CM 2010 : Groupe A (Afrique du Sud, Mexique, Uruguay, France)

France : Des Bleus plutôt gauches ?



"On ne cesse de me dire que l’on joue beaucoup sur le côté gauche. N’oubliez pas qu’il y a toujours un adversaire en face et que l’on s’adapte à lui et à ses faiblesses. C’est tout." L’explication pratique de Raymond Domenech se tient, mais il semble pourtant que depuis plusieurs années, l’équipe de France joue à gauche.

Une chose est sure, les chiffres parlent d’eux-mêmes : face à l’Uruguay, pour leur entrée dans le Groupe A de cette Coupe du Monde de la FIFA 2010, les Bleus ont attaqué sept fois par la gauche pour deux banderilles seulement à droite. Les joueurs qui se sont le plus trouvés sont Patrice Evra et Franck Ribéry (23), Abidal et Evra (22), Evra et Diaby (21), soit tout le flanc gauche.

Cette tendance "gauchiste", déjà patente en Allemagne en 2006, s’est accentuée après le désastreux UEFA EURO 2008. Florent Malouda est sensé devenir le centreur numéro 1 de l’équipe mais en septembre, à la veille d’un Autriche-France déjà couperet, le milieu de Chelsea est écarté. Thierry Henry est alors déplacé de l’axe vers l’aile gauche, où il séjournera un bon bout de temps. Car pendant ce temps, Malouda n'est plus indiscutable à Stamford Bridge, et perd sa place dans le groupe tricolore jusqu’en novembre de l’année suivante.

Ribéry passe aussi l'arme à gauche
Une période pendant laquelle Henry souffle le chaud le froid à un poste auquel il n’évoluait plus depuis ses débuts à l’AS Monaco. Brillant face à la Serbie (2:1), la Tunisie (3:1) et en République d’Irlande (1:0), il n’est pas à son aise dans la plupart des autres matches. Histoire de compliquer le casse-tête, Franck Ribéry préfère lui aussi le flanc gauche, sur lequel il brille de mille feux au Bayern.

En préparation pour l’Afrique du Sud, le sélectionneur français a dévoilé son envie de faire évoluer le 4-2-3-1 vers un 4-3-3 avec Malouda au milieu et Ribéry devant. Mais après le match contre la Tunisie, Domenech laissait la porte ouverte : "Il y a eu des moments très intéressants dans l'animation offensive et d'autres plus délicats dans la récupération et les phases défensives. C'est lié au système. Il y a des moyens de rééquilibrer les deux. Je l'ai dit, le 4-3-3 est une option, ce qui ne veut pas dire que ce sera le système qui ira au bout."

CQFD, Malouda ne joue pas contre l’Uruguay en match d’ouverture et est remplacé par Abou Diaby.

Basculer et varier
L’apport du milieu axial d’Arsenal s’est révélé indéniable, en revanche la prestation de Ribéry à gauche a laissé les observateurs sur leur faim. "Nos adversaires ont étudié notre jeu et savent que le côté gauche est notre force", confiait récemment Patrice Evra à la FIFA. "Nous devons faire attention à ne pas devenir prévisibles. Parfois, il faut savoir faire basculer le jeu vers la droite ou que Franck (Ribéry) repique dans l’axe. Il faut varier nos attaques". Face aux Charrúas, cela n’a pas bien fonctionné.

Dès lors, avant la rencontre face au Mexique, la question est toujours là. On évoque Ribéry dans l’axe, Malouda à gauche, un retour au 4-2-3-1, le mystère reste entier…

Au milieu de ce bouillon de supputations, Malouda, dans un entretien à la FIFA, a peut-être dégagé les véritables clefs du succès : "Je ne pense pas que ce soit une question d’équilibre entre l’aile gauche et l’aile droite. Il nous manque surtout la petite étincelle qui fait la différence. Celle qui nous place là où l’on ne nous attend pas. C’est bien d’avoir retrouvé une certaine solidité derrière, mais maintenant nous devons prendre des risques pour gagner nos deux prochains matches et finir premiers du groupe."

Fifa.com (16/06/2010)

France : Le remplacement de Carrasso rejeté



Le Bureau de la Commission d'Organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, présidé par Issa Hayatou, s'est réuni ce mercredi 16 juin pour examiner la requête de la Fédération Française de Football.

La FFF a soumis une requête pour remplacer Cedric Carrasso, le troisième gardien de but français, blessé.

La requête a été rejetée par le Bureau, considérant que la situation ne constituait pas un cas de Force Majeure, comme le prévoit l'Article 26.4du Règlement de la Coupe du Monde de la FIFA 2010.

Fifa.com (16/06/2010)

France-Mexique : marquer pour exister



L'équipe de France, finaliste 2006 en panne d'attaque contre l'Uruguay (0-0), doit marquer pour exister dans ce Mondial, avec un deuxième match jeudi à Polokwane contre le Mexique, dans un groupe A ouvert.

Au coup d'envoi à 20h30, Raymond Domenech aura-t-il enfin des certitudes sur son onze de départ pour ce match crucial? Rien n'est moins sûr. Le sélectionneur tâtonne. L'animation offensive n'a pas convaincu avec Yoann Gourcuff, Franck Ribéry, Sidney Govou et Nicolas Anelka dans le 4-2-3-1 ressuscité pour le premier match de la Coupe du monde des Bleus.

Domenech pourrait être tenté de sacrifier Gourcuff, isolé au sein du groupe. Dans ce cas, Ribéry deviendrait meneur axial, rôle déjà endossé en Bleu, et Florent Malouda, sur le banc pour le premier match, pourrait retrouver une place de titulaire à gauche de l'attaque.

Le sélectionneur maintiendra-t-il sa confiance à Govou, transparent et qui admet lui-même ses difficultés? La question est encore plus brûlante pour Anelka, qui ne rentre pas dans la case "avant-centre", électron décidément trop libre.

Une chance à Henry ?
Domenech replacera-t-il Anelka à droite? Donnera-t-il sa chance à Thierry Henry, aux jambes fatiguées mais à l'aura toujours intacte dans le vestiaire avec ses 121 sélections et ses 51 buts?

Les Bleus avaient appris lors de la collation d'avant-match juste avant l'Uruguay comment ils joueraient (le 4-3-3 de la préparation étant abandonné pour revenir au 4-2-3-1) et avec qui (Malouda, titulaire en préparation, cédant sa place à Abou Diaby).

Toutes les surprises sont donc à attendre d'un Domenech qui n'a plus rien à perdre pour sa dernière campagne à la tête des Bleus.

