barzagli, se méfie des "joueurs jeunes devant, rapides, et bons dans le un contre un" et prévient qu'il faudra "jouer balle à terre, pas en l'air, car les Anglais sont bons dans ce domaine".

Cette affiche de toujours a également des airs de Juventus-Liverpool, avec probablement cinq "bianconeri" d'un côté (Buffon, Barzagli, Chiellini, Pirlo et Marchisio) contre cinq "Reds" (Johnson, Gerrard, Henderson, Sterling, Sturridge) de l'autre.

L'état délabré du terrain et le climat chaud et humide de l'Amazonie pourraient bien équilibrer les débats et celui qui gèrera le mieux ces conditions a de grandes chances de prendre le meilleur.

Fifa.com (13/06/2014)

Costa Rica  : Les Ticos s'en remettent à la Belette



Bryan Ruiz ne doit pas seulement son surnom, la Comadreja (la belette), à son long cou et à son nez pointu. L’attaquant du Costa Rica est aussi un prédateur aussi chétif que féroce. La route jusqu’à sa première Coupe du Monde de la FIFA™ a été parsemée d’embûches. "J’ai travaillé très dur pour en arriver là", confie à FIFA.com le joueur de 28 ans depuis le camp de base de sa sélection, à Santos. "Je me suis battu pour avoir cette chance et je ne vais pas la laisser passer."

Alors considéré comme l’un des joueurs les plus talentueux de l'histoire tica, il avait été écarté à la dernière minute du groupe pour Allemagne 2006. Un choix qui avait soulevé l’indignation au pays. "Ça m'a fait mal de manquer cette compétition. Je me suis senti exclu et blessé", raconte-t-il, comme si la plaie n’était pas tout à fait refermée.

Son rêve de Coupe du Monde s’est de nouveau évanoui quatre ans plus tard. Pour quelques secondes et une différence de buts légèrement défavorable, le Costa Rica a laissé échapper sa qualification directe dans la zone CONCACAF, avant d’échouer lors du barrage intercontinental. "C’est une grande fierté d’être au Brésil avec le brassard de capitaine", insiste le maître à jouer du PSV Eindhoven, qui a fait ses classes à Alajuelense, avant de poser ses valises en Belgique, à Twente aux Pays-Bas et à Fulham en Angleterre.

Les plus pessimistes penseront que la longue attente de Bryan Ruiz a été vaine. Les Ticos ont en effet hérité d’un groupe particulièrement relevé, aux côtés de trois anciens vainqueurs de la compétition : l’Italie, l’Angleterre et l’Uruguay. Mais le capitaine costaricain, élevé par sa seule mère dans les faubourgs défavorisés de San José, n’est pas du genre à baisser les bras au premier obstacle. "On est là pour se mesurer aux meilleures équipes, c’est ce qui fait le charme de la Coupe du Monde", explique l’ancien pensionnaire de Craven Cottage. "On va affronter trois anciens champions du monde. On ne peut pas rêver mieux."

Les coéquipiers de Bryan Ruiz retrouveront notamment sur leur route une vieille connaissance : l’Uruguay. "Ils nous ont battus lors du barrage, il y a quatre ans", se souvient-il, encore amer après la courte défaite 2:1 au cumul des deux matches. "On a donc une revanche à prendre. Ils se sont qualifiés à nos dépens avant d’atteindre les demi-finales de la Coupe du Monde en Afrique du Sud, pendant qu'on suivait ça depuis le canapé."

L’équipe surprise ?
Créatif et imprévisible balle au pied, le meilleur joueur du Costa Rica aborde la compétition avec beaucoup de sérieux. Tout dans son comportement et la façon dont il parle trahit cette implication. Élancé et fougueux, il est à la fois fragile et résistant. Ruiz est le leader d’une modeste équipe prête à faire face à quelques unes des plus grandes stars du football mondial, comme Wayne Rooney, Andrea Pirlo et Luis Suarez, pour ne citer qu’eux. "Tout le monde ne parle que des autres équipes du groupe", relève le joueur d’Eindhoven avec une pointe de défi dans la voix. "Ils nous perçoivent comme des victimes désignées, comme si nous étions chanceux d’être ici. Ce n’est pas plus mal, ça nous enlève de la pression."

Sous les ordres du sélectionneur Jorge Luis Pinto, les Ticos sont devenus "une équipe moderne", selon Ruiz. Ils présentent un équilibre rarement vu auparavant entre la défense et l’attaque. Un changement de style par rapport à leurs prédécesseurs, plutôt lents et techniques. "On évolue avec cinq joueurs derrière, mais on n’est pas une équipe défensive", souligne le capitaine costaricain, qui devrait évoluer en attaque aux côtés du prodige Joel Campbell. "On ne reste pas regroupé derrière, on joue vers l’avant. C’est le nouveau Costa Rica." L’ancien joueur de Fulham espère pouvoir prendre sa revanche sur l’Uruguay et accrocher, pourquoi pas, le scalp de l’Italie ou de l’Angleterre. "Je pense que l’on peut surprendre beaucoup de monde."

Bercé par les vagues de la plage de Santos, Bryan Ruiz se prend à rêver d’une qualification pour la phase à élimination directe. Ce n’est arrivé qu’une seule fois jusqu’ici dans toute l’histoire du Costa Rica, lors de sa première participation au tournoi, en 1990. Le buteur d’Eindhoven voit pourtant plus grand. "Ce sont des héros, mais on veut faire encore mieux", annonce-t-il avec un mélange de détermination, de respect et d’impatience. "On veut écrire un nouveau chapitre de notre histoire."

Fifa.com (13/06/2014)

Angleterre : Hart veut se mêler aux grands



Toujours sur le fil du rasoir en raison d'erreurs spectaculaires récurrentes, le gardien de l'Angleterre Joe Hart compte bien profiter de ce Mondial-2014 pour asseoir enfin son statut et se mêler aux grands.

"Je cherche à m'améliorer tous les jours", a rappelé le portier avant son premier match samedi à Manaus contre l'Italie. "Je veux atteindre mon maximum. En jouant en sélection et dans un club aussi excitant que City, j'ai deux formidables occasions d'atteindre ce but".

"Potentiellement, City peut acheter n'importe qui et moi, pour garder ma place, je dois être au niveau. Et en jouant pour l'Angleterre, l'une de grandes nations de l'histoire du football avec tous ces grands gardiens autour, il faut aussi que je sois au top", a continué le longiligne gardien de 27 ans. Présent en Afrique du Sud en 2010 comme 3e homme, le Citizen aux 41 sélections a ensuite pris le pouvoir en sélection et, après l'Euro-2012, il s'agira de son 2e tournoi comme titulaire.

Avec donc l'intention de rivaliser avec les cadors de sa profession, les Buffon, les Casillas. "Tous ces grands noms dont vous parlez sont fantastiques et moi j'essayais juste d'être le meilleur dans mes deux équipes pour rester le N.1", avançait-il encore plus prudemment.

Car Hart, comme de trop nombreux gardiens anglais, est aussi un nom régulièrement moqué dans son propre pays. Avant lui, des boulettes ont rendu "célèbres" David Seaman, David "Calamity" James, ou encore Robert Green, pas plus tard qu'en 2010. Le Mancunien lui-même n'a pas échappé au genre. Piégé en août contre l'Ecosse en match amical, il a récidivé cette saison contre Chelsea fin octobre.

Retrouvailles
Suite à cela, son entraîneur Manuel Pellegrini lui a laissé près de deux mois pour réfléchir pendant lesquels il lui a préféré le Roumain Costel Pantilimon avant de le relancer. Avec succès, soit dit-en passant puisqu'il est depuis irréprochable et a été décisif dans la quête du 2e titre de champion en trois ans.

"Plus vous êtes impliqués et plus vous réalisez que c'est plus que du football. Cela signifie énormément pour beaucoup de gens, beaucoup d'argent et d'énergie a été investi. Je veux sortir de ce tournoi par la grande porte en ayant fait tout ce qui en valait la peine", assurait-il encore en ayant retrouvé sa fierté. Le premier match, lui donne également l'occasion de retrouvailles avec Pirlo, qu'il avait essayé de déstabiliser lors de la séance fatale de tirs au but en quarts de finale de l'Euro-2012.

