CM 2014 : Groupe B (Espagne, Pays-Bas, Chili, Australie)

Espagne : Casillas demande pardon



Iker Casillas, le gardien et capitaine de l'équipe d'Espagne laminée 5-1 par les Pays-Bas vendredi dans le Mondial-2014, a demandé "pardon" au nom de l'équipe, et pour lui "en particulier".

"Ca n'a pas été mon meilleur match parce que je n'ai pas été à la hauteur et il faut affronter ce type de situations, a-t-il dit en zone mixte. Il faut savoir recevoir les critiques, comme je vais en recevoir, et penser à s'entraîner pour le prochain match. D'abord, je dois demander pardon pour le match que nous avons tous fait en général et moi en particulier. Nous espérons que les gens oublieront ce match et nous aideront pour le suivant, qui sera le match le plus important qu'on ait eu depuis beaucoup de temps".

"Nous n'avons pas du tout eu de chance dans le match d'aujourd'hui (vendredi), à commencer par moi, puisque ça n'a pas tourné comme je l'aurais voulu, surtout au début du Mondial, a ajouté Casillas. Mais ça ne sert plus à rien de penser à ce match, il s'agit maintenant de penser au suivant, contre le Chili, et le gagner".

Le gardien du Real Madrid, trop avancé, a été lobé par une tête de Van Persie, puis a raté sa sortie qui a profité à De Vrij pour le 2-1 néerlandais, et a enfin fait un faute grossière dont a profité Van Persie pour inscrire le quatrième but oranje.

A 40 minutes près, Casillas n'a pu battre le record d'invincibilité pour un gardien en Coupe du monde, toujours détenu par l'Italien Walter Zenga (517 minutes).

Fifa.com (13/06/2014)

Pays-Bas : Robben balaye ses peines



Si le soleil était resté dans le ciel, ses derniers rayons se seraient certainement attardés sur Arjen Robben. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'attaquant du Bayern Munich n'a pas manqué ses débuts dans cette Coupe du Monde de la FIFA 2014™. Pour sa première sortie au Brésil, il s'est offert un doublé. Sous son impulsion, l'Espagne, championne du monde en titre, a quitté la pelouse sur une défaite cinglante 5:1.

Tout avait pourtant bien mal commencé pour lui. Après une frappe manquée, l'ailir néerlandais a perdu sa chaussure. Au cours des minutes qui ont suivi, le joueur du Bayern Munich a dû livrer une terrible bataille face à des lacets récalcitrants. À ce moment, il n'imaginait sans doute pas que ce soulier se révélerait finalement un véritable porte-bonheur. 

"Réussir un doublé, c'est toujours intéressant", se félicite l'attaquant au micro de FIFA.com, préférant mettre ce succès sur le compte du collectif. "Je dois dire que je suis très fier de mon équipe. Je suis content d'avoir marqué deux buts, mais c'est ce que nous avons réalisé collectivement qui est magnifique. J'ai été particulièrement impressionné par notre performance d'ensemble. C'est ce qui a fait la différence ce soir".

Au-delà des chiffres
Les deux buts inscrits par Robben revêtent une importance qui va bien au-delà des statistiques. Ce 13 juin, le Batave a vécu sa deuxième revanche sur la scène internationale. On se souvient en effet qu'il avait manqué un penalty décisif en finale de la Ligue des champions de l'UEFA 2012 face à Chelsea, devant les supporters du Bayern. Un an plus tard, il s'est lui-même chargé de marquer le but de la victoire face au Borussia Dortmund pour offrir à son club un titre qu'il convoitait depuis longtemps.

Sa prestation étincelante face à la Roja lui a en outre permis de reléguer aux oubliettes son duel manqué face à Iker Casillas, en finale de la Coupe du Monde 2010. Mais force est d'admettre que les deux parties n'ont pas du tout la même importance : "Ce match n'a rien à avoir avec celui que nous avons joué il y a quatre ans. En Afrique du Sud, nous étions en finale ; cette fois, il s'agissait d'un match de groupe", rappelle-t-il. "Nous avons joué contre la meilleure équipe du monde, mais nous avons bien tenu et nous avons su saisir notre chance."

Après ces débuts en fanfare, les Pays-Bas seront probablement attendus au tournant. "Maintenant, il faut rester concentré et continuer sur cette voie", conclut Robben en montant dans le bus de son équipe, un sourire radieux toujours vissé aux lèvres. Lorsqu'on lui demande comment s'annonce la suite, la réponse ne se fait pas attendre : "Demain, on repart à zéro…"

Fifa.com (13/06/2014)

Chili 3 - Australie 1
Sanchez assoit le succès chilien



Tout le Chili s’inquiétait de la santé d’Arturo Vidal. On aurait presque oublié que l’autre joyau de la Roja, Alexis Sanchez, est lui en pleine forme. Il le prouve en deux minutes, d’abord en marquant sur une situation confuse dans la surface (12’, 1:0), puis en offrant le deuxième but à Jorge Valdivia. A l’aise au Brésil pour jouer à Palmeiras depuis des lustres, il loge le ballon sous la barre en toute décontraction (14’, 2:0). Un quart d’heure de jeu, et voilà le match plié.

Vraiment ? Tim Cahill n’est pas de cet avis. Il a déjà joué et marqué dans deux Coupes du Monde, et jamais deux sans trois ! L’un des meilleurs joueurs de tête de la planète réduit l’écart sur un centre de la droite. Devinez de quelle manière… Coup de boule et match relancé ! (35’, 2:1) Le milieu des New York Red Bull fait un copier-coller après la pause, mais un hors-jeu le prive du doublé. Dommage pour les Socceroos, courageux mais malheureux dans le dernier geste, alors que les Chiliens, prudents jusqu’au bout, tuent le suspense dans les arrêts de jeu par le remplaçant Jean Beausejour (90'+2, 3:1).

Arrivés les premiers au Brésil, les Aussies pourraient être parmi les premiers à repartir s’ils s’inclinent une seconde fois. Manque de pot, les prochains rendez-vous sont contre des Pays-Bas euphoriques, puis une Espagne championne du monde et revancharde…

Homme du Match : Alexis Sanchez (CHI)

Fifa.com (14/06/2014)

Espagne : La Roja dans de beaux draps



Pour la cinquième fois de l'histoire de la Coupe du Monde de la FIFA™, le tenant du titre a débuté la compétition par un faux pas. Solide candidate à sa propre succession, l'Espagne de Vicente del Bosque avait certainement rêvé d'une meilleure entrée en matière.

Le revers 1:5 concédé face au Pays-Bas a été une rude correction pour la Roja, qui n'aura pas de marge d'erreur face au Chili et l'Australie si elle veut rester en course. "Nous n'avons pas été à la hauteur", a bien dû reconnaître Fernando Torres au micro de FIFA.com. "L'Espagne a été impuissante devant les défis posés par les Pays-Bas. Nous avons laissé trop de liberté aux latéraux. Ils ont pu s'en donner à cœur joie en jouant derrière notre défense. Ils ont eu beaucoup de situations de contre. Ils auraient pu nous mettre plus ou moins de buts, mais nous n'allons pas nous chercher des excuses. Ils ont été meilleurs que nous", confesse l'attaquant de Chelsea.

Titulaire en défense centrale, Sergio Ramos n'a pas caché que le moral de l'équipe a été sérieusement affecté par le deuxième but des Néerlandais. "Quand nous avons été menés, nous nous sommes laissés envahir par des pensées négatives. Nous nous sommes mis à gamberger sans raison et, au final, ça s'est répercuté sur le tableau d'affichage."

Cette défaite est certes douloureuse, mais les deux joueurs se sont déjà retrouvés dans une situation similaire. "Nous avons vécu un peu la même chose en Afrique du Sud", rappelle Torres, qui est entré en seconde période à la place du néophyte Diego Costa. Il y a quatre ans, la Roja avait été battue par la Suisse (1:0), ce qui ne l'avait pas empêchée de connaître le plus bel épilogue qui soit. Ils savent donc qu'il faut désormais faire appel à la dynamique d'Afrique du Sud 2010 et se projeter vers la suite.

La recette d'Afrique du Sud 2010
"Nous sommes une sélection aguerrie. Nous sommes passés par des moments difficiles. Pour moi, la grande force de cette équipe, c'est sa capacité à se relever après les coups durs, comme celui de ce soir. On ne va pas s'apitoyer sur notre propre sort. Il faut déjà viser la victoire contre le Chili", assène Ramos.