Diaby, avec ce qu'il a montré pour sa 6e sélection seulement contre la bande à Diego Forlan, devrait avoir une nouvelle chance. William Gallas concentrera encore les regards. Si son mollet gauche n'a pas cédé, il a encore écourté cette semaine une séance d'entraînement - pour une "gêne musculaire" selon la version officielle - et semble se préserver.

Eric Abidal a exhorté ses partenaires à "se lâcher" pour "un déclic". Mais les Bleus se méfient d'un Mexique qui a arraché l'égalisation contre l'Afrique du Sud pour son premier match (1-1) et qu'ils jugent "potentiellement plus forts que les Uruguayens", selon Abidal.

Une analyse partagée par Domenech pour qui l'essentiel est "d'enlever le monopole du ballon" à la Tri pour tenter "de ne pas subir".

Bleus recherchent leader, urgent
Les Mexicains, eux, arrivent sur les hauteurs de Polokwane (1300 m d'altitude) gonflés à bloc. "Désormais, il s'agit de vaincre ou mourir", a résumé le jeune attaquant du Mexique Carlos Vela, rassuré par le premier match terne des Bleus: "Après avoir vu leur prestation et celle de l'Uruguay lors de leur match nul, je crois que nous conservons de bonnes chances d'atteindre les 8e de finale".

Rafael Marquez, capitaine emblématique du Mexique, calme toutefois les ardeurs de sa jeune garde: "Nous connaissons la qualité de leurs attaquants et ils peuvent se réveiller à n'importe quel moment et tout changer parce que ce sont des grands joueurs."

Marquez est un leader, un vrai, celui qui prend ses responsabilités et a inscrit le but égalisateur contre les Bafana Bafana. En équipe de France, personne n'a osé ou pu endosser ce costume jusqu'ici. En 2006, les Zinédine Zidane, Patrick Vieira et Claude Makelele avaient guidé les Bleus vers les sommets. Ils doivent se trouver un premier de cordée jeudi soir.

Fifa.com (16/06/2010)

France : Accusés, levez-vous !



Impuissants face à l'Uruguay, Nicolas Anelka, Franck Ribéry et Sidney Govou ont jusqu'ici incarné la faillite offensive de l'équipe de France et n'ont pas d'autre choix que de se racheter, jeudi face au Mexique à Polokwane, lors du deuxième match des Bleus au Mondial-2010 (Gr.A).

Nicolas Anelka
L'attaquant de Chelsea joue gros contre le Mexique. Guère convaincant lors des rencontres de préparation, il a été tout aussi décevant face à l'Uruguay (0-0) et sa capacité à évoluer seul en pointe reste toujours sujette à caution, quel que soit le système (4-3-3 ou 4-2-3-1). Sa fâcheuse tendance à aller chercher les ballons très bas et à refuser d'être un point de fixation dans la surface de réparation handicape sérieusement les Bleus. "Nico", qui n'a plus inscrit le moindre but en équipe de France depuis le 14 novembre 2009 (barrage aller du Mondial en Irlande), a pourtant gardé la confiance de Raymond Domenech et de ses coéquipiers. Florent Malouda, son partenaire à Chelsea, a ainsi juré mardi qu'Anelka possédait les qualités pour être l'avant-centre des Bleus: "Les yeux fermés, je lui fais confiance." Mais une nouvelle copie blanche pourrait sérieusement l'ébranler et relancer Henry ou Gignac, qui piaffent sur le banc de touche.

Franck Ribéry
Annoncé comme le leader technique des Bleus, le Bavarois a bien du mal à justifier son statut et sa prestation contre l'Uruguay a plutôt semé le trouble. Le sélectionneur l'a pourtant placé dans les meilleures conditions après sa saison maudite en lui confiant les clés du côté gauche, sa position préférée. Mais à trop vouloir faire son numéro dans son coin, Ribéry s'est dispersé face à l'Uruguay et a été d'une inefficacité flagrante, hormis un "caviar" adressé à Govou en début de match. Domenech pourrait le repositionner dans l'axe, où Gourcuff a été à la peine. C'est dans cette position que Ribéry avait effectué l'une de ses meilleures prestations en bleu en septembre 2006 contre l'Italie (3-1 en éliminatoires de l'Euro-2008). Mais Ribéry en meneur axial ravive aussi le souvenir de la déculottée reçue contre les Pays-Bas (4-1) au premier tour de l'Euro-2008. Autre menace: averti face aux Uruguayens, il est sous sous le coup d'une suspension en cas de second carton jaune.

Sidney Govou
Le Lyonnais est l'un des "chouchous" de Domenech, qui en a fait son choix numéro 1 sur le côté droit pour cette Coupe du monde, alors que jusqu'ici, il n'était titularisé que par intermittence. Le costume est-t-il trop large pour Govou? La question se pose à la lumière de ses prestations insipides. Avec son profil de marathonien et sa faculté à aussi bien défendre qu'attaquer, Govou aurait pourtant pu rendre de sérieux services mais son doublé contre l'Italie en septembre 2008 est déjà de l'histoire ancienne. Depuis le début de la préparation, il erre dans son secteur de jeu. L'occasion en or manquée face à l'Uruguay a été symptomatique. Par ailleurs, Govou et Anelka se sont marché sur les pieds. Raymond Domenech ne pourra pas éternellement le protéger et une nouvelle contre-performance jeudi pourrait lui être fatale.

Fifa.com (16/06/2010)

Mexique : Les jeunes prennent le pouvoir dans l'attaque mexicaine



Séduisante mais inefficace lors du match d'ouverture face à l'Afrique du Sud (1:1), l'attaque du Mexique devra faire plus jeudi contre la France à Polokwane (Groupe A) et le sélectionneur Javier Aguirre devrait confier encore plus de responsabilités à sa "génération dorée".

"Nous connaissons l'importance de ce match et nous n'avons que la victoire à l'esprit", a prévenu le défenseur Francisco Rodriguez. Mais la Tri devra pour cela se montrer plus convaincante face aux buts.

Vendredi à Johannesburg, les Mexicains ont attendu la 79e minute pour égaliser face aux Bafana Bafana, grâce au défenseur Rafael Marquez. Auparavant, Carlos Vela et Giovani Dos Santos sur les ailes et Guillermo Franco en pointe avaient fait souffrir les défenseurs sud-africains, mais n'avaient pas trouvé la faille.

Jeudi, Giovani (22 ans, Galatasaray, passé par Barcelone et Tottenham) et Vela (21 ans, Arsenal) devraient encadrer Javier Hernandez (22 ans), le "vieux" Franco (33 ans) étant prié de s'effacer devant la montée en puissance de la talentueuse jeune génération mexicaine. Andres Guardado, l'ailier de terrain de La Corogne, 23 ans, pourrait aussi intégrer le 11 de départ d'Aguirre.