Alors qu'il menait 2-1, l'Anglais avait eu beau gesticuler sur sa ligne en tirant la langue et en levant les bras, l'Italien l'avait humilié d'une panenka. Comme souvent, l'Angleterre s'était ensuite incliné 4-2 lors de la séance. "Je n'ai aucun regret, a poursuivi Hart. A l'époque, cela me semblait la meilleure façon de remporter la séance. Finalement ce n'était pas le cas, mais sur le coup c'est ce que j'ai pensé."

"Cela n'avait rien de personnel, a-t-il encore estimé, fair-play. Il a marqué son penalty sans chercher à se venger de quoi que ce soit je pense. Il a fait ce qu'il fallait pour son pays, moi aussi". Et si l'Angleterre devait encore être sortie cette année aux tirs au but, cela signifierait au moins qu'elle s'est extirpée du groupe de la mort avec l'Uruguay et le Costa Rica.

Fifa.com (13/06/2014)

Uruguay-Costa Rica : ambition et décontraction



L'Uruguay et le Costa Rica lanceront la compétition dans le groupe D, considéré comme celui de "la mort" du Mondial-2014, samedi au stade Castelao à Fortaleza (nord-est), entre une Celeste dans l'obligation de gagner et des Ticos sans pression.

Dans ce groupe aux trois champions du monde (Uruguay, Italie, Angleterre), les Sud-Américains, qui reviennent sur les terres de leurs exploits en 1950 (vainqueur du Brésil et champions du monde), partiront favoris malgré l'inconnu de leur attaquant-vedette Luis Suarez.

Le goleador de Liverpool, meilleur buteur de la Premier League (31 buts), récupère d'une opération au ménisque d'un genou le mois dernier. Depuis son arrivée au Brésil, il s'est entraîné tout en bénéficiant d'un travail spécifique.

L'entraîneur de la Celeste, Oscar Tabarez, a avoué ne pas savoir quand il pourrait compter sur lui.

Contre le Costa Rica, l'attaque pourrait bien être composé du joueur du Paris SG, Edinson Cavani, et du vétéran (35 ans), Diego Forlan, élu meilleur joueur du Mondial-2010 en Afrique du Sud et dont c'est sa 3e phase finale.

Reste aussi une incertitude en milieu de terrain entre Christian Stuani et Gaston Ramirez.

"Nous pensons que le Costa Rica est un adversaire très coriace et nous le rencontrons dans un match qui peut être crucial", a déclaré Tabarez à Sete Lagoas, près de Belo Horizonte, où est installée la Céleste.

"Rien ne sera joué le premier jour, mais il sera important de prendre des points pour ne pas rendre les choses difficiles", a ajouté le technicien de l'Uruguay.

Pour le milieu Egidio Arevalo, "gagner le premier match est fondamental".

De son côté, le Costa Rica, bien décidé à surprendre, devra faire avec l'absence de plusieurs joueurs clés forfaits sur blessure comme le défenseur Bryan Oviedo (Everton), l'attaquant Álvaro Saborío (Real Salt Lake) et plus récemment le latéral Héiner Mora.

"Plutôt que de ressentir la pression (jouer contre l'Uruguay, l'Italie et l'Angleterre), cela nous donne de la joie et de la motivation. Nous allons transformer la pression en motivation", a déclaré le sélectionneur Jorge Luis Pinto.

Deux heures plus tard à Manaus ce sera au tour de l'Angleterre et de l'Italie d'entrer en scène dans le même groupe.

Fifa.com (13/06/2014)

Italie : La Nazionale restaure ses monuments



Campagne irréprochable dans les qualifications européennes, cycle ponctué par des résultats positifs et moral au beau fixe avant la Coupe du Monde de la FIFA™ : sur le papier, l'Italie de Cesare Prandelli arrive à Brésil 2014 dans les mêmes dispositions qu'elle l'avait fait à Afrique du Sud 2010, à une grosse différence près : contrairement au dernier Mondial, Gianluigi Buffon et Andrea Pirlo sont aptes à la tâche et prêts à jouer leur rôle de leader au sein de la Squadra Azzurra.

Il y a quatre ans, ce "petit détail" avait finalement fait dérailler l'équipe dirigée par Marcelo Lippi, qui espérait pourtant défendre son statut de championne du monde en titre, conquis en 2006. Le meneur de jeu italien avait été blessé avant le tournoi et le gardien avait subi le même sort lors de la première sortie de l'Italie dans la compétition. C'était trop pour les Transalpins, qui avaient quitté l'épreuve sans la moindre victoire et avec une frustration encore palpable à ce jour. "Nous avons redoublé de malchance en perdant deux de nos joueurs les plus importants sur blessure. Cela a eu un impact très négatif sur notre campagne", se souvient le défenseur Giorgio Chiellini au micro de FIFA.com. "Aujourd'hui, avec eux, nous espérons pouvoir aller plus loin, malgré le groupe difficile dans lequel nous sommes tombés."

Outre l'importance des deux hommes sur le plan technique, leur influence se fait également sentir au niveau psychologique. La dernière fois que Buffon et Pirlo ont été dans le même onze de départ dans une Coupe du Monde, c'était pour la finale du 9 juillet 2006 à Berlin. À cette occasion, l'Italie avait battu la France aux tirs au but et soulevé le trophée pour la quatrième fois de son histoire. Le 14 juin à Manaus, pour le premier match du Groupe D, les deux coéquipiers seront sur le terrain, ce qui ne doit pas manquer de susciter quelques inquiétudes dans les rangs anglais...

Personnalité et style
Huit ans après le sacre de 2006, Pirlo et Buffon sont toujours aussi indispensables à la Juventus et depuis l'arrivée sur le banc italien de Prandelli, en 2010, ils ont largement contribué aux deux bonnes campagnes de la Nazionale, à l'UEFA EURO 2012 d'abord (finaliste), puis à la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013 (troisième place).

"Ce sont nos deux joueurs les plus importants. Ils incarnent à la fois la personnalité et le style de l'équipe", ajoute Chiellini, dont les propos sont corroborés par un autre pensionnaire de la Vieille Dame, Claudio Marchisio : "J'ai le privilège de jouer et de me former à leurs côtés, principalement avec Pirlo, qui m'a beaucoup appris sur mon poste. Ce sont les deux piliers de cette équipe depuis quatre ans et ils seront extrêmement importants dans une compétition comme la Coupe du Monde".

Derrière ces deux grandes figures, des joueurs comme Andrea Barzagli et Daniele de Rossi, tous deux rescapés d'Allemagne 2006, ainsi que Chiellini et Marchisio, font également partie des fondations du système de Prandelli. C'est justement cette ossature expérimentée qui a permis au sélectionneur de 56 ans de rajeunir son effectif au cours des dernières années. L'entraîneur italien mise également beaucoup sur des joueurs plus jeunes et arrivés très récemment en sélection, à l'image des attaquants Ciro Immobile et Lorenzo Insigne, et du défenseur Matteo Darmian.

Quelque chose d'inattendu
"Il est clair que des individualités comme Pirlo et Buffon sont essentielles pour n'importe quel entraîneur, de par leurs qualités techniques, mais également humaines. Cela dit, il faut également compter avec l'enthousiasme et la créativité des plus jeunes, qui ont toujours rêvé de jouer la Coupe du Monde", estime le Mister. "Ils apportent ce côté un peu irrévérencieux indispensable pour pouvoir faire quelque chose d'inattendu. Notre équipe est rajeunie et c'est exactement ce que nous voulions pour ce Mondial."

