CM 2010 : Groupe A (Afrique du Sud, Mexique, Uruguay, France)

Afrique du Sud : Retour sur terre douloureux pour les hôtes



L'euphorie aura été de très courte durée pour l'Afrique du Sud: les débuts encourageants contre le Mexique (1-1) ont été balayés par une très faible prestation face à l'Uruguay et ponctués d'un revers (3-0) qui ramène l'équipe hôte du Mondial-2010 parmi le commun des sélections.

Avant le début de l'épreuve, la question était de savoir si l'Afrique du Sud allait être ou non la première équipe d'un pays organisateur éliminée à l'issue du premier tour. Mais quelques rencontres amicales réussies et le match d'ouverture face aux Mexicains avaient fait naître beaucoup d'espoirs, galvanisant tout le pays.

Patatras! La Celeste, pas franchement géniale mais diablement solide, est passée par là, et les carences des Bafana Bafana sont réapparues au grand jour à Pretoria. Et c'est désormais d'un exploit énorme, pour ne pas dire improbable, dont ils auront besoin pour espérer accéder aux huitièmes. Le 22 juin, ils devront obligatoirement battre la France et tabler sur une contre-performance de leurs adversaires directs.

"J'ai dit à mes joueurs que ce n'était pas fini et que tout se déciderait lors du dernier match contre la France", assurait après coup le sélectionneur Carlos Alberto Parreira, tandis que le milieu Steven Pienaar abondait: "Ce n'est pas fini. On doit espérer que la France et le Mexique fassent nul et ainsi, nous auront une finale de coupe à jouer contre les Français".

Joueurs suspendus
Il faut cependant une bonne dose d'optimisme pour imaginer les Sud-Africains battre les Bleus vice-champions du monde, même si ces derniers ne respirent pas la sérénité. Malgré un stade tout acquis à leur cause, les Bafana n'ont jamais vraiment existé face aux Uruguayens, qui ne comptent pourtant pas parmi les "terreurs" les plus redoutées du football mondial.

Pienaar, le créateur qui devait donner l'étincelle, a été transparent. Tshabalala, l'auteur du (superbe) but face aux Mexicains, n'a pas été en réussite tandis que l'attaquant Mphela, malgré une bonne volonté évidente, n'a pu placer que deux têtes à côté du cadre. Des carences individuelles qui ont forcément rejailli sur le jeu collectif, bien pauvre, avant que tout ne s'écroule définitivement à un quart d'heure de la fin lorsque le gardien Khune a été exclu pour une faute sur Suarez, offrant du coup le penalty du "break" à l'adversaire.

Une exclusion qui privera les Bafana Bafana d'un de leur meilleurs joueurs contre la France. Le milieu Kagisho Dikgacoi (deux cartons jaunes) sera également suspendu. L'Afrique du Sud n'avait vraiment pas besoin de ça.

Fifa.com (17/06/2010)

France - Mexique
Français et Mexicains dos au mur

Contraints au partage lors de la première journée de la Coupe du Monde de la FIFA, la France et le Mexique n’ont pas fait une si mauvaise affaire compte tenu de la pression qui pesait sur leurs épaules. Cependant, ils sont désormais dans l’obligation de l’emporter pour se rapprocher d’une qualification pour les huitièmes et éliminer un adversaire direct. Mais à Polokwane, les deux sélections devront également produire du jeu pour rassurer leurs supporters.

Le match
France - Mexique, Groupe A, stade Peter Mokaba (Polokwane), 20h30 (heure locale)

Incapable d’enflammer les foules lors de son entrée en matière, la France n’a toujours pas trouvé son meilleur onze. Après le 4-3-3 testé en préparation, Raymond Domenech a préféré revenir à son 4-2-3-1 contre l’Uruguay, mais il pourrait asseoir Nicolas Anelka, donner plus de libertés à Franck Ribéry et Yoann Gourcuff, et relancer Florent Malouda. Même si les Bleus traversent une mauvaise passe, avec une seule victoire dans les cinq derniers matches, ils abordent le choc avec un avantage psychologique puisqu’ils n’ont jamais perdu face au Mexique en six rencontres, dont trois en Coupe du Monde de la FIFA.

Côté mexicain, l’on cherchera d’abord à évacuer le souvenir des nombreuses occasions manquées contre l’Afrique du Sud. Mécontent de la performance de siens, le sélectionneur Javier Aguirre pourrait aligner Andrés Guardado à la place de Paul Aguilar et laisser les audacieux Carlos Vela, Efrain Juarez et Giovani dos Santos aux avant-postes pour tenter de maquiller une statistique peu enviable. En Coupe du Monde de la FIFA, les Aztèques n’ont en effet décroché qu’une seule victoire en huit rencontres face à des équipes européennes.

Le duel
Carlos Vela - Abou Diaby
Le prometteur Carlos Vela pourrait retrouver non moins de quatre coéquipiers d’Arsenal sur le terrain du stade de Polokwane. Outre William Gallas, Bakari Sagna et Gaël Clichy, le jeune Mexicain risque de croiser dans sa zone la grande carcasse d’Abou Diaby, qui s’est imposé dans le onze français lors des derniers entraînements. Lors de la première journée, tous deux ont rempli décemment leur rôle. L’un a constamment mis les Sud-Africains sur les talons ; l’autre a ratissé mille et un ballons et apporté sa densité physique dans les 30 derniers mètres uruguayens.