"Une génération qui gagne"
Giovani et Vela font partie de la sélection sacrée championne du monde des moins de 17 ans en 2005, comme trois autres Mexicains présents en Afrique du Sud.

Hernandez, dont le père et le grand-père ont porté le maillot mexicain en Coupe du Monde, avait raté cette Coupe du monde des -17 ans pour blessure. Mais "Chicharrito" (le petit pois, son surnom) a depuis bien rattrapé son retard, comme le prouve sa récente signature en faveur de Manchester United, et se dit prêt à prendre sa chance.

"Je suis serein", a affirmé celui qui a remplacé Franco à un quart d'heure de la fin contre l'Afrique du Sud. "Tout est collectif. Ici, nous gagnons tous ensemble et nous perdons tous ensemble. Peu importe qui marque le but. L'important est d'aller chercher la victoire."

Lors des quatre dernières Coupes du Monde, le Mexique s'est toujours hissé en 8e de finale, sans toutefois franchir ce cap. Sortir du Groupe A est donc un objectif a minima pour les jeunes Mexicains.

"J'ai la meilleure génération de jeunes footballeurs mexicains de toute l'histoire. Ils font partie d'une génération qui gagne", avait déclaré Aguirre à l'occasion du début de la préparation pour le Mondial. Ils doivent maintenant le prouver.

Fifa.com (16/06/2010)

France, Patrick Vieira : "J'ai tourné la page" des Bleus



Décontracté, serein, Patrick Vieira est présent à la Coupe du monde pour promouvoir l'éducation dans le cadre de la campagne "Un but : éducation pour tous", et affirme avoir "tourné la page" de l'équipe de France.

Le joueur de Manchester City, 33 ans, qui n'a pas été retenu par le sélectionneur français Raymond Domenech pour la Coupe du Monde de la FIFA 2010, estime par ailleurs que l'engouement autour des Bleus reviendra si l'équipe commence à gagner.

Que représente pour vous cette Coupe du monde en Afrique du Sud ?
Ca représente une grosse satisfaction, bien sûr, d'avoir la Coupe du Monde en Afrique du Sud et sur le continent africain. C'est quelque chose de très important parce que ça ouvre la porte au tourisme. Les gens peuvent venir et se rendre compte que l'Afrique du Sud est un pays extraordinaire et sûr, parce que, jusqu'ici tout se passe très bien. J'ai rencontré beaucoup d'Anglais et de Français qui mont dit qu'ils passaient un séjour merveilleux. Ca montre que ce n'est pas ce qu'on voit à la télévision ou ce que les gens peuvent dire. A partir de là, je pense que ça montre aussi que l'Afrique peut organiser une compétition aussi importante que la Coupe du Monde.

Qu'est que ça vous fait de voir les enfants taper dans une cannette ?
Bien sûr, c'est émouvant parce que ça me rappelle l'enfance, d'autant plus que je suis né au Sénégal. Même si je l'ai quitté très tôt, on a tous tapé dans un ballon en plastique ou dans des boîtes en carton parce que c'était le seul moyen qu'on avait de jouer au "foot".

Est-ce douloureux pour vous d'être en Afrique du Sud en costume et pas en survêtement ?
Douloureux non, parce que la page a été tournée. Je l'ai accepté et je tenais vraiment à être ici parce que c'était important de vivre cette première Coupe du Monde sur le continent africain.

Que faut-il pour qu'il y ait à nouveau l'étincelle autour des Bleus ?
Une victoire. C'est la chose la plus importante. Après, le reste suivra.

Et si Laurent Blanc, futur sélectionneur des Bleus, vous appelle, acceptez-vous immédiatement ?
Pour faire quoi ? (rires) Bien sûr pour aller dîner, s'il accepte de payer. (rires)

Fifa.com (16/06/2010)

Après les deux matches nuls de la première journée, difficile de faire des pronostics dans ce Groupe A. Ce qui est certain, en revanche, c'est que l'issue de cette rencontre nous donnera une idée bien plus précise des possibilités respectives des hôtes sud-africains et de l'Uruguay dans cette Coupe du Monde de la FIFA 2010. Mercredi, au Loftus Versfeld Stadium de Tshwane/Pretoria, une victoire pour l'une ou l'autre équipe ne sera pas synonyme de qualification pour les huitièmes, mais presque…

Le match
Afrique du Sud - Uruguay, Loftus Versfeld Stadium, mercredi 16 juin, 20h30 (heure locale)

N'en déplaise à tous ceux qui ont tiré une grande bouffée d'optimisme du point pris contre le Mexique en match d'ouverture, la formation dirigée par Carlos Alberto Parreira aura fort à faire contre l'Uruguay. Face à la France, la Celeste a démontré sa grande maîtrise du système consistant à contenir l'adversaire, pour mieux se projeter vers l'avant au moment opportun. Le sélectionneur uruguayen Oscar Tabarez a même insinué que contre l'Afrique du Sud, son équipe serait plus entreprenante que lors de sa première sortie dans le tournoi.

Les Sud-Américains sont basés à Kimberley, ville réputée pour ses mines d'or. Mercredi, c'est plutôt une mine de buts que Tabarez attendra de ses joueurs. C'est dans cet esprit qu'il fera peut-être appel à un attaquant supplémentaire, en la personne d'Edinson Cavani. Mentalité similaire chez les Sud-Africains, qui, s'ils ont trouvé le chemin des filets face au Mexique (1:1), tenteront de faire preuve de plus de réalisme dans la surface de vérité. Personne dans la nation arc-en-ciel n'a oublié la tentative de Katlego Mphela, venue s'échouer sur le montant du but adverse dans les derniers instants de la partie.

Il n'en reste pas moins que pour leur entrée en matière, les Bafana Bafana ont donné un réel sentiment d'espoir à leurs millions de supporters. Acculés dans leur propre moitié de terrain pendant les 20 premières minutes, ils ont réussi à absorber la pression et - le trac passé - à proposer du jeu en deuxième période. En menant au score jusqu'à moins de 10 minutes du coup de sifflet final, face à une formation aztèque au football fluide et discipliné, les hommes de Parreira ont envoyé un avertissement on ne peut plus clair à l'Uruguay.