C'est avec ce mélange de jeunesse et d'expérience et un enthousiasme retrouvé que l'Italie espère définitivement passer l'éponge sur la Coupe du Monde 2010 et poursuivre le bon travail commencé il y a quatre ans. Quant au premier adversaire, il n'est pas sans rappeler de bons souvenirs. En quart de finale de l'UEFA EURO 2012, l'Italie avait battu l'Angleterre aux tirs au but. Pour autant, il ne devrait pas y avoir d'esprit de revanche dans l'air, tant les effectifs ont changé depuis de part et d'autre. "Notre équipe est légèrement plus jeune que lors du dernier EURO, et c'est encore plus vrai pour l'Angleterre", analyse Chiellini.

Dans un contexte rajeuni, rien de tel que de pouvoir compter sur deux monstres d'expérience. Gagner une Coupe du Monde, Buffon et Pirlo l'ont déjà fait.

Fifa.com (13/06/2014)

L'Uruguay sans Suarez contre le Costa Rica



L'équipe d'Uruguay se présentera sans son attaquant vedette Luis Suarez contre le Costa Rica dans un match du groupe D du Mondial, samedi au stade Castelao à Fortaleza (nord-est), a confirmé vendredi en conférence de presse le sélectionneur de la Céleste, Oscar Tabarez.

Suarez, opéré du ménisque du genou gauche en mai, s'est entraîné depuis son arrivée au Brésil mais bénéficie d'un travail spécifique. Et Tabarez préfère le ménager pour les rendez-vous contre l'Angleterre et l'Italie.

"Hier (jeudi) après-midi, Suarez a fait la chose la plus importante à l'entraînement, qui est de jouer au football", a déclaré le technicien sud-américain.

"Nous ne voulons pas lui mettre de la pression en aucune façon ainsi nous nous sommes préparés pour ce match sans Luis. Nous sommes très satisfaits de sa récupération mais nous devons être prudents", a insisté Tabarez

"Il y a encore un jour jusqu'au match et pour moi c'est long parce que beaucoup de choses peuvent se passer mais si rien ne change alors j'ai décidé de l'équipe", a-t-il encore expliqué.

L'attaque sera donc composée du vétéran Diego Forlan (35 ans) et d'Edinson Cavani, le joueur du Paris SG, tandis qu'au milieu du terrain Cristian Stuani a été préféré Gaston Ramirez à droite.

Fifa.com (13/06/2014)

Angleterre : Welbeck apte contre l'Italie



Le sélectionneur de l'équipe d'Angleterre Roy Hodgson a révélé vendredi que Danny Welbeck serait opérationnel pour affronter l'Italie dans leur premier match du groupe D à Manaus samedi (22H00 GMT).

"Danny est apte", a dit Hodgson lors d'une conférence de presse d'avant-match à l'Arena Amazonia.

"Je suis très chanceux que, même après quatre semaines de préparation, le seul joueur qui ne soit pas disponible pour la sélection soit Alex Oxlade-Chamberlain", a ajouté le sélectionneur anglais.

"Ce que nous savons, c'est qu'on ne peut se plaindre d'un tel résultat", a-t-il encore dit.

Plusieurs journaux britanniques avaient rapporté mardi que l'attaquant de Manchester United, David Welbeck, avait dû se retirer d'une séance d'entraînement à huis clos en raison d'une blessure à une cuisse et qu'il ne s'était pas entraîné avec l'équipe mercredi.

Le milieu de terrain d'Arsenal Alex Oxlade-Chamberlain est en phase de récupération pour retrouver l'intégralité de ses moyens après une blessure aux ligaments d'un genou en match de préparation contre l'Equateur.

Fifa.com (13/06/2014)

Hodgson : "L'Angleterre aura ses chances"



L'Angleterre "vit dans le présent" et "aura ses chances" contre l'Italie samedi lors de son premier match du Mondial-2014 à Manaus pour lequel elle s'est "bien préparée", a assuré vendredi le sélectionneur Roy Hodgson.

Que vous a inspiré l'état du terrain ?
Je viens tout juste d'aller voir le terrain et il m'a semblé très plat. Il n'y a pas de raison de s'inquiéter à ce sujet et je suis content de jouer sur une telle aire de jeu. Je crois que cela conviendra aux deux équipes et que le match sera bon parce que la pelouse est courte et que c'est facile de produire dessus un bon football.

Pensez-vous pouvoir renouer avec une victoire en ouverture d'un tournoi depuis 2006 ?
Le passé est le passé et le présent est le présent. Et nous on vit dans le présent. On pense qu'on aura nos chances. On a une bonne équipe, demain (samedi) il y aura de nombreux bons joueurs dans l'équipe qui va commencer. Ils ont bien compris ce qu'ils avaient à faire et se sont bien préparés. On s'est frotté à la chaleur et à l'humidité, et il me semble que l'on est en forme. La seule chose qui compte demain, c'est la qualité de l'équipe d'Italie en face.

Avoir exercé en Italie vous procure-t-il un avantage ?
J'ai quitté l'Italie il y a treize ans. Depuis, notre mentalité et notre façon de joué a énormément changé. Je ne peux pas me faire une idée sur cette équipe sous prétexte que j'ai travaillé là-bas il y a si longtemps.

L'Angleterre peut-elle remporter le tournoi ?
Est-ce-que vous me demandez si on est favori ? Ou si on a confiance en nous, que l'on a tout fait pour jouer à notre niveau ? Alors dans ce cas-là, oui on peut gagner. Cela me surprendrait énormément qu'à la veille du match d'ouverture vous trouviez le moindre entraîneur qui vous dise: "non, on a aucune chance". On est là pour essayer de gagner, de faire de notre mieux, donner envie aux gens de nous regarder et rentrer en étant fier. Maintenant, finies les paroles et place au terrain. Ce sont les matches qui décideront si on s'y est bien pris.

Comment allez-vous vous y prendre pour passer le milieu renforcé de l'Italie ?
On essaie toujours de dominer. Cela dépend de l'opposition. On a étudié l'Italie depuis le tirage au sort et depuis ces dernières semaines on pense assez bien savoir à quoi elle ressemble et ce qu'elle sait bien faire. Si on veut gagner, il faudra être au top dans tous les domaines. L'Angleterre ne vise jamais le 0-0 sans attaquer. On joue toujours comme ça mais ici on pourrait être moins incisif que d'habitude.

Après les polémiques de décembre, avez-vous été bien accueilli ici ?
Cette question date un peu. Ma déclaration a été rangé au placard deux jours après le tirage au sort, il y a six mois. Depuis, j'ai rencontré le maire, le gouverneur. On a beaucoup échangé. On joue là où on nous dit de jouer. La sympathie des gens, leur enthousiasme, c'est incroyable. On devait aller dans un centre commercial, mais il y avait une telle foule que l'on a dû l'avorter. Les éventuelles mésententes ont été réglées.

Redoutez-vous les conditions étouffantes ?
Cela ne nous fait pas peur. On s'y est préparé, on jouera le match que l'on veut jouer. Si des joueurs commencent à piocher, on les changera. Les remplaçants, ça sert à ça. On est prêt, physiquement et mentalement. Tactiquement, on s'est préparé.

Fifa.com (13/06/2014)

Angleterre, Gerrard : "Du respect mais pas de peur"



"Il y a du respect pour l'Italie mais personne dans le groupe n'en a peur", a assuré vendredi le capitaine de l'Angleterre Steven Gerrard avant les retrouvailles entre les deux équipes samedi à Manaus en ouverture du groupe D du Mondial-2014 (18h00 locales).

"On est prêt, a assuré le milieu de Liverpool. Il y a du respect pour l'Italie mais personne dans le groupe n'en a peur. On est en confiance, concentré sur notre plan de jeu". "C'est sûr qu'il fait chaud et que le match sera compliqué. Mais la préparation s'est bien déroulé, dans de bonnes conditions. On pense qu'on pourra gérer cet aspect-là", a-t-il poursuivi au sujet des conditions météo étouffantes dans l'Amazonie.

"C'est facile de lire des choses et d'avoir une impression trompeuse. D'expérience, je sais qu'il faut attendre de voir pour juger. Mais je viens de voir le terrain et ça me semble bien. Il sera arrosé et rapide, donc je pense que ce sera un bon match. On a hâte", a-t-il ajouté à propos de la sécheresse de la pelouse.