La stat
1. Comme le nombre de matches remportés par la France sur ses sept derniers matches de poules en Coupe du Monde de la FIFA. Son dernier succès remonte au premier tour de l'édition 2006, où un 2:0 face au Togo lui avait assuré la qualification pour les huitièmes. L’attaque bleue n’a pas été particulièrement prolixe pendant ces rencontres, ne marquant que trois buts.

Entendu…
"Nous allons affronter un grand rival et il faut absolument que l’on prenne les trois points. Ce match est vital. La France a une belle équipe, en attaque comme en défense. Même s’ils ne jouent pas au niveau attendu, ils ont des joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment."
Rafael Márquez, milieu de terrain de l’équipe du Mexique

"Il ne faut pas laisser les Mexicains mettre le pied sur le ballon, parce qu’ils ont une équipe vraiment très bonne. Quand ils passent à l’attaque, ils ont des changements de rythme dévastateurs. Ils sont capables de désarticuler les meilleures défenses. Mais mes joueurs ont très envie de jouer ce match et je les sens capables du meilleur."
Raymond Domenech, sélectionneur de l’équipe du France

Confrontation précédentes :
13/07/1930 (Montevideo), Coupe du monde : France 4 - Mexique 1
19/06/1954 (Geneva), Coupe du monde : France 3 - Mexique 2
13/07/1966 (London), Coupe du monde : France 1 - Mexique 1
31/08/1996 (Paris), Match amical : France 2 - Mexique 0
03/06/2001 (Ulsan), Coupe des confédérations : France 4 - Mexique 0
27/05/2006 (Saint-Denis), Match amical : France 1 - Mexique 0

Total :

France		Mexique
6	Match(es) joué(s)	6
5	Nombre total de victoires	0
1	Nombre total de matches nuls	1
0	Nombre total de défaites	5
15	Buts pour	15
4	Buts contre	4

France : Ruffier est arrivé à Knysna



Stéphane Ruffier, gardien appelé en surnombre par précaution par l'équipe de France, est arrivé jeudi soir à Knysna, camp de base des Français, a-t-on appris dans l'encadrement des Bleus.

Le gardien de Monaco est arrivé au Pezula, l'hôtel cinq étoiles des Français, au bord de l'Océan Indien. Il y a retrouvé Cédric Carrasso, 3e gardien de l'équipe de France, blessé et forfait, et indisponible pour un mois.

La Fifa a refusé mercredi la demande de dérogation française pour remplacer Carrasso par Ruffier dans la liste des 23. Mais la FFF précise que si un autre gardien se blesse, elle fera une autre demande de dérogation pour intégrer Ruffier, appeler pour parer à toute éventualité.

Le gardien de Monaco ne pourra donc que participer aux entraînements des Français, mais ne pourra pas figurer sur les feuilles de match.

Fifa.com (17/06/2010)

Mi-temps

France 0-0 Mexique
Quelle est rapide cette équipe Mexicaine !La France toujours aussi moribonde et dégoutante par son jeu d'une autre ère.

68"

France 0- 1 Mexique

But: Hernandez 63"

Et Blanco (37ans) qui rajoute le second but(sp) ............

France 0- 2 Mexique

Zahia devrait rentrer sur la pelouse

Malgré tous les efforts du Mexique, je trouve que les deux buts marques ne sont pas valables. Le premier est un hors jeu. Le deuxième par pénalty sifflé après simulation.
Bravo El Tri!

Fin du match

France 0- 2 Mexique
Victoire limpide et méritée des Mexicains !!
Une belle victoire pour le vieux Blanco toujours aussi droit, vif et technique

amcum_ni a écrit:Malgré tous les efforts du Mexique, je trouve que les deux buts marques ne sont pas valables. Le premier est un hors jeu. Le deuxième par pénalty sifflé après simulation.
Bravo El Tri!

Aw? Tu dois être le seul à voir un HJ et une simulation ...

adenisurmer a écrit:

amcum_ni a écrit:Malgré tous les efforts du Mexique, je trouve que les deux buts marques ne sont pas valables. Le premier est un hors jeu. Le deuxième par pénalty sifflé après simulation.
Bravo El Tri!

Aw? Tu dois être le seul à voir un HJ et une simulation ...

J'ai vu le match sur une chaine mexicaine. D'ailleurs leur ralenti le montre très bien. Même les commentateurs l'ont bien reconnu.
El Tri méritent certainement la victoire, mais ils auraient marque des buts plus sains.

amcum_ni a écrit:

adenisurmer a écrit:

amcum_ni a écrit:Malgré tous les efforts du Mexique, je trouve que les deux buts marques ne sont pas valables. Le premier est un hors jeu. Le deuxième par pénalty sifflé après simulation.
Bravo El Tri!

Aw? Tu dois être le seul à voir un HJ et une simulation ...

J'ai vu le match sur une chaine mexicaine. D'ailleurs leur ralenti le montre très bien. Même les commentateurs l'ont bien reconnu.
El Tri méritent certainement la victoire, mais ils auraient marque des buts plus sains.