Le duel
Itumeleng Khune - Diego Forlan

Itumeleng Khune est dans la forme de sa vie. La parade du jeune gardien sud-africain sur une frappe de Giovani Dos Santos, en deuxième période du match contre le Mexique, n'est qu'un exemple de son talent éblouissant. Plusieurs fois déterminant lors du match d'ouverture contre le Mexique, il ne devra pas baisser de régime contre l'Uruguay s'il veut pouvoir repousser aussi efficacement les tentatives de Diego Forlan. Mercredi, le buteur de l'Atlético de Madrid devrait évoluer plus en retrait que face à la France, en soutien à un duo d'attaquants. On peut toutefois compter sur lui pour essayer de se racheter après l'occasion en or manquée contre les Bleus, en toute fin de match. Le but encaissé par l'Afrique du Sud a fait suite à une énorme faute de concentration. Avec Forlan dans les parages, une nouvelle erreur de la sorte pourrait coûter cher aux Bafana Bafana.

La stat
7. Comme le nombre de buts inscrits par les deux équipes dans les deux confrontations de leur histoire. Ces sept réalisations datent de la même rencontre, à la Coupe des Confédérations de la FIFA, Arabie Saoudite 1997. L'Afrique du Sud avait perdu 4:3.

Entendu…
"Je pense que nous avons évacué la pression. Nous serons bien meilleurs contre l'Uruguay car maintenant, nous savons à quoi nous attendre. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas des détails à corriger. Nous devrons rester concentrés jusqu'à la dernière minute et nous n'aurons pas le droit de gâcher nos occasions. Pas contre une équipe de ce niveau-là." - Steven Pienaar, milieu de terrain de l'Afrique du Sud

"Maintenant c'est l'Afrique du Sud, après ce sera le Mexique. Toutes ces rencontres seront différentes et difficiles. J'espère que nous arriverons à mieux maîtriser le jeu afin de courir moins et de mieux contrôler le rythme de la partie. L'Afrique du Sud possède de très bons joueurs, très rapides, surtout en contre. Ils sortent très vite. Nous allons devoir faire très attention." - Diego Forlan, attaquant de l'Uruguay

Fifa.com (16/06/2010)

Confrontation précédentes :
17/12/1997 (Riyadh), Coupe des Confédérations : Uruguay 4 - Afrique du Sud 3
12/09/2007 (Johannesburg), Match amical : Afrique du Sud 0 - Uruguay 0


Total :

Afrique du Sud		Uruguay
2	Match(es) joué(s)	2
0	Nombre total de victoires	1
1	Nombre total de matches nuls	1
1	Nombre total de défaites	0
3	Buts pour	4
4	Buts contre	3

France : Gourcuff remplaçant, Malouda avec les titulaires



Yoann Gourcuff s'est entraîné mercredi avec les remplaçants, tandis que Franck Ribéry était meneur avec Florent Malouda à sa gauche, lors du huis clos de l'équipe de France à Polokwane, à la veille d'affronter le Mexique jeudi pour son deuxième match du Mondial (Groupe A).

Ribéry a évolué durant une bonne partie de cette séance avec Malouda à sa gauche, Sidney Govou à sa droite, tandis que Nicolas Anelka restait en pointe.

Pour le bloc défensif, Domenech avait reconduit pendant une bonne partie de cette séance les joueurs du match d'ouverture, donc avec Abou Diaby titulaire aux côtés de Jérémy Toulalan dans le 4-2-3-1.

Le grand gagnant serait donc Malouda, qui était remplaçant lors du premier match, après un recadrage la veille à l'entraînement, Domenech le trouvant trop agressif.

Le grand perdant serait Yoann Gourcuff, titulaire au poste de meneur pour le match d'ouverture des Bleus. Face à l'Uruguay (0-0), la relation technique avait été inexistante entre Gourcuff et Anelka. Le jeune meneur bordelais semble payer une saison difficile en club et son isolement au sein du groupe.

Mais une surprise de dernière minute est toujours possible. Ce n'est que le jour du match contre l'Uruguay que les Bleus avaient appris qu'ils allaient abandonner le 4-3-3 de la phase de préparation pour un retour au 4-2-3-1, avec Diaby titulaire aux dépens de Malouda.

Equipe probable de la France
Lloris - Sagna, Gallas, Abidal, Evra (cap.) - Toulalan, Diaby - Govou, Ribéry, Malouda - Anelka

Fifa.com (16/06/2010)

France : Les Bleus à Polokwane sans Carrasso



La journée des Bleus a été marquée mercredi par le transfert de Knysna, leur camp de base, à Polokwane, lieu de leur match jeudi contre le Mexique, sans Cédric Carrasso resté à l'hôtel, selon l'encadrement.

Partis par un temps frais et couvert de Knysna, les Bleus sont arrivés en milieu de journée à Polokwane, sous un beau soleil, presque en même temps que les Mexicains.

Les Bleus sont ensuite partis reconnaître le Peter Mokaba Stadium, surprenant les observateurs en s'échauffant d'abord sur un terrain annexe, avant d'ouvrir leur entraînement un quart d'heure à la presse sur le terrain principal. Ils ont pu s'apercevoir de la chute des températures quand le soleil déclinait.

Roselyne Bachelot, ministre des sports sera dans les tribunes jeudi soir à Polokwane et repartira avec les Bleus dans leur hôtel de Knysna, dont le luxe avait été stigmatisé par sa secrétaire d'Etat Rama Yade, pour y passer la nuit.

La ministre doit ensuite passer toute la journée de vendredi avec les Bleus, alors que ces derniers avaient soigneusement évité Rama Yade lors de son passage le week-end dernier.

Fifa.com (16/06/2010)

rachid_as a écrit:France : Le remplacement de Carrasso rejeté



Le Bureau de la Commission d'Organisation de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, présidé par Issa Hayatou, s'est réuni ce mercredi 16 juin pour examiner la requête de la Fédération Française de Football.

La FFF a soumis une requête pour remplacer Cedric Carrasso, le troisième gardien de but français, blessé.

La requête a été rejetée par le Bureau, considérant que la situation ne constituait pas un cas de Force Majeure, comme le prévoit l'Article 26.4du Règlement de la Coupe du Monde de la FIFA 2010.

Fifa.com (16/06/2010)

La FIFA rejette la dérogation de la FRANCE, c'est tant mieux , il y'a bien un grand gardien dans cette équipe : Thierry HENRI

63"

Afrique du Sud 0 -1 Uruguay

But: Forlan 24"

76e PENALTY POUR L'URUGUAY ! Faute du gardien sur Suarez et expulsion de Khune ! C'est la totale pour l'Afrique du Sud.