"Il faudra jouer sur notre expérience et faire preuve de discipline. Il faut jouer relâché car on ne gagne jamais rien au premier match et il en reste d'autres ensuite", a encore prévenu l'expérimenté milieu de 34 ans.

Gerrard, qui dispute sa troisième Coupe du monde, a ensuite veillé à convaincre l'auditoire que son équipe avait progressé depuis 2006 et 2010.

"C'est difficile de comparer mais on est une meilleure équipe, avec un meilleur effectif. Il y a aussi de la confiance en plus. On a grandi depuis et avancé dans la bonne direction. On sait aussi qu'on sera jugé sur les matches. J'espère que l'on va montrer nos progrès", a-t-il encore souhaité.

Fifa.com (13/06/2014)

Italie, Prandelli : "Contrôler le milieu sera la clé"



"Contrôler le milieu sera la clé", a prédit vendredi "l'optimiste" entraîneur de l'Italie Cesare Prandelli à la veille de son premier match du Mondial-2014 contre l'Angleterre à Manaus (00h00 françaises).

Comment comptez-vous vous y prendre pour contenir l'Angleterre?
Je ne vais pas vous donner de détails, ce n'est pas mon genre. Je n'aime pas parler de l'adversaire mais ils ont de la personnalité, ils sont forts psychologiquement, ils courent bien, ils sont rapides et récemment j'ai vu des joueurs avec des qualités techniques et de la créativité. Les attaquants sont particulièrement capables d'exploiter les espaces donc il faudra un marquage vigilant. Contrôler le milieu sera la clé.

Vos joueurs d'expérience ont-ils un rôle vital pour un tel match?
Les joueurs qui ont de l'expérience en Mondial peuvent la transmettre et aider les plus jeunes à avoir la bonne approche. Mais les joueurs doivent surtout jouer sur leur propre valeur. On veut gagner et on pense pouvoir le faire mais on sait que l'on va devoir se battre et souffrir. On s'y est préparé, on n'a pas peur. On a travaillé très bien, très dur, avec précision et on n'a laissé aucune chance au hasard. On est optimiste. On va voir une équipe qui a travaillé sérieusement et sait quoi faire sur le terrain. 

L'histoire vous sourit souvent contre l'Angleterre. C'est une motivation particulière?
Quand vous êtes au Mondial, l'histoire ne compte pas. On a gagné aux penalties en 2012 mais demain ce sera une équipe différente, qui a changé pas mal de choses, de système, de joueurs. Rappelons nous des bonnes choses que l'on a faites dans le passé mais aussi que l'on va affronter un nouvel adversaire. Ils sont très organisés et ne comptent pas seulement sur leurs capacités physiques, mais aussi sur leur technique.

Quand vous dites de Pirlo qu'il a typiquement l'état d'esprit italien, qu'entendez-vous par là?
J'ai écrit qu'il est l'incarnation de cet esprit car quand quelqu'un qui a plus de 100 sélections montre autant d'enthousiasme qu'au premier jour, il incarne ça. C'est un symbole, un exemple pour tout le monde.

Qu'attendez-vous de votre équipe?
Ce que je veux voir, c'est une équipe capable de penser pendant 90 minutes et de rester dans le match quoi qu'il se produise. L'histoire a montré que les accidents qui surviennent peuvent changer le cours d'une rencontre.

La défaite de l'Espagne traduit-elle une fin de cycle?
Si Silva met le but du 2-0, on dirait autre chose. C'est le football. Les équipes excellentes sont capables de souffrir puis renverser le match.

Fifa.com (14/06/2014)

Italie-Angleterre : Buffon forfait



Le gardien Gianluigi Buffon a dû déclarer forfait pour le premier match de l'Italie au Mondial-2014 contre l'Angleterre, vendredi (22H00 GMT) à Manaus, et cède sa place à Salvatore Sirigu (Paris SG), a-t-il annoncé.

"Il y a d'autres façons d'être important, même si ce n'est pas sur le terrain, alors: Forza Salvatore le grand", a écrit le capitaine "azzurro" sur son compte Twitter.

Selon la presse italienne, Buffon s'est blessé à une cheville à l'entraînement.

"La vie est belle et j'ai encore une dette envers elle, ce n'est pas un match manqué ou un autre Mondial manqué qui me feront changer d'avis", a ajouté "Gigi".

Sa blessure sera réexaminée au retour au camp de base de Mangaratiba pour savoir s'il peut jouer contre le Costa Rica, le 20 juin à Recife.

Buffon, 36 ans et recordman des sélections en équipe d'Italie (140), avait dû abandonner le Mondial-2010 à la mi-temps du premier match, contre le Paraguay, remplacé par Federico Marchetti.

Le forfait du champion du monde 2006 s'ajoute à celui du latéral droit Mattia De Sciglio, et contraint Cesare Prandelli à revoir sa défense. Devant Sirigu, il devrait décaler Giorgio Chiellini du centre vers la gauche et basculer Matteo Darmian à droit, Gabriel Paletta prenant place dans la charnière.

L'équipe probable contre l'Angleterre :
Italie: Sirigu - Darmian, Barzagli, Paletta, Chiellini - De Rossi - Candreva, Pirlo (cap.), Verratti, Marchisio - Balotelli

Fifa.com (14/06/2014)

L'Uruguay tombe de très haut



Et encore une surprise ! L'Uruguay, demi-finaliste du Mondial-2010, qui menait à la pause 1 à 0, est tombé de très haut dès son premier match du Mondial-2014, face au Costa Rica, 28e nation Fifa et vainqueur 3 à 1, samedi à Fortaleza.

En prime l'Uruguay a récolté le premier carton rouge du tournoi pour une vilaine faute de Pereira en fin de match (90+4). Et voilà la Celeste dans une situation plus qu'embarrassante dans un groupe D complété par Angleterre et Italie. Le prochain match de la bande à Cavani sera contre l'Angleterre le 19 juin à Sao Paulo, et il vaudra très cher.

Les "Ticos" du Costa Rica viennent eux de s'arroger le titre de grain de sable des grosses cylindrées. Leurs héros ont pour noms Campbell, qui a égalisé d'une superbe frappe croisée (1-1, 54e); Duarte, qui a mis la tête sous les crampons de Stuani pour donner l'avantage à ce petit pays d'Amérique centrale (2-1, 57e) et Urena qui a donné de l'ampleur au score dans un angle fermé (3-1, 84e).

L'Uruguay a perdu des points et des illusions. Mais que s'est-il passé ? Tout avait pourtant commencé sur une trame respectant la logique. Même sans son atout offensif numéro un, Suarez, en convalescence, ménagé pour l'Angleterre, l'Uruguay se montrait toujours aussi dangereux et pénible à jouer, alternant jeu rugueux, jeu court, jeu long.

Pour l'ouverture du score, la Celeste profitait toutefois d'une erreur de son adversaire. Diaz ayant grossièrement ceinturé le capitaine Lugano, l'arbitre était obligé de siffler penalty. Et Cavani n'avait plus qu'à terminer le travail (24e, 1-0).

Mais la technique des Costariciens, à l'image du rapide Gamboa, faisait valoir ses droits. Et les hommes d'Oscar Tabarez se montraient moins sereins, notamment quand Muslera ratait sa sortie aérienne, sans que Gonzalez ne puisse en profiter (42e). Le gardien de Galatasaray se rattrapait ensuite avec un bel arrêt réflexe face à Duarte (50e).

Mais quatre minutes plus tard, il ne pouvait rien faire à Campbell.

Les prévisions météo sont formelles, il y a un avis d'orage pour les partenaires de Forlan: Tabarez n'a pas du tout aimé voir le Costa Rica renverser la situation, se levant de son banc, blanc de colère, poings sur les hanches. Il est vrai que le temps presse et les points comptent dans le groupe de la mort.

Fifa.com (14/06/2014)

Uruguay 1 - Costa Rica 3
Mise en bouche indigeste pour la Celeste



Avec l'Angleterre en plat et l'Italie en dessert, l'Uruguay a eu la mauvaise idée de louper son entrée contre le Costa Rica. Après avoir mené au score, la Celeste s'est faite dévorer par Los Ticos, qui ont montré bien plus d'appétit en seconde période.