Les commentateurs Français (Dont arsene Wenger et bcp d'autres intervenants à fin du match) ont plutôt l'avis contraire ..bon !
Personnellement, j'ai trouvé qu'il y'avait pas hors jeu, l'attaquant etait parti à la limite, mais pour ce qui est du Peno il faut revoir l'action avec une vitesse pareille, l'attaquant MEX serait tombé même si quelqu'un aurait soufflé dessus, c'etait indiscutable !
J'ai trouvé que le tarif était très réduit en rapport à la prestation des Wech -Wech ! Mis à part Malouda, le reste était con comme Ccix Raymond Domenech.....
Wa3ren les Azteques !hein !

La presse française se lâche contre «une équipe de France sans âme»



Les vannes sont grandes ouvertes. «Imposteurs!», «Indigne!», «Lamentable!». La presse française de vendredi n’a pas de mot assez dur pour qualifier la désastreuse prestation de l’équipe de France contre le Mexique (0-2), jeudi soir à Polokwane, qui l’élimine pratiquement du Mondial.

«La nullité de l’équipe de France dément tous les discours tenus par Raymond Domenech et ses joueurs sur leur force de caractère et leur capacité de réaction», écrit l’Equipe. «Ce matin, ajoute le quotidien sportif, la France contemple un champ de ruines: son équipe nationale.» «Pas de tristesse, pas de désolation, surtout pas de colère. Ce serait trop donner à ces hommes qui ne savent rien offrir», poursuit l’Equipe, pour qui, «le je-m’en-foutisme est la seule bannière sous laquelle cette équipe est capable de rassembler.» «L’équipe de France va très probablement prendre la porte et sceller une faillite immense», «celle d’un sélectionneur, d’un système fédéral et d’une génération de faux cadres», écrit encore le journal.

Sous le titre, «les Bleus au fond du gouffre», le Figaro estime qu’«on ne voit pas comment cette équipe sans moelle ni âme peut espérer un miracle». «Il faudrait que les dieux du football soient tombés sur la tête pour sauver une sélection française qui ne mérite que l’opprobe», ajoute le journal.

Libération parle de «cauchemar bleu» et de «nettoyage aztèque». Pour le journal, «complètement dépassés, les Bleus ont aussi failli individuellement».

Le Parisien affirme de son côté que «pathétiques, les Bleus n’ont jamais fait illusion hier soir». «Ce résultat est-il vraiment étonnant?», poursuit le quotidien. «Comment une sélection qui ne régale jamais peut-elle se transformer en usine à rêves du jour au lendemain? Par la magie de joueurs qui ne s’entendent pas? Par le savoir d’un sélectionneur qui tatônne encore et toujours?»

Pour France Soir, «les Bleus ont fait honte à leur maillot». «La qualification s’éloigne après ce fiasco rentissant qui devrait laisser des traces durables dans un groupe miné par les clans.»

La presse de province n’est pas en reste.

«Cette défaite (…) est une sanction logique et méritée pour une équipe sans âme, sans envie, sans fierté. (…) ces Bleus n’étaient capables que d’un orgueil mal placé, de mesquines cabales et de mépris pour leur environnement», écrit Jacques Camus dans La République du Centre.

Ils ont «prouvé en six jours qu’ils n’avaient tout simplement pas leur place à ce premier Mondial africain», estime L’Alsace sous la plume de Marc Wilb. «Chez ces Bleus-là, les passes n’arrivent pas, les duels sont perdus, les erreurs défensives légion», ajoute-t-il en dénoncant «le fantôme d’Anelka, l’inutile Govou» ou encore l’absence du «meilleur buteur de l’histoire des Bleus, Thierry Henry».

Dans l’Est Républicain, Christian Frichet écrit: «On cherchera des boucs émissaires, Domenech a le look mais les derniers épisodes ont démontré aussi qu’il ne faudrait surtout pas qu’il porte seul le sombrero».

(Source AFP)
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Domenech: «J'ai certainement quelque chose à me reprocher»


Dépité, abattu. Raymond Domenech est apparu hagard à l'issue du match, au micro de TF1. Le sélectionneur des Bleus encaisse mal cette défaite face au Mexique (0-2) qui compromet sérieusement la qualification des Bleus pour les 8es de finale de la Coupe du monde. «Je n'ai pas de mots, lâche Domenech au micro de la Une. C'est plus qu'une énorme déception.
C'est une vraie déception pour tous les gens, pour ceux qui ont cru. Ca a basculé sur un coup du sort», lâche encore Domenech peiné, qui montre pour une fois un visage humain. Il apparaît très triste.

Comment a-t-il trouvé ses joueurs durant cette rencontre, nettement dominée, surtout tactiquement, par les Mexicains? «Il y a eu des envies. Mais il y a toujours quelque chose qui coince, qui n'a pas fonctionné...»

Dépité, Domenech semble ailleurs ce jeudi soir. Croit-il à une qualification lors du troisième match mardi prochain face à l'Afrique du Sud? Sans détour pour une fois, le sélectionneur des Bleus répond: «ça tient au miracle». Comme son attaquant Malouda peu avant au même micro, Domenech espère que la France va «jouer au moins pour l'honneur».