En 2010 déjà, l'Espagne avait croisé le fer avec le Chili au cours de la phase de groupes. Elle s'en était sortie (2:1) et s'était qualifiée en pole position. Cette fois-ci encore, les champions d'Europe évolueront en terrain miné. "C'est clair que cette défaite nous complique vraiment la tâche. On est dans l'obligation de gagner et notre adversaire le sait. On ne peut même pas se permettre un nul. De leur côté, ils vont tenter d'exploiter notre anxiété", prévoit Torres.

Del Bosque et ses hommes ont cinq jours devant eux pour méditer sur cette entrée en lice cafouillée et trouver les armes nécessaires pour négocier avec succès leur première "finale" à Brésil 2014. El Niño est conscient que l'état d'esprit de son équipe revêtira une importance capitale. "Nous avons parlé entre nous. Il faut garder notre sang-froid. Nous n'avons pas changé du jour au lendemain, nous sommes toujours capables de battre n'importe qui et c'est avec cette mentalité que nous allons aborder le match contre le Chili."

Fifa.com (14/06/2014)

Espagne : Casillas, alerte rouge pour la Roja



Son visage hagard, rincé par la pluie, a symbolisé la débâcle espagnole vendredi face aux Pays-Bas (5-1): Iker Casillas a encaissé cinq buts pour la première fois de sa carrière avec la Roja, qui peut s'inquiéter de la faillite de son gardien et capitaine emblématique.

"San Iker" avait été l'un des héros de la finale du Mondial-2010 en Afrique du Sud, écoeurant l'attaquant néerlandais Arjen Robben d'une parade du bout du pied avant de soulever la première Coupe du monde de l'histoire du football espagnol.

Quatre ans plus tard, le portier de 33 ans a vu son avenir se brouiller au Real Madrid comme en sélection, où le match de vendredi au Brésil accrédite l'idée qu'il ne présente plus les mêmes garanties qu'autrefois.

De fait, Robben a pris une éclatante revanche en battant Casillas à deux reprises à l'Arena Fonte Nova de Salvador, notamment sur le cinquième but, où on a vu le portier, groggy, ramper en vain vers le ballon après un crochet de l'intenable attaquant du Bayern Munich.

Auparavant, Casillas avait concédé quatre autres buts et même si sa défense s'est délitée au fil du match, il n'est personnellement pas exempt de tout reproche: sortie à contre-temps qui permet à Robin Van Persie de le lober pour égaliser (44), intervention aérienne hasardeuse sur le troisième but néerlandais (64) et relance au pied ratée qui offre à Van Persie le quatrième sur un plateau (72).

Saison en clair-obscur
"Je dois demander pardon pour le match que nous avons tous fait en général et moi en particulier", a dit le gardien espagnol après la rencontre. "Ca n'a pas été mon meilleur match parce que je n'ai pas été à la hauteur."

Pas son meilleur match ? C'est un euphémisme, car cette déroute est la pire qu'ait connue Casillas sous le maillot de la Roja: son bilan le plus négatif restait jusque-là une défaite 4-0 face au Portugal en amical à Lisbonne en novembre 2010.

Elle vient alourdir une année en clair-obscur pour le portier, relégué sur le banc des remplaçants par Carlo Ancelotti en Liga et qui n'a disputé cette saison qu'une vingtaine matches avec son club - remportant néanmoins la Coupe du Roi et la Ligue des champions comme titulaire.

Déjà, sa sortie aérienne ratée en finale de la C1 face à l'Atletico (4-1 a.p.), qui avait permis à Diego Godin d'ouvrir le score, avait fait couler des sueurs froides au Real comme dans le camp espagnol.

Le dilemme de Del Bosque
Mais après avoir été solide mentalement tout au long de la saison, avec notamment un nouveau record d'invincibilité (952 minutes) entre novembre et février, Casillas semble avoir flanché au pire moment. Il aurait d'ailleurs pu, à 40 minutes près, battre le record d'invincibilité pour un gardien en Coupe du monde, toujours détenu par l'Italien Walter Zenga (517 minutes).

Problème pour l'Espagne, Del Bosque n'a pas vraiment d'alternative en l'absence du Barcelonais Victor Valdes, gravement blessé à un genou: Pepe Reina (31 ans, Naples) est surtout important dans la vie du groupe et le jeune David De Gea (23 ans, Manchester United) ne compte qu'une sélection avec les A.

"On ne cherche pas de coupable, la défaite ne vient pas d'un joueur, mais de toute l'équipe", a dédramatisé le sélectionneur vendredi. "On ne peut pas faire porter la faute sur une seule personne, encore moins sur Iker Casillas."

Ecarter "San Iker" ou le confirmer dans ses fonctions en espérant le sursaut du champion ? Telle est le dilemme de Del Bosque, dont le tempérament diplomate et conservateur laisse penser qu'il choisira la deuxième solution. Au risque d'une nouvelle déconvenue contre le Chili mercredi ?

Fifa.com (14/06/2014)

Espagne : La restauration ou l'abdication ?



Le règne de l'Espagne sur la planète football a été durement ébranlé vendredi par la débâcle subie face aux Pays-Bas au Mondial-2014 (5-1) et les champions en titre vont devoir retrouver leurs vertus passées s'ils veulent garder un espoir de conserver leur couronne.

La défense délitée
Pour son premier match dans cette Coupe du monde, la défense espagnole a encaissé autant de buts que son total cumulé lors des sept rencontres du Mondial-2010 (2) et des huit matches des qualifications pour le Brésil (3).

Les vifs attaquants néerlandais se sont régalés en contre-attaque alors que la Roja se croyait invulnérable: mis à part le jeune latéral César Azpilicueta, son arrière-garde était la même que celle qui avait remporté la finale de l'Euro-2012 sans prendre de but (4-0 contre l'Italie).

"C'est absolument inexplicable, je ne trouve pas de mot", a déclaré le sélectionneur Vicente del Bosque.

Certains réglages n'étaient pas au point. Sur l'égalisation de Robin Van Persie (44), Gerard Piqué était loin d'être aligné sur Sergio Ramos et ce dernier a été pris dans son dos.

"Quand on te met un but juste avant le repos, c'est dur. L'équipe s'est brisée", a estimé Piqué. De fait, après la pause, l'édifice espagnol s'est effondré.

Le gardien et capitaine Iker Casillas, l'un des héros de la finale 2010 en Afrique du Sud, déjà face aux Pays-Bas, a symbolisé cette faillite défensive par ses interventions hasardeuses, comme cette relance manquée qui a offert le quatrième but à Van Persie (72).

Les grands d'Espagne décevants
A l'image de Casillas (33 ans), les cadres espagnols ont semblé dépassés face à la jeunesse néerlandaise. Del Bosque avait pourtant récusé jeudi le qualificatif de "vétérans" pour ces joueurs qui ont remporté coup sur coup l'Euro-2008, le Mondial-2010 et l'Euro-2012.

Mais, dans la chaleur de Salvador, au terme d'une saison intense en Liga, les jambes espagnoles ont semblé lourdes, comme elles l'avaient été il y a un an en finale de la Coupe des confédérations face au Brésil (3-0).

"C'est la défaite la plus dure de ma carrière sportive, a pesté Xavi (34 ans). Nous avons tous été mauvais. Il faut faire notre autocritique."

Le petit meneur du Barça, gardien de l'identité de jeu espagnole, a décliné au fil du match et l'absence de son relais habituel Thiago Alcantara, blessé et resté en Europe, s'est beaucoup ressenti.

Quant à Andres Iniesta (30 ans), peut-être le seul à surnager, il a offert plusieurs ballons de but que n'ont pas su concrétiser Diego Costa ou David Silva, lequel a manqué une balle de 2-0 qui aurait mis l'Espagne à l'abri.

Une situation désespérée ?
"Réparez-nous ça", a titré le quotidien Marca samedi sur une première page noire de deuil.

Nombre de joueurs espagnols ont rappelé vendredi soir que la Roja avait débuté sa campagne victorieuse de 2010 par une défaite inaugurale contre la Suisse (0-1).

Or, la situation est très différente, en raison de l'ampleur de la déroute: si l'Espagne veut se qualifier en huitièmes de finale, elle doit désormais à tout prix battre le Chili mercredi puis s'assurer contre l'Australie de combler son lourd retard à la différence de buts générale.