Ça sentait pourtant plutôt bon pour les Uruguayens, avec d'abord ce but refusé pour hors-jeu de Diego Godin (16') puis celui bien réel d'Edinson Cavani sur penalty, après un ceinturage de Diego Lugano dans la surface (1:0, 24'). Mais peu décidée à se laisser manger toute crue, la Sele a montré qu'elle avait aussi les crocs, avec une délicieuse frappe de Joel Campbell (27') et un petit "exter" du pied dans le petit filet signé Giancarlo Gonzalez (31'). Le gardien Keylor Navas répondait lui aussi présent avec une claquette sur une frappe déviée qui plongeait sous sa barre (44').

Jorge Luis Pinto a du faire manger du lion à ses joueurs pendant la pause, puisque Campbell trouvait enfin le cadre d'une frappe surpuissante (1:1, 54'), avant que l'impensable ne se produise pour les supporters uruguayens avec la tête plongeante d'Oscar Duarte (1:2, 57'). La pilule avait manifestement du mal à passer pour les Sud-Américains, qui se ruaient en vain sur la cage de Navas et affichaient des mines de plus en plus crispés au fil des minutes. L'indigestion surgissait sur une dernière fulgurance costaricienne conclue d'une frappe en aveugle de Marco Urena (1:3, 84'), puis avec l'expulsion de Maximiliano Pereira qui fauchait le futur Homme du Match dans les arrêts de jeu.

Les hommes d'Oscar Tabarez devront retrouver leur mordant face à Angleterre le 19 juin à São Paulo, tandis que le Costa Rica se frottera à l'Italie le lendemain à Recife.

Homme du Match : Joel Campbell (CRC)

Fifa.com (14/06/2014)

Angleterre : Oxlade-Chamberlain vise le deuxième match



Le milieu de terrain Alex Oxlade-Chamberlain espère être rétabli de sa blessure à un genou pour disputer le deuxième match de l'Angleterre au Mondial contre l'Uruguay jeudi.

"C'est en train de venir", a dit le joueur d'Arsenal, qui s'est fait mal lors d'un match amical contre l'Equateur la semaine dernière et n'a pas pas pu affronter l'Italie samedi.

"Etant donné le moment où je me suis blessé, je suis très content, tout comme les médecins, de l'évolution. Je fais du bon travail physique. Nous allons continuer à avancer, mais pas trop vite évidemment. Je suis très positif et les médecins aussi", a dit Oxlade-Chamberlain.

A propos de ses chances de revenir pour le match contre l'Uruguay, il a déclaré: "Nous ne sommes pas sûrs du calendrier. J'ai bon espoir pour ce match, mais rien n'est gravé dans le marbre."

Fifa.com (14/06/2014)

Uruguay, Tabarez : "Suarez est notre joueur clé"



Le sélectionneur uruguayen Oscar Tabarez a souligné que l'attaquant Luis Suarez, sur le banc de touche lors de la défaite-surprise devant le Costa Rica (1-3) dans le groupe D du Mondial samedi, était "notre joueur clé".

"Suarez n'est plus blessé, sinon il ne serait pas sur le banc des remplaçants. Nous allons voir quand nous pourrons faire appel à lui. Pour nous, c'est notre joueur clé", a expliqué Tabarez à Fortaleza.

L'attaquant de Liverpool, 27 ans, avait même effectué l'échauffement avant la rencontre face au Costa Rica, mais Tabarez a préféré ne pas prendre de risque, d'autant que l'Angleterre attend l'Uruguay au prochain match.

"Il a le potentiel pour apporter beaucoup à l'équipe. D'ici la rencontre face à l'Angleterre, nous avons quatre jours. Nous verrons s'il pourra ou non jouer. Mais le plus important, c'est la personne", a ajouté Tabarez.

L'Uruguay doit affronter l'Angleterre jeudi prochain à Sao Paulo.

Fifa.com (14/06/2014)

Angleterre 1 - Italie 2
L'Italie sourit, l'Angleterre à terre



Après avoir vu l'Uruguay chuter lourdement contre le Costa Rica, l'Italie a géré admirablement son duel avec une Angleterre volontaire, mais manquant de justesse dans le dernier geste.

Premier constat, l'attaque anglaise est en jambes et Raheem Sterling, 19 ans, a du culot ! Son boulet de canon flirte avec la lucarne de Salvatore Sirigu (5'). La frappe de Claudio Marchisio, elle, est moins puissante, mais plus précise (0:1, 35'). Le match est équilibré, et Daniel Sturridge le rappelle en transformant dans la foulée une offrande de Wayne Rooney (1:1, 37').

Après la pause, Mario Balotelli est à la réception d'un centre d'Antonio Candreva : Super Mario s'invite au bal des buteurs de Brésil 2014 en smashant sa tête (1:2, 50'). Rooney veut se joindre à la fête mais manque de sang-froid au moment de conclure (62'). Sirigu fera le reste du travail sur un coup franc de Leighton Baines (77'), tandis qu'Andrea Pirlo, dans le même exercice, trouve la barre dans les arrêts de jeu (90'+5).

L'Angleterre devra réagir tout en tentant de contenir la réaction d'orgueil de l'Uruguay, le 19 juin à São Paulo, et l'Italie mettra l'euphorie costaricienne à l'épreuve le lendemain à Recife.

Homme du Match : Mario Balotelli (ITA)

Fifa.com (14/06/2014)

Italie, Prandelli : "Une réponse extraordinaire"



La réponse de l'Italie, qui a "beaucoup souffert" samedi à Manaus, a été "extraordinaire", a apprécié son sélectionneur Cesare Prandelli après la victoire contre l'Angleterre (2-1) dans le groupe D du Mondial à l'issue d'un match "épique".

C'était finalement le bon choix d'arriver au dernier moment dans la jungle...
Je ne sais pas si c'était une tactique. On a prévu cette arrivée de dernière minute en ayant étudié les conditions à Coverciano. Mais C'était un mach épique. Un match dont on se souviendra. Physiquement je pense qu'on était un peu mieux que les Anglais mais je pense aussi que l'Angleterre est l'une des meilleures équipes du tournoi.

Balotelli est-il le symbole de cette équipe?
Balotelli peut faire encore plus. Je lui ai dit. Son potentiel est énorme. Il doit juste être persuadé qu'un buteur est là pour finir les actions. Il doit continuer comme ce soir et continuer de tout donner mais il a une énorme marge de progression. Nous, on n'a pas de joueurs aussi explosifs et puissants que l'Angleterre, donc il faut tirer partie des qualités de nos joueurs. En première période, on a eu une meilleure possession de balle. On aurait peut-être dû plus perforer leur ligne. Et on a aussi sur le banc des joueurs qui peuvent finir le travail. Ensuite Verratti avait eu de la fièvre il y a quelques jours et je voulais de la personnalité, de la technique au milieu, quelqu'un pour équilibrer les débats et Thiago Motta est très bon pour ça.

Ca parait bien engagé du coup pour les 8e de finale?
Si on ne remporte pas le prochain match, on n'ira pas très loin. Remporter le premier vous aide d'un point de vue psychologique mais le deuxième est crucial pour avancer dans le tournoi. Jusque-là, personne n'a mentionné le Costa Rica. Mais on sait que c'est une équipe qui va s'accrocher. Je pense qu'il ne faut pas revenir sur les derniers matches amicaux. Ce n'est jamais rien d'autre que de la préparation. On a des qualités que peu ont. Ce soir, mon équipe a souffert. Elle est formidable de ce point de vue car elle a beaucoup souffert mais la réponse a été extraordinaire.

Fifa.com (14/06/2014)

Italie : Buffon bientôt remis sur pied



Le gardien et capitaine de l'Italie Gianluigi Buffon, blessé à une cheville et forfait samedi contre l'Angleterre (victoire 2-1) lors du Mondial-2014, sera "disponible dans quelques jours", a assuré son sélectionneur Cesare Prandelli.