«C'est l'échec de l'équipe de France»

Un peu plus tard devant les journalistes du monde entier, en conférence de presse officielle, le sélectionneur tricolore retrouve peu à peu ses esprits et le ton un brin provocateur qui a tant fait sa renommée. A la question de savoir s'il se formulait des reproches. Raymond Domenech rétorque :«Certainement, oui». Lesquels ? «Ca m'appartient». Aux journalistes britanniques qui essaient de savoir pourquoi Thierry Henry, ancien joueur d'Arsenal et meilleur réalisateur des Bleus à ce jour (51 buts), il répond : «Il est comme les autres, il a joué auparavant, pas aujourd'hui». Bref pour l'auto-critique, il faudra attendre. Domenech voit dans l'humiliation mexicaine, «l'échec de l'équipe de France».

Il préfère se projeter dans l'avenir proche à savoir la dernière (?) rencontre de ce Mondial : «Il faut au moins avoir un peu d'orgueil et se dire qu'il reste une infime chance. Montrer qu'on est capable de réagir.» L'orgeuil, c'est tout ce qui reste aux Bleus et à son coach pour tenter de finir sur une bonne note.


leparisien.fr

France 0 - Mexique 2
Des Bleus incolores (0:2)

Javier HERNANDEZ (64')
Cuauhtemoc BLANCO (79' BSP)

Les fantômes de 2002 hantent l’équipe de France, battue jeudi soir au Peter Mokaba Stadium de Polokwane. Le Mexique, logiquement, prend une option pour les 8èmes de finale.

"Si nous marquons, nous aurons de grandes chances de remporter ce match." Andrès Guardado n’a rien d’un devin. Prédire l’incapacité de la France à trouver le chemin des filets relève simplement du bon sens. Les Bleus ont encore affiché une apathie offensive qui n’est même plus inquiétante. Entre l'UEFA EURO 2008 et l'Afrique du Sud, les hommes de Domenech restent sur un total famélique d'un but en cinq matches pour deux nuls et trois défaites en phase finale de compétition officielle.

C'est Rafael Marquez, déjà sauveur face à l’Afrique du Sud, qui enfilait le costume de Zorro pour El Tri. Sa passe en profondeur pour Javier Hernandez, parti à la limite du hors-jeu se transformait en caviar. Le Néo-Mancunien dribblait Hugo Lloris et poussait le ballon dans les filets, soulevant d’enthousiasme un stade largement acquis à la cause Aztèque (64', 0:1).

Incapable d’élever un niveau de jeu déjà pas fantastique, la France buvait le calice jusqu’à la lie quand Eric Abidal se rendait coupable d’une faute dans la surface sur Pablo Barrera. Le vétéran Cuauhtemoc Blanco, plus vieux joueur mexicain en Coupe du Monde de la FIFA, se chargeait d'appliquer la sentence (79', 0:2). Les douloureux souvenirs de 2002 et 2008 étaient, d'un coup, de retour.

Deux frappes et c'est tout...
Car si l’on pesait au trébuchet le bilan des occasions, la besace tricolore était très légère : deux frappes cadrées de Florent Malouda (54’) et Franck Ribery (55’). Avant rien. Après, le néant, malgré l’entrée de Mathieu Valbuena pour Sidney Govou et celle au préalable d'André-Pierre Gignac à la pause. Pour El Tri, le laxisme défensif adverse avait offert cinq opportunités avant la mi-temps. Aux points, le Mexique menait à la pause. Il l’emportait par K.O. au coup de sifflet final.

En remportant la première victoire de son histoire face à la France (en sept oppositions), la formation de Javier Aguirre prenait une grosse option pour les huitièmes de finale. Pour les Bleus, il faudra maintenant battre largement les Bafana Bafana, et espérer un vainqueur à Mexique-Uruguay

Fifa.com (17/06/2010)

France : L'attaque française ne répond plus



Malgré le retour de Malouda et le repositionnement dans l'axe de Ribéry, la France a encore rendu une copie blanche jeudi contre le Mexique (0:2), une faillite offensive qui pourrait coûter très cher aux Bleus, au bord du précipice dans le Mondial.

Raymond Domenech ne doit plus savoir à quel saint se vouer. Après une première prestation poussive face à l'Uruguay (0:0), les mêmes maux ont produit les mêmes effets et l'équipe de France n'a pas avancé d'un iota dans sa quête d'une animation crédible et efficace en attaque. Pire, elle est tout proche d'une élimination qui rappelle étrangement le fiasco de l'UEFA EURO 2008.

Comment redresser la barre alors qu'il ne reste plus qu'une rencontre à disputer, mardi contre l'Afrique du Sud, et que les Bleus n'ont plus inscrit le moindre but depuis trois matches ?

La question va hanter les nuits du sélectionneur durant les prochains jours. Domenech avait pourtant tenté le tout pour le tout en sacrifiant Gourcuff, de plus en plus isolé sur le terrain et en dehors, et manifestement pas encore capable à 23 ans d'endosser le rôle de meneur de jeu.

Exit donc le Bordelais et place à Ribéry, recentré dans une position axiale, et à Malouda, le grand oublié de la première rencontre. Mais ces changements n'ont abouti à rien.

Le cauchemar d'Anelka
Le Bavarois n'a pas souvent évolué en tant que N.10 en équipe de France mais le souvenir de la victoire de septembre 2006 face aux champions du monde italiens (3-1) en éliminatoires de l'EURO 2008 semblait être un bon présage. Las, "Francky" n'a jamais réussi à faire la différence et n'a fait que buter sur le milieu compact des Mexicains.