Les largesses défensives affichées par les Chiliens lors de leur succès vendredi contre les "Socceroos" (3-1) laissent l'espoir à l'Espagne d'échapper au sort de la France en 2002 ou de l'Italie en 2010, tenants du titre sortis au 1er tour.

Mais l'affaire reste mal engagée, car avec des Pays-Bas lancés vers la première place du groupe B, une Espagne qualifiée risque d'affronter en huitièmes le Brésil à domicile.

Et si on ne retrouve pas la Roja souveraine de ces dernières années, le sceptre risque fort de lui glisser des mains.

Fifa.com (14/06/2014)

Pays-Bas : Van Gaal avait raison



Le sélectionneur des Pays-Bas Louis van Gaal a fait taire ses détracteurs vendredi à Salvador grâce à un succès historique face à l'Espagne (5-1) qui a consacré son renoncement au 4-3-3 si cher aux amateurs de foot du plat pays.

Régulièrement critiqué par la presse néerlandaise lors des trois derniers matches de préparation, le coach Oranje boit aujourd'hui du petit lait.

"Les journalistes veulent qu'on joue plus vite, mais on ne le peut pas: on a un jeu compact, les joueurs font du pressing et quand on change de rythme et qu'on pousse tout à coup, des choses peuvent arriver", a commenté le futur entraîneur de Manchester United.

Le plan de Van Gaal a été parfaitement exécuté. Défendre à huit (le gardien, cinq défenseurs et deux milieux récupérateurs) et pratiquer un jeu direct vers Wesley Sneijder, Robin van Persie et Arjen Robben.

'Une seule occasion aux Espagnols'
Les attaquants de Manchester et du Bayern ont été magistraux, inscrivant chacun deux buts, d'une classe immense.

Ils sont pour beaucoup dans ce succès plantureux. C'est en partie grâce à eux que les Pays-Bas marquent 5 buts en Coupe du Monde pour la 3e fois seulement, après leurs succès 5-1 face à l'Autriche en 1978 et 5-0 face à la Corée du Sud en 1998.

"Je savais qu'avec cette tactique et des joueurs comme Wesley, Robin et Arjen devant, les buts peuvent arriver. Mais autant, je ne m'y attendais pas", a déclaré Van Gaal, qui a aussi mis l'accent sur la performance défensive de son équipe.

"On n'a laissé aux Espagnols qu'une seule occasion, en première période, et ils ont eu un penalty, je ne sais pas s'il était mérité. Lors des trois derniers matches amicaux, on a montré que c'est très difficile de jouer contre nous", s'est-il félicité.

Différent contre l'Australie
Efficace face à l'Espagne, ce 5-2-3 machiavélique ne sera pas reconduit pour autant face à l'Australie, le 18 juin à Porto Alegre.

Car si un système en contres s'avérait utile face à des champions du monde qui allaient faire le jeu, il faudra sans doute pratiquer autrement contre les "Aussies", qui vont certainement être moins audacieux.

"J'ai seulement travaillé sur le match de l'Espagne en préparation, on n'a fait que prévisualiser ce match. On va regarder le match Chili-Australie, on va l'analyser, mais on va voir nos plans pour l'Australie à partir de samedi", a expliqué Van Gaal en conférence de presse d'après-match. Il pourrait donc revenir à un schéma plus "néerlandais" pour ce deuxième match.

"Le schéma qu'on a utilisé en qualifications, c'est l'école néerlandaise, mais la doctrine néerlandaise, c'est plus que le 4-3-3, c'est jouer le pressing, rester compact, conserver ses positions. On savait que l'Espagne voulait dominer, mais la situation sera complètement différente contre l'Australie qui jouera défensivement", a-t-il souligné.

Le match contre l'Espagne a prouvé que les Oranje sont capables de s'adapter à différents types d'adversaires. Ce qui leur sera utile plus tard dans le tournoi, quand ils seront (peut-être) appelés à affronter des formations aussi offensives que l'Espagne. Les ténors de cette Coupe du monde sont prévenus.

Fifa.com (14/06/2014)

Espagne : Alba et Ramos plaident l'"accident" et appellent à l'unité



Les défenseurs espagnols Jordi Alba et Sergio Ramos ont plaidé l'"accident" samedi après la déroute 5-1 des champions en titre face aux Pays-Bas au Mondial, tout en appelant à l'unité en vue du choc vital contre le Chili mercredi.

"Nous avons tous été dans un mauvais jour, au niveau collectif et il ne faut pas tirer de conclusions", a assuré Ramos en conférence de presse à Curitiba (sud). "Je crois que le vestiaire est plus uni que jamais, nous sommes plein d'amour-propre et d'envie. Il ne faut pas non plus devenir fous. N'oublions pas le match d'hier (vendredi) mais servons-nous en pour nous motiver."

Dernière du groupe B à l'issue des premiers matches disputés vendredi, l'Espagne peut encore se qualifier pour les huitièmes de finale, mais elle devra pour cela se reprendre contre le Chili mercredi.

"L'équipe est bien physiquement, nous sommes arrivés en bonne condition pour jouer le Mondial", a expliqué Jordi Alba, récusant toute justification liée à la chaleur ou à la longueur de la saison de Liga.

"Ce n'est pas une excuse, c'est le lot de toutes les sélections. Ca a été un accident. Nous avons encaissé des buts stupides que nous n'aurions pas encaissés d'habitude. Il est surprenant que nous ayons pris cinq buts mais il faut aller de l'avant."

Pour Sergio Ramos, juger que l'Espagne, victorieuse de l'Euro-2008, du Mondial-2010 et de l'Euro-2012, puisse être en "fin de cycle" serait une "vraie folie".

"Ca n'a pas été un début rêvé pour nous mais nous sommes pleins de motivation, nous avons faim de jouer le prochain match", a-t-il assuré.

"Quand on perd, il n'y a pas d'excuses. Les excuses, c'est pour les perdants. L'Espagne a une mentalité de vainqueur et cela ne va pas changer. Il faut rester unis, ensemble et penser au prochain match", a-t-il conclu.

Fifa.com (14/06/2014)

Pays-Bas : Décrassage au complet et en famille



L'équipe des Pays-Bas au grand complet a effectué un entraînement léger en présence des familles de certains joueurs, a constaté l'AFP samedi midi à Rio.

Les titulaires du match de la veille face à l'Espagne se sont logiquement contentés d'un décrassage et d'une séance d'étirements. Certains (Blind et Robben notamment) se sont aussi détendus sur des vélos de fitness.

Les autres joueurs ont effectué une séance plus conventionnelle faite d'oppositions et de tirs au but.

Héros de la victoire face à la Roja (5-1) grâce à un but somptueux de la tête, Robin van Persie a été très applaudi par les vingt petits ramasseurs de balles. Il leur a serré la main un par un, avant de signer des autographes, ce que Wesley Sneijder et Nigel de Jong ont également fait par la suite.

L'attaquant de Manchester United a ensuite eu la surprise de voir sa fille le rejoindre sur le terrain. D'autres enfants l'ont ensuite accompagnée et ont improvisé un petit match sous l'oeil de Van Persie alors que l'entraînement se poursuivait de l'autre côté du terrain pour les réservistes de vendredi.

Outre la presse, une cinquantaine de personnes étaient présentes dans la tribune du stade d'entraînement du Flamengo, principalement des proches de joueurs.

La prochaine rencontre des Pays-Bas est programmée mercredi prochain à Porto Alegre face à l'Australie.

Fifa.com (14/06/2014)

Espagne : Après la gifle, la Roja a mal au crâne



Visages fermés, traits tirés et pas la moindre esquisse de sourire en conférence de presse: les joueurs espagnols se sont réveillés samedi matin avec un mal de crâne bien compréhensible au lendemain de la débâcle subie face aux Pays-Bas (5-1) pour leur entrée dans le Mondial.

"Il est clair que cette nuit, ça a été dur de dormir", admet Sergio Ramos devant les journalistes rassemblés au centre d'entraînement de la Roja à Curitiba (sud du Brésil). "C'est dur d'arrêter de penser à ce qui s'est passé hier. Ca nous oblige à tourner rapidement la page."

Le visage maussade du défenseur du Real Madrid contraste avec une large photo fixée au mur de la salle de presse: on l'y voit, euphorique, bondir sur ses partenaires après un but - cruel rappel de temps beaucoup plus joyeux pour l'Espagne.