"Il s'est blessé hier (vendredi). On a essayé que ce soit mieux ce matin mais on n'avait pas assez de temps. Je pense que d'ici quelques jours il sera disponible. Je ne peux pas dire précisément combien car c'est une entorse et on ne sait pas".

En l'absence du capitaine de 36 ans aux 140 sélections, c'est le Parisien Salvatore Sirigu qui a été titulaire dans le but italien samedi.

L'Italie doit jouer vendredi prochain à Recife contre le Costa Rica son deuxième match. Les deux équipes comptent actuellement chacune trois points.

Fifa.com (14/06/2014)

Costa Rica : Les Ticos égalent leurs héros



Tout supporter costaricain qui se respecte se souvient de cette action. Le long dégagement du gardien suédois Thomas Ravelli, l'intervention de la tête d'Alexandre Guimaraes qui se transforme en ouverture en profondeur pour Hernán Medford et la chevauchée du Pelícan, qui s'en va battre le portier d'une frappe croisée du droit.

Ce but, qui a porté le score à 2:1 face à la Suède à Italie 1990, a scellé le succès phare du football tico. Grâce à cette victoire, les hommes de Bora Milutinovic s'étaient qualifiés pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde de la FIFA™ pour la première et seule fois de leur histoire. Depuis, toutes les générations d'internationaux costaricains ont rêvé de rééditer cet exploit… Jusqu'à aujourd'hui.

En ce samedi 14 juin 2014, le Costa Rica a écrit un nouveau chapitre de son histoire, influencé par la génération 90 sur l'exploit réalisé à Fortaleza. "Je n'avais qu'un an à l'époque, mais je connais cette histoire par cœur", confie à FIFA.com Óscar Duarte, auteur du deuxième but, qui a mis les siens sur la voie de la gloire. "J'ai aussi été entraîné par des vétérans de cette Coupe du Monde, qui m'ont raconté tout ça. C'est une grande source de motivation."

Le longiligne défenseur nous fait bien comprendre l'importance de cette victoire face à la Suède, qui revêt une signification quasi-mythique pour le peuple tico. "Un film est sorti au Costa Rica au sujet de cette histoire", décrit-il. "Nous y avons puisé des petites choses que nous essayons de reproduire sur le terrain. En tout cas, cela nous est surtout utile sur le plan émotionnel. On se dit que si une sélection costaricaine l'a fait, alors on en est capables aussi."

Auteur de l'égalisation de la Sele et Homme du Match Budweiser, Joel Campbell reconnaît s'être nourri des heures glorieuses de 1990. "Avant cette Coupe du Monde, on s'est fixé comme objectif d'écrire notre propre histoire et de faire mieux que nos prédécesseurs. Cela nous a servi de déclic pour le match d'aujourd'hui", reconnaît l'attaquant d'Arsenal, qui a passé la saison en prêt à l'Olympiakos Le Pirée.

Soulagés d'un poids
Les visages des joueurs costaricains laissent entrevoir un léger soulagement. Il faut dire qu'en battant l'Uruguay, ils ont non seulement imité la génération dorée, mais se sont également débarrassés d'un fardeau. "C'est vrai que cela a plombé de nombreuses générations. Chaque sélection était comparée à cette équipe, ce qui n'était pas facile. Il fallait se battre contre les adversaires, mais aussi faire abstraction de nos bons souvenirs", reconnaît Cristian Bolaños, l'un des joueurs les plus en vue face aux Charrúas.

Cette victoire n'en est donc que plus savoureuse. LeTico se réjouit d'avoir suscité les mêmes émotions que ses illustres prédécesseurs. "J'étais enfant à l'époque, j'avais à peine six ans, mais j'ai encore des images plein la tête, c'était de la folie dans les rues", se souvient-il. "C'est magnifique de pouvoir créer le même enthousiasme."

Maintenant qu'ils ont évacué cette pression, les Centraméricains ne se fixent plus de limites. "Nous sommes satisfaits, mais nous ne perdons pas notre objectif de vue", prévient Marcos Ureña, auteur du troisième but des siens. "Le meilleur résultat du Costa Rica, c'est une qualification pour les huitièmes. Nous voulons aller aussi loin. Ce groupe est très relevé et il nous reste encore des adversaires de premier plan à affronter, mais ça nous aidera à rester mobilisés."

C'est justement cette réalisation qui restera le plus solidement ancrée dans la mémoire des supporters. Elle regroupe en effet plusieurs ingrédients du but de 1990 face à la Suède : une ouverture dans le dos de la défense, un sprint et un tir croisé pour battre le gardien. Cette action inspirera peut-être autant les petits Costaricains que le célèbre but de Medford. À la différence près que cette fois-ci, l'histoire ne fait que commencer...

Fifa.com (14/06/2014)

Italie : Sirigu y a déjà pris goût



Pour une Italie qui retrouvait une Coupe du Monde de la FIFA™ avec la ferme intention de ranger dans le placard des mauvais souvenirs une campagne 2010 frustrante, la blessure de Gianluigi Buffon à la veille de son entrée en lice contre l'Angleterre, à Manaus, n'était pas de nature à mettre en confiance un effectif un rien angoissé. Après tout, une partie non négligeable des joueurs qui composent la Nazionale avait vécu exactement le même épisode il y a quatre ans.

La sensation de déjà-vu était inévitable, mais cette fois, l'Italie n'a pas senti le poids de l'absence de son légendaire gardien et a obtenu ce qui lui a cruellement fait défaut en 2010 : une victoire. L'une des conditions pour mettre un terme à cette série négative, outre le dévouement et l'unité, était de pouvoir faire confiance à la doublure de Buffon.

Malgré une expérience de deux ans au plus haut niveau, Salvatore Sirigu aurait été pardonné de sentir un poids énorme sur ses épaules pour ses grands débuts en Coupe du Monde. Sa prestation, avec plusieurs arrêts décisifs face à des Anglais décidés à tenter leur chance de loin, ainsi que sa sérénité sur le terrain comme au micro de FIFA.com, ont montré que Sirigu était taillé pour aider l'Italie à bien débuter dans l'épreuve.

"Quand on m'a dit que j'allais jouer, j'ai accueilli la nouvelle avec calme. J'ai passé une bonne nuit", assure-t-il. "Aujourd'hui, c'était un peu plus stressant, car tout le monde a commencé à m'appeler. C'est là que je me suis rendu compte que j'étais sur le point de réaliser quelque chose de grand : jouer une Coupe du Monde avec la pression de remplacer quelqu'un comme Gigi", ajoute le joueur du Paris Saint-Germain. "Mais la peur est vite passée. Mes coéquipiers m'ont beaucoup aidé. C'est l'une des caractéristiques de cette équipe. À partir de mon entrée sur le terrain pour l'échauffement, je me suis senti bien, serein."

Pour l'aider et le protéger en défense, Sirigu pouvait compter sur deux joueurs expérimentés, qui étaient présents en Afrique du Sud en 2010 : Giorgio Chiellini et Daniele de Rossi. Et justement, pour avoir vécu quelque chose de similaire, les deux défenseurs savaient qu'il serait nécessaire d'apporter un petit supplément d'âme pour aider le remplaçant. "Il y a quatre ans, ce fut vraiment compliqué car nous avons perdu non seulement Buffon, mais aussi Andrea Pirlo. Nous savions que nous pouvions compter sur Sirigu, qui a fait une rencontre extraordinaire", explique Chiellini à FIFA.com. "Nous sommes un groupe fort, avec 23 titulaires qui souffrent, courent, défendent et se battent ensemble. C'est quelque chose qui va nous aider à l'avenir."

"En 2010, Buffon souffrait d'une hernie et avait manqué toute la Coupe du Monde. Ce n'est pas la même chose aujourd'hui. Il va revenir et heureusement, nous avons eu un grand gardien aujourd'hui, qui était prêt et a fait un match fantastique", complète De Rossi.