Ribéry était censé être le leader technique des Bleus, celui qui devait assurer la relève de Zidane mais pour le moment et à moins d'un miracle mardi, sa Coupe du Monde est bien partie pour être à l'image de sa saison, un énorme raté.

Malouda a lui tout tenté sur son côté gauche mais le Guyanais pouvait difficilement relever le niveau à lui tout seul. On a toutefois eu du mal à reconnaître ce joueur qui a plané sur la Premier League anglaise avec Chelsea cette saison et qui devait régler tous les problèmes offensifs des Bleus.

Et que dire d'Anelka, une nouvelle fois transparent. Ce premier Mondial dans la déjà longue carrière de l'attaquant de Chelsea est en train de virer au cauchemar. Certes, Domenech ne lui a pas fait de cadeau en lui confiant un poste d'avant-centre pour lequel il n'est visiblement pas fait.

Mais comme d'habitude, "Nico" a trop décroché et n'a jamais réussi à inquiéter Perez, le portier mexicain. Son remplacement à la pause par Gignac a même sonné comme une véritable humiliation.

L'heure du bilan n'est pas encore venue mais en cas de possible élimination au premier tour, les Français n'auront pas à chercher bien loin les raisons de l'échec.

Fifa.com (17/06/2010)

France : Le cauchemar d'Abidal



Coupable sur les deux buts encaissés jeudi par la France face au Mexique (2:0), Eric Abidal a quasiment coulé à lui seul les Bleus, au bord du précipice dans le Mondial, ravivant le douloureux souvenir de l'EURO 2008 et son exclusion fatale face à l'Italie.

Lloris : Il ne peut rien faire sur le premier but, trahi par sa défense passive. Dommage, il n'avait pas commis d'erreurs et s'était montré vigilant sur son côté droit, là où Gallas, axe droit, et Sagna, latéral droit, s'étaient montrés friables.

Sagna : Il a passé un match difficile. Il s'est fait surprendre à la 9e minute par Vela, parti dans le dos de la défense, et Salcido, à la 27e, s'est joué de lui. Vela est sorti blessé à la 31e minute et ce fut un soulagement pour lui. Ses centres sont toujours aussi imprécis.

Gallas : Il n'a pas rassuré. A la 13e, une mauvaise passe en retrait de la tête a mis en difficulté Lloris. A la 27e minute, pétrifié, il n'est pas monté devant Salcido. A souvent dégagé au loin, alors que les défenseurs mexicains, eux, privilégiaient les passes courtes au sol.

Abidal : Une soirée de cauchemar, comme celle du dernier match de groupe à l'EURO 2008, quand il avait provoqué un penalty, comme jeudi soir. Avant le penalty, c'est lui qui couvre Hernandez sur le premier but. Axe gauche n'est pas fait pour lui. C'est un latéral.

Evra : Il fut combatif mais ses combinaisons ont parfois été brouillonnes avec Malouda à gauche.

Toulalan : Un carton qui coûte cher. Il ne pourra pas jouer contre l'Afrique du Sud pour le 3e match du groupe. Son absence sera lourde à gérer. Car sur ce match, il a montré une bonne couverture et une protection de balle irréprochable, s'offrant même en contre-attaque un centre pour Malouda (25e). Il fut costaud, résista aux charges des Mexicains dans son dos. Qui pour le remplacer ? Alou Diarra ?

Diaby : Les Mexicains avaient vu le DVD et l'ont forcé au combat physique, ce qui n'a pas été son fort cette fois.

Malouda : Grand absent du premier match, le Guyanais était censé détenir la clé des problèmes offensifs des Bleus. Actif sur son côté gauche et sans doute le meilleur français sur la pelouse, il n'a toutefois pas eu le rendement escompté, ne se montrant dangereux que sur une frappe détournée en corner à la 53e.

Ribéry : Replacé dans l'axe à la place de Gourcuff, Il n'a pas assez pesé sur le jeu et s'est souvent compliqué la tâche au lieu de jouer simple. Le manque d'appui proposé en attaque par Anelka l'a certes desservi mais on attendait bien plus d'un joueur annoncé comme l'une des grandes vedettes de la compétition. A l'image de sa saison, Ribéry est en train de passer à côté de la Coupe du Monde.

Govou : Le Lyonnais a été fidèle à ce qu'il montre depuis le début de la préparation pour la Coupe du monde : transparent. Incapable de provoquer son vis-à-vis sur le côté droit, il a de nouveau erré comme une âme en peine. A se demander pourquoi Domenech s'est obstiné à lui maintenir sa confiance. Remplacé à la 69e par Valbuena qui n'a rien apporté de plus.

Anelka : Son calvaire et celui de ses coéquipiers n'aura cette fois duré que 45 minutes, avant que Gignac ne le remplace. Mais durant ce laps de temps, Anelka a encore déjoué, décrochant trop souvent et ne jouant jamais dans le registre réclamé à un avant-centre. Si la Coupe du Monde se termine dès mardi pour les Bleus, le joueur de Chelsea aura eu une responsabilité importante dans l'apathie du secteur offensif, source de tous les malheurs français.