80"
Afrique du sud 0- 2 Uruguay

0-2-Forlan (SP)

0-1-Forlan

90 +4 "

AFS 0- 3 Uruguay

Pienaar, le porte-bonheur éreinté
(AFP) Mercredi 16 juin 2010



Attendu comme le Messie au Mondial par tout un peuple, Steven Pienaar, seul international sud-africain évoluant dans un grand championnat européen, a encore une fois déçu les supporteurs des Bafana Bafana dominés par l'Uruguay (3-0) mercredi à Pretoria.

Comme il le fait depuis ses débuts en sélection en 2002 avant chaque rencontre internationale, Pienaar, 28 ans, a posé un genou à terre et ses coéquipiers se sont rassemblés autour de lui.

Le milieu de terrain d'Everton a laissé le capitaine Aaron Mokoena prodiguer les derniers conseils, puis a adressé une dernière injonction au ciel.

Mais ses prières sont restées vaines: les Bafana Bafana ont fortement compromis leurs chances de qualification pour les 8e de finale et Pienaar a traversé la rencontre comme une ombre, cinq jours après un premier rendez-vous manqué contre le Mexique (1-1).

Critiqué pour son manque d'entrain lors du match d'ouverture, l'enfant du township de Westbury, à Johannesburg, se lançait à corps perdu dans la rencontre en ce "jour de la jeunesse", commémorant le début des émeutes de Soweto en 1976.

Anonymat
D'entrée ou presque (6), il récoltait un carton jaune pour être sorti du mur sur un coup franc uruguayen. L'ancien joueur de l'Ajax Amsterdam et du Borussia Dortmund tentait ensuite tenté de balayer les doutes et la fébrilité de ses partenaires avant des accélérations dans l'axe.

Mais il retombait vite dans l'anonymat comme le redoutait Carlos Alberto Parreira, le sélectionneur brésilien du pays-hôte, qui, la veille, avait reconnu que ses 27 matches disputés depuis février avait laissé des traces.

Pour sa 52e sélection, il paraissait même chercher sa place sur le terrain et, quand il parvenait à se démarquer, ses coéquipiers, comme Tshabalala à la 16e minute, l'oubliaient.

Alors que l'autre N.10, Diego Forlan, illuminait d'une frappe à la trajectoire improbable une rencontre terne (24), Pienaar s'enfonçait toujours plus.

Il fallait attendre la 56e minute pour son premier tir, tentative sans conviction détournée par un défenseur.

Et comme si la soirée n'avait pas été assez pénible, Pienaar devait céder sa place (79) après l'exclusion du gardien de but Itumeleng Khune et assistait du banc des remplaçants aux deuxième et troisième buts uruguayens.

Fifa.com

France, Domenech : "Aucun entraîneur ne joue à la place des joueurs"



"Aucun entraîneur ne joue à la place des joueurs" a indiqué Raymond Domenech mercredi, à la veille de France-Mexique, deuxième match de l'équipe de France dans le groupe A à Polokwane, insistant aussi sur les "actes" qu'il attend de ses joueurs après les "mots".

Domenech a esquivé les questions sur Gourcuff, répété qu'il se moquait du pessimisme ambiant en France sur les Bleus, glissant enfin comme toujours quelques jeux de mots avec plus ou moins de bonheur.

Allez-vous vous passer de Yoann Gourcuff ?
Je fais une équipe avec onze joueurs, qui ont envie de gagner, et avec onze autres sur le banc, car on n'est plus que 22 ayant perdu un gardien...

Gourcuff a vécu une semaine compliquée ?
Si vous me demandez la semaine de chacun... On n'est pas là pour parler du passé, on est là pour parler du match contre le Mexique, il me semble...

Avez-vous encore des hésitations sur le onze de départ ?
Oui, jusqu'au dernier moment, jusqu'aux dernières secondes, il y a des hésitations, il y a de la réflexion encore.

Avez-vous peur du zéro degré qu'on annonce pour jeudi soir ?
Non, je n'ai pas peur du zéro degré, moins peur de ça que du terrain gras et lourd à Knysna.

Vos joueurs étaient agressifs la semaine dernière avant le premier match, et là ?
L'équipe est déjà dans le match, impatiente, elle n'était pas là hier, j'espère qu'elle sera là demain...

Mais ils étaient comment les joueurs ?
Ben, ils étaient pas là...

Au Mexique, on dit que la France est un des favoris de ce Mondial...
Les favoris, j'y crois pas trop, on a regardé le match entre la Suisse et l'Espagne cet après-midi et on a vu... C'est la force du foot : le terrain décide et non pas les statistiques et les archives.

Vos attaquants sont-ils agacés de ne pas marquer ?
J'espère que ça les agace, l'essence des attaquants est de marquer, si ça les agace, si ça leur donne envie de passer, tant mieux. Des attaquants de ce niveau, de cette qualité, c'est évident, à un moment ou un autre ils marqueront, c'est leur force. Espérons le plus vite possible.

Le résultat de Afrique du Sud-Uruguay va-t-il changer votre approche ?
Ce résultat ne change rien, tout se jouera sur la dernière journée. Il n'y aura pas de décision à la fin de ces deux journées. Tout se jouera sur la dernière, à moins qu'une équipe prenne 4 ou 5 à 0.

Que pensez-vous de Javier Aguirre ?
C'est quelqu'un de qualité. Sélectionneur, c'est un métier difficile, c'est peut-être plus compliqué au Mexique qu'en France même, on se souhaite le meilleur comme à chaque fois.

Sentez-vous une sorte de pression ?
Avant le premier match, il y avait 9 points à prendre, là 6, pour se rapprocher des 5 pour se qualifier. Il ne faut plus en perdre beaucoup.

Encore un match couperet : ça vous plaît toujours autant ?
J'ai pris l'habitude d'accepter ce que je ne peux pas changer. Que ça compte ou pas, un match de l'équipe de France c'est important. C'est aux joueurs de s'exprimer. Aucun entraîneur ne joue à leur place. Nous, avec le staff, on leur a donné l'essentiel pour qu'ils s'expriment le mieux possible.

Que pensez-vous du pessimisme de la presse française ?
Je m'en fous, ce qui se dit à l'extérieur... C'est un peu partout pareil. En 2006, je me souviens de qu'on avait dit sur les Italiens avant, sur les Allemands aussi. C'est monnaie courante.

Avez-vous un message à envoyer aux supporters restés en France ?
Le seul message, c'est les joueurs qui le donneront sur le terrain, les mots ne servent pas à grand-chose sur un terrain, surtout avec les vuvuzelas, il faut surtout des actes, on n'attend que ça demain.

Fifa.com (16/06/2010)

France, Evra : "L'équipe sera solide jusqu'au bout"



Malgré le premier match décevant des Bleus face à l'Uruguay (0-0), le défenseur et capitaine Patrice Evra est resté optimiste mercredi, à la veille du match contre le Mexique, indiquant que l'équipe de France "sera solide jusqu'au bout".