La comparution devant les médias est inhabituellement longue, plus d'une demi-heure: Ramos et Jordi Alba sont venus pour panser les plaies et expliquer à l'opinion publique que non l'âge d'or de l'Espagne n'est pas encore fini.

Pour Ramos, juger que la Roja, victorieuse de l'Euro-2008, du Mondial-2010 et de l'Euro-2012, puisse être en "fin de cycle" serait une "vraie folie".

"Le propre de ce groupe est d'avoir toujours su relever la tête, assure-t-il. "Nous ne pouvons pas devenir fous, c'est seulement un mauvais match de tout le monde face à un grand adversaire."

Non, les joueurs ne sont pas abattus, explique-t-il en substance. Oui, tout reste ouvert, comme après la défaite inaugurale contre la Suisse il y a quatre ans en Afrique du Sud, qui avait été suivie de six victoires consécutives jusqu'au titre suprême.

Union sacrée
Mais pour se qualifier pour les huitièmes de finale, il faudra se ressaisir contre le Chili mercredi et Alba comme Ramos appellent à resserrer les rangs.

"Le vestiaire est plus uni que jamais", assure le Madrilène. "L'équipe est plus unie qu'elle ne l'a jamais été", reprend en choeur le Barcelonais. Les deux défenseurs, qui s'affrontent à longueur de saison avec le Real et le Barça, jouent la carte de l'union sacrée.

Vendredi soir, après le match, les joueurs ont eu une discussion, raconte Ramos: "C'est normal. C'est bien que les gens donnent leur avis et qu'on tire des conclusions de ce qui s'est passé hier."

Samedi, au "Centro de treinamento do Caju", îlot de verdure qui accueille habituellement de l'Atletico Paranaense, les Espagnols s'apprêtent à reprendre l'entraînement, l'esprit déjà tourné vers une autre "Roja", celle du Chili.

Seule éclaircie dans la grisaille, le soutien des supporteurs espagnols, qui étaient présents à l'aéroport de Salvador dans la nuit pour encourager les champions du monde et double champions d'Europe avant le retour à leur camp de base.

Le gardien et capitaine Iker Casillas, dont les bourdes ont symbolisé l'effondrement espagnol en deuxième période après un premier acte plutôt maîtrisé, a été applaudi, aux cris de "Vamos, Iker" ou "Grande, Iker".

"Le soutien des supporteurs se ressent. Au pays, les gens gardent confiance en nous après toutes ces années de victoires et de réussite, observe Ramos. Il y avait beaucoup de gens à l'aéroport et il faut leur rendre tout cet amour."

Fifa.com (14/06/2014)

Espagne : Casillas, encore "l'un des meilleurs du monde"



Malgré ses approximations lors de la défaite de l'Espagne vendredi contre les Pays-Bas (5-1), le gardien Iker Casillas reste "l'un des meilleurs au monde", a estimé samedi son homologue portugais Eduardo.

"Chaque joueur peut avoir un jour sans mais personne ne peut contester sa valeur, c'est l'un des meilleurs du monde", a estimé le gardien N.2 du Portugal, Eduardo, en conférence de presse.

"Les gardiens, on peut parfois oublier qu'ils peuvent faire des erreurs. Nos erreurs sont évidemment plus visibles que celles des autres joueurs car elles ont des conséquences directes", a ajouté la doublure de de Rui Patricio.

Casillas "va se reprendre car il a la valeur. Même avec deux ou trois erreurs commises, il reste l'un des meilleurs joueurs du monde", a encore jugé le gardien du SC Braga

Fifa.com (14/06/2014)

Espagne, Del Bosque : "Casillas a agi en capitaine"



Le sélectionneur espagnol Vicente del Bosque a défendu samedi Iker Casillas, pointé du doigt pour ses bourdes lors de la déroute face aux Pays-Bas vendredi au Mondial (5-1), estimant que le gardien avait "agi en capitaine" en prenant la parole dans le vestiaire.

"Iker a donné la preuve de son statut de capitaine et de son engagement avec la sélection", a jugé le technicien lors d'une conférence de presse improvisée au lendemain de la défaite.

"Quand je suis entré dans le vestiaire, il était en train de parler avec tout le monde, dans un silence très solennel, en s'auto-accusant de certaines choses et en jetant les bases de la réhabilitation dont nous avons besoin. Il a agi en capitaine, avec un discours qui m'a semblé positif, bon et utile", a-t-il poursuivi.

Dernière du groupe B à l'issue des premiers matches disputés vendredi, l'Espagne peut encore se qualifier pour les huitièmes de finale, mais elle devra pour cela se reprendre contre le Chili dès mercredi.

Fifa.com (14/06/2014)

Espagne : Del Bosque défend ses joueurs et ne les juge pas "âgés"



Le sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque a exclu samedi que ses joueurs soient trop "âgés" pour conserver leur titre au Mondial, jugeant qu'ils avaient la "maturité" pour parvenir à se qualifier malgré la déroute surprise subie vendredi face au Pays-Bas (5-1).

"Nous les avons emmenés parce que nous étions convaincus qu'ils sont les meilleurs. J'ai la sensation qu'ils ne sont pas âgés, même si je le dis du bout des lèvres", a assuré le technicien en conférence de presse.

"Ils ont la maturité nécessaire pour affronter encore le défi que nous avons face à nous mercredi" face au Chili, a-t-il poursuivi. "Les joueurs trentenaires sont plus responsables que ceux qui viennent d'arriver."

Dernière du groupe B à l'issue des premiers matches disputés vendredi, l'Espagne peut encore se qualifier pour les huitièmes de finale. Mais elle devra pour cela se reprendre contre le Chili dès mercredi et ne pas sombrer comme ç'a été le cas vendredi soir en seconde période face à des Pays-Bas déchaînés.

"Nous avons pris la mauvaise habitude que les choses aillent toujours dans notre sens. Avant les matches, je préviens (les joueurs) qu'il peut se passer quelque chose qui modifie nos plans et que nous devons être préparés pour l'adversité. Mais ce n'est pas facile", a conclu Del Bosque.

Fifa.com (14/06/2014)

Espagne, Del Bosque : "Possible qu'il y ait des changements"



Vicente del Bosque, sélectionneur de l'Espagne, a laissé entendre samedi qu'il pourrait y avoir "des changements" dans son équipe après la déroute subie face aux Pays-Bas (5-1) vendredi au Mondial, même si le technicien a refusé de "stigmatiser" certains joueurs en particulier.

Merci d'avoir accepté de venir vous expliquer devant la presse.
Aujourd'hui, je n'avais pas prévu de venir mais cette conférence de presse envoie un signal de normalité. Nous devons évacuer cette déception petit à petit, c'est une défaite qui n'est pas définitive. C'est une défaite partielle et il faut aller de l'avant.

Après avoir revu le match, comment analysez-vous la déroute de vendredi soir ?
Nous savions que leurs attaquants étaient une menace permanente mais nous n'avons pas réussi à les stopper. Je préfère être positif et me concentrer sur notre première période où tout se déroulait bien pour nous. Ensuite, nous nous sommes désorganisés. Nous avons été si désordonnés que nous avons été durement punis.

Comment expliquez-vous l'apparente résignation de vos joueurs après le deuxième but néerlandais ?
Nous avons pris la mauvaise habitude que les choses aillent toujours dans notre sens. Avant les matches, je préviens (les joueurs) qu'il peut se passer quelque chose qui modifie nos plans et que nous devons être préparés pour l'adversité. Mais ce n'est pas facile.

Que comptez-vous leur dire pour les remobiliser ? Faut-il les isoler du monde extérieur ?
Je crois que la normalité est ce qu'il y a de mieux. Il faut montrer de la modération dans la victoire comme dans la défaite. Cela reste un sport et nous avons une nouvelle opportunité devant nous. (...) Quant aux joueurs, ils doivent être en contact avec l'actualité. Pourquoi n'y aurait-il pas de critiques après un 5-1 ? Je ne crois pas qu'il soit bon de s'isoler.

Prévoyez-vous de vastes changements dans l'équipe en vue de votre deuxième match contre le Chili mercredi ?
Il est possible qu'il y ait des changements mais ce n'est pas le moment d'en parler. Nous avons jusqu'à mercredi pour prendre la décision qui convient. De toute façon, si nous faisions des changements, ce ne serait pas pour stigmatiser quelqu'un. C'est un tournoi court et nous chercherons la meilleure solution, comme d'habitude.