Fifa.com (17/06/2010)

France, Domenech : "On n'est pas loin de l'Euro 2008"



"On n'est pas loin de l'EURO 2008", a commenté Raymond Domenech, jeudi soir après la défaite 2:0 contre le Mexique dans le groupe A, qui compromet grandement les dernières chances de qualification l'équipe de France pour les 8es de finale du Mondial.

La France avait été éliminée au premier tour de l'Euro 2008.

Une première analyse ?
Je suis dans la déception, pour les spectateurs, le public français, je n'ai pas fait d'analyse.

Qu'avez-vous dit dans le vestiaire ?
Je n'ai rien dit aux joueurs. Faut que je trouve des mots car il reste un match, il faut le jouer.

Est-ce mérité ?
Le mérite est pour ceux qui marquent.

Henry était sur le banc...
Henry fait partie du groupe, il est comme les autres.

Que dire du Mexique ?
Je les félicite pour leur match. Mais il reste un match.

C'est l'échec d'une politique, la vôtre ?
C'est l'échec de l'équipe de France... Oui... C'est comme ça.

Pourquoi avoir fait confiance à Anelka ?
On n'est pas là pour condamner les uns et les autres. Je retrouve mes esprits et les mots. Il faut avoir encore un peu d'orgueil. Il reste une infime chance qui ne dépend pas de nous. Il faut dire 'on est capable de réagir'. Ca ne dépend pas de nous. C'est plus pour l'orgueil et la fierté qu'on doit montrer quelque chose.

Etes vous surpris par ce résultat ?
Je ne fais pas de projection de résultat avant. Après, il y a ce qui se passe sur le terrain.

Etiez vous bien préparé ?
La coupe du monde n'est pas terminée. On fera les bilans après.

On vous sent mal...
Le résultat d'une qualification ne dépend plus de nous. C'est décevant, on est triste ce soir.

L'équipe a-t-elle manqué d'orgueil ?
Non, je ne crois pas, je ne sais pas. Mais il reste un match, il faut montrer quelque chose.

Vous avez eu du mal à mettre le feu..
Quand on est déjà mené, avec un adversaire en confiance... on pousse on pousse... je n'ai pas d'explication pour ça...

Vous n'avez pas marqué de but au Mondial...
Il va falloir trouver des explications.

Et Ribéry ?
Je ne suis pas là pour faire le bilan de chaque joueur. Pour le moment, on est dans un état de déception et tristesse. On a deux jours pour repartir sur l'orgueil, la fierté. Cette infime chance, il faut la jouer au moins.

En face, le Mexique c'était une équipe face à onze individualités...
Non, pas onze individualités. Je ne peux pas être d'accord. La première mi-temps était très bonne. Il a manqué plus de percussion. C'était plus compliqué sur la fin. Au début, on avait une forme de sérénité, on n'était pas inquiété.

Avez-vous peur d'un nul lors du match Mexique-Uruguay ?
Je ne me préoccupe pas des autres. On a à jouer un match, ce n'est plus mon problème.

Avez-vous des choses à vous reprocher ?
Oh certainement que j'ai des choses à me reprocher... Mais ça m'appartient.

Ca ressemble à l'Euro 2008 ?
On n'en est pas loin, mais il reste un match.

Fifa.com (17/06/2010)

Mexique : Lésion musculaire aux ischios-jambiers pour Vela



L'attaquant du Mexique Carlos Vela, sorti à la 31e minute du match remporté face à la France (2:0) jeudi à Polokwane, souffre d'une lésion musculaire aux muscles ischios-jambiers droits, a indiqué l'entraîneur Javier Aguirre.

"On ne connaît pas la gravité exacte de la blessure, mais il a une lésion musculaire aux muscles ischios-jambiers droits", a déclaré Javier Aguirre, lors de la conférence de presse d'après-match.

Fifa.com (17/06/2010)

France, Evra : "On n'est pas une grande équipe"



Le défenseur et capitaine de l'équipe de France Patrice Evra a estimé que les Bleus, vaincus jeudi par le Mexique (2-0) et au bord de l'élimination au premier tour du Mondial-2010, ne formaient pas "une grande équipe" qualifiant la situation de "grosse catastrophe".

"On n'est pas une grande équipe sur le terrain, a déclaré le joueur de Manchester United. Je ne vais pas commencer à dire ce qui ne va pas, je le dirai aux personnes concernées. Contre l'Uruguay (0-0), j'étais frustré parce qu'il y avait la place pour gagner, je nous ai trouvés solides. Ce soir pareil, jusqu'en deuxième période."

"Il n'y a rien à dire sauf que c'est une grosse catastrophe, a-t-il ajouté. Je ne voyais pas venir la défaite. Il faut assumer. Quand tu finis un Euro au premier tour et que tu es aussi capable de sortir au premier tour d'un Mondial, tu n'as pas envie de penser au football après ça."

"Au début du stage, je pensais que les leçons de l'Euro avaient été retenues, a-t-il conclu. Mais ce n'est pas fini, on se doit de sauver l'honneur contre l'Afrique du Sud."

Fifa.com (17/06/2010)

France, Toulalan : "Il faudra un miracle"



Le milieu de terrain de l'équipe de France Jérémy Toulalan a déclaré jeudi qu'il fallait désormais "un miracle" pour que la France, battue par le Mexique 2-0, puisse arracher sa qualification pour les 8e de finale du Mondial-2010.