Dans quel état d'esprit sentez-vous l'équipe de France ?
Il y a de l'impatience mais beaucoup de confiance. C'est un match important. Au début de la compétition, la qualification se jouait sur trois matches, là elle se joue sur deux. Il faut gagner pour se mettre dans une condition favorable pour le dernier match mais même si on gagne, la qualification ne sera pas acquise. Mais l'équipe est confiante, elle travaille bien et, après la performance contre l'Uruguay, que l'on a trouvée solide, il faut garder cette solidité et gagner.

Quel est votre rôle pour garder l'harmonie au sein du groupe ?
Je suis toujours de bonne humeur mais je veille un peu plus sur la santé du groupe, que l'ambiance reste sereine et bonne. Mais on n'est pas qu'une bande de copains. On se dit les choses quand ça ne va pas, sur et en dehors du terrain. Je le faisais même quand je n'étais pas capitaine. Pour moi, le groupe est plus important qu'un joueur.

Les affinités sont-elles fortes dans ce groupe ?
Bien sûr. Ce n'est pas parce qu'il y a de bonnes affinités que l'on va aller au bout mais, depuis Tignes, depuis le premier jour, tu sens que ce groupe a envie de faire quelque chose. Après chaque effort, chaque entraînement, tu vois de petits gestes qui ne trompent pas. Quand tu vois le gars qui tape le collègue, qui lui dit +ne lâche rien+, ce n'est pas faux. Ce groupe est vraiment sain et je suis vraiment confiant pour la suite des événements.

Le mental de l'équipe de France est-il fort ?
A chaque fois que l'équipe de France était dos au mur, elle a réussi à faire quelque chose d'important. Si on regarde notre parcours en qualification il n'était pas facile mais on a réussi à se qualifier. On n'a peur de personne.

Y a-t-il des moments forts dans la vie de ce groupe, comme en 2006 ?
Je ne sais pas, je n'y étais pas. Mais ils sont allés jusqu'en finale alors que le début était compliqué. Nous, quand on finit de manger, ce n'est pas chacun dans sa chambre, on essaye de faire plein de jeux. On reste le maximum ensemble. C'est un groupe vraiment soudé. Je ne le dis pas pour faire plaisir aux journalistes, c'est la réalité. Ce sont des signes qui ne trompent pas et c'est pour ça que je dis que cette équipe sera solide jusqu'au bout.

Que pensez-vous du Mexique ?
C'est une équipe qui joue beaucoup en contre. Contre l'Afrique du Sud, ils attaquaient presque à cinq mais je ne crois pas qu'ils vont jouer comme ça contre nous. Mais ils ont beaucoup de joueurs talentueux.

Imaginez-vous être dans l'avion du retour pour la France dans une semaine ?
Hein ? Si j'imagine une seule seconde ça, je n'ai rien à faire ici.

Fifa.com (16/06/2010)

Mexique, Guardado : "Il faut marquer"



Le Mexique n’a pas le droit à l’erreur pour son deuxième match de Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010. Après un match nul face au pays organisateur, les hommes de Javier Aguirre reconnaissent que la victoire est obligatoire s’ils veulent rester maîtres de leur destin. Tout autre résultat affecterait grandement leurs chances de qualification en huitième de finale.

Andrés Guardado en est conscient. En tant que cadre de la Tri, le milieu de terrain sait que son équipe va jouer gros à Polokwane. Mais il sait aussi qu’elle possède de bonnes chances de l’emporter, à condition de convertir les occasions qu’elle se procurera. Voici un échantillon des sujets abordés dans cet entretien exclusif avec la FIFA.

Plusieurs jours ont déjà passé depuis le match d’ouverture de la compétition. Cependant, Guardado se souvient bien de ces 90 minutes et possède maintenant le recul nécessaire pour les analyser de façon plus critique. "Le problème, c’est que nous n’avons pas su marquer en première période", relève-t-il. "Car il aurait suffi de marquer une seule fois pour changer le visage du match. Après avoir encaissé le premier but, nous nous sommes dispersés en voulant égaliser, même si nous avons fini par y arriver, heureusement", note-t-il.

Concrétiser au tableau d'affichage
C’est bien ce manque d’efficacité qui obsède le joueur du Deportivo la Corogne. Dans ses réponses, il ne cesse de revenir sur ce problème rencontré par la Tri. "Je crois que la seule chose qui nous manque, c’est de marquer. On peut toujours bosser dur à l’entraînement, se donner à fond dans les oppositions et même les rencontres amicales, où on a été très bons par ailleurs, cela ne sert à rien si on ne marque pas. Il faut que notre domination se concrétise au tableau d’affichage, car si cela n’est pas le cas, nous allons devoir souffrir", résume-t-il.

Pour Guardado, trouver la faille sera d’autant plus important lors du match contre la France, un duel qui s'annonce "très disputé" et dans lequel le rôle des attaquants sera crucial. "Ça va être une vraie bataille. Nous allons devoir profiter des occasions que nous saurons nous créer, car elles seront peu nombreuses. Nous affrontons une équipe dotée de grandes individualités, nous n’aurons pas le droit à l’erreur".

Ce milieu véloce connaît bien l’équipe de France et ses atouts, mais considère que le Mexique ne changera pas son style de jeu pour autant. "Nous allons essayer de prendre le match à notre compte et faire en sorte qu’ils s’adaptent à notre jeu. Nous jouons avec trois attaquants et défendons à sept, voilà notre schéma. Naturellement, nous prendrons nos précautions étant donné la qualité de notre adversaire, mais notre fond de jeu sera exactement le même", prévient-il.

"Faire ce que veut l'entraîneur"
A la différence du Deportivo La Corogne, où il évolue sur les côtés, Guardado est utilisé dans l’axe par Javier Aguirre. Ce changement pourrait le perturber. "C’est une autre responsabilité", admet-il. "Javier sait bien à quel poste un joueur peut s’exprimer et dans mon cas, c’est sur l’aile. Cela dit, j’aime également jouer dans l’axe, où il faut davantage distribuer le jeu et créer des occasions. Finalement, il s’agit de s’adapter et de faire ce que veut l’entraîneur".

Guardado est donc prêt pour le grand choc. Et comme pour être sûr de ne pas oublier, il répète le leitmotiv de l’équipe du Mexique. "Nous devons marquer, c’est la clé du match. Si nous y parvenons, nous aurons de grandes chances de remporter la partie", conclut-il.