Êtes-vous préoccupé pour la suite de la compétition ?
Nos joueurs ont suffisamment d'expérience mais la singularité du Chili me préoccupe. C'est une équipe qui applique un pressing suicidaire et il faut contrecarrer cela.

Dans quel état d'esprit se trouve votre gardien Iker Casillas, qui s'est montré extrêmement fébrile vendredi ?
Iker a donné la preuve de son statut de capitaine et de son engagement avec la sélection. Quand je suis entré dans le vestiaire, il était en train de parler avec tout le monde, dans un silence très solennel, en s'auto-accusant de certaines choses et en jetant les bases de la réhabilitation dont nous avons besoin. Il a agi en capitaine, avec un discours qui m'a semblé positif, bon et utile."

Que répondez-vous à ceux qui jugent vos joueurs vieillissants ?
Nous les avons emmenés parce que nous étions convaincus qu'ils sont les meilleurs. J'ai la sensation qu'ils ne sont pas âgés, même si je le dis du bout des lèvres (...) Ils ont la maturité nécessaire pour affronter encore le défi que nous avons face à nous mercredi."

Fifa.com (14/06/2014)

Espagne, Alonso : "Prendre un peu plus de risques"



L'Espagne, ébranlée par la gifle subie face aux Pays-Bas (5-1) au Mondial, va devoir "prendre un peu plus de risques" face au Chili mercredi sans pour autant partir à l'abordage, a estimé dimanche le milieu de terrain espagnol Xabi Alonso.

Dernière du groupe B à l'issue des premiers matches disputés vendredi, l'Espagne peut encore se qualifier pour les huitièmes, mais elle devra pour cela se reprendre dès son deuxième match, prévu mercredi soir au stade Maracana de Rio et soigner une différence de buts actuellement très défavorable.

"Il est certain que nous devrons prendre un peu plus de risques mais il faut être intelligents", a expliqué Alonso lors d'une conférence de presse au camp de base de Curitiba (sud du Brésil). "Il faut savoir contrôler le match tout en marquant des buts. Le groupe est suffisamment large pour combiner ce contrôle avec davantage de profondeur."

Face aux Pays-Bas, l'Espagne a souffert de sa "désorganisation" en seconde période, a estimé le milieu défensif du Real Madrid, qui veut néanmoins croire à un sursaut.

"Après le mauvais moment que nous avons passé, nous analysons, nous réfléchissons à ce que nous devons corriger. Mais nous croyons en nous. Nous sommes encore en vie et nous voulons démontrer que nous avons encore beaucoup de choses à dire. Nous pouvons être compétitifs", a-t-il dit.

L'Espagne a l'avantage de bien connaître le Chili, qu'elle avait battu il y a quatre ans en phase de groupe en Afrique du Sud (2-1) et qu'elle a affronté en amical en septembre (2-2).

"Nous savons comment leur faire mal, nous les connaissons bien", a poursuivi Alonso. "Le Chili a toujours des principes de jeu très courageux, presse l'adversaire et ne spécule pas. C'est une équipe très agressive, très intense."

Xabi Alonso a reconnu que par certains traits, le Chili était proche des Pays-Bas, qui ont réussi par leur vitesse et leur jeu de contre à faire tomber les champions du monde et doubles champions d'Europe en titre.

"Le Chili peut avoir des caractéristiques similaires aux Pays-Bas. Je crois que nous allons essayer de mieux contrôler le match, de ne pas souffrir autant", a-t-il conclu.

Fifa.com (15/06/2014)

Espagne : Problème musculaire pour De Gea



Le jeune gardien espagnol David de Gea, victime de "gênes musculaires" aux fessiers, a été contraint de renoncer à l'entraînement avec ses partenaires de sélection, a annoncé dimanche l'encadrement de la Roja, qui n'a pas précisé sa durée d'indisponibilité.

"Après des examens sur David de Gea, il a été décidé qu'il ne participerait pas à l'entraînement de l'équipe en raison de gênes musculaires dans la zone glutéale", a fait savoir la sélection espagnole dans un communiqué publié sur son site internet (www.sefutbol.com).

"Les services médicaux de la sélection espagnole évalueront au jour le jour l'évolution du gardien."

Selon le site internet du quotidien Marca, le portier de Manchester United (23 ans, 1 sélection) souffrirait d'une déchirure musculaire qui pourrait le tenir éloigné des terrains pendant dix jours.

Si cette durée d'absence était confirmée, il s'agirait d'un nouveau contretemps pour la Roja, dont le gardien et capitaine Iker Casillas a été très critiqué après la déroute subie face aux Pays-Bas vendredi au Mondial (5-1).

Dans l'immédiat, le problème musculaire de De Gea n'est néanmoins pas trop handicapant pour les champions du monde en titre, puisque l'expérimenté Pepe Reina (31 ans, 32 sélections) est a priori le gardien N.2 dans la hiérarchie derrière Casillas.

Fifa.com (15/06/2014)

Battre les Pays-Bas ? "Yes we can", répond l'Australie



L'Australie est armée pour battre mercredi à Porto Alegre les Pays-Bas, qui ont pourtant humilié 5-1 les champions du monde en titre espagnols en ouverture du groupe B, a assuré dimanche le milieu Mathew Leckie.

"Nous voulons vraiment faire un résultat, donc, nous allons essayer et trouver les espaces où nous pourrons faire mal à l'équipe néerlandaise", a prévenu l'ailier des "Socceroos", battus 3-1 par le Chili vendredi après une entame de match désastreuse (0-2 après 15 minutes).

"Si nous jouons aussi bien que ce que nous avons fait pendant ces 70 minutes, nous aurons certainement l'occasion de gagner", a-t-il ajouté.

La claque infligée par les Pays-Bas à l'Espagne n'effraie pas l'Australie, selon Leckie, qui parie sur une surprise face aux vice-champions du monde, malgré une équipe inexpérimentée mais qui connaît ses points forts.

"Nous étions très rapides sur les côtés et nous avions Timmy (Cahill) qui était un des meilleurs joueurs de tête du match" contre le Chili, a argumenté le joueur de Francfort.

"Donc, si nous pouvons jouer dans les largeurs et réaliser quelques transversales, je pense qu'il sera difficile pour n'importe quelle équipe de nous arrêter", a-t-il conclu.

Fifa.com (15/06/2014)

Australie : McGowan ne dépose pas les armes



Le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres. L'Australien Ivan Franjic a été passeur décisif sur le but inscrit de la tête par Tim Cahill contre le Chili, avant de quitter le terrain en boitant. Il a été remplacé par Ryan McGowan, heureux bénéficiaire de la blessure de son coéquipier, forfait pour le reste du tournoi.

Entré peu après la reprise, le défenseur de 24 ans a été à la hauteur et se retrouve désormais titulaire au poste de latéral droit dans la formation dirigée par Ange Postecoglou.

Au micro de la FIFA, le joueur de Shandong Luneng parle de son empathie pour Franjic, de la chance qui lui est offerte, de la performance des Socceroos face au Chili et de la confiance emmagasinée dans la perspective de la confrontation avec les Pays-Bas.

Ryan McGowan, personne n'aime remplacer un collègue blessé mais en l'occurrence, étiez-vous prêt à entrer si vite en jeu ?
Ce sont des circonstances malheureuses. Tout le monde dans le groupe est touché par ce qui est arrivé à Franjic. Juste avant le match, l'entraîneur a répété qu'il tenait absolument à ce que les 23 joueurs de l'effectif soient prêts. C'est pourquoi à la mi-temps, je me suis entraîné comme il faut, en me préparant mentalement à l'éventualité d'entrer en jeu. J'étais donc prêt à saisir ma chance.

Êtes-vous parvenu à vous adapter assez vite au rythme de la rencontre ?
C'était un match particulièrement rapide et dans ces cas-là, il faut très vite se mettre diapason. Mais après deux bons tacles et deux passes réussies, je me suis senti complètement dans le match. Je suis entré à un moment où nous dominions. Ça m'a un peu facilité la tâche, car nous n'avions pas trop à défendre. J'étais surtout très heureux d'être sur le terrain.