"Ce n'est pas fini mais il faudra un miracle pour qu'on passe, a affirmé Toulalan. C'est une grosse déception. On n'a pas eu beaucoup d'occasions, on a fait le maximum pour essayer de l'emporter ou au moins de ne pas perdre mais le Mexique a mérité sa victoire. Il n'y a rien à dire."

"Le coach nous avait dit de jouer plus vite vers l'avant et dans les espaces et c'est ce qu'on n'a pas réussi à faire, a-t-il ajouté. On est dans une passe tellement négative que... Cela va être compliqué parce qu'il va falloir marquer des buts (contre l'Afrique du Sud, ndlr). Mais c'est l'échec de tout un groupe."

Fifa.com (17/06/2010)

Mexique : "Ay, Ay, Ay Ay, Francia no llores" à Mexico



Une foule immense s'est rassemblée jeudi au coeur de Mexico après la victoire du Mexique sur la France (2-0) dans le groupe A du Mondial-2010 en chantant "Ay, Ay, Ay Ay, Francia no llores", version à peine modifiée du célèbre "Cielito lindo", ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les choeurs improvisés ont entonné la chanson culte, dont le titre a été choisi comme emblème par la municipalité de la capitale. Plus de 15.000 supporters, selon les estimations de la presse, s'étaient réunis autour de la statue de l'Ange de l'indépendance, rendez-vous classique des habitants de la capitale pour les grandes occasions.

L'Ange doré, qui se dresse au sommet d'une haute colonne, a été érigé en 1910 sur le Paseo de la Reforma, les "Champs Elysées" de Mexico, pour célébrer le premier centenaire de l'indépendance du Mexique, qui en célèbre cette année les 200 ans.

Fifa.com (18/06/2010)

France : Haro de la presse française



"Imposteurs !", "Indigne !", "Lamentable !". La presse française de vendredi n'a pas de mot assez dur pour qualifier la désastreuse prestation de l'équipe de France contre le Mexique (0-2), jeudi soir à Polokwane, qui l'élimine pratiquement du Mondial.

"La nullité de l'équipe de France dément tous les discours tenus par Raymond Domenech et ses joueurs sur leur force de caractère et leur capacité de réaction", écrit l'Equipe. "Ce matin", ajoute le quotidien sportif, "la France contemple un champ de ruines: son équipe nationale".

"Pas de tristesse, pas de désolation, surtout pas de colère. Ce serait trop donner à ces hommes qui ne savent rien offrir", poursuit l'Equipe, pour qui, "le je-m'en-foutisme est la seule bannière sous laquelle cette équipe est capable de rassembler."

"L'équipe de France va très probablement prendre la porte et sceller une faillite immense", "celle d'un sélectionneur, d'un système fédéral et d'une génération de faux cadres", écrit encore le journal.

Sous le titre, "les Bleus au fond du gouffre", le Figaro estime qu'"on ne voit pas comment cette équipe sans moelle ni âme peut espérer un miracle". "Il faudrait que les dieux du football soient tombés sur la tête pour sauver une sélection française qui ne mérite que l'opprobe", ajoute le journal.

Le journal Libération parle de "cauchemar bleu" et de "nettoyage aztèque. Pour le journal, "complètement dépassés, les Bleus ont aussi failli individuellement".

Le Parisien affirme de son côté que "pathétiques, les Bleus n'ont jamais fait illusion hier soir".

"Ce résultat est-il vraiment étonnant ?", poursuit le quotidien. "Comment une sélection qui ne régale jamais peut-elle se transformer en usine à rêves du jour au lendemain ? Par la magie de joueurs qui ne s'entendent pas ? Par le savoir d'un sélectionneur qui tatônne encore et toujours ?".

Pour France Soir, "les Bleus ont fait honte à leur maillot". "La qualification s'éloigne après ce fiasco rentissant qui devrait laisser des traces durables dans un groupe miné par les clans".

La presse de province n'est pas en reste. "Cette défaite (...) est une sanction logique et méritée pour une équipe sans âme, sans envie, sans fierté. (...) ces Bleus n'étaient capables que d'un orgueil mal placé, de mesquines cabales et de mépris pour leur environnement", écrit ainsi Jacques Camus dans La République du Centre".

Ils ont "prouvé en six jours qu'ils n'avaient tout simplement pas leur place à ce premier Mondial africain", estime L'Alsace sous la plume de Marc Wilb. "Chez ces Bleus-là, les passes n'arrivent pas, les duels sont perdus, les erreurs défensives légion", ajoute-t-il en dénoncant "le fantôme d'Anelka, l'inutile Govou" ou encore l'absence du "meilleur buteur de l'histoire des Bleus, Thierry Henry".

Dans l'Est Républicain, Christian Frichet écrit: "On cherchera des boucs émissaires, Domenech a le look mais les derniers épisodes ont démontré aussi qu'il ne faudrait surtout pas qu'il porte seul le sombrero".

Fifa.com (18/06/2010)

France : Chronique d'un désastre annoncé



L'élimination de l'équipe de France du Mondial-2010, hypothèse désormais probable, ne serait pas une surprise au regard des failles constatées dans la gestion du groupe depuis deux ans et durant la phase de préparation.