Fifa.com (16/06/2010)

Afrique du Sud 0 - Uruguay 3
Forlan trop fort pour les hôtes (0:3)

Diego FORLAN (24', 80' BSP)
Alvaro PEREIRA (90'+5)

L’Uruguay a douché la ferveur de tout un peuple mercredi en s’imposant (0:2) face à l’Afrique du Sud au Lotus Versfeld Stadium de Tshwane/Pretoria (Groupe A). Un succès signé Forlan.

Plus les attentes sont longues, meilleure est la joie quand intervient la délivrance. Celle de la Celeste datait de vingt ans, depuis sa dernière victoire en Coupe du Monde de la FIFA. Le pesant fantôme des matches nuls est chassé, il ne hantera plus une sélection qui, comme l’avait annoncé son entraîneur, a montré un visage bien plus séduisant que devant la France il y a six jours.

Car Oscar Tabarez est un homme de parole. Le sélectionneur uruguayen avait également promis une équipe plus offensive en 4-3-3, il a respecté son engagement en alignant d’entrée Edinson Cavani, l’attaquant de Palerme. Mais c’est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures confitures. Et c'est des pieds de Diego Forlan qu’est venu le salut d’une frappe des 25 mètres déviée du dos par un défenseur sud-africain. Itumeleng Khune est lobé (0:1, 24').

D'un F qui veut dire Forlan
Les Bafana Bafana sont sonnés, à l’image d’un Steven Pienaar aux jambes décidément bien lourdes de fatigue. Luis Suarez (33’) est proche du K.O. mais son tir puissant à l’extrémité de la surface atterrit dans le petit filet. C’est encore du "serial-buteur" de l’Ajax Amsterdam que vient le danger en début de seconde période. Son rush sur l’aile gauche lui permet de délivrer un centre fuyant devant Khune, mais Cavani est trop court.

Katlego Mphela (66’) tente bien de réveiller les hôtes en coupant la trajectoire au premier poteau, en vain. Deux minutes plus tard intervient le premier tir cadré des héros locaux, preuve de la solidité du verrou uruguayen. Invaincus jusque-là dans leur stade de la capitale, les Bafana Bafana ne parviennent pas à faire mentir les statistiques : jamais l’Afrique du Sud n’a remporté un match en Coupe du Monde de la FIFA après avoir été menée au score.

Et l’uppercut celeste sonne le glas des espoirs arc en ciel. Une faute de Khune dans la surface sur Suarez, complètement oublié sur un tir contré de Forlan, offre un penalty aux Uruguayens. La star de l’Atlético de Madrid ne rate pas l’occasion (80', 0:2). Le stade se vide. Il ne verra même pas le coup de grâce porté par Alvaro Pereira à bout portant (90'+5, 0:3). Forlan et les siens exultent, Carlos Alberto Parreira fait grise mine. Un contraste à l'image de la vérité du terrain.

Fifa.com (16/06/2010)

Afrique du Sud : Pienaar, le porte-bonheur éreinté



Attendu comme le Messie au Mondial par tout un peuple, Steven Pienaar, seul international sud-africain évoluant dans un grand championnat européen, a encore une fois déçu les supporteurs des Bafana Bafana dominés par l'Uruguay (3-0) mercredi à Pretoria.

Comme il le fait depuis ses débuts en sélection en 2002 avant chaque rencontre internationale, Pienaar, 28 ans, a posé un genou à terre et ses coéquipiers se sont rassemblés autour de lui.

Le milieu de terrain d'Everton a laissé le capitaine Aaron Mokoena prodiguer les derniers conseils, puis a adressé une dernière injonction au ciel.

Mais ses prières sont restées vaines: les Bafana Bafana ont fortement compromis leurs chances de qualification pour les 8e de finale et Pienaar a traversé la rencontre comme une ombre, cinq jours après un premier rendez-vous manqué contre le Mexique (1-1).

Critiqué pour son manque d'entrain lors du match d'ouverture, l'enfant du township de Westbury, à Johannesburg, se lançait à corps perdu dans la rencontre en ce "jour de la jeunesse", commémorant le début des émeutes de Soweto en 1976.

Anonymat
D'entrée ou presque (6), il récoltait un carton jaune pour être sorti du mur sur un coup franc uruguayen. L'ancien joueur de l'Ajax Amsterdam et du Borussia Dortmund tentait ensuite tenté de balayer les doutes et la fébrilité de ses partenaires avant des accélérations dans l'axe.

Mais il retombait vite dans l'anonymat comme le redoutait Carlos Alberto Parreira, le sélectionneur brésilien du pays-hôte, qui, la veille, avait reconnu que ses 27 matches disputés depuis février avait laissé des traces.

Pour sa 52e sélection, il paraissait même chercher sa place sur le terrain et, quand il parvenait à se démarquer, ses coéquipiers, comme Tshabalala à la 16e minute, l'oubliaient.

Alors que l'autre N.10, Diego Forlan, illuminait d'une frappe à la trajectoire improbable une rencontre terne (24), Pienaar s'enfonçait toujours plus.

Il fallait attendre la 56e minute pour son premier tir, tentative sans conviction détournée par un défenseur.

Et comme si la soirée n'avait pas été assez pénible, Pienaar devait céder sa place (79) après l'exclusion du gardien de but Itumeleng Khune et assistait du banc des remplaçants aux deuxième et troisième buts uruguayens.

Fifa.com (16/06/2010)

Uruguay, Tabarez: "On peut battre n'importe qui"



Le sélectionneur de l'Uruguay, Oscar Tabarez, a estimé mercredi, après la victoire devant l'Uruguay (3-0) à Pretoria (groupe A), que son équipe "pouvait battre n'importe qui" dans ce Mondial-2010.

Que vous inspire cette première victoire en phase finale d'une Coupe du monde depuis 1990 ?
Nous sommes très heureux car nous avons écrit l'Histoire avec cette victoire tant attendue. Cette équipe est fantastique et se bat pour tout un pays, notamment pour les jeunes qui n'avaient jamais vu une victoire uruguayenne en Coupe du monde. On a battu une très bonne équipe qui a eu, à un moment l'opportunité de prendre le dessus. Rien n'est encore décidé dans ce groupe mais on a fait un pas important vers la qualification. On va pouvoir regarder tranquillement le match de demain (jeudi) entre la France et le Mexique. Je n'attends rien de particulier, c'est juste pour moi l'opportunité de voir encore une fois le Mexique, notre prochain adversaire.