L'Australie a éprouvé beaucoup de difficultés dans les 20 premières minutes. Le Chili a-t-il particulièrement bien joué ou l'Australie a-t-elle raté son début de match ?
Je crois qu'il y a eu un peu des deux. Le Chili a bien commencé, en faisant parfaitement circuler le ballon. De notre côté, il y avait de la nervosité. C'était prévisible car pour la plupart des joueur, c'était le premier match en Coupe du Monde. Ensuite, nous avons bien réagi. Nous aurions pu sombrer. Pas mal de gens pensaient que c'est ce qui allait arriver. Mais nous avons continué d'appliquer les consignes du sélectionneur et on a vu que nous étions capables de produire un peu de football.

Finalement, vous avez presque fait jeu égal avec le Chili. En tirez-vous une certaine confiance avant le match contre les Pays-Bas ?
Cela prouve que nous y croyons et c'est d'ailleurs là-dessus que l'entraîneur revient sans cesse : y croire vraiment. Le fait d'évoluer sur la plus grande scène mondiale donne beaucoup de confiance en soi. Personne n'aime jouer sous la pression. Peu importe l'adversaire. Nous sommes tous à la Coupe du Monde et personne ne veut faire d'erreur. Il faut essayer de mettre l'adversaire sous pression et d'appliquer les consignes de l'entraîneur, en espérant obtenir un bon résultat. Il est vrai que personne ne voit l'Australie aller très loin dans ce groupe.

Vous étiez dépité au coup de sifflet final. Aviez-vous les moyens de faire mieux ?
Oui, nous étions très déçus. À 2:1, nous avons commencé à dominer. On nous a refusé un but et il y a eu la frappe de Mark Bresciano. Nous leur avons mis pas mal de pression. Notre entraîneur a dit que si nous avions égalisé, nous aurions très probablement fini par gagner ce match. D'ailleurs, il suffit de voir leur joie après avoir marqué le troisième but pour comprendre à quel point ils avaient peur que l'on revienne. Si on avait dit avant la partie ou même après les 20 premières minutes de jeu que nous serions dépités au coup de sifflet final, peu de gens l'auraient cru. Mais l'entraîneur nous a permis de mettre en place un style de jeu qui nous donne le droit d'espérer. Et je crois qu'il va se passer encore pas mal de choses.

Que vous a dit le sélectionneur dans les vestiaires après le match ?
Pas grand-chose à vrai dire. Il a dit qu'il était fier de la façon dont nous avions joué, car nous avons respecté les consignes, sans céder à la tentation de jouer long ou même de jeter l'éponge. Il faut pas mal de ressources pour continuer à jouer en y croyant quand vous avez pris un aussi mauvais départ. En deuxième période, ils n'ont vraiment pas été loin de craquer.

Fifa.com (16/06/2014)

Espagne : Xavi, entre tempo et temps qui passe



Xavi a dicté le tempo de l'Espagne ces dernières années mais la terrible fausse note des champions du monde face aux Pays-Bas au Mondial (5-1) a alimenté les critiques sur son âge, 34 ans, auxquelles le maestro doit répondre dès mercredi face au Chili.

Comme les autres Espagnols, Xavi Hernandez a perdu pied vendredi à Salvador. Après une première période globalement maîtrisée, le but égalisateur de Robin Van Persie (44) a brusquement déréglé la partition de la Roja, qui a sombré après la pause, ses milieux de terrain se montrant même incapables de tenir le ballon, un comble pour les rois du "toque" et de la possession de balle.

"C'est la défaite la plus difficile de ma carrière, a réagi Xavi. C'était vraiment un mauvais match. Une débâcle. Nous avons tout fait de travers".

Les Espagnols ont aussitôt plaidé la thèse de l'accident mais le mal était fait: la faillite de certains cadres, comme Xavi ou le gardien Iker Casillas, 33 ans, a aussitôt ravivé le débat sur le manque de renouvellement d'une sélection dont 16 des 23 membres étaient déjà présents au sacre mondial en Afrique du Sud en 2010.

Manque de fraîcheur physique? Manque d'envie? Le sélectionneur Vicente del Bosque avait lui-même reconnu, il y a quelques semaines, que "les yeux de certains joueurs, après avoir autant gagné, ne sont pas les mêmes que lorsqu'ils ont commencé".

Pour autant, il est sans doute présomptueux d'enterrer trop vite une sélection qui a dominé la planète football en remportant l'Euro-2008, le Mondial-2010 et l'Euro-2012. Et Del Bosque a fermement défendu samedi son choix d'avoir reconduit le noyau dur des conquêtes passées.

Henry: 'Xavi, c'est Dieu'
"Nous les avons emmenés parce que nous étions convaincus qu'ils sont les meilleurs, a-t-il asséné. J'ai la sensation qu'ils ne sont pas âgés (...) Ils ont la maturité nécessaire pour affronter encore le défi que nous avons face à nous mercredi".

Des matches couperets comme face au Chili, Xavi en a disputé un certain nombre au fil de 133 sélections, et même s'il n'a jamais obtenu le Ballon d'Or, le maître à jouer du Barça est un artiste de la passe presque sans égal.

"Xavi, pour moi, c'est Dieu", a résumé dans une interview à Marca le Français Thierry Henry, son ancien partenaire à Barcelone.

Il n'est pas dit que le divin Catalan finisse sa carrière au Barça. Luis Enrique, nouvel entraîneur blaugrana, s'est montré sibyllin au sujet de son avenir, lâchant qu'il faudrait "en parler" avec lui. Des informations de la chaîne qatarie beINsport ont d'ailleurs fait état d'un possible départ au Qatar à l'intersaison.

Mais auparavant, Xavi a un beau défi à relever: prouver que malgré le temps qui passe, il conserve plus que de beaux restes.

"Nous voulons démontrer que cette équipe peut obtenir des choses dans ce Mondial, a-t-il souligné. C'est difficile, parce que nous avons vraiment chuté de manière retentissante. Je demande aux gens de nous soutenir mercredi, parce que nous jouons gros: nous pouvons repartir à la maison. Ce sera une question de vie ou de mort".

Et il serait triste, très triste, qu'un artiste de cette envergure tire sa révérence en Coupe du monde sans un dernier récital.

Fifa.com (16/06/2014)

Pays-Bas : Van Persie plane mais garde les pieds sur terre



Aussi étonnant que cela puisse paraître, il fut un temps où Robin van Persie était considéré comme l'enfant terrible du football néerlandais. Son talent ne faisait aucun doute, mais son comportement en dehors des terrains et ses caprices sur la pelouse remettaient sérieusement en question sa capacité à démontrer son potentiel.

Même ses admirateurs de longue date estiment que le Van Persie d'alors n'a plus rien en commun avec l'homme qui montre désormais l'exemple avec le brassard chez les Oranje. Après avoir rechigné à évoluer dans les couloirs, l'attaquant de Manchester United s'est affirmé comme l'un des avants-centres les plus efficaces et réguliers du football néerlandais. D'ailleurs, personne n'a été surpris de le voir débloquer la situation le 13 juin dernier face à l'Espagne. La suite de la rencontre était delamême veine. RVP frappait à nouveau alors que les Pays-Bas effaçaient un retard d'un but pour balayer 5:1 les champions du monde et d'Europe.

Les réactions ne se sont pas fait attendre : d'abord considérée comme une équipe trop jeune et trop faible pour figurer parmi les prétendants au titre, la sélection néerlandaise a tout à coup été propulsée au rang des favoris. Mais face à ce soudain regain d'optimisme et de joie, un homme n'a pas tardé à rappeler ses compatriotes à la prudence. "La compétition vient tout juste de débuter. Nous avons obtenu un excellent résultat, mais le chemin vers le sacre est encore long", tempère Van Persie au micro de la FIFA. "Il s'agit de ma cinquième grande compétition et je sais comment ça se passe : l'euphorie disparaît aussi vite qu'elle est arrivée. Nous devons donc prendre cela en considération. Ça vaut pour nos compatriotes et nos fans, mais aussi pour nous.

L'euphorie et la joie ont gagné tout le monde aux Pays-Bas. La sélection batave est désormais confrontée à une véritable attente de la part des Néerlandais alors qu'elle était plutôt en berne comparé aux années précédentes. "En fait, je pense que cela nous a rendu service car personne n'attendait grand-chose de nous", estime le capitane. "Mais après une telle performance, l'état d'esprit n'est évidemment plus le même. En revanche, le pays ne doit pas s'emballer trop vite. Il faut rester réalistes."