Tranquillité
Si les visages italiens étaient rayonnants au moment de quitter l'Arena Amazônia, il serait imprudent de penser que le plus difficile est derrière eux. Certes, ils ne pouvaient pas mieux entamer leur campagne. Mais le Costa Rica, co-leader après avoir battu l'Uruguay, a montré que ce Groupe D était plus ouvert qu'on avait bien voulu l'annoncer. "J'avais dit qu'il allait falloir faire très attention au Costa Rica", juge Sirigu. "Je pense qu'on a rayé un peu trop vite cette équipe, alors qu'elle possède des joueurs intéressants. Quelques-uns ont l'expérience de la Ligue des champions. Et puis, le Costa Rica a l'habitude de ce climat. C'est un facteur important également."

Cette première victoire en Coupe du Monde depuis huit ans enlève un gros poids des épaules de l'Italie, qui plus est au regard des mauvais résultats obtenus dans les rencontres de préparation pour la Coupe du Monde. "C'est bien d'avoir gagné, pour montrer aux gens qu'il fallait être un peu plus patients. Nous étions critiqués, mais cette victoire va nous permettre d'être un peu plus tranquilles", explique le gardien, qui aborde sereinement la situation pour les prochains jours. "Si je dois continuer à jouer, je serai prêt. Cela dit, j'espère que Buffon va revenir. C'est un très grand joueur et il m'a dit les choses importantes avant le match. Il n'y a aucun problème. Dès qu'il sera prêt, il va retrouver sa place et moi, je connais la mienne. C'est aussi simple que cela."

Fifa.com (15/06/2014)

Angleterre : La presse indulgente malgré la défaite



La presse anglaise s'est montrée indulgente avec l'équipe nationale dimanche malgré la défaite face à l'Italie 2 à 1 dans son premier match du Mondial (groupe D), samedi à Manaus.

"Pour l'Angleterre, c'est une étrange défaite en Coupe du monde, écrit le Daily Mail. Cette fois-ci, il y aura peu de récriminations, pas de grande enquête, peu d'examen de conscience à propos de ce qui était pourri dans notre jeu". "L'Angleterre a bien joué mais a perdu. Elle a essayé, mais perdu. Elle a un bon nombre des meilleures occasions, mais a perdu. Ca arrive en football et il faut l'accepter", poursuit-il.

Pour le Sunday Times, "l'Angleterre a été battue mais peut se sentir encouragée car la décision de Roy Hodgson de titulariser des jeunes comme Raheem Sterling ou de faire entrer Ross Barkley en cours de match a mis l'Italie en difficulté". "C'était le match le plus palpitant, le plus captivant, le match de plus haute qualité que l'Angleterre ait joué dans une Coupe du monde depuis la défaite (2-2, aux tirs au but) face à l'Argentine en 1998" en quarts de finale, écrit le journal.

Le Daily Telegraph estime "que dans trop nombreuses phases finales une Angleterre éteinte et craintive était rentrée tôt à la maison". "L'Angleterre sera peut-être éjectée de cette magnifique Coupe du monde, mais au moins elle aura essayé et joué avec un zeste de nouveauté par rapport aux précédents tournois où elle s'était montrée stérile. L'Angleterre a perdu un match mais elle a gagné des amis", assure-t-il.

Selon The Observer, une fois la déception digérée, le sélectionneur Roy Hodgson "aura de bonnes raisons de se sentir encouragé par la façon dont son équipe new-look a contribué à une grande soirée de football offensif". "Toutefois, le sentiment d'angoisse est bien là, car il faut garder à l'esprit qu'en perdant leur premier match, (les Anglais) se sont rendus le chemin vers la qualification beaucoup plus difficile", tempère le journal.

Le chef des sports de la BBC Phil McNulty souligne que "la vie est dure désormais pour l'Angleterre, mais pas impossible", compte tenu de "la vulnérabilité" affichée par l'Uruguay dans sa défaite surprise contre le Costa Rica (3-1).

Fifa.com (15/06/2014)

Uruguay : Le cauchemar de la presse uruguayenne



La presse uruguayenne a qualifié dimanche de "cauchemar" la défaite surprise de la Céleste contre le petit Costa Rica (3-1) dans son premier match du Mondial, la veille à Fortaleza.

"Pire impossible", titre le quotidien El Pais, qui publie une photo du capitaine Diego Lugano se cachant le visage avec les mains.

L'équipe uruguayenne, "pas en place, a payé très cher trois minutes fatales et la porte de sortie est désormais entrouverte", écrit le journal.

Quant aux "étoiles" uruguayennes, qui avaient atteint les demi-finales du Mondial-2010, "elles se sont éteintes, elles n'ont pas brillé", poursuit-il.

Les hommes d'Oscar Tabarez ont reçu "une baffe", estime La Republica, qui déplore "la mauvaise performance" d'une équipe "surclassée dans toutes les lignes". "Le Costa Rica a été supérieur", reconnaît le journal, qui parle d'un "match à oublier".

Pour El Observador, un Uruguay "sans idées footballistiques a été dominé par un Costa Rica plus incisif". "L'Uruguay a perdu le match qu'il fallait gagner et maintenant il n'y a plus qu'à jouer (contre l'Angleterre et l'Italie) et prier", écrit-il.

Fifa.com (15/06/2014)

Italie : Marchisio, la résurrection du Petit Prince



Un temps soufflé par l'explosion de Pogba, le "Petit Prince" Claudio Marchisio, premier buteur de l'Italie au Mondial-2014, a retrouvé tout son tonus et un rôle indispensable dans la foulée d'une fin de saison tonitruante.

Comme Mario Balotelli, Marchisio a signé son premier but en Coupe du monde. Mais si "Super Mario" est inamovible, "Il Principino" revient de loin.

Cette saison, Marchisio a mangé du banc. Mais à partir du mois de mars, Paul Pogba, un peu fatigué, a été ménagé par Antonio Conte, l'entraîneur de la Juventus, et Arturo Vidal, blessé, a fini la saison en pointillés.

Le Petit Prince n'a pas eu besoin d'un dessin, il a sauté sur l'occasion et a retrouvé une place dans le onze turinois pour réussir une fin de saison en boulet de canon, terminée avec 29 matches (4 buts) au total, mais titulaire absolu sauf suspension lors des deux derniers mois, avec deux buts dans ses trois derniers matches.

A l'automne et à l'hiver, son jeûne juventino lui avait même coûté son rôle de titulaire indiscutable en équipe nationale. Marchisio n'a jamais quitté le groupe mais Cesare Prandelli a essayé du monde sur son côté gauche, où le jeune Lorenzo Insigne, plus dribbleur mais moins complet, piaffe d'impatience.

Mais le pétard envoyé au ras du poteau de Joe Hart pour lancer l'Italie vers un superbe succès sur l'Angleterre (2-1) a rappelé le Marchisio de l'Euro-2012.

Incursions
Cette fois il n'a pas marqué sur une de ses incursions saignantes, le rôle dans lequel Cesare Prandelli, qui utilise l'expression "jouer dans la profondeur" une fois par conférence de presse au minimum, le préfère. Marchisio a ouvert le compteur italien en profitant d'une feinte géniale d'Andrea Pirlo.

Il faut dire aussi que la grave blessure de Riccardo Montolivo, juste avant le décollage pour le Brésil, a facilité sa réintégration pleine et entière. Privé de son "trequartista" (trois-quarts), Prandelli a remodelé son milieu de terrain et donné un rôle à Marchisio à gauche du milieu de terrain.

Le joueur a également le genre de profil polyvalent qu'aime Prandelli. Le sélectionneur sait qu'il peut compter sur son joueur à gauche du 4-3-3, du 4-3-2-1 ou du 4-1-4-1 choisi contre l'Angleterre.

Sa frappe puissante transpire la confiance retrouvée. Déjà contre le Luxembourg (1-1), au dernier match avant de s'envoler pour le Brésil, Marchisio avait ouvert le score sur une de ses perforations dans la défense adverse, bien dans son style.