Jusqu'où peut aller votre équipe dans ce tournoi ?
On a une équipe très solidaire, un groupe de bons joueurs, très motivés, mais on a encore besoin de calme et de sérénité pour bien jouer les moments cruciaux. On va voir l'impact de cette victoire dans notre jeu et je pense qu'on va encore progresser contre le Mexique, que la victoire de ce soir (mercredi) va nous donner plus de sérénité. Il y a des équipes meilleures que nous mais nous sommes convaincus qu'on peut battre n'importe qui.

Que répondez-vous à Carlos Alberto Parreira qui a critiqué avec virulence l'arbitre de la rencontre ?
Je ne critique jamais les arbitres et je ne commente pas ce que disent les autres sélectionneurs, mais l'idée que l'Uruguay a gagné ce match grâce à l'arbitre me fait tout simplement beaucoup rire. L'Uruguay a gagné car elle a dominé la rencontre de bout en bout et car elle le méritait. On aurait pu faire la différence dès la première période. On a dominé la rencontre, alors que l'Afrique du Sud n'a pas vraiment eu d'occasion de but.

Fifa.com (16/06/2010)

Mexique : Entraînement dans le froid



e Mexique s'est entraîné, en partie à huis clos, mercredi en fin de journée par une température glaciale de moins 1 degré Celsius, sur le terrain givré, enveloppé d'une brume humide, du stade Peter Mokaba de Polokwane (nord-est), où aura lieu jeudi le match contre la France.

La délégation mexicaine était arrivée dans cette ville, située à une altitude de 1310 m, vers 13h00 locale, en provenance de Johannesburg par un vol d'une durée d'une heure sur un avion charter de la compagnie Sudafrica Air, précédant de cinq minutes la sélection française arrivant elle de Knysna.

L'entraînement a commencé par 30 minutes d'échauffement, puis le sélectionneur Javier Aguirre a supervisé des séances de penalties, de corners et de coups de pied arrêtés.

En conférence de presse, Aguirre, qui n'a pas voulu révéler la composition de son équipe, a confirmé qu'il continuerait à s'appuyer sur un 3-4-3 offensif et que la Tri "resterait fidèle à son style de jeu agressif". "Notre but est de jouer chez l'adversaire, d'essayer de le mettre en danger, de marquer des buts", a-t-il ajouté.

Concernant le manque d'efficacité des attaquants de l'équipe de France, le sélectionneur mexicain a balayé d'une phrase cette apparente faiblesse: "Cela ne veut rien dire".

"Ils (les Français) ont de grand joueurs et à n'importe quel moment ils peuvent marquer, a-t-il expliqué. On ne peut pas mettre en doute la qualité de Ribéry, d'Anelka, de Henry, en un instant, ils peuvent changer le cours d'un match".

Fifa.com (16/06/2010)

France-Mexique, capital sur la route des huitièmes



Six jours après un match nul (0-0) face à l'Uruguay, l'équipe de France affronte le Mexique jeudi (18h30 GMT) à Polokwane (nord), pour un rendez-vous capital dans la course à la qualification.

En cas de défaite, les Français hypothèqueraient sérieusement leurs chances de terminer à l'une des deux premières places du groupe A, synonymes de qualification pour les huitièmes de finale.

Les Bleus, qui affronteront l'Afrique du Sud lors du dernier match de la première phase, le 22 juin, seraient bien partis pour décrocher leur billet pour les 8e de finale en cas de victoire. Et ils devraient impérativement l'emporter le 22 juin en cas de match nul jeudi soir.

L'Uruguay, vainqueur de l'Afrique du Sud (3-0) mercredi soir, occupe la première place du groupe A et a soigné sa différence de buts.

Par ailleurs, l'Argentine, déjà victorieuse du Nigeria (1-0), pourrait accomplir un pas décisif vers la qualification, en cas de succès sur la Corée du Sud, au stade de Soccer City à Johannesburg (11h30 GMT).

En revanche, le perdant de Nigeria-Grèce à Bloemfontein (14h00 GMT) n'aura plus qu'une chance théorique d'accéder aux huitièmes de finale.

Fifa.com (17/06/2010)

Uruguay : Diego Forlan, l'assurance buts



A la différence de bien des stars du football mondial, l'Uruguayen Diego Forlan a digéré la fatigue d'une longue et historique saison avec l'Atletico Madrid, en réussissant le premier doublé de la Coupe du Monde de la FIFA, mercredi contre l'Afrique du Sud (3:0).

Il y a d'abord eu ce coup de génie, ou de chance, de la 24e minute : une frappe légèrement déviée de 25 mètres à la trajectoire improbable, qui s'est fichée juste sous la transversale du gardien sud-africain.

Sur son deuxième but, un penalty tiré devant 50 000 supporteurs des Bafana Bafana et après cinq bonnes minutes d'attente pour permettre l'entrée d'un remplaçant au gardien exclu, il a fait parler son sang-froid.

Diego Martin Forlan Corazo, 31 ans, fils d'international et petit-fils de sélectionneur, a entamé sa deuxième Coupe du Monde, après celle de 2002, comme il avait fini l'exercice en club : en marquant, de préférence des buts importants.

Au Lotus Versfeld Stadium de Pretoria, il a porté à 26 le nombre de ses réalisations en 64 sélections. Son compteur personnel pour la saison est passé à 33 buts, dont 28 sous le maillot rayé de l'Atletico Madrid à qui il a offert l'Europa League, son premier trophée depuis 1996, avec un... doublé en finale.

L'équipe d'abord
En battant l'Afrique du Sud, son premier succès dans une phase finale de Coupe du monde depuis 1990, la Celeste a fait un grand pas vers les 8e de finale, mais son attaquant vedette refuse de s'emballer alors que les journalistes uruguayens rêvent déjà d'un troisième titre mondial, après les sacres de 1930 et 1950.

"On va d'abord essayer de se qualifier pour les 8e et après on verra contre qui on joue. Il faudra qu'on joue mieux que contre l'Afrique du Sud", a prévenu l'attaquant.

Forlan a profité de l'occasion pour rappeler qu'il était au service de son équipe, pas de ses ambitions personnelles : "Je ne pense pas au titre de meilleur buteur de la Coupe du Monde 2010. Je pense à faire gagner mon équipe".

Son passage guère convaincant à Manchester United (2002-04) est définitivement oublié : le buteur à la crinière blonde, double "Soulier d'or européen" en 2005 et 2009, est l'un des plus redoutés au monde.

"Forlan décide de l'issue d'un match à lui seul. Pour les défenseurs, il est un véritable calvaire, car à tout moment, il peut marquer", a lancé Carlos Alberto Parreira, le sélectionneur de l'Afrique du Sud, en guise d'avertissement au Mexique, prochain adversaire de la Celeste le mardi 22 juin.

Fifa.com (17/06/2010)