Confiance réciproque
Résolument calme et modéré, Van Persie met en garde contre tout excès d'optimisme sans pour autant chercher à minimiser la prestation de son équipe face aux tenants du titre. Personne n'aurait pu prédire un tel résultat ou la manière dont il a été obtenu. Le capitaine néerlandais en a d'ailleurs été le premier surpris. "L'Espagne a tout gagné ces six dernières années", rappelle-t-il à propos des trois compétitions majeures d'affilée remportées par la Roja. "Cette équipe a démontré ses qualités à la planète entière et mettre fin à sa bonne série est quelque chose de fantastique pour nous. Mais il ne s'agit que des trois premiers points. Désormais, il faut se focaliser sur l'Australie et ce match n'aura rien à voir avec celui contre l'Espagne.

En effet, outre la différence dans le style des deux équipes, les Néerlandais devront s'attendre à un match complètement différent, ne serait-ce parce que ce sont désormais eux les favoris. "L'Australie pratique un football très différent, il faudra adapter notre jeu", annonce Van Persie. "C'est intéressant de devoir apporter des modifications tactiques à chaque rencontre. Nous avons un staff technique qui sait exactement comment nous préparer pour ce type de confrontations donc je ne suis pas inquiet."

Le respect mutuel entre Van Persie et son sélectionneur est un élément clé de l'ère Louis van Gaal. Le futur entraîneur de Manchester United a d'ailleurs privé Wesley Sneijder du brassard pour le confier à son attaquant. En retour, l'ancien pensionnaire d'Arsenal a prouvé sa gratitude en terminant meilleur buteur de la phase de qualification européenne pour la Coupe du Monde, devenant au passage le joueur le plus prolifique sous le maillot des Pays-Bas. "Notre sélectionneur a tout gagné. L'équipe a totalement confiance en lui et le respecte beaucoup", assure Van Persie. "Nous nous retrouvons dans son discours. Quand il existe ce type de relation entre un entraîneur et son groupe, ça facilite grandement les choses. Il nous a appris à respecter nos adversaires sans pour autant être intimidés car nous sommes aussi bons qu'eux. Nous l'avons prouvé au monde entier face à l'Espagne."

Fifa.com (16/06/2014)

Pedro : "L'Espagne ne peut pas échouer à nouveau"



L'attaquant Pedro Rodriguez, pressenti pour intégrer le onze titulaire espagnol face au Chili mercredi au Mondial, a estimé lundi que l'Espagne n'avait pas le droit d'"échouer à nouveau" après sa débâcle face aux Pays-Bas la semaine dernière pour son entrée en lice (5-1).

Dernière du groupe B à l'issue des premiers matches disputés vendredi, l'Espagne peut encore se qualifier pour les huitièmes, mais elle devra pour cela se reprendre dès son deuxième match, prévu mercredi soir au stade Maracana de Rio, avant d'affronter l'Australie dans une semaine à Curitiba.

"Je ne sais pas s'il y a de l'anxiété", a expliqué Pedro en conférence de presse. "Mais il faut bien se préparer mentalement parce que nous ne pouvons pas échouer à nouveau. Il faut faire un grand match contre le Chili, qui est une équipe très difficile à jouer, très compacte."

Entré en jeu vendredi face aux Pays-Bas, le Barcelonais se profile comme un possible recours pour les Espagnols face aux Chiliens du fait de ses qualités de vitesse et de débordement. Dans une interview à la chaîne espagnole Cuatro, le sélectionneur Vicente del Bosque a d'ailleurs laissé entendre qu'"il pourrait y avoir deux ou trois changements" dans son équipe de départ.

"Je travaille pour pouvoir jouer à chaque fois mais c'est une décision de l'entraîneur", a dit Pedro, meilleur buteur de l'Espagne lors des qualifications de la zone Europe (4 buts). "L'essentiel est d'obtenir la victoire parce que nous n'avons pas le choix."

L'Espagne a l'avantage de bien connaître le Chili, qu'elle avait battu il y a quatre ans en phase de groupe en Afrique du Sud (2-1) et qu'elle a affronté en amical en septembre (2-2).

"Le plus dangereux est l'intensité avec laquelle ils jouent et la profondeur de joueurs comme Alexis (Sanchez), (Eduardo) Vargas ou de leurs latéraux", a poursuivi Pedro. "Au milieu, ils ont des joueurs d'impact comme (Arturo) Vidal. Ce sera un match difficile mais nous les connaissons bien et nous allons essayer d'aller de l'avant."

Fifa.com (16/06/2014)

Chili : Vidal vise le titre mondial



Mis en appétit par la victoire sur l'Australie (3-1), le milieu de terrain du Chili Arturo Vidal vise rien moins que le titre mondial et pas seulement un ticket pour les huitièmes aux dépens de l'Espagne.

"Nous espérons bien jouer contre l'Espagne et prendre les trois points. Ce serait bien de les éliminer, mais nous ne sommes pas venus pour ça, nous sommes venus pour être champions du monde", a déclaré lundi le joueur de la Juventus, à deux jours du match entre les deux "Rojas" à Rio.

"L'Espagne a de grands joueurs qui auront la rage (de vaincre)", a déclaré Vidal à propos des tenants du titre, étrillés 5 à 1 par les Pays-Bas pour leurs débuts au Brésil.

Le "Juventino" a annoncé que les Chiliens continueraient à jouer l'attaque. "Nous avons notre style et nous allons le conserver. Nous travaillons toujours de la même façon et nous n'allons pas changer maintenant. Nous jouerons pour la victoire", a déclaré le joueur, qui a participé au premier match malgré une opération à un genou le 7 mai. Il était même titulaire, mais a été remplacé en cours de match sans avoir eu beaucoup d'impact.

"Mon genou répond très bien, je suis en très bonne condition. Je ne sais pas encore si je jouerai, c'est l'entraîneur qui décide. Je suis à 100% physiquement et je ne pense pas à mon genou", a ajouté le joueur de 28 ans.

Fifa.com (16/06/2014)

L'Espagne craint la fin d'une époque



Après l'humiliante défaite infligée par les Pays-Bas (5-1), l'ambiance avant la rencontre face au Chili de mercredi est au doute en Espagne où, si l'on porte encore un grand respect aux champions du monde en titre, beaucoup craignent "la fin d'une époque".

Même Diego Maradona se pose la question: "Et maintenant, comment va faire l'Espagne pour se remettre de ce coup de massue? Parce que l'Espagne n'est pas habituée à ce qu'on lui mette cinq buts", a déclaré la légende du football argentin sur la chaîne Telesur, diffusée depuis le Venezuela.

Pendant le match, vendredi, certains s'accrochaient encore au rêve d'un Mondial victorieux dans un bar du centre de Madrid bardé d'écrans de télévision. "En 2010, on avait aussi perdu le premier match", avançait une supportrice, d'une petite voix. "Mais là, ce n'est pas juste une défaite, ils nous écrasent", lui rétorquait, sans appel, un autre.

Après le triplé historique -Euro-2008, Mondial-2010 et Euro-2012-, l'enthousiasme des Espagnols a été douché.

"J'ai l'impression que la fin d'une époque est arrivée. Ce cycle de victoires est fini", juge Javier Gomez, présentateur du journal télévisé sportif de la chaîne privée La Sexta. Pour lui, La Roja ne passera "même pas en huitièmes de finale".

"C'est la fin d'un modèle de football" fondé sur la répétition des passes courtes, le fameux "tiki-taka" propre au jeu de La Roja et du FC Barcelone, qui s'incline face "à un jeu plus physique, plus rapide", expliquait le journaliste à l'AFP.

"Contre le Chili, ils pourraient s'imposer car les joueurs sont piqués au vif, mais cela va être compliqué car le Chili est une équipe très disciplinée, très acharnée, très physique dans la pression", analysait-il.

Et même une victoire contre le Chili risque d'être insuffisante dans un groupe B dominé par l'avalanche de buts des Pays-bas.

Morts, mais pas éliminés
"Le Chili va chercher à obtenir le nul. Je ne crois pas que l'Espagne puisse marquer plus de deux buts", s'inquiétait Yoel Plaza, un étudiant madrilène de 21 ans en sortant de la boutique officielle du Real Madrid, dans le centre de la capitale.

Pour lui, la liste de joueurs n'a pas été élaborée en pensant "à l'avenir". "Cette équipe vit beaucoup du passé, de ce qu'elle a fait en Coupe d'Europe et au Mondial. Il y a des joueurs qui n'ont pas été sélectionnés et qui pourtant auraient pu être bien meilleurs que certains qui l'ont été", accusait-il.