. Les signes avant-coureurs
Le parcours des Bleus lors des éliminatoires du Mondial et notamment les défaites contre l'Autriche (3-1) ou les victoires étriquées face à la Lituanie et aux îles Féroé (1-0) étaient déjà une source d'inquiétude. Mais le paroxysme a été atteint avec le barrage retour en novembre face à l'Eire (1-1, a.p.) et la fameuse main de Thierry Henry, puis le naufrage en amical contre l'Espagne (2-0) le 3 mars. Ce soir-là, l'équipe de France avait touché du doigt tout ce qui la séparait du gotha international et les spectateurs du Stade de France, incrédules, avaient eu droit à des numéros de solistes (Ribéry, Anelka), au spectacle pathétique d'une légende à bout de souffle (Henry) et à des défenseurs aux abois. Un avant-goût de la Coupe du monde.

. Domenech, le roi du rétropédalage
Impuissant et sans solutions crédibles, Domenech a tenté un coup de bluff lors de la préparation en abandonnant son fameux schéma en 4-2-3-1 contre un 4-3-3 censé redonner un peu de vie et de couleurs au jeu des Bleus. Mais après trois matches amicaux sans relief, dont une humiliante défaite contre les modestes Chinois (1-0), le sélectionneur a pris tout le monde de court en décidant, à quelques heures de la première rencontre du Mondial contre l'Uruguay, de revenir à son système initial. Malouda, de retour en grâce à la faveur du stage pré-Coupe du monde, en a été la victime surprise alors qu'après une saison magnifique avec Chelsea, il semblait l'une des rares valeurs sûres des Bleus. Résultat: aucun but inscrit en deux matches et un adieu ferme et définitif aux promesses de beau jeu et d'orgie offensive.

. Une "chasse aux ego" à géométrie variable
Domenech a tranché dans le vif avant la Coupe du monde en écartant Benzema et Nasri, symboles du conflit de génération qui avait miné le groupe durant l'Euro-2008. Il a également mis de côté le monument Vieira et ses 107 sélections, soldant définitivement un contentieux de deux ans avec son ancien capitaine (arrivé blessé à l'Euro, Vieira n'avait joué aucune rencontre et s'était permis de critiquer l'encadrement médical). Henry, meilleur buteur de l'histoire des Tricolores, a aussi été prié de cirer le banc de touche après sa saison délicate au FC Barcelone. Mais le sélectionneur a cédé aux caprices de ses vedettes une fois arrivé en Afrique du Sud, s'obstinant à faire d'Anelka ou de Ribéry des leaders et ne volant pas au secours du malheureux Gourcuff, de plus en plus perdu et isolé. Gallas, arrivé blessé au mollet gauche, a lui aussi eu droit à un passe-droit et a réussi à garder sa place de titulaire malgré un état physique limite.

. Le retour du camp retranché
Le sélectionneur a souhaité reproduire la formule (presque) gagnante du Mondial-2006 en optant pour l'isolement le plus total au Pezula Resort, un hôtel cinq étoiles au bord de l'Océan Indien. Mais faute de leaders comme Zidane, Vieira, Barthez ou Sagnol pour cimenter le groupe, on a plutôt assisté au remake de l'Euro-2008 avec des joueurs repliés sur eux-mêmes et donc pétris d'effroi une fois le tournoi commencé. Les Bleus n'ont ainsi quasiment jamais quitté leur repère, hormis pour une visite au pas de charge dans un township, et se sont entraînés à l'abri des regards, protégés par un service de sécurité digne de Fort Knox.

Fifa.com (18/06/2010)

Afrique du Sud : Les Bafana veulent finir la tête haute



Un succès contre la France mardi à Bloemfontein (centre) permettrait aux Sud-Africains, derniers du groupe A du Mondial-2010 de football, de "quitter la compétition la tête haute", a expliqué vendredi leur sélectionneur Carlos Alberto Parreira.

"Notre groupe reste très dur et la France est toujours une équipe difficile à battre, donc nous devons jouer avec beaucoup de détermination en pensant à gagner et à quitter la compétition la tête haute", a déclaré le sélectionneur brésilien des Bafana Bafana.

"Nous ne craignons pas de jouer contre la France. Nous voulons jouer et finir la compétition avec dignité", a ajouté M. Parreira.

Si les deux équipes conservent une infime chance de qualification pour le deuxième tour, un résultat nul entre le Mexique et l'Uruguay mardi les éliminerait à coup sûr.

"Les joueurs français doivent aussi se motiver eux-mêmes", a confié en souriant le milieu de terrain Steven Pienaar, qui n'émet aucun doute quant à une totale implication des Bafana pour le match de mardi.

Le milieu Macbeth Sibaya a pour sa part appelé ses coéquipiers à "montrer plus de caractère et d'esprit combatif" face à la France.

"Nous avons largement perdu et nous aurions pu mieux faire", a déclaré le joueur du Rubin Kazan (Russie), qui a aussi admis ne pas croire à un miracle et comparé une improbable qualification "à l'ascension du mont Everest".

Après un nul obtenu lors du match d'ouverture contre le Mexique (1-1), les Bafana Bafana ont encaissé une lourde défaite mercredi contre l'Uruguay (3-0). Les Français avaient également entamé leur Mondial avec un résultat nul contre l'Uruguay (0-0), avant d'être dominés jeudi par une convaincante formation mexicaine (2-0).

Fifa.com (18/06/2010)