A 28 ans, il en est à quatre buts en 45 sélections, mais celui de la touffeur de Manaus vaut le plus cher. Ce but contre les Anglais récompense aussi un gendre idéal. Marchisio a de beaux yeux et le sens de la famille, quand il ne jouait plus guère, il n'a jamais râlé, répétant: "C'est la Juve qui compte, pas moi".

Après son grand match, il ne tirait pas la couverte à lui, rappelant que "l'important était de bien commencer, avec une victoire, surtout un jour où jouer au football était difficile. A certains moments j'avais l'impression d'avoir des hallucinations à cause de la chaleur. Mais cette équipe a du caractère et a résisté".

Mais les conditions climatiques n'effraient pas le joueur le plus reposé de la "Nazionale".

Fifa.com (15/06/2014)

Angleterre : Fatigue et amertume, un handicap à surmonter



L'Angleterre, qui a gaspillé beaucoup d'énergie et emmagasiné de la frustration lors de la défaite contre l'Italie dans la fournaise de Manaus (2-1), va devoir surmonter ce double handicap pour forcer la qualification pour les 8e de finale du Mondial-2014.

Le revers est en effet frustrant pour Roy Hodgson et ses hommes car, avec leurs forces et leurs faiblesses du moment, l'équipe a malgré tout livré une belle prestation.

Le sélectionneur oscillait donc ensuite entre une certaine forme de pessimisme et la "positive-attitude".

"C'est très décevant et ce n'est jamais facile de retirer du positif après une défaite, a-t-il commencé, à chaud. Il va nous falloir du temps pour digérer. C'est difficile à encaisser".

"Etre aussi proches d'eux, nous donne une grande confiance avant de jouer l'Uruguay et le Costa Rica, a-t-il toutefois poursuivi. On garde notre avenir en main. C'est à nous de produire les bonnes prestations. On doit garder la tête haute, faire que les joueurs réalisent que s'ils peuvent reproduire deux prestations comme celle-là, on a de bonnes chances de passer".

Si ses hommes retiennent la 2e partie du discours, ils peuvent donc psychologiquement et mentalement s'appuyer dessus pour construire les succès de demain.

A condition aussi que les organismes n'aient pas déjà été trop touchés et que l'Angleterre ait optimisé la récupération.

Car la sélection aux Trois Lions, contrairement à l'Italie, n'a pas les moyens de s'économiser et n'a pas d'autre choix que de se livrer et de tout donner pour renverser ses adversaires. Sans garantie de succès donc comme on l'a vu.

"Le rythme était très élevé, ça ne correspond d'habitude pas avec la chaleur et l'humidité. La chaleur a fini par peser mais on était toujours présent à la fin. Quelques joueurs ont eu des crampes et c'est quelque chose qu'il faudra suivre attentivement", a-t-il reconnu.

Effectivement, le poison Sterling a connu ses premières attaques dès la 65e minute du premier match et cela en dit long sur les conditions de jeu.

Retour d'Oxlade-Chamberlain ?
Le capitaine Gerrard a dû serrer les dents pour finir la rencontre. A 34 ans, il pourrait finir par faire son âge au Brésil.

Enfin, Sturridge, l'une des clés de l'Angleterre dans ce tournoi avec ses trois buts lors des quatre derniers matches, a dû quitter ses partenaires, légèrement touché.

Les jours qui viennent vont donc être cruciaux pour que l'Angleterre soigne les petits bobos de la tête et ceux du corps.

Pas de chance, elle a perdu l'un de ses préparateurs physique qui s'est cassé une cheville lors des célébrations de l'égalisation.

S'il lui reste un peu de temps, Hodgson, qui pourrait récupérer contre l'Uruguay le très utile Oxlade-Chamberlain dans l'entre-jeu, peut également réfléchir à l'intérêt et l'utilité de Rooney dans le couloir gauche, celui que l'Italie avait ciblé.

Bonne nouvelle en revanche, s'ils ont perdu sur le terrain, les Anglais ont toutefois "gagné des amis", selon le Daily Telegraph.

Satisfaits par l'attitude, leurs compatriotes devraient en effet les soutenir plutôt que de les accabler.

"L'Angleterre sera peut-être éjectée de cette magnifique Coupe du monde, mais au moins elle aura essayé et joué avec un zeste de nouveauté par rapport aux précédents tournois où elle s'était montrée stérile", poursuit le quotidien.

"C'était le match le plus palpitant que l'Angleterre ait joué dans une Coupe du monde depuis la défaite (2-2, t.a.b.) face à l'Argentine en 1998", écrit lui le Sunday Times. "Elle peut se sentir encouragée".

"En bonne voie, à confirmer contre la Celeste", pourrait-on écrire sur son bulletin scolaire.

Fifa.com (15/06/2014)

Uruguay : Le docteur Suarez appelé en urgence



L'Uruguay panse ses plaies après avoir été piétiné par le Costa Rica (3-1) et ne voit qu'une solution à ses maux: Luis Suarez, son buteur vedette, en convalescence, ménagé contre les Ticos et espéré contre l'Angleterre le 19 juin, pour un autre choc du groupe D, ce fameux groupe de la mort.

Où en est Suarez ?
Chasuble de remplaçant sur le dos, Suarez a assisté la mine défaite, assis sur le banc ou s'étirant pour la forme, au revers surprise de la Celeste face au Costa Rica. L'impuissance et la déprime se lisaient sur son visage à la fin du match. Le buteur de Liverpool, meilleur réalisateur de Premier League (31 buts) avait été opéré du ménisque du genou gauche en mai. Il s'est entraîné depuis son arrivée au Brésil mais a bénéficié d'un travail spécifique. "Suarez n'est plus blessé, sinon il ne serait pas sur le banc des remplaçants. Nous allons voir quand nous pourrons faire appel à lui. Pour nous, c'est notre joueur clé", a commenté le sélectionneur uruguayen Oscar Tabarez. Mais il n'est pas encore sûr de pouvoir compter sur sa star: "Il a le potentiel pour apporter beaucoup à l'équipe. D'ici la rencontre face à l'Angleterre, nous avons quelques jours. Nous verrons s'il pourra ou non jouer. Mais le plus important, c'est la personne (et sa santé)". Le feuilleton à suspense continue.

Forlan et Cavani ne suffisent pas
Diego Forlan avait été élu meilleur joueur du Mondial-2010 en Afrique du Sud. Mais il a traîné ses 35 ans samedi contre le Costa Rica, semblant bien lent par rapport aux supersoniques Ticos comme Joel Campbell, Oscar Duarte ou encore Marcos Urena. Forlan avait de plus été affecté par une gastro-entérite quelques jours avant le match. Mais fallait-il attendre des miracles d'un joueur qui évolue au Japon avec le Cerezo Osaka ? Il a été sorti à l'heure de jeu.

Les attentes étaient plus grandes autour d'Edinson Cavani, qui a joué cette saison la Ligue des champions avec le Paris SG. "Le Matador" a inscrit 25 buts en 44 matches toutes compétitions confondues avec le club de la capitale française. Et il a bien marqué contre le Costa Rica, mais sur penalty. Dans le jeu, il n'a pas pesé assez.

Une défense aux abois
C'était le grand atout de la Celeste triomphante lors de la Copa America en 2011 et surprenante au Mondial-2010 (demi-finale): une défense de fer. Les ficelles de Diego Lugano, capitaine emblématique et défenseur central, sont devenues très grosses. Certes l'ancien joueur du Paris SG a obtenu un penalty en étant ceinturé dans la défense adverse. Si son expérience, à 33 ans, est toujours utile au marquage serré, il est apparu en revanche dépassé par la vitesse des petits gabarits du Costa Rica. Et "La Tota", son surnom, a perdu de sa superbe dans les duels aériens. Quant au latéral Maxi Pereira, il est devenu le premier joueur exclu de ce Mondial-2014 pour un geste d'énervement stupide dans les arrêts de jeu; un coup de pied donné dans le tibia de Campbell, un des buteurs du Costa Rica. Comme si Oscar Tabarez n'avait pas déjà assez de problème pour préparer le match contre l'Angleterre le 19 juin à Sao Paulo.

Fifa.com (15/06/2014)