Plus indulgents, les internautes semblaient eux vouloir donner une deuxième chance à son gardien et capitaine emblématique, Iker Casillas. Selon le quotidien sportif AS, "plus de 30.000 internautes" voudraient qu'il soit à nouveau titulaire, contre 18.200 pour David De Gea. "Casillas a encore l'estime du public, mais les commentateurs et les professionnels, eux, le remettent en question", soulignait lundi l'auteur de l'article, Juan Jimenez.

Visage de la défaite, Iker Casillas sera sur le terrain mercredi, "cela ne fait aucun doute", selon Javier Gomez. "Si (le sélectionneur) Vicente del Bosque se caractérise par quelque chose, c'est sa fidélité. Or, s'il le sort, il le tue."

Rafael Benitez, entraîneur de Naples, appelait lui à ne pas enterrer La Roja trop vite.

"Sa philosophie lui a donné de nombreux triomphes par le passé, ce serait bon de ne pas l'oublier, et ils ne doivent pas la changer à cause d'une seule défaite", écrivait-il sur son blog, ajoutant que "l'Espagne doit penser à la victoire et à mettre de nombreux buts" face au Chili.

Le journaliste et écrivain Enric Gonzalez ironisait lui dans El Mundo, rappelant, à propos des joueurs espagnols, qu'"il existe des cadavres qui mordent".

"Eux le savent, et leurs prochains rivaux le savent, et nous le savons nous-mêmes qu'en tant que sélection, ils sont morts. Morts, mais pas éliminés", écrivait-il.

Fifa.com (17/06/2014)

Pays-Bas - Australie : les Oranje ne s'emballent pas encore



Les Pays-Bas, qui ont spectaculairement balayé l'Espagne (5-1) en match d'ouverture du groupe B, ont l'occasion de faire un pas important vers les huitièmes de finale en cas de succès face à l'Australie mercredi à Porto Alegre.

"Ne nous emballons pas", a toutefois plaidé le capitaine Robin van Persie, qui redoute des +Socceroos+ obligés de réussir un résultat après leur défaite initiale face au Chili (2-1).

"C'est mon cinquième tournoi majeur et je sais que l'euphorie peut disparaître aussi rapidement qu'elle est apparue", a expliqué l'attaquant de Manchester United au site de la Fifa.

L'optimisme est pourtant de mise chez les Oranje, où l'on n'imagine pas une contre-performance après la claque infligée aux champions du monde sortants.

Au plat pays, où selon un récent sondage 26% de la population pense que l'équipe nationale atteindra à nouveau la finale de la Coupe du monde, le débat se focalise sur la manière d'aborder tactiquement les "Aussies".

Lens pour De Guzman ?
Les joueurs cadres de l'effectif plaident pour le maintien du 5-2-3 utilisé face à la Roja.

"On ne change pas une équipe qui gagne", a suggéré Wesley Sneijder tandis qu'Arjen Robben estime que "ce système est celui qui offre le plus d'espace aux attaquants".

"En récupération de balle, le bloc défensif peut se permettre de reculer très bas, ce qui permet ensuite de lancer les attaquants dans la profondeur", argumente l'ailier, auteur de deux buts face à l'Espagne.

Au final, la décision reviendra au sélectionneur Louis van Gaal, qui avait laissé entendre "qu'il faudra faire le jeu face à l'Australie" et donc qu'il pourrait aligner un attaquant supplémentaire, Jeremain Lens faisant son entrée dans le onze au détriment de Jonathan de Guzman.

Quoi qu'il en soit, les Néerlandais seraient bien inspirés de ne pas prendre de haut une équipe australienne qui jouera "le coup à fond", comme l'indique le milieu Mathew Leckie.

Chercher la tête de Cahill
"Nous voulons vraiment faire un résultat, donc, nous allons essayer de trouver les espaces pour faire mal à l'équipe néerlandaise", a prévenu l'ailier des "Socceroos".

"Si nous jouons aussi bien que pendant les 70 dernières minutes contre le Chili, nous aurons certainement l'occasion de gagner", a-t-il ajouté.

"Nous étions très rapides sur les côtés et nous avions Timmy (Cahill) qui a été un des meilleurs joueurs de tête du match" contre le Chili, a argumenté le joueur de Francfort.

Leckie oublie toutefois de souligner que les Australiens, privés d'Ivan Franjic (blessé aux ischio-jambiers), trouveront face à eux des Néerlandais particulièrement en forme physiquement.

"Face à l'Espagne, j'ai l'impression que nous étions bien plus frais que nos adversaires, a déclaré Sneijder. C'est le résultat de notre excellente préparation et du super travail de l'encadrement".

Pour les Oranje, tous les voyants sont au vert.

Fifa.com (17/06/2014)

Espagne - Chili : rouge de colère ou le rouge au front ?



Après le camouflet subi face aux Pays-Bas (5-1), l'Espagne doit se révolter mercredi à Rio (19h00 GMT) face à l'autre "Roja", celle du Chili, avec en cas de nouvel échec la possible humiliation d'une élimination prématurée du Mondial.

Au Maracana, un sombre abîme guette les champions du monde: s'ils s'inclinent et si les "Oranje" ne perdent pas devant l'Australie à Porto Alegre, ils auront mathématiquement perdu toute chance de qualification en huitièmes, en même temps que leur couronne planétaire.

Ils pourraient ainsi connaître le sort peu glorieux du Brésil en 1966, de la France en 2002 ou de l'Italie en 2010, trois tenants ayant lâché prise dès le premier tour.

En revanche, un sursaut contre les Chiliens relancerait les hommes de Vicente Del Bosque, et d'autant plus si la victoire leur permet de résorber leur retard à la différence de but générale.

Une fois digérée la déroute face aux Pays-Bas, les Espagnols ont assuré qu'ils allaient se racheter.

"Nous croyons en nous, a prévenu le milieu de terrain Xabi Alonso. Nous sommes encore en vie et nous voulons démontrer que nous avons encore beaucoup de choses à dire".

La mobilisation a débuté dès l'après-match, dans le vestiaire du stade de Salvador: le gardien et capitaine Iker Casillas, pointé du doigt pour sa prestation ratée, a pris la parole devant ses partenaires, "jetant les bases de la réhabilitation dont nous avons besoin" selon Del Bosque.

Le lendemain, juste avant l'entraînement, on a vu le sélectionneur échanger longuement avec Casillas et le meneur de jeu Xavi, deux de ses hommes de base.

Equipe 'suicidaire' contre bête blessée
Même si Del Bosque a dit qu'il pourrait y avoir "deux ou trois changements" dans son onze de départ, on le voit mal sacrifier ces deux joueurs emblématiques.

Il devrait a priori plutôt compter sur le sursaut d'orgueil de ses cadres et modifier son équipe seulement à la marge, avec les possibles titularisations du rapide Pedro en attaque et de Juanfran, latéral très offensif.

Après tout, l'Espagne a déjà réussi un exploit similaire: battue d'entrée par la Suisse (0-1) au Mondial-2010, elle avait ensuite enchaîné les succès jusqu'au titre suprême. Dont un troisième match de poule remporté 2-1 face au Chili, son adversaire de mercredi.

"Ce sera un match difficile, mais nous les connaissons bien, a rappelé Pedro. Le plus dangereux est l'intensité avec laquelle ils jouent".

Avec son fort pressing, "suicidaire" selon Del Bosque, la "Roja" chilienne peut en effet poser des problèmes à son homologue espagnole. Mais elle peut aussi lui ouvrir des brèches en défense.

"Nous devrons prendre un peu plus de risques, mais il faut être intelligents, analyse Xabi Alonso. Il faut savoir contrôler le match tout en marquant des buts."

Pour le Chili, l'opportunité est belle. La bête espagnole est blessée et les joueurs de Jorge Sampaoli peuvent lui donner le coup de grâce tout en se qualifiant en huitièmes.

"Ce serait bien de les éliminer, mais nous ne sommes pas venus pour ça, nous sommes venus pour être champions du monde", a asséné l'ambitieux milieu de terrain Arturo Vidal.

Au Chili de démontrer qu'il a l'étoffe d'un vainqueur. Et à l'Espagne de prouver qu'elle en a l'orgueil.

Fifa.com (17/06/